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tome 1, Chapitre 11 « Complication » tome 1, Chapitre 11

John quittait le Labo 88 pour se rendre dans le labo 101 où il avait placé la nécromancienne. La première qu’il accueillait dans la Central et il lui tardait de discuter avec cette être puissant, doté des connaissances du monde… de l’univers entier ! Il poussa la porte et découvrit la blonde assise, les yeux bandés, les mains et les pieds liés. Sa belle chevelure lui tombait sur les genoux, la tête en avant, positionnée comme une poupée désarticulée. John prit position devant la vitre, l’observant, hésitant à entrer. Il ne l’aurait jamais dit mais la jeune femme l’impressionnait énormément. Comment un corps si frêle pouvait contenir autant de pouvoir ? Il se décidât à entrer, les yeux fixés sur la captive, sur ses gardes. Il marchait d’un pas lent et mal assurée par peur que la magicienne puisse utiliser ses dons.

« La discrétion n’est pas votre fort Humain ! Vous nous sous-estimez toujours ! Ce n’est pas avec les yeux bandés que vous m‘échapperez !

Le Tyran, prit au dépourvu se redressa et se racla la gorge. Je testais vos capacités.

Vraiment ! Ce que je vais vous demander c’est de me dire où sont mes amis et ce que vous leurs avez fait !

Très bonne question ! Ricana John. La petite Nokomis est aux anges à cette heure-ci mon serviteur est en train de la bichonner. Pour l’autre en revanche il doit être en train de dormir. Ces jeunes toujours à s’endormir n’importe où !

John leva la main pour balayer l’idée.

Votre humour ne vous sert à rien avec moi ! Lema baissa la tête. Alors vous l’avez transformée.

Une forme brumeuse s’élevait du corps de la sorcière, au même moment un médecin entrait dans la cabine. Commençant à comprendre John ordonna qu’on lui injecte le poison qui ne devait plus faire effet. L’homme exécuta les ordres et injecta le liquide à base de Datura à Lema. Celle-ci sentit ses membres se contracter et sa magie redescendit.

Mon humour peut-être mais votre magie non plus ! Personne ne vous laissera l’utiliser. Nous connaissons l’étendu de vos pouvoir nécromancienne d’Orion. Vous êtes la première de votre espèce à venir ici puis ce que votre lignée et si rare que vous trouvez relève de l’imaginaire.

Vous vous y connaissez bien. Dit-elle en serrant les dents. Vous avez dit Nokomis tout à l’heure ?

Oui.

Comment connaissez-vous son véritable nom ? Il a été oublié depuis bien longtemps !

Alors ça c’est mon petit secret mais il est vrai que son nom n’est pas commun chez vous après tout il est difficile de reconnaître les être réincarnés… même pour le monde de la nuit.

En effet. Et que comptez-vous faire d’elle une fois la transformation achevée ?

La transformer en machine de guerre pour qu’elle retourne à Vaporis et extermine ses vermines qui président au Comité ! Il est temps que je reprenne les reines !

Comment ça ?

John prit le visage de Lema dans sa main, retira le bandeau et la fixa dans les yeux. Lema n’en cru rien au départ mais l’évidence était là, derrière ses yeux gris se cachait tout autre chose. « Trit verdene favris ! » Aboya Lema ! Ne t’approche pas de moi ! John fut repousser à quelques mètres de la sorcière et affichait un sourire radieux.

Tien ? On dirait que le poison ne fait plus vraiment effet. Remettez-lui une dose plus forte ! Ordonna-il. Tu as deviné plus vite que je ne le pensais, preuve de l’étendu de vos connaissances, on est tellement peu, si rare. Un peu comme toi.

Vous n’avez pas votre place dans ce monde ! Ni ailleurs ! Ton espèce est trop vile, barbare ! Vous ne vivez qu’au travers du malheur ! Comment se fait-il que tu existes encore Vrykolakas ! Lema fixait le vide ne comprenant plus ce qui se passait. Elle était censée tout savoir et pourtant l’existence des Vrykolakas lui avait échappée. Elle se sentait vaincu, vide et perdu.

