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Le monde de Dulatum-la dernière des Fées
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tome 1, Chapitre 14 « Visite officielle » tome 1, Chapitre 14

Les préparatifs de la fête du lendemain battaient leur plein. Tout le pays du nord s’agitait à organiser la célébration en l’honneur de l’héritier. Ce dernier entrerait officiellement dans ses fonctions et serait le nouveau visage du royaume. Dans cinq ans, le Roi Grégoire abdiquerait au profit de son fils. D’ici là, Gregory aurait le temps de trouver une épouse et d’apprendre toutes les aspects du métier de Souverain. Grub et Ens, les deux bourgades de la troisième et de la deuxième cour regorgeaient de demoiselles venues dans l’espoir d’attirer son attention. En effet en l’absence de Princesse en âge de se marier, Griselle exceptée, n’importe quelle jeune fille de dix-huit ans pouvait prétendre au titre de fiancée. Bien sûr, l’égalité des chances n’existait pas. Une Comtesse prévalait sur une Baronne et une noble sur une domestique. L’excitation et les cris suraigus emplissaient donc les rues dans un joyeux chaos. La bière coulait à flots et les étoffes chaudes se vendaient mieux que les petits pains à la viande. Dans la nuit, la neige avait recouvert d’un manteau épais le royaume, le plongeant définitivement dans l’hiver.

Le retour inattendu d’une forte vague de magie aidait énormément les habitants de Grubens dans leurs préparatifs. Les lutins habituellement farceurs se transformèrent en domestiques efficaces. Ils cessèrent un moment de dérober les clefs et autres objets usuels pour fabriquer décorations et mets en tout genre. Les petites créatures translucides ne faisaient pas plus d’une dizaine de centimètres. Elles redoutaient le froid, ce qui expliquait qu’elles prennent leur quartier d’hiver dans les maisons. Elles n’étaient jamais très loin du feu sacré qu’elles suivaient lorsque ce dernier retournait ranimer les landes après une saison rigoureuse.

Personne n’avait jamais vraiment vu cet esprit caractéristique de Grubens. Datant d’avant les elfes, il était la relique de la première magie. Le royaume du nord croyait en sa présence et s’enorgueillit de posséder un ésotérisme aussi discret que fort. Certains anciens racontaient cependant qu’en réalité, il s’agissait de l’âme du dragon de Grubens. Retiré dans la montagne Horn, il n’avait qu’à cracher des flammes pour que le vent porte la chaleur de sa respiration dans les foyers. Chacun pensait selon son envie qui du saurien ou du feu sacré réchauffaient les maisons et les cœurs de Grubens. Des années sans démonstration d’ésotérisme avaient fait oublier que les deux étaient liés.

Pourtant, les événements de la soirée précédente avaient marqué les esprits et le retour des lutins était un signe évident que les choses changeaient. Tous pensaient à la dernière des Fées, garante de la magie elfique, mais personne n’osait évoquer le sujet. Pour beaucoup, si elle était vivante, elle avait dix-huit ans et ses pouvoirs commençaient doucement à vouloir s’exprimer de façon à ce qu’elle soit en pleine possession de son héritage ses vingt ans révolus.

Dorénavant, nombreux étaient ceux qui croyaient qu’elle résidait à Grubens. La venue d’animaux magiques étrangers aurait probablement augmenté l’ésotérisme endormi des lieux et révélé la puissance de la fille d’Alaxar. Tous attendaient maintenant qu’elle sorte de l’anonymat derrière lequel elle se cachait. Cependant pour ce faire, encore aurait-il fallu qu’Eren sache qu’il s’agissait d’elle.

Pour le moment, seule dans sa chambre elle faisait tourner ses chevilles. Elle se demandait comment sa guérison avait pu être si rapide. Les hématomes qui ornaient son visage étaient toujours bel et bien présents… à n’y rien comprendre ! Il fallait qu’elle trouvât une raison à son rétablissement. Elle n’avait pas supporté le plâtre. Cependant, elle tenait à suivre les consignes du médecin, aussi portait-elle une paire de bottes hautes. Eren soupira ; personne ne la croirait. Pourtant, la Demoiselle comptait sur l’agitation due à l’arrivée des messagers et à l’anniversaire prochain du Prince pour se faire oublier. Elle était déterminée à ne pas se déplacer autrement qu’avec ses béquilles durant les deux semaines à venir. Elle espérait que cela suffirait pour rendre son histoire crédible. La fille d’Erboise comprenait qu’il s’agisse de magie. Son instinct lui intimait l’ordre de se taire, de garder ce fait secret encore un moment et Eren l’avait toujours écouté. Elle n’allait pas déroger à cette règle pour une simple cheville guérie.

