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tome 1, Chapitre 6 tome 1, Chapitre 6

Chapitre 6

Dimanche matin 11 h

PDV Luna

Au fond de son lit, la jeune Queen émergea de son sommeil. Elle ouvrit lentement les yeux, encore fatiguée mais avec un sourire jusqu’aux oreilles. Elle se remémora la soirée de la veille. Son premier rendez-vous avec Embry. Ils étaient allés voir un film, avaient mangé au restaurant où la mère du jeune homme travaillait en tant que chef, ce qui fait que Luna avait rencontré sa belle-mère lors de leur premier rendez-vous officiel. Elle ne s’y était vraiment pas attendu. Ils avaient ensuite passé quasiment une heure sur la plage de la Push à s’embrasser. Le loup avait raccompagné son imprégnée chez elle sur les coups de deux heures du matin. Ils avaient prévu de se voir avec le reste de la meute cet après-midi. Ils devaient voir ensemble les plans qu’ils avaient concocté avec les Cullen pour la bataille contre les vampires « nouveaux-nés » qui aurait lieu mardi, ainsi que l’organisation pour la protection de la réserve et des imprégnées. La jeune fille se leva enfin de son lit, le fit, ouvrit sa fenêtre en constatant qu’il pleuvait un peu et se dirigea dans la cuisine.

Les parents de la jeune fille étaient, quant à eux, dans leur chambre. Elle sourit, ils avaient enfin droit à une grasse matinée car depuis presque deux semaines, ils devaient aller travailler et terminer enfin l’installation de la maison. Elle se mit alors à préparer le petit-déjeuner pour tous les trois afin de se faire pardonner d’être rentrée si tard. Elle fit des muffins aux pépites de chocolat. Elle venait juste de les enfourner quand on entendit une chanson s’élever.

Pourquoi il me dit sans cesse, il me dit sans cesse

Que je ne suis pas comme les autres

Pourquoi suis-je si différente, idéale à ses yeux

Il me dit sans cesse, ho belle princesse

Tu n'es vraiment pas comme les autres

Plus j'y crois et plus je sens

L'amour à cent pour cent

C’était une chanson en français. « Pas comme les autres » de Lorie. C’était Embry qui appelait Luna, la jeune fille répondit avec un sourire.

- Embry chéri.

- Bonjour ma Luna. Je ne te réveille pas ?

- Non. Je viens d’enfourner des muffins pour mes parents.

- Il n’y en aurait pas un petit pour moi ?

- Pour une fois, je n’en ai pas fait assez, mon chéri.

- Oh… Je suis déçu, elle l’entendit rire au téléphone et entendit également rire Jacob et Quil qui étaient à côté d’Embry apparemment.

- Tu m’appelles pour cet après-midi ?

- Oui, je viens te chercher vers quatorze heures, ça te va ma chérie ?

- Pas de souci. Par contre, ce soir, je ne pourrais pas rester manger avec vous. Mes parents vont encore bosser toute la semaine, donc, ils veulent me voir un peu.

- D’accord, c’est normal. On se voit tout à l’heure.

- Oui, bisous.

- Bisous ma chérie.

Elle raccrocha le téléphone et retourna à la cuisine. Elle mit la table, le café était en train de couler et les muffins finissaient de cuire dans le four. Elle entendit du mouvement dans la chambre de ses parents, signe qu’ils se levaient, sûrement grâce à l’odeur du café. Luna sortit les muffins du four et les laissa refroidir, le temps d’ouvrir la fenêtre du salon. La porte de la chambre conjugale s’ouvrit et la jeune Queen entendit son père gémir en sentant le café. Marie et Georges entrèrent dans la cuisine et sourirent face au petit-déjeuner que la jeune fille avait préparé.

- Bonjour ma fille. Merci, dit Marie, encore un peu ensommeillée.

- Bonjour Rayon de Soleil. Mmm… des muffins, renchérit Georges.

Ils lui firent un bisou sur le front, chacun leur tour et s’installèrent à table.

- Bonjour, Papou. Bonjour Mamounette. Ça fait du bien une grasse matinée. Je suis désolée d’être rentrée si tard. On était tellement bien avec Embry qu’on n’a pas vu le temps passer.

- Ne t’inquiètes pas, chérie. Vous avez fait quoi ? lui demanda Marie en prenant un muffin encore chaud.