Il ne faut pas se mettre dans des états pareils voyons ! Je vois que certaines infos vous échappent et ça ne peut être qu’un plus pour moi ».

John jeta un coup d’œil à la sorcière qui ne faisait que répéter « Vrykolakas legna, Vrykolakas magna, Vrykolakas legna. ». Le poison faisait effet et la jeune femme commençait à perdre la raison. John explosa de rire et laissa la sorcière dans ses délires en quittant la pièce.

***************

Maria était assise sur une chaise mais pas n’importe laquelle, recouverte de millier de pics dont ceux-ci s’étaient logées dans sa peau laissant s’écouler un liquide rouge sur le sol, formant une immense flaque de sang.

« J’ai toujours voulu utiliser la chaise de judas alors merci petite tu fais un excellent cobaye. Ricana Goul.

Maria était là depuis un certain temps déjà et la pâleur de sa peau montrait qu’il n’y avait pratiquement plus une seule goutte de sang. On pouvait aussi percevoir de petites brûlures en forme de goutte partout sur son corps, trace de l’arroseur de plomb, instrument de torture fait pour asperger la victime d’huile et d’eau bouillante. La jeune fille était pratiquement morte et pourtant son cœur soulevait encore sa fine membrane.

Goul ! Où en es-tu ? L’homme fît irruption dans la pièce contemplant l’œuvre du bouffon. Tu n’y es pas allez de main morte mon ami ! Allez amène là en haut qu’on en finisse.

Bien maître.

Oh… avant ça réinjecte-lui quelques litres sang et donne lui en deux à boire histoire qu’elle reprenne conscience sinon le rituel ne servira à rien si elle dort !

Comme vous voudrez !

Goul s’exécuta et le corps de la Lamia reprit des couleurs, le bruit de son cœur résonnant dans la cellule. Puis vint le moment de la nourrir. Goul porta une poche de sang aux lèvres de Maria qui au bout de trois gorgées arrachât la main de l’homme pour récupérer son contenu. Celui-ci lâchât un cri de douleur si fort que John accouru aussitôt.

Mais qu’est ce qui se passe Goul !

John remarqua que du sang s’écoulait du bras de son pion et que tapis dans un coin, à l’abri de la lumière, se trouvait Maria. Elle aspirait la substance tout en laissant s’échapper des grognements. La main de Goul était restée accrocher à la poche et pendouillait.

Et bien elle ne t’a pas raté ! Tu n’es vraiment pas prudent de lui donner à manger sans l’attacher ! Voilà ce qui arrive !

Je… J’aurais dû faire plus attention….

Goul tenait son moignon dans l’autre main et désespérait de ne plus pouvoir faire ce qu’il aimait. Soudain, Maria détourna le regard pour fixer la mare de sang en train de se former sous les pieds du bourreau. L’odeur du sang l‘attirait et ce n’était pas quelques litres de sang qui allait la rassasier !

Mon ami je vous conseille de quitter les lieux et de vous faire soigner car cette petite a envie de vous bouffer. Plaisanta John. Goul parti en courant laissant John seul avec le nouveau-né. Alors ma petite Maria le repas est-il à ton goût ?

La jeune fille penchait la tête vers la gauche comme pour montrer son incompréhension. Sa position, accroupit, la poche dans la bouche rappelait celle d’un loup tenant sa broie. Ses cheveux lui retombaient sur le visage et sa robe d’hôpital était maintenant teinté entièrement de sang. John ne distinguait que ses yeux, ses yeux étincelant qui réagissait à la substance vermeille. A ce moment le Tyran doutait de sa capacité à la dominer mais ça passion ne pouvait être que plus grande en constatant le résultat. Elle était encore plus belle qu’à son arrivée.

