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tome 1, Chapitre 3 « leçons » tome 1, Chapitre 3

***Nicolas

- Première leçon.

toujours assis au café après qu'Angelina m'eut questionné sans répit sur moi, ma famille (vite fait le tour) mes hobbies ( pas grand chose a part broyer du noir)etc...

Elle avait alors commencée a parler.

-L'aura. Ce que tu as ressenti tout a l'heure s'appelle une aura.

Je compris instinctivement qu'elle faisait allusion au moment ou j'avais voulu prendre la fuite.

-Chaque homme en possède une. continua-t-elle. C'est tout simplement ce que les autres ressentent en ta présence et aussi ce que tu veux leur faire éprouver. Mais ce n'est pas tout. Il s'agit aussi du lien entre le reste de l'univers et ton corps. Quand tu modifie l'état de ton corps, tu modifies immédiatement ton aura et donc l'image que les autres ont de toi. Mais aussi l'effet qu'a sur toi le reste du monde.

-Je ne comprend pas. et c'était vrai, je ne voyais pas en quoi ces histoires d'aura allaient m'aider en quoi que ce soit pour devenir plus fort.

-Deuxième leçon. Ne pose pas de question tant que je ne t'y ais pas autorisée.

Son ton était toujours aussi calme, mais ses yeux ne présentaient aucune faiblesse. C'était un ordre je me tu.

-Tu as compris. Ce n'étais pas une question. j’acquiesçais quand même. Ce que tu ne comprend pas sur le moment tu le comprendras le moment venu ne t’inquiète pas. elle hésitas quasiment pendant une seconde avant de reprendre. Et je n'accepterais pas non plus de question sur ma vie personnelle.

Je comprenais. J'acceptais.

Elle me donnas rendez vous le lendemain à une adresse de la ville que je ne connaissais pas.

Je n'ajoutais rien et quittais le café. En fermant la porte, je jetais un coup d’œil en direction d'Angelina. Elle regardait fixement le fond de sa tasse, l'air perdu dans ses pensées, mais surtout complètement vidée de ses forces comme abattue.

En la voyant comme ça on aurais pu la croire faible et perdue mais ce n'étais qu'une apparence désormais je le savais.

Après une nouvelle heure en bus, je retournais a l'orphelinat et à ma chambre juste à temps pour l'appel.

Ensuite j'allais manger. Bien entendu au réfectoire je tombais sur Pierrick. Il s’excusa pour l'épisode de tout à l'heure. Je lui répondis que ce n'était pas la peine et nous mangeâmes comme à notre habitude seuls et en silence. Cependant, quelque chose avait changé. Je n'avalais pas comme d'habitude mon repas, le nez baissé sur mon assiette. D'habitude je la finissais en dix minutes chrono pour aller ensuite broyer du noir dans ma chambre.

Pas aujourd'hui. Je pris le temps d'observer chacun de mes camarades et de me demander en quoi étais-je différent d'eux. Pourquoi avais-je ce besoin d’être plus fort ? De me détacher des autres. A force de les observer, je commençais a comprendre. Si je voulais devenir plus fort c'était pour m'échapper de ce monde, pour ne pas devenir comme eux. Moutons dominés, obéissant, croulant sous la pression.

Le lendemain, deux heures avant le rendez-vous, je quittais l'orphelinat et rejoignit le lieu indiqué par Angelina. Le quartier était situé approximativement au centre de la ville et était plutôt ancien comprenant de vieilles résidences à moulure comme de petites bâtisses sombres à un seul étage.

J'avais une demi-heure d'avance. J'en profitais donc pour m'échauffer dans la rue sous le regard amusé des passants.

A l'heure dite, Angelina arrivas. Elle sortit une petite clef de sa poche et ouvrit la porte d'une maison du coté droit de la rue. J'entrais à sa suite. Finalement, même si rien ne le laissait présager de l’extérieur, ce n'était pas une maison, c'était une immense salle d’entraînement. Sur les murs étaient appuyés des épées, des sabres, des katanas en bois ou a ce qui semblait de l'acier. Des punching-balls usés pendaient du plafond. Les murs étaient nus, à l'exception d'une fenêtre et d'un lavabo. Le sol était recouvert de tapis. Pas un seul instant il ne me vint a l'esprit de questionner Angelina sur la présence de ces armes et je ne le fis d'ailleurs jamais.