- On est allés à Port Angeles pour voir un film. On a regardé « Voyage au centre de la Terre », tu sais la bande-annonce qu’on a vu hier, papa. C’était cool. Après, on est allé manger dans un tout petit restaurant. C’était très bon.

- Tu nous donneras l’adresse pour qu’on goûte ?

- Je demanderais à Embry. Le chef c’est sa mère, Tiffany.

- Il t’a fait rencontrer sa mère dès le premier rendez-vous ?

- Oui, j’étais très étonnée, mais agréablement. D’ailleurs, elle voudrait que je leur prépare un repas parce qu’Embry lui a dit que je faisais bien la cuisine. Il faudra que je me surpasse cette fois.

- C’est bien. Ça prouve qu’il t’aime beaucoup ce garçon et qu’il veut que ce soit sérieux, même si on s’en était rendus compte avec ta mère. Et son père, tu l’as rencontré ?

- Malheureusement, il ne connaît pas son père. Donc, il est très proche et protecteur envers sa mère, ce qui est normal.

- En effet. Et après le restaurant, vous êtes allés où ?

- On est rentrés à la Push et on a… discuté sur la plage.

Luna rougit en se remémorant les nombreux baisers qu’ils avaient échangé et qui lui avaient fait battre son cœur plus vite et plus fort. Cela l’avait rendue presque comme du marshmallow entre les bras du jeune homme.

* Tu me fais le même effet ma chérie. Mais je suis en plein entraînement là. Tu ne m’aides pas à me concentrer. *

Luna sursauta sur sa chaise, ce qui surprit ses parents.

- Désolée, électricité statique.

* Désolée mon cœur. Tu m’as fait sursauter et j’ai fait peur à mes parents. Je n’ai pas pu contrôler mes pensées, j’ai adoré nos baisers. *

* Moi aussi. Mais, penses-y un peu plus tard, d’accord ma chérie. On prépare la bataille, avant-dernier entraînement. *

* Je te laisse. *

- Donc, à quelle heure tu es rentrée ?

- Vers deux du matin, je crois.

- En effet, c’est tard, mais si tu as passé une bonne soirée, c’est le principal.

- C’est vrai. Au fait, Embry vient me chercher à quatorze heures et je pense être rentrée pour 19 heures. Comme ça, on peut se faire une soirée tous les trois. Après, toute la semaine, vous serez au travail et moi je serai avec mes amis et mardi et mercredi je ne serais pas là. Je dors chez Emily avec les filles. Les garçons font une randonnée assez compliquée et en plus, on doit garder Claire. En plus, je vais étudier un peu mes cours pour rattraper un peu les autres avant la rentrée. D’ailleurs, Embry pourra me faire travailler les maths et la science. Il est très bon, paraît-il.

- D’accord, ma chérie. On se voit ce soir alors. Va te préparer, il est déjà treize heures.

- Oups…

Luna se précipita dans la salle de bain pour se laver, alla ensuite dans sa chambre pour s’habiller, se coiffer et se maquiller. Elle portait un pantalon cargo noir large avec des poches un peu partout, un tee-shirt violet avec des écritures Harry Potter ; sur le devant, il était écrit en anglais « I somnely swear that I am up to no good » et dans le dos, il était écrit « Mischief Manage », des Dr Martens noirs aux pieds. Elle avait prévu sa parka couleur kaki avec des grandes poches et une capuche. Elle avait laissé ses cheveux lâches et avait mis un peu de crayon noir autour des yeux et une touche de mascara noir. Elle se mit tout de même une petite goutte de parfum à l’ambre, celui qu’Embry avait adoré la veille. Elle savait que cela la changeait par rapport à sa tenue de la veille, mais elle espérait qu’Embry acceptait également ce côté de sa personnalité. Elle sentit la chaleur au creux de son estomac habituelle quand il arrivait près d’elle. Elle sourit et alla vers la porte. Elle dit au revoir à ses parents qui étaient retournés dans leur chambre et sortit.

Fin PDV Luna

PDV Embry

J’avais terminé mon entraînement avec les Cullen et cette sangsue d’Edward avait souri vers moi en voyant les pensées que mon imprégnée m’avait envoyé inconsciemment, je lui avais grogné dessus. Il m’énerve avec son don de lire dans les pensées ce buveur de sang. En rentrant à la Push pour aller récupérer mon imprégnée, je repensais à nos baisers d’hier soir. C’était tellement bon. Même si on s’était vus la veille, elle me manquait déjà.

