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tome 2, Chapitre 9 « Rosa aurea » tome 2, Chapitre 9

Il était une fois, une forêt très sombre qui avait été victime d’un maléfice. Durant des siècles, un sorcier en avait fait son repaire et son pouvoir avait peu à peu contaminé les arbres, l’eau et les animaux. Ce sorcier finit par mourir de vieillesse après avoir étendu son maléfice à toute la région qu’il avait sillonnée durant sa vie. Peu à peu, l’ombre de la présence maléfique avait reculé et seul le bois où le sorcier avait élu domicile était trop profondément imprégné de malice pour se régénérer.

Un jour, un chevalier chevaucha jusque dans la forêt. Il connaissait les légendes qui entouraient le lieu mais la magie ne lui faisait pas peur. Malgré les réticences de sa monture, il pénétra sous le couvert des arbres. La forêt infestée lui parut morte et ténébreuse. Aucun animal ne vivait dans les parages, seuls des plantes et des arbres étranges qui semblaient brûlés de l’intérieur subsistaient. A son grand soulagement, il ne rencontra aucun animal dans la forêt et il ressortit sous le soleil estival. En quête d’un exploit à accomplir, le jeune homme se dit que redonner vie à la forêt maudite serait une noble quête que nul n’avait jamais tentée.

Sûr de réussir, il lut nombre de livres et de légendes mais il ne trouva nul indice. Ses camarades pourfendaient des dragons et ramenaient des trésors mais il ne savait quelle quête accomplir ou comment trouver des créatures à combattre ou des trésors à amasser dans son château. Alors, il allait souvent visiter la forêt maudite dans l’espoir de la ramener à la vie, action qui lui apporterait la gloire qu’il recherchait.

Un jour qu’il fouillait une bibliothèque poussiéreuse, sa main se posa sur un livre qui traitait des contes et légendes des forêts. Il paya son livre au libraire, qui se montra enchanté d’avoir un client d’un tel rang, et il rentra chez lui se mettre à la lecture de l’ouvrage. Il finit par tomber sur un récit qui relatait la malédiction du sorcier qu’il connaissait déjà dans ses grandes lignes. Il apprit que la forêt couvrait alors la majeure partie du pays et que la forêt qui restait contaminée était l’ultime vestige de la malédiction. Il découvrit une information essentielle : une fée avait planté une rose d’or au cœur de la forêt et avait déclaré que si une personne était assez courageuse pour la trouver, elle redonnerait vie à la forêt. En effet, elle reprochait aux hommes de n’avoir pas chassé le sorcier lorsque son pouvoir maléfique avait commencé à se répandre et qu’il était encore temps de la chasser. Le jeune chevalier avait trouvé la quête qu’il souhaitait accomplir. S’il réussissait l’exploit de trouver cette rose d’or et de redonner vie à la forêt sa renommée était assurée. Mais il devait s’enfoncer au plus profond de la forêt pour trouver la rose d’or.

Le jeune chevalier se dit que s’il n’avait pas le courage d’explorer une forêt, certes sombre et ancienne, mais inoffensive, il ne pourrait jamais combattre un dragon cracheur de feu. Ce n’était qu’une suite d’arbres dont les branches enchevêtrées faisaient obstacle à la lumière. Un matin, armé jusqu’aux dents, un sac de vivres au côté, il pénétra vaillamment dans la forêt obscure. Pour ne pas s’égarer, il avait décidé d’aller toujours tout droit, il finirait ainsi par quitter la forêt. La veille, il avait parcouru la région pour situer avec précision l’emplacement de la forêt sur la carte et en déterminer le milieu. Au matin, il avait passé le pont de Brumebrune et continué toujours tout droit. D’après ses estimations, s’il continuait toujours ainsi, il passerait au cœur de la forêt où il trouverait la rose d’or. Sinon, il sortirait en vue du hameau de la futaie obscure.

Il s’enfonça entre les arbres et la fraîcheur de la forêt l’envahit, la marche était presque agréable sous le soleil brûlant de l’été qui ne traversait pas l’épaisseur de verdure. Pour ne pas se perdre, il avançait droit devant lui, attentif aux bruits alentour. Il faisait sombre sous les arbres et il avait du mal à trouver son chemin par moments. Il marcha durant des heures mais il gardait confiance car il savait qu’il finirait par sortir de la forêt.

Il s’abreuvait à un cours d’eau lorsqu’en relevant la tête, il vit quelque chose scintiller devant lui. Il avait trouvé la rose d’or qui n’était qu’une rose en métal doré contrairement à ce qu’il pensait. Il avait imaginé une fleur aux pétales dorés mais il la trouva tout de même merveilleuse. Avec hésitation, il cueillit la fleur merveilleuse et retourna sur ses pas. Il observait de tous côtés et il remarqua que rien ne se passait. Perdant courage, il songea qu’il avait fait tout ce périple pour rien car la légende n’était qu’une histoire pour les enfants.

Lorsqu’il quitta enfin la forêt le soleil l’aveugla et un instant, il ne vit plus rien. De crainte de se voir attaquer de tous côtés, il dégaina son épée mais il n’en fut rien. Lorsqu’il retrouva la vue, il se retourna sur une forêt de nouveau verdoyante qui chantait sous le vent. Il garda la rose d’or certain qu’elle lui porterait chance. Un chant mélodieux s’éleva alors et le chevalier s’enfonça de nouveau dans la forêt qui sentait le printemps. Au cœur de la forêt, il trouva un coffre empli de richesses et une voix murmura que c’était un remerciement pour avoir eu le courage de briser le charme. Elle lui disait également que s’il gardait la rose d’or et ne la vendait pas, elle lui apporterait prospérité, santé et chance. Le chevalier garda précieusement la rose d’or et il en fut comme la voix l’avait annoncé.


Texte publié par Bleuenn ar moana, 5 avril 2017 à 19h51
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