La Demoiselle avait eu l’autorisation de rester dans sa chambre durant l’entretien que la Princesse avait avec son père le Roi Grégoire. Cependant, elle devait maintenant se mettre en route. Elle était attendue à la salle du trône pour l’échange des drapeaux entre Grubens et Xipés, signe officiel que les deux royaumes étaient liés. Elle se leva, enfila ses bottes et prit ses cannes.

§§§

Les va-et-vient incessants des commis de cuisine donnaient à la salle d’apparat un air de marché. Les cris empêchaient la Reine de s’entendre penser. Elle avait déjà eu bien assez de mal à organiser l’anniversaire du Prince, l’arrivée des messagers royaux n’avait fait que compliquer les choses. Erianor devait maintenant modifier tout le protocole afin que chaque invité trouve place au banquet. Griselle partirait bientôt et son cœur de mère se serrait à imaginer son enfant sous d’autres latitudes. Si sa fille ne plaisait pas au Prince Xavier, que ferait-elle ? La Reine pousserait la Princesse dans les bras du Prince Nikkolas de Néatum, mais la réputation de son caractère violent n’était plus à faire. En maman aimante, jamais elle ne laisserait sa progéniture se marier sans amour. Erianor était partagée.

De plus, la chute accidentelle d’Eren ainsi que son nouveau statut de Chevalier des airs mettaient à mal toute son organisation. D’une part, elle ne participerait pas à la danse ce qui déséquilibrait le nombre de couples. Ensuite, elle devait se trouver à la table d’honneur, faveur que la Demoiselle refusait. La Souveraine ne comprenait pas cette obstination à cacher son titre. Son allégeance à la couronne l’avait rassuré, les chevaux ailés demeureraient à Grubens. Cependant, le nouveau statut de la jeune fille tranquillisait la Reine, car sa nièce resterait non loin d’elle. Erianor ne pouvait s’empêcher de penser que cette manifestation magique était une bénédiction ainsi qu’un excellent prétexte pour garder Eren à la Citadelle. Pourtant, à cet instant précis dans le brouhaha des allées et venues, elle ne cessait de se dire que son principal problème allait sûrement être la Princesse.

À sa grande surprise, les deux amies — Griselle et Eren — s’entendaient à merveille. Sa propre enfant l’avait menacée de finir vieille fille si jamais Eren ne l’accompagnait pas à Xipés. Dans un premier temps, la Erianor avait eu vite fait de reléguer cette bravade aux oubliettes d’un simple revers de la main. Cependant, la Princesse était plus obstinée que la Souveraine ne l’aurait pensé. Cette dernière était allée jusqu’à demander une audience officielle au Roi Grégoire afin que la Chevalier des airs se joigne à elle dans cette aventure. Quelques chevaux ailés allaient quitter Grubens à l’occasion de son prochain départ. Ils auraient besoin d’Eren pour ne pas se sentir perdus et déboussolés. Le Suzerain déjà fort triste à l’idée de voir sa fille chérie s’en aller ne supporta pas la simple pensée qu’elle parte seule. Il lui alloua une escorte composée d’Elliott, promu capitaine de la garde princière, d’une dizaine de soldats, d’une Demoiselle : Eren et d’une Suivante : Gracy. Seule fausse note à cette organisation, Gracy venait de se fiancer à Ernest et ne faisait pas partie du voyage. Bien sûr, Eren reviendrait de son périple à Xipés au plus vite afin que le pays du nord ne se retrouve pas sans son Chevalier des airs.

Erianor se massa les tempes ; un mal de tête persistant cisaillait son front. Elle fit le tour de la salle du regard afin de s’assurer que les préparatifs allaient bon train. Une angoisse l’étreignit tandis qu’elle pensa à son fils. Le Roi étant malade, il ne tarderait pas à laisser les rênes du pouvoir à Gregory. Ce dernier devrait alors prendre épouse. Pour l’instant, le Prince était catégorique ; il désirait rester célibataire le plus longtemps possible. En mère attentive, la Reine voyait dans cette obstination un engouement soudain pour une jeune fille. La Souveraine souhaitait tellement se tromper. Pourtant, plus elle ressassait les faits, plus elle arrivait à la même conclusion. Le Prince avait probablement le béguin pour Eren. Bien sûr, en d’autres circonstances, elle aurait été heureuse de cette situation. Cependant, le pouvoir de cette dernière ne s’était pas déclaré et personne ne savait si elle tiendrait d’Alaxar, elfe-guérisseuse, ou de son oncle Alter, elfe-noir. La Reine préférait attendre. Erianor en avait même discuté avec Erboise, la mère adoptive d’Eren, et leur peur que la magie noire ne gagnât les terrifiait toutes deux. Malgré cela, les deux femmes chérissaient Eren avec tendresse.