Flashback PDV Embry

Nous étions sur la plage depuis une vingtaine de minutes. Luna était assise à califourchon sur mes cuisses et on s’embrassait furieusement. Les sensations étaient grisantes. Sentir ses petites mains dans mes cheveux, s’agrippant à eux pour être plus près de moi, sentir son bassin chaud contre le mien ; son petit corps, ses mains, ses lèvres, sa langue et ce parfum entêtant me rendaient vraiment fou et je grognais, incapable de me retenir. Cela lui fit faire le bruit le plus sexy que j’avais entendu de sa bouche, elle poussa un gémissement. Cela me fit encore plus grogner. Mon désir était incommensurable pour elle, elle avait dû le sentir et je sentais le sien. Son cœur battait vraiment vite et fort, au même rythme que le mien. Nous continuâmes encore de nous embrasser environ une demie heure avant que l’on décide de se calmer pour ne pas aller trop loin, trop vite. J’en avais vraiment envie pourtant, j’avais envie de la prendre, là tout de suite, pour la faire gémir encore et encore. Elle le voulait également, je le voyais dans ses yeux. Mais, je ne voulais pas faire l’amour à ma Luna à la va-vite. Je voulais qu’on attende un peu pour que tout soit parfait, nous dire je t’aime, nous rapprocher encore plus, pour elle, pour nous.

Elle se lève pour remettre ses vêtements plus correctement, j’évitais de trop la regarder car sa jolie robe était beaucoup remontée sur le haut de ses cuisses. J’essayais de me calmer aussi. Je sentais que petit Embry voulait retrouver le magnifique petit corps de ma Luna et être de la partie mais, je dois me contrôler. Même si l’avoir eu contre moi, presque en fusion et pleine de désir, ne m’aidait pas à reprendre le contrôle. Elle regarda l’heure sur son portable et semblait surprise.

- Il est presque deux heures du mat’ !

J’étais surpris également. Ma Luna se rassit sur le tronc d’arbre et mit sa tête sur mon épaule en soupirant.

- Je vais te raccompagner ma chérie. J’ai entraînement avec les Cullen dans la matinée.

- Vous allez savoir le plan définitif pour la bataille ? Tu me promets que vous rentrerez tous sains et saufs ?

- Je te le promets ma Luna. C’est pour cela qu’on s’entraîne tous les jours. Mais, avec la meute on se voit tous dans l’après-midi pour voir comment on s’organise pour vous protéger les filles et toi.

- D’accord. Je pense à quelque chose, il faudrait que je commence à reprendre un peu le rattrapage des cours.

- Si tu veux, pour les maths et la science, je pourrais t’aider.

- D’accord, tu veux commencer quand ?

- Lundi, je passerais l’après-midi avec toi après notre dernier entraînement.

- D’accord, mais restes quand même concentré pour la bataille. Je veux aussi que tu te reposes et que tu passes un peu de temps avec ta mère. Il faut protéger Bella.

- A vos ordres, Madame, fis-je, un sourire aux lèvres et un signe militaire de la main. Elle rigola.

J’étais fasciné. Elle pensait d’abord à mon devoir, à la protection d’une fille qu’elle ne connaissait pas, même à ce que je passe du temps avec ma mère. D’ailleurs, il faudrait que je lui explique un peu plus pour la bataille, elle ne sait pas que ce sera mardi. Je pris la main de mon imprégnée et lui embrassais tendrement.

- Viens, je te ramène.

Elle se leva, tout comme moi, toujours main dans la main. Nous nous dirigeâmes vers la sortie de la plage et allâmes devant sa maison. Les lumières étaient éteintes et j’entendais les respirations lentes et régulières de ses parents, signe qu’ils dormaient. Je me tournais vers mon imprégnée, elle souriait rêveusement et je me sentais gonflé de bonheur et de fierté d’en être la cause. Elle était tellement belle. Je me penchais vers son visage parfait et lui fis un baiser pour lui dire bonne nuit, elle s’accrocha à mon cou d’une façon adorable et rentra chez elle, toujours avec un magnifique sourire. Elle me chuchota un « Bonne nuit Embry chéri » que j’adorais. Je l’entendais se préparer pour aller se coucher pendant que je rentrais moi-même chez moi. Ma mère était déjà en train de dormir.

