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tome 1, Chapitre 5 « Le Bourreau » tome 1, Chapitre 5

Sur le moment, Maria fut frappée de plein fouet par la lumière, c’était une sensation étrange un peu désagréable qui faisait bouillonner son sang. Son esprit était agité à l’idée d’une mort par combustion… Elle ne bougeait plus, poster devant la fenêtre, le rideau dans la main elle repensait à Adam qui devait lui aussi être en panique… Soudain, elle sentit un courant d’électricité lui parcourir les membres et une lueur étrange enveloppa son corps. Elle ouvrit les yeux et… non seulement elle ne ressentait plus rien mais la lumière ne la gênait plus. Devant elle, de grands arbres verts à perte de vue, un vent frais lui frôlait le visage et au-dessus de sa tête, le ciel bleu majestueux qu’elle rêvait tant de voir. Tant de choses, d’émotions que les larmes de Maria se mirent à couler toutes seules. Une main venait de se poser sur son épaule, elle se retourna, faisant face à Adam.

« Tu vas bien… ? Tu… tu es encore là ! Incroyable ! Il était étonné, bouge bée devant Maria.

Euh… oui je crois que ça va mais je me sens bizarre.

Comment se fait-il que tu supportes le soleil sans avoir de pierre ? Adam était complètement décontenancé face aux événements.

Une pierre ?

Chaque Lamie possède une pierre spéciale où l’on intègre à l’intérieur une goutte de sang du détenteur pour le protéger des rayons du soleil. La mienne, je l’ai récupéré dans l’entrepôt avant de partir. Mais toi… tu n’en as pas besoin. J’en ai déjà entendu parler. Une de mes tantes mentionnait souvent dans les histoires une famille spéciale dotée d’une résistance aux UV et possédant une force incroyable mais je pensais que c’était une légende !

Concernant les légendes il faudrait reconditionner les choses parce qu’à la base, les vampires sont aussi des légendes non ?! Et puis, ta tante ? Je croyais que tu étais enfermé à la Centrale ? Maria reprit ses distances se rappelant qu’elle ignorait son identité et qu’il l’avait enlevé puis enfermé dans ce chalet abandonné au milieu des bois…

Je n’ai pas été enfermé dès la naissance… Quand les gardiens sont venus détruire ma ville je devais avoir 11 ans donc cela fait 8 ans… J’ai essayé de m’enfuir des tas de fois mais il m’avait en ligne de mire alors…

Et qu’est devenue ta famille ?

Morte… je suppose. Feignait-il.

Je suis désolé… souffla Maria.

Non il ne faut pas. J’ai eu le temps de faire le deuil là-bas. Maintenant ça n’a plus d’importance. Il balaya d’un revers de main la discussion avant de passer à autre chose. On va bouffer ?

Uhm… »

Maria et Adam sortaient du chalet pour monter dans la voiture. Tout le long du trajet, l’ambiance resta silencieuse, aucun ne regardait l’autre. Maria était plongée dans ses pensées essayant de classer les choses. D’abord, Adam. