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Assise sur son trône de glace, la reine scrute la pièce à demie plongée dans la pénombre. Ses yeux émeraudes fixent un objet imaginaire – le plus loin possible – face à elle. Ses cheveux bruns encadrent sa pâle figure. On devine sur ces traits les marques d'une émotion qu'elle avait juré de bannir de son langage, et pourtant ! La dame était bien sous le joug de la tristesse. Terrible tristesse qui survenait peu de temps après l'annonce de la mort de son mari, feu Ulrich de Montségu seigneur de la province de Marinary l'un des sept joyaux de la couronne du roi et gardien de la mer. Mais il n'y avait pas que cela. Un corbeau était venu ce matin et les nouvelles qu'il apportait n'étaient pas bonnes. Pire, elles annonçaient des troupes ennemies et la possible invasion de la terre sacrée. Sans compter le fait que le pays soit touché par une crise sans précédent, la jeune femme terrorisée à l'idée d'une éventuelle révolte ne savait que faire.

D'habitude c'était Ulrich qui s'occupait de ces choses. Le contrat établi entre les deux familles stipulait qu'Adélaïde devait s'occuper des affaires internes de la province – et donc du peuple – tandis que son mari était censé s'occuper de gérer les affaires extérieures. Adélaïde savait fort bien s'occuper des négociation mais elle ne devait en aucun cas s'interférer entre les affaires de l'extérieur et son mari. Mais maintenant ? Qu'était-elle supposé faire ? Devait-elle agir en respectant l'éthique et la morale ou devait elle au contraire prendre le taureau par les cornes ? Les messagers sont clairs : d'ici trois jours une armée de plus de trois-cents hommes se tiendra devant les murs de la ville – cinq si la chance était avec eux.

Adélaïde se leva du trône et commença à faire les cent pas. Elle devait prendre une décision et le faire rapidement ! Sinon ce ne serait pas une armée de trois-cents hommes qu'elle aurait en face d'elle mais aussi des bataillons de révoltés prêt à la destituée de son trône pour y mettre je-ne-sais quel renégat. Si seulement Ulrich était là ! Lui saurait gérer cette situation, malheureusement il a été tué. Un des guérisseurs suggérait la thèse d'un accident mais la jeune femme savait au plus profond d'elle même qu'il s'agissait d'un assassinat. On avait attenté contre la vie de son cher et visiblement on serait prêt à faire de même avec elle.

Mais qui en veux donc à sa personne ? A ce qu'elle savait, il n'y avait plus d'or dans les caisses donc on ne pouvait demander une rançon. Des objets précieux ? Mis à part une partie de sa dot qui était effectivement des bijoux ancestraux, ils n'étaient pas aussi précieux que toutes ces parures que l'on pouvait voir autour des dames des autres provinces. Un secret alors ? Cette hypothèse lui semblait la plus vraisemblable et encore il fallait savoir quel était ce secret.

C'est à ce moment là qu'elle eut une révélation. Et si cela avait avoir avec cette fameuse arme secrète ? Elle se souvenait qu'Ulrich – une de ces fois où il était à demi rongé par la fièvre – avait parlé de cette arme secrète qui pouvait être d'une efficacité redoutable. À cette époque elle ne souciait pas d'une telle chose, il lui fallait veiller sur son mari et rien d'autre.Or depuis que le chambellan – ce traître – avait quitté le royaume en catimini, elle n'avait plus un moment à elle. Courant à droite et à gauche, elle n'avait pu rester au près de son époux et c'était sûrement à ce moment là qu'on l'avait assassiné ! Mais qu'est donc que ce secret ? Ou plutôt qui est-il ?

Sur ce, elle prit l'une des torches accrochées au mur et sortit de la salle du trône. Il lui faut trouver ce secret si ça se trouve, quelqu'un est déjà sur la piste et essayerait de lui couper l'herbe sous le pied. Mais où pourrait-on cacher un secret qui jusqu'à maintenant est resté très bien gardé ? Instinctivement, elle se rendit dans leur ancienne chambre commune – qui aujourd'hui était devenue la sienne – avec l'espoir de trouver quelque chose même un tout petit indice pouvait suffire ! Elle avait beau remuer toute la chambre, fouiller les différents tiroirs, chercher en dessous de chaque meuble, elle n'avait rien trouvé.

Dépitée, Adélaïde s'était assise sur le lit et commençais à sangloter. La fenêtre était encore ouverte mais la lumière de la lune – fin croissant d'argent – ne suffisait pas à consoler notre dame. Le vent s'engouffra dans la pièce, apportant sa complainte et le froid d'une nuit d'octobre. Une rafale plus virulente fit interruption dans la pièce et fit tomber la tapisserie fixée au dessus de la coiffeuse d'Adélaïde. Le bruit de la tapisserie tombant de son support – alors qu'elle était fixée sur une solide barre de fer – extirpa Adélaïde de ses pensées et décida de fermer la fenêtre pour que rien d'autre ne puisse tomber mais aussi parce qu'il commençait à faire froid. Telle ne fût pas sa surprise quand elle vit dans le trou de l'un des appui de la barre de fer un petit parchemin glissé là. Prenant appui sur l'une de ses chaises, elle tenta de se hisser vers le trou afin d'en extirper le précieux contenu. Ses petits doigts menus agrippèrent la peau tannée avec force. Il n'était pas aussi long qu'elle ne le pensait mais ce qui la laissa interdite, c'était le sceau. Le parchemin était scellé. Pas à la cire bleue comme on a coutume de le faire à Marinary mais à l'aide d'une cire rouge. Quant au sceau en lui même, il représentait … un phénix ?!


Texte publié par Ashley Plateada, 30 janvier 2018 à 22h20
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