Fin du flashback

Nous retournions vers la réserve avec la meute et je repensais à ma soirée avec joie. Je me rappelais tout. Le cinéma, le restaurant, la rencontre de mon imprégnée avec ma mère et notre fin de soirée magique sur la plage. Son odeur, de l’ambre… un parfum qui était tellement… elle. Ses lèvres, sa langue, son petit corps contre le mien et…

* Ca va. On a compris que tu la veux ta Luna. * - rigola Jacob.

Merde ! J’avais oublié qu’on était encore en loups. Moi qui avait voulu gardé secret notre moment intime dans un coin de ma tête. Je n’avais pas voulu devenir comme Jared quand il commençait à sortir avec Kim, je devenais presque pire que lui.

* Raté, mec * - Quil

* Je n’étais pas aussi ridicule que toi. Bon, en tout cas, vous avez passé une bonne soirée. Ta mère semble l’apprécier, c’est cool. * - Jared

* Oui, ma mère me l’a dit ce matin. *

* Au moins, elles ont un point commun en dehors de toi. La cuisine. * - Sam

* Ca c’est sûr. Bon, je vais chercher ma Luna *

* Moi, ma Kim * - Jared

* Et moi, ma Rachel * - Paul

* Tu veux dire ma sœur, Lahote * - dit Jacob avec un léger grognement. Cela me fit sourire.

* Jacob, calme. Bon, on se rejoint chez Emily. * - Sam

Je me retransformais et m’habillais dans la forêt juste à côté de sa maison. Il pleuvait un peu et je me retrouvais presque trempé au bout de quelques minutes. J’arrivais devant la porte, mais je me figeais. Elle était en train de sortir. Comment elle savait que j’étais là ? Ensuite, elle avait radicalement changé de style de vêtements par rapport à hier soir. Elle portait une tenue presque pas féminine du tout malgré le parfum d’ambre qu’elle avait, semble-t-il remis.

- Bonjour ma Luna.

- Bonjour Embry chéri, me sourit-elle à travers la pluie, je notais qu’elle avait maquillé ses yeux en noir.

- On y va ?

Elle acquiesça et nous marchâmes vers chez Emily et Sam.

* Qu’est-ce qui t’arrive ? L’entraînement ne s’est pas bien passé ? *

* Euh… Si, si… Hum… Je peux te poser deux questions ? *

* Vas-y *

* Comment tu as su que j’arrivais ? *

* Ben… En fait, quand tu n’es pas loin, je sens mon ventre qui chauffe doucement. *

* Ah bon ? *

* Oui, j’ai demandé aux filles. C’est un truc d’imprégnée. Vous n’êtes pas les seuls à avoir des trucs… * sourit-elle dans ses pensées.

* D’accord. Deuxième question. Ne te vexe pas mais… Tu es vraiment habillée… euh… bizarrement. *

Elle se figea sur le chemin, sous la pluie. Je me retournais pour la regarder, elle avait les larmes aux yeux. Je me traitais de crétin immédiatement.

* Tu n’aimes pas ? Pourtant, j’étais habillée quasiment de la même façon quand on s’est rencontrés sur la plage quand tu t’es imprégné. *

* Je sais, mais… ça fait un contraste tellement grand par rapport à hier… *

* Je comprends. Mais, je suis comme ça. Je ne suis pas une fashion victime, le fait d’avoir été solitaire m’a donné une certaine liberté vestimentaire vu que, quoique je mette, ça n’allait pas aux autres. Mais, je suis comme ça alors si ça t’embête, tant pis. Je ne changerais pas celle que je suis. Je suis une fille simple, un peu gothique sur les bords mais, je suis moi. Hier, j’ai changé de style de vêtements pour voir un peu comment je pouvais être, j’ai aimé, je t’assure. Mais, celle que je suis est plus comme ça. Je pense que ça va changer avec le temps, mais, pour l’instant, je ne changerai pas. *

Je restais figé. Je l’ai vexée. Elle reprit la marche d’une manière rapide pour arriver presque devant le perron de chez Emily et Sam. Tout le monde était arrivé, mais, je ne pouvais pas la laisser comme ça, elle avait commencé à pleurer. Je la rattrapais en quelques secondes et lui attrapais la main pour la retourner. Elle pleurait vraiment, en plus, avec la pluie sur son beau visage me chamboula littéralement.