Levant les sourcils à la vue d’un apprenti courant entre les tables, la Souveraine réalisa que la situation commençait sérieusement à lui échapper. Un Chevalier refusant son rang, une Princesse obstinée et un Prince probablement amoureux étaient les facteurs annonciateurs d’une catastrophe. Elle soupira.

Un fracas de verre et une horde de jurons sortirent la Suzeraine de ses pensées. Son mal de tête s’amplifia et son regard se fonça. Ne manquait à cette journée harassante qu’un commis maladroit ! Erianor ne dit rien. Elle avança raide et digne au milieu de la salle et mit les poings sur les hanches. La Reine n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que les débris étaient nettoyés. Les cris devinrent des chuchotements et le fouillis se transforma en ordre. La Souveraine sourit. Malgré la fatigue et l’âge, sa simple présence imposait le respect. Elle soupira une fois de plus. Le Roi se faisait vieux et elle-même aspirait à un repos bien mérité. Pourtant, les jours à venir ne présageaient qu’agitation, émotions fortes et autres surprises de dernière minute.

La Reine se demanda comment sa fille et sa demoiselle de compagnie allaient se vêtir pour la fête du soir. En effet, Griselle n’était pas seulement la sœur de l’invité d’honneur, elle représentait maintenant le royaume hors de ses murs. La Princesse était quasiment fiancée et, par là même, à un trajet en bateau d’être la future Reine de Xipés. Un léger vertige étreignit la Souveraine. Elle était si fière de ses enfants et avait pourtant si peur pour eux, pour Eren… pour Dulatum.

Les lavandières arrivèrent accompagnées d'une cohorte de panières. Sentant bon la bruyère et le linge propre les nappes semblaient voler tandis que les domestiques les tendaient sur les dessertes. Les commis de cuisine disparurent, laissant derrière eux un présentoir prêt à accueillir les mets les plus fins. À leur place, les apprentis jardiniers investirent les lieux. Déposant les centres de tables et ornant les frontons. Les fenêtres et les rideaux ne furent pas oubliés.

La Reine se ressaisit. Griselle avait un goût exquis et Gregory savait s’entourer. Le Prince avait en effet bravé l’autorité de sa mère en demandant expressément à ce que sa sœur décidât des différents assortiments ainsi que des menus. Erianor avait laissé son fils faire ; sa fête d'anniversaire devait avant tout lui plaire.

Une odeur de rose se répandait discrètement grâce à différents brûle-parfums. Leurs fumées légères embrumaient d’un voile transparent l’ensemble de la salle d’apparat. L’immense pièce acquit ainsi une atmosphère surréaliste digne de certains contes pour enfants. Les derniers employés sortirent, non sans l’avoir salué auparavant. La Reine lissa machinalement sa robe et replaça une mèche égarée hors de son turban. Elle vacilla sous l’emprise d’une grande fatigue et s’assit un instant, puis quitta les lieux afin de se préparer.

§§§

La salle de bal scintillait de mille feux. Les fleurs de glaces reflétaient la lumière des chandelles. Les roses des neiges embaumaient l’ensemble de la pièce et les brûle-parfums embrumaient vaguement le lieu lui donnant une atmosphère presque irréelle. Des rubans chatoyants aux couleurs de Grubens ornaient les plafonds. Gris et bleu ils s’entremêlaient aux lustres de cristal. Ces derniers dataient du temps où les elfes habitaient encore la région. Beaucoup les disaient enchantés. D’après les contes, les lumières de Grubens chanteraient le jour où la magie serait de retour.

Gregory s’émerveillait du décor en place pour son anniversaire. Bien sûr, il était conscient qu’il s’agissait d’un double événement. Il serait sacré officiellement Prince et hérité de la couronne de Grubens. Plus jamais il ne serait capitaine de la garde et cela lui pinça le cœur. Une chose pourtant le mettait mal à l’aise. De bonne famille, de nombreuses jeunes filles en fleurs ne cessaient de le fixer, en espérant attirer son attention. Il n’osait pas les regarder. Gregory les connaissait plus ou moins toutes, car il avait déjà vu tout leur portrait. Le plus difficile allait être d’éviter la première danse. S’il conviait une inconnue, cela signifiait qu’il lui ferait officiellement la cour. S’il n’invitait personne, il se mettrait toutes les noblesses à dos. Heureusement, le jeune homme avait un plan. Il se redressa et se racla la gorge. Il jeta une œillade complice à sa sœur. Cette dernière sourit discrètement. Elle était partie prenante dans sa manœuvre.