Ma chère il est temps de venir avec moi nous avons un rituel à terminer. John se rapprocha et au même moment Maria dévoila ses belles rangées de canines affutées et peintes de rouge. Elle fêlait mais John savait que le danger était bien plus important.

Allons ne joue pas l’enfant.

John la fixa de ses grands yeux gris et celle-ci sentit ses poumons se rétracter, l’air ne rentrait plus, elle n’arrivait pas à respirer. Malgré ses efforts, toutes ses voies respiratoires étaient bloquées… Comment ? Maria ne pouvant plus résister et s’évanouie.

Allez emmenez-la ! »

Maria fût attachée en hauteur dans une petite pièce stérile avec une grande baie vitrée orientée à l’Est. Elle n’avait pas lâché la main qu’elle avait arrachée et l’avait toujours dans la mâchoire. John ordonna qu’on la lui retire, elle ne devait plus rien manger avant demain minuit. Tous quittèrent la pièce la laissant seule. Quelques heures étaient passées avant qu’elle ne se réveille, un goût sucré sur les lèvres, un air enivrant chatouillant ses narines. Maria en avait l’eau à la bouche et la faim était en train de la dévorer toute entière. Les premières crises commençaient à se sentir, elle devenait nerveuse, agitée. Elle jetait des regards furtif et anxieux toutes les trente secondes. Sa respiration était plus rapide, plus saccadée. Elle perdait le contrôle de son esprit. Elle savait ce qui allait lui arriver et elle ne voulait pas abandonner… Pourquoi ? Pourquoi voulait-elle se battre ? Elle n’avait plus de famille. Pourtant, une personne représentait une lueur d’espoir, Adam… la première personne qu’elle avait rencontrée en dehors de Marc et Jane. Au fil des jours elle avait appris à le connaitre et à le comprendre. Lema, qu’elle n’avait rencontré que depuis peu mais avec qui elle voulait discuter de son passé et de son avenir. Elle voulait résister pour préserver ses liens qu’elle avait noués avec eux. La jeune fille avait beau le répéter, l’envie de se laisser emporter était trop forte. Elle n’en pouvait plus de cette captivité sans fin, de ses douleurs à répétition. Maria voulait être en paix et pour cela elle devait devenir ce qu’elle voulait être…. Une Lamia. Elle serra les dents, restant par moment en apnée pour inhaler le moins de sang possible afin de rester maître d’elle-même. Le temps lui parut des années. Le jour arrivant, la vitre laissait passer les rayons du soleil, brûlant la peau de la martyre. Une fois passée de l’autre côté, sa peau se régénérait ne laissant aucune trace la vidant de toute énergie. La porte s’ouvrit et une odeur de sang fraîchement coulé imprégna la pièce. Elle se redressa pour voir qui entrait et aperçu Adam, sanguinolent, enchaîné et mal en point. A sa suite, quelques Trats ainsi que John.

« Tu es réveillée à ce que je vois. Nous venons t’apporter ton diner. John pointa le jeune homme à ses pieds du doigt.

QU…. Maria ne bougeait plus, elle était tiraillée par la faim et la peine de voir son ami dans cet état.

Regardez comme elle est belle, la plus parfaite de sa lignée, la dernière Rosonoe ! S’exclama le Tyran à l’égard de ses suivants. Elle et parfaite et elle n’attend plus que son repas ! Après cela elle sera devenue le bijou le plus recherché et elle m’appartiendra !

Lui appartenir ? Comment ça ? Dans vos rêves ! Gémit Maria. Je ne suis…. Pas un objet de… plaisir !

Ah non ? Pourtant si je te détachais pourrais-tu te retenir et ne pas le dévorer ? S’éclaffa John.

Je… Il avait raison. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait se retenir et rien qu’à cette idée d’autre larmes s’écoulaient.

C’est bien ce que je pensais. Allez sortez tous c’est leur de diner ma chère Nokomis.