- Je suis vraiment désolé. Je ne voulais pas te vexer. Je… Tu es très jolie, peu importe comment tu es habillée. C’est juste que ça m’a vachement surpris ce changement, d’une journée à une autre. Je t’accepte comme tu es. Tu es belle, intelligente, généreuse, compréhensive, forte et fragile à la fois. Tu es naturelle, pleine de bonté. Tu es toi. J’aime ça. J’aime celle que tu es. Je t’aime tellement fort ma Luna, et ce, depuis ce jour à la plage. Même avant de te regarder dans les yeux, tu m’avais fasciné. Tu étais là, toute seule, à sentir l’odeur et l’embrun de la mer et le vent dans tes cheveux. Tu étais si belle. Je n’avais même pas vu comment tu étais habillée ce jour-là. Je ne suis qu’un idiot. Je ne veux pas que tu changes un millième de celle que tu es, tout comme, tu me l’as déjà dit, tu ne veux pas que je change pour toi. Je t’aime fort Luna chérie.

J’entendais les autres qui, je le savais, m’avaient entendu. J’entendais les filles soupirer presque rêveusement et les gars ricaner légèrement, mais je m’en fichais. Je regardais toujours Luna, qui n’avait pas bougé et n’avait pas cessé de me regarder pendant toute ma déclaration. Elle me sourit tendrement et se blottit dans mes bras.

- Je t’aime aussi Embry et je te crois. Tu es pardonné. Je t’aime. Tellement.

Elle avait chuchoté et je sentis mon cœur se gonfler de bonheur et d’amour. Elle m’aime.

Fin PDV Embry

PDV Luna

Luna écoutait le discours d’Embry, il avait tout dit à haute voix, malgré le fait que, sûrement tout le monde nous écoutait dans la maison. Au fur-et-à-mesure de son discours, elle se sentit un peu honteuse de s’être vexée pour ça. Mais, elle lui avait dit, elle ne voudrait pas qu’il change à cause d’elle, donc, elle voulait qu’il fasse de même de son côté. Pour elle, c’était essentiel pour un couple de faire chacun des compromis et de ne pas demander à l’autre de changer s’il ne le décide pas lui-même. Quand il lui dit qu’il l’acceptait comme elle était, qu’elle était belle, forte et fragile, naturelle, elle sentit son cœur battre plus fort. Et là, il lui a dit « Je t’aime ». Ces mots lui donnèrent des frissons et des papillons dans le ventre d’une manière agréable. Son cœur explosa en mille morceaux. Elle sourit et se blottit dans sa chaleur, à sa place, dans ses bras. Elle lui dit ce qu’elle ressentait en cet instant.

- Je t’aime aussi Embry et je te crois. Tu es pardonné. Je t’aime. Tellement.

Elle avait chuchoté et elle le sentit se détendre contre elle.

- Désolés de vous interrompre les amoureux, mais on doit s’organiser pour mardi.

La voix de Seth résonna dans le jardin, ce qui les fit se retourner. Leurs amis étaient tous dans le jardin, il avait arrêté de pleuvoir et ils avaient tous un énorme sourire aux lèvres. Visiblement, ils avaient tous entendu ce qu’Embry avait dit à la française. Le couple se sépara légèrement et se dirigèrent vers les autres pour que tout le monde se dise bonjour. La meute entra dans la maison avec les imprégnées. Luna remarqua deux nouveaux jeunes hommes, qui attendaient timidement dans le salon. Elle apprit qu’ils venaient de rejoindre la meute et s’appelaient Collin et Brady et avaient 14 ans. Tout le monde commença à discuter pour voir le plan de la bataille et l’organisation de la protection des imprégnées. Il fût donc décidé que les deux nouveaux loups ainsi que Quil allaient rester à la Push pour protéger la réserve ainsi que les imprégnées. Tout le monde devait être chez Sam et Emily pour neuf heures pétantes.

Le lundi soir, Luna s’était retrouvée seule chez elle car sa mère travaillait tard et que son père avait un dîner d’affaires. Quant à Embry, il passait la soirée avec sa mère qui était inquiète, son fils lui ayant annoncé que la bataille allait avoir lieu le lendemain. La jeune Queen était à son bureau, elle écrivait un nouveau chapitre d’une fanfiction qu’elle avait commencé avant de partir de Nice. Elle avait un peu grignoté, son estomac étant trop noué à cause de la bataille de demain. Elle écoutait la musique, l’album « Paint the sky with stars » d’Enya tout en écrivant. C’était du New Age, cela relaxait la jeune fille et la faisait réfléchir pour écrire. Cet après-midi, elle avait été avec Embry qui l’avait aidé un peu pour les cours de sciences, même si elle avait beaucoup de mal dans cette matière, elle commençait à s’en sortir. Le Quileute était vraiment un bon professeur et avait de la patience. Il avait souvent souris avec un air un peu niais en lui disant des « je t’aime » pour l’encourager. Luna y repensait en écrivant et sourit de manière incontrôlable. Elle était amoureuse de lui et lui d’elle. C’était son premier petit copain et il était en plus son âme-sœur. Elle était vraiment heureuse, malgré la bataille qui allait avoir lieu demain. Elle espérait vraiment que cela se passerait bien et que personne ne serait blessé, ou pire. Son portable sonna et elle répondit.

- Embry chéri ?

- Ma Luna. Qu’est-ce que tu fais ?

- J’écris un peu en écoutant la musique. Et toi ? Tu ne devais pas passer la soirée avec ta mère ?

- Si mais, elle était fatiguée. Tu es toute seule ?

- Oui, ma mère travaille et mon père a encore un repas d’affaires. Ils vont rentrer vers les 23 heures. Pourquoi ?

- J’ai envie de te voir ma chérie.

- Moi aussi, mais tu dois te reposer pour demain.

- Je sais, mais je veux te prendre dans mes bras.

- D’accord. Viens. Je t’attends.

- J’arrive.

Elle raccrocha son portable et le mit à charger. Deux minutes plus tard, elle sentit son estomac chauffer et alla à la porte ouvrir à Embry. Il n’avait qu’un short, un tee-shirt et ses baskets alors que la jeune fille portait un long short lâche, un débardeur noir et sa veste d’intérieur en laine. Il entra et l’embrassa tendrement.

- Tu m’as manqué. Je t’aime.

- Je t’aime aussi mon cœur.

Elle referma la porte à clefs, lui prit la main et l’emmena dans sa chambre.

- Tu as faim ?

- Non, c’est bon. Ma mère m’a fait un repas gigantesque. Merci ma chérie.

La musique résonnait toujours dans la chambre et l’ordinateur était allumé sur la fenêtre de la fanfiction qu’était en train d’avancer Luna. Embry commença à visiter sa chambre silencieusement. Un énorme tableau d’affichage en liège était accroché sur le mur à côté de son bureau. Le Quileute s’en approcha pour le regarder. Il y avait un espace vide dans un coin. Quant au reste du tableau, il y avait plusieurs photos. Luna dans son lit de maternité, Luna dans une baignoire bleue qui s’amusait avec des verres en plastiques de toutes les couleurs, Marie et Georges à leur mariage, Luna en tenue de danse classique avec ses pointes aux pieds, Luna en kimono agrémentée d’une ceinture bleue autour de la taille, Luna et Embry sur la plage se tenant la main en discutant, la meute au complet sur la plage qui rigolait. Au-dessus du lit de la jeune fille, le loup vit un énorme poster d’Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, le film préféré de son imprégnée, ainsi que le poster d’un loup gris aux yeux marrons. Embry sourit tendrement. Cette chambre ressemblait à Luna. De l’autre côté du bureau, était accroché un poster à l’effigie de Nightwish et un autre poster d’Emma Watson. Il s’approcha de l’ordinateur pour voir ce qu’elle écrivait, mais Luna se plaça juste devant l’écran. Elle enregistra vivement son document et ferma la fenêtre Word. Elle se retourna un peu gênée.

- Désolée. Je n’ai pas terminé mon chapitre et je n’aime pas que quelqu’un lise ce que j’ai écrit tant que ce n’est pas publié.

- Ne t’inquiète pas ma chérie. En tout cas, j’aime bien ta chambre. Tout à fait toi.

- Merci. Tu veux faire quoi ?

- Te prendre dans mes bras et passer la soirée à te sentir contre moi et m’endormir dans ton joli cou.

La jeune fille rougit quelque peu.

- Euh… D’accord. Je vais juste enlever ma veste parce que j’ai mon chauffage personnel mais, il faudra que tu partes avant que mes parents rentrent. Je mettrais un réveil.

- Tu as raison ma Luna.

Elle mit un réveil à 22 h 50 et il était 20 h 30. Ils s’installèrent sur le lit de la jeune fille, collés, l’un en face de l’autre et discutèrent de tout et de rien. Vers 21 h 30, ils s’endormirent, elle dos à lui mais contre lui, le jeune homme lui entourait la taille, la tête dans son cou.