-Au fait, je ne t'avais pas demandé, ton nom petit ?

-Nicolas Roux.

-Et bien, Nicolas Roux, si tu veux devenir plus fort tu devras subir mon entraînement ici tous les soirs. Es-tu prêt à l'accepter ?

-Je… Je crois.

-Si ta volonté n'est pas assez forte tu ne progresseras pas et la porte de cette salle te serras à jamais fermé. Es-tu près?

-Oui.

Je venait de répondre avec la voix d'un condamné. J'avais la sensation de m’être lancé dans quelque chose qui me dépassait.

-Bien. Je commencerais par briser ta volonté afin de la renforcer puis je te forgerais pour que tu devienne fort, très fort. Tu devras subir mon enseignement sans jamais te plaindre et si tu le quittes ce n'est pas la peine de revenir. C'est clair?

Sa voix n'avait pas tremblée alors qu'elle me sortait des paroles aussi énormes. Me briser? Me forger? Cela n'avait aucun sens. J'avais atteint le point de non retour. J’acquiesçais.

Évidemment.

***Cilia

Je reprenais mon souffle quand sans un bruit la porte s'ouvrit en grand. Je fermais les yeux un instant poussais un soupir, résignée. Entrais.

D'un coté mes camarades me regardais amusés, ennuyés complètement désintéressés, voire carrément morts de rire, de l'autre Maître Caligan avait le regard papillonnant de mon visage a celui du directeur légèrement inquiet.

Il savait que dès que nous nous trouvions dans la même pièce le ton montait et que généralement il mettait une semaine a se calmer ce qui pure coïncidence était le temps approximatif (rarement plus) que je mettais a retourner dans son bureau.

Ce qui avait pour effet de le mettre continuellement en colère et de m'attirer l’antipathie ou la pitié amusée de mes camarades. Ce n'est tout de même pas ma faute si ma foutue magie avait tendance a tout détruire quand je faisais appel a elle plutôt que de sagement m’obéir.

Voyant que le directeur s’apprêtait a lancer une remarque cinglante le professeur se dépêchas d'intervenir.

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Je me dépêchais de gagner ma place sous le regard légèrement déçu du directeur et celui soulagé de mon professeur.

-Merci. Il est vrai que si je suis ici aujourd'hui c'est pour vous parler d’événements importants en rapport direct avec votre avenir. Vous tous savez bien évidemment que le jour de vos 17 ans approchent et que sous réserve que vous ayez passé avec succès le test des trois visages vous serez majeurs et serez autorisés a user librement de la magie. Des murmures commençaient a s’élever dans la salle avant même qu'il eut fini de parler et continuas a augmenter tandis qu'il marquait une pause théâtrale. Même moi au fond de la salle restait suspendue a ses lèvres attendant ses prochains mots.

“ Mais ce n'est pas de cela que je voulais vous parler. La plupart d'entre vous ( il me regarda ostensiblement) réussiront leurs épreuves. Mais il vous faudra choisir votre voie.

Pour la plupart d'entre vous ( il me regarda de nouveau ostensiblement) votre voie a été tracée a la naissance que sa soit par votre naissance ou parce que votre don pour la magie vous l'a déterminée. Dans tout les cas, il faudra que vous fassiez un choix. Mage, Enchanteur, ou Invocateur. Après les semaines de vacances que vous passerez chez vous, durant trois semaines vous tournerez en groupe réduits entre différents intervenants qui vous présenterons la voie qu'ils ont empruntés. Puis dans les mois suivants vous affronterez l’épreuve des trois visages.>> La il avait réussi a faire taire toute la classe. Cela faisait presque trois ans que j'étais avec eux et c'était la première fois que le silence le plus total ce faisait. Il faut dire aussi qu'il y avait de quoi. L'épreuve des trois visages était celle que tout jeune pratiquants des arcanes devaient franchir pour être autoriser a utiliser librement sa magie. Jusque la rien de terrifiant si ce n'est que nous ne savions rien de cette épreuve personne ne voulant en parler et qu'elle ne laissait que deux choix a celui qui l'affrontait la réussite ou la destruction irrémédiable de sa magie. Une partie de plaisir je vous dis.

-Vous plaisantez Monsieur balbutia un de mes camarades un jeune garçon roux au visage constellé de tache a l'air proprement terrifié. Des murmures d'assentiments s’élevèrent jusqu’à ce que le directeur lève la main en signe d'apaisement et ne reprenne la parole.

-J'ai bien peur que non Colin dit-il d'une voix très calme. Cependant pour tout ceux ne se sentant pas prêt vous pouvez toujours venir m'en parler (j'étouffais un ricanement) ou revenir ici l'année prochaine ( plutôt crever). Un silence parfait fit écho a ses paroles.

-Voilà ! C'est tout ce que j'avais a vous dire. Si vous n'avez pas de questions je vais y aller Il n'y en avais pas. Lorsque la porte se refermas sur sa silhouette longiligne je sentis l’atmosphère s’alléger d'un coup. Pour diminuer le poids de l'annonce Mr Caligan nous donnas une heure de pause. J'essayais de me mêler discrètement au flot que formait mes camarades en sortant de la salle mais…

- Cilia pourrais tu venir ici s'il te plaît j'ai a te parler. ”Loupé.

Je m'approchais donc de mauvaise grâce de son bureau.

Il commenças par le traditionnel « Cilia Cilia Cilia d'un ton si désespéré que je cru qu'il allait se mettre a pleurer. Il paraissait jeune, même si dans le monde de la magie cela ne voulait rien dire. Il était vêtu d'une longue robe rouge révélant son aspect de mage accompli. Cheveux blonds longs attachés en queue de cheval, avec son visage fin il me faisait pensé a l'elfe du seigneur des agneaux (je crois?!!) Je pouvais comprendre que la plupart des filles de la classe le trouve beau, moi je le trouvais juste désespérant. Très bon enseignant, jamais injuste et attentif aux besoins des élèves. Il n'arrivait juste pas a se mettre dans la tête que je pouvais résoudre mes problèmes seules.

« Qu'est ce que c'était cette fois Cilia ? Tu t'es arrêtée pour aider une personne âgée a traverser ? Ou tu a encore déclenchée un incendie ?

Il m'observa longuement ; Je ne répondis pas . Il n'y avais rien a dire.

Il soupira longuement .

-Tu sais Cilia je ne pourrais pas te protéger encore longtemps. Quand tu es arrivée tu étais pourtant si prometteuse un talent exceptionnel pour la magie une envie folle d'apprendre…

Comment a tu pu en arriver la?Une nouvelle fois je ne répondis rien.

Il me laissa mariner un moment m'observant tandis que je tentais d'éviter son regard.Enfin il me lâcha un « tu peux y aller » excédé.

Je m'échappai aussitôt. Après une courte réflexion je décidais de me réfugier dans la bibliothèque. Je tripatouillai mon trousseau jusqu’à trouver la bonne clé. Je retournai dans la cour pour emprunter une Porte. Je me senti toute de suite mieux en arrivant dans la grande salle sombre. Des centaines de rayonnages poussiéreux s'élevaient jusqu 'au plafond soutenant des milliers de bouquins.Des élégantes colonnes et arcades ciselés soutenaient la structure révélant l'ancienneté du bâtiment.

La bibliothèque plongée dans la mi obscurité n'était éclairée que par endroits par des rayons de lumière colorée en provenance de vitraux décrivant de mystérieuses scènes datant d'une époque aujourd'hui révolue. Je déambulai au hasard entre les rayonnages, passant parfois la paume de ma main sur les épaisses couvertures des livres cherchant un titre prometteur.

« Mademoiselle... » J e sursautais. Deux hommes s'étaient subitement glissé derrière moi. Je me détendis en reconnaissant le vieux bibliothécaire qui avait parlé mais me tendis de nouveau en voyant le deuxième homme.

Un Marcheur. Et puissant de surcroît. Son aura pulsait bruyamment englobant son corps en une large sphère autour de lui. Il se savait puissant et n'hésitai pas a le montrer .Je remarquais également que le bibliothécaire se tenait a l'écart de cette zone.

Vous cherchez quelque chose peut être ? me demanda gentiment le vieil homme.

Depuis que j'étais dans cette école (3ans) je crois bien qu'il était le seul adulte a ne jamais avoir levé la voix sur moi. Je ne l'appréciais que d'autant plus. Cet homme qui paraissait aussi vieux que la bibliothèque elle-même en connaissait chacun de ces secrets et rien ne lui échappait dans son enceinte. De plus c'était un véritable puits de science sur tout, des différents types de magie au nom des démons les plus anciens n'étant plus apparus sur terre depuis des centaines d'années(et en plus il m'aidait a faire mes devoirs) .

-Non merci c'est gentil je fouine juste un peu. Il me souris et repris sa route suivi de près par le Marcheur qui n'avait pas daigné m'adresser la parole. Quand il passa a coté de moi il me jetas même un regard de mépris. Mon sang ne fit qu'un tour. Malheureusement ma magie aussi. Je senti le familier flot de pouvoir s'emparer de moi et se tendre dans l'objectif inconscient que je venais d'exprimer : effacer le sourire condescendant du visage de cet homme. Sous le flux soudain d'énergie les épais rayonnages se mirent a tanguer et un vent fort se levas. Je me calmais aussitôt.

Trop tard. Je regardais avec effroi l'épais rayonnage devant moi se pencher sous la soudaine rafale et dans un craquement sinistre commencer a tomber vers le bibliothécaire et son invité. Je tendis les bras espérant un nouveau miracle de ma magie qui ne fut pas assez rapide.Un bruit mat se fit entendre tandis que la chute s'arretai brutalement. Le Marcheur avait nonchalamment posé la mais sur l'épais rayonnage (qui devait peser plusieurs centaines de kilos) et le repoussa tranquillement dans sa position d'origine. Le bibliothécaire lui incanta calmement et je vis les différents volumes qui s'étaient échappés de l’étagère regagner rapidement leurs places. Puis le Marcheur se tournas vers moi. Instantanément il fut a quelque centimètre de mon visage.

« Pourriez vous me dire ce que vous fabriquiez Mademoiselle ? Me sifflas t'il.

Son visage reflétait une sincère colère et peut être aussi remarquai je avec un soupçon de satisfaction de la curiosité qu'il tachait de dissimuler du mieux qu'il pouvait.

Remarquant le bibliothécaire qui s'approchait, je pris un air contrit (j'avais l'habitude).

« Je ...Je suis désolée c'était un accident répondis je de la voix le plus pitoyable que je pouvais prendre . Cela sembla fonctionner le Marcheur se désintéressa de moi tandis que le bibliothécaire tentai de me réconforter en me disant que ce n'étais rien. Ils étaient sur le point de repartir quand une question jaillit dans mon esprit.

Monsieur ? demandais je en direction du Marcheur prenant le ton le plus poli dont j'étais capable. Que fait un Marcheur dans une bibliothèque me semble t'il réserver aux membre de l'école de magie ? Vous n'en avez pas chez vous ? Il me regardas surpris puis avec ce ton supérieur et horripilant que prennent souvent les adultes me répondis.

Il n'y a pas d'endroits auquel l'on interdit l’accès aux Marcheurs. Quand a ce que je fais ici jeune fille a moins que vous ne fassiez partie de la Marche ou soyez un Maître je n'ai pas de compte a vous rendre. Donc si on vous pose la question vous répondrez que vous ne savez pas. Retournez donc a vos cours et je vous serez gré de ne plus causer d'accident tant que je serez dans les parages merci. Et il repartirent. Bon dieu ce que ce gars pouvait m’énerver. Je regardais la grande horloge sur le mur d'en face. Il me restais encore trois quarts d'heure. Sur l'impulsion du moment je décidais de le suivre.

Franchement j'avais eu de meilleures idées dans ma vie.


Texte publié par sylv1, 12 juillet 2017 à 15h03
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