L’orchestre placé sur une estrade jouait doucement une mélodie entraînante. Gregory entendit un bruit de canne incongru dans ce lieu. Il pivota très légèrement et observa Eren avançant avec des béquilles. Le jeune homme fut surpris, il n’avait aucune idée que la Demoiselle s’était blessée. Il fit un pas dans sa direction lorsque, sortant de nulle part, Xéphos surgit. Le capitaine de la garde de Xipés sourit à Eren et lui proposa même son bras. L'estomac de Gregory se resserra. Eren refusa l’aide du militaire et s’assit. Gregory se détendit quelque peu. Cependant, il soupira profondément sujet à une certaine mélancolie. Il ne pourrait pas danser avec elle ce soir. De plus, un peu plus tôt dans l’après-midi, la Reine Erianor avait expliqué à son fils qu’elle avait dû céder au chantage de Griselle ; Eren prendrait part au voyage pour Xipés.

Le Prince avait été furieux contre son père. Comment le Roi Grégoire avait-il pu autoriser le périple du Chevalier des airs loin de Grubens ?

Il serra ses poings se rappelant qu’Eren avait des droits, mais aussi des devoirs. Cependant, avant toute chose... elle était libre. Il soupira une nouvelle fois. Il aimait cette force, cette impertinence qui émanait du moindre de ses mouvements. Elle le troublait. Elle semblait soumise, mais Gregory savait qu’il n’en était rien. Eren avait eu de vives émotions, cela l’avait perturbée. Le jeune homme avait demandé à Emeric de faire des recherches à la bibliothèque. Le scribe, et frère de la Demoiselle, lui avait rapporté un ouvrage sur le sujet. Le livre de vélin clair contenait l’histoire du dernier Chevalier des airs. Celui-ci y contait ses aventures, en particulier son Allégeance. Elle l’avait transformé. Pendant plusieurs semaines, il avait été en demi-teinte tant sur ses opinions que dans ses actions, fatigué par l’acquisition de ce lien puissant.

Eren devait donc être affectée par ce phénomène. Sinon pourquoi était-elle si gentille et si agréable avec le capitaine de Xipés ? Cela faisait plus de dix minutes qu’elle buvait les paroles du militaire. Elle lui expliquait qu’elle espérait être remise pour le voyage. Il lui proposait de la soutenir, son bras étant à son entière disposition, quelles que soient les circonstances. Maintenant, elle gloussait ! Gregory serra les mâchoires tellement fort que cela en devint douloureux.

Elle l’abandonnait, non seulement il ne pourrait pas danser avec elle, mais en plus elle riait des plaisanteries d’un autre. Le Prince se demanda si ce Xéphos était le militaire compétent qu’il prétendait être. Comment savoir ce qu’il pensait vraiment ? Son visage était dissimulé par un voile épais qui entourait également le reste de sa tête. L’héritier de Grubens n’avait aucune confiance en cet homme. Absorbé dans ses considérations, Gregory ne se rendit pas compte que l’heure de la danse était arrivée. Elle ouvrirait officiellement les festivités et serait suivie du dîner puis du bal.

« Greg, tout va bien ? lui demanda Griselle toujours à ses côtés.

– Oui, très bien. J’admirais tes décorations.

– Tu n’avais d’yeux que pour ma Demoiselle.

Le Prince présenta son bras à sa sœur. Il l’entraîna sur la piste et commença à valser.

– Je n’aime pas ce type. Il me semble fourbe.

– Xéphos ? Il est l’honnêteté même, le corrigea-t-elle.

– Hum… Pourquoi rit-elle ainsi ?

– Pourquoi ne lui demandes-tu pas ? Pourquoi ne m’as tu rien dit ?

– Que voulais-tu que je te confie ? Que j’apprécie ta Demoiselle. Ce n’est pas le cas, je me soucie simplement de tous mes sujets. Elle est notre Chevalier des airs, nous devons veiller sur elle, mentit-il.

– Greg, il suffit de toutes tes sornettes ! Tu pouvais inviter Eren à danser, même blessée. Vous auriez trouvé une solution. Tu aurais pu alors lui faire la cour et elle serait restée ici. Votre Majesté préfère bouder qu’il en soit ainsi, mais la Demoiselle s’absente seulement six mois, un an tout au plus.

– Grisy, tu es pire que maman, affirma-t-il en repartant à contresens.

– Greg, je ne souhaite que ton bonheur.

– Je suis très heureux, je n’ai pas besoin d’Eren pour cela.

– Je me demande bien pourquoi tu luttes contre tes sentiments, s’interrogea-t-elle de façon rhétorique.

– Il n’est pas normal d’être ainsi perturbé. Cela m’affaiblit. Je vais être Roi. La fonction nécessite la présence d’une Reine, d’un soutien. Pas d’une… d’être diminué.

– Je comprends. Dans ce cas, laisse Xéphos lui faire la cour. C’est un homme bien.

– Tu as raison », conclut-il avant de lui baiser les mains, signe que le banquet pouvait commencer.

Ce fut donc le cœur lourd et l’âme en peine que le Prince Gregory se persuadât qu’il ne pouvait pas concilier amour et pouvoir.


Texte publié par Isabelle , 18 novembre 2017 à 11h00
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