Le réveil sonna et ils sursautèrent. Il lui fit une moue adorable, il voulait rester avec elle cette nuit. Elle le voulait aussi, mais si ses parents le découvraient, ils piqueraient une crise.

- Je dors tellement bien avec toi dans mes bras ma chérie.

- Moi aussi mon cœur. Je pense à quelque chose. Et si, le temps que mes parents rentrent, ils vont venir vérifier ce que je fais et je m’installe à l’ordinateur, toi pendant ce temps, tu restes dehors et tu passeras par la fenêtre pour revenir. On se mettra un réveil à 7 h 30.

- Maligne ma jolie Luna.

Embry sourit et accepta. Une demie heure plus tard, toute la maisonnée s’endormit. Luna et Embry dormirent dans la même position quasiment toute la nuit.

Fin PDV Luna

PDV Embry

Une sonnerie me réveilla et je voulu me redresser pour arrêter ce maudit réveil. Mais, je ne pouvais pas, un poids était sur mon torse. Je me remémorais la nuit passée avec mon imprégnée et souris comme un bienheureux. Nous n’avions fait que discuter et dormir, mais ça avait été parfait. Je tendais le bras pour arrêter ce réveil de malheur et regardais le cadran. 7 h 30.

Je réveillais doucement mon imprégnée d’un baiser dans le cou, elle remua contre moi. Elle gémit doucement en s’étirant, tel un petit chat, cela me fit sourire béatement. Elle se redressa en papillonnant des yeux et les ouvrit enfin, son regard bleu ciel était tellement beau et elle me regarda dans les yeux. Mon cœur battit plus fort. Elle était magnifique, même au réveil. Je me disais immédiatement que des réveils comme celui-là étaient parfaits et que je voudrais en faire tous les jours jusqu’à la fin de ma vie.

Je repensais alors à la raison pour laquelle j’étais resté auprès d’elle, autre que celle de vouloir rester avec elle, mon sourire s’effaça. Elle arrêta de sourire également, pensant sûrement à la même chose que moi.

- Bonjour ma belle aux yeux bleus, chuchotais-je.

- Bonjour beau brun musclé, répondit-elle avec un sourire.

- Je vais y aller. Je viens te chercher vers 8 h 45.

- D’accord. J’ai vraiment passé la meilleure nuit de ma vie.

- Moi aussi ma chérie. Mais, il y en aura d’autres, je te promets. Et vivement le jour où je pourrais le faire sans me cacher de tes parents.

Je me levais doucement du lit, ne voulant surtout pas réveiller mes beaux-parents. Luna se leva également, ses cheveux étaient tout emmêlés et je me retenais d’éclater de rire. Elle bougonna pour la forme mais sourit. Je m’approchais de la fenêtre et l’ouvrit sans faire de bruit. J’entendais un mouvement dans le lit parental, Marie était en train de se lever bruyamment et en soufflant. Je pris mon imprégnée dans les bras, lui un léger baiser et lui murmurais un « je t’aime » auquel elle répondit la même chose. Je passais par la fenêtre qu’elle referma derrière moi et partais chez moi pour me changer.

Fin PDV Embry

PDV Luna

La porte de la chambre de la jeune fille s’ouvrit sur Marie qui semblait énervée et ensommeillée.

- Qu’est-ce que tu fais déjà debout à cette heure-ci ?

- Désolée, maman. Je ne voulais pas te réveiller. Je voulais préparer mon sac pour passer la journée et la nuit avec les filles chez Emily. Tu te souviens que je rentre demain soir ? Embry doit venir me cherche dans une heure.

- Oh… Je me souviens. Mais pourquoi ne pas l’avoir fait hier ?

- J’ai étudié tout l’après-midi avec Embry pour la science et après j’ai lu un peu trop tard. Je m’en suis souvenu en allant me coucher mais il était tard. Encore désolée mamounette.

- Tu as travaillé avec Embry ? demanda Marie, sceptique.

- Oui, regarde.

La jeune Queen tendit un cahier rempli de notes, cours et annotations avec l’écriture d’Embry par endroits à sa mère. Celle-ci sourit doucement.

- Vous avez vraiment travaillé. Nous, quand on se disait qu’on allait travailler avec ton père, on passait notre temps à s’embrasser.