Hein…. Maria paniquait ! Elle ne voulait pas être détachée pas avec Adam ici ! Non attend ! Je t’en supplie ne le laisse pas ici !

John laissa apparaitre un large sourire. Ah oui ? Et pourquoi je ferais ça ?

Parce que…. Je…. Je…

Je n’ai pas de temps à perdre ! Régales-toi bien !

Non attendez ! On peut surement trouver un arrangement.

Certainement. John marcha jusqu’à la jeune fille suivit des Trats. Quel genre d’arrangement ?

Celui qu’il vous plaira.

Bien alors…

« ALERTE ! ALERTE ! Le sujet de la salle 101 c’est échappé ! Retournez tous au lieu de protection et ne restez pas dans le Bâtiment Est ! Ceci n’est pas un exercice ! Je répète ceci n’est pas un exercice ».

SORTEZ TOUS ! S’écria John. Dépêchez-vous !

Trop tard, la porte se referma et les quatre individus étaient enfermés avec Maria et Adam. Les Trats essayaient d’ouvrir la porte sans succès. Maria quant à elle ne comprenait pas trop la situation mais un « Clic » se fit entendre et Maria se retrouva au sol, Libre. Une voix résonna dans la pièce s’adressant à John.

Bon Appétit mon Cher !

Sorcière ! Comment a tu pu t’en sortir ! Tu étais…

Oh ! Les talents d’actrices ça me connais.

Garce !

Adam était toujours évanoui mais Maria, était belle et bien réveillée et affamée ! Elle se précipita sur le premier médecin, que John avait lancé pour se protéger, et lui trancha la jugulaire, planta ses crocs acérés dans sa nuque et bu son sang. L’homme ne respirait plus, vide. Maria ne s’en arrêta pas là car la faim la rongeait toujours. Elle s’attaqua à un autre à qui elle arracha la tête d’un coup de mâchoire. Ça façon de boire ressemblait à celle des indomptés, le liquide s’écoulait de sa bouche et retombait sur ses vêtements. Lema et John assistait au carnage sans bouger, sans dire un mot. Quand vient le tour du troisième homme, une main vint attraper celle de la Lamia. Celle-ci se retourna violement afin d’affronter le trouble-fête.

Ça suffit maintenant… Tituba Adam. Arrête ! Ne te fait pas plus de mal !

Lâche-moi ! Gronda Maria ! Ils doivent payer pour ce qu’il nous on fait !

Non ! Ne devient pas ce monstre qu’ils veulent que tu sois ! Ce n’est pas comme ça que tu aurais dû te transformer !!

Mais c’est exactement ce que je suis… regarde ses deux types ! Maria montra la tête et le corps pressé comme un citron des deux Trats. C’est moi qui les ais tués !

Et tu dois t’arrêter maintenant tu t’es nourris très largement. S’il te plait.

Lema entra dans la pièce l’air malice en regardant le visage horrifier de John.

Toi ! Tu viens de gâcher mes plans ! Elle devait le tuer ! Elle devait devenir mienne ! Et maintenant que dal !

Voilà ton châtiment Vrykolakas ! Ame legna hartilem glumfü domä lamenem, les limbes seront ton monde désormais.

Tout en prononçant ça formule, un nuage noir avait infiltré les orbites de John le plongeant dans l’obscurité.

Je… je ne vois plus rien ! Hurlait-il. Tu me le payeras cher ! Très cher !

John disparu de la salle, emporté par la poussière.

Nokomis ! On sort d’ici ! Adam suis nous ».

Lem… J’ai un peu de mal à me lever. Souffla Adam.

Attends je vais te donner un coup de main. Nokomis…"

En se retournant, Lema compris qu’elle s’était enfuit. Il avait suffi d’une seconde d’inattention pour que la Lamia disparaisse.


Texte publié par Hikarie-Cho-san, 13 mai 2017 à 19h58
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