Luna sourit à cette confidence.

- Bon, je te laisse préparer ton sac. Je prépare le petit-déj et je réveille ton père. Viens manger dans une demie heure.

Maria laissa Luna et vaqua à ses occupations. Luna sortit donc un long sac qui lui servait de sac pour la danse. Elle y mit quelques DVDs, deux trois livres et un album photos. Elles avaient prévu, elle et les filles de se montrer leurs albums photos pour pouvoir penser à autre chose pendant cette journée. Elle se prit également une tenue pour le lendemain, un simple jean avec un tee-shirt vert foncé, des sous-vêtements, ainsi que son pyjama, ainsi qu’une brosse à dents, sa brosse à cheveux, son chargeur et un cahier. Elle alla se prendre une douche et s’habilla d’un pantalon marron, d’un tee-shirt avec un loup dessus et ses Dr Martens aux pieds. Elle n’avait pas prévu de veste ou de pull car elle avait demandé à Embry de lui en amener un à lui pour avoir son odeur à lui avec elle aujourd’hui. Elle rejoignit ses parents pour le petit-déjeuner. Après avoir avalé un grand verre de jus d’orange et une barre de muesli aux raisins, elle sentit son estomac chauffer. La sonnette retentit, elle fonça dans la salle de bain pour se brosser les dents et récupérer son sac dans sa chambre, pendant que son père allait ouvrir à Embry alors qu’il partait travailler.

- Oh… Bonjour Embry. Entre. Je dois partir travailler. Luna ! Embry est là. Bonne randonnée.

- Bonjour Georges. Merci. Bonne journée à vous.

Luna s’était mis une goutte de parfum et l’avait mis dans ses affaires en prenant ses clefs et son portable.

- J’arrive.

- Bonjour Embry. Tu veux boire quelque chose ?

- Bonjour Marie. Non, c’est vraiment très gentil mais on a rendez-vous chez Emily et Sam dans un quart d’heure.

- Alors, comme ça vous faites une randonnée entre garçons pendant que les femmes restent à la maison ?

- Maman… On va bien s’amuser avec les filles, en plus, on doit garder Claire.

- Tout à fait. Et puis, on va dans des endroits reculés et escarpés. Ça peut être dangereux pour les filles et elles s’entendent bien entre elles.

- Bon, maman. A demain. Bonne journée. Je t’appelle ce soir pour vous souhaiter bonne nuit.

Luna prit la main d’Embry pendant qu’il lui prenait son sac et ils sortirent de la maison des Queen. Dehors, la française regarda plus attentivement son Quileute. Il portait un short, un tee-shirt et des baskets gris foncé et avait un sac à dos sur l’épaule. Il regardait droit devant lui. Il s’arrêta quelques secondes et se pencha vers la jeune fille pour l’embrasser. Son baiser était chaste, plein de douceur et de tendresse. Elle sentit également le stress du jeune homme. Elle lui prit la main pour lui donner du courage. Il lui sourit doucement et ils continuèrent de marcher.

- Au fait, le loup sur ton tee-shirt, c’est très mignon.

Elle rigola doucement. Cela détendit légèrement l’atmosphère.

- Merci Embry chéri.

Ils arrivèrent chez Sam et Emily. Tout le monde était là. Les couples s’enlaçaient, se murmurant des mots doux pour se rassurer et se donner du courage. Ils firent tous un signe de tête aux nouveaux arrivants. Ceux-ci posèrent leurs sacs sur le canapé. Embry ouvrit son sac à dos et en ressortit un pull marron qu’il tendit à son imprégnée. Elle le prit, les mains légèrement tremblantes. Il la prit dans ses bras tellement fortement qu’elle hoqueta de surprise et la respiration coupée. Il desserra son étreinte, désolé. Le téléphone de Jacob sonne et tout le monde se tendit sur place. Le moment était venu. Embry embrassa Luna avec force, tendresse et amour, la tenant fébrilement contre lui.

- Je t’aime ma Luna chérie.

- Je t’aime mon Embry d’amour. Botte-leur le cul à ces sangsues !

- Je te promets.

Il lui avait répondu avec un sourire et avait entendu la même chose de la part des autres imprégnées à leurs loups. Les loups partirent donc, à part Quil, Collin et Brady, laissant un silence pesant dans la maison.

Fin PDV Luna


Texte publié par Soso-Wolves, 9 décembre 2017 à 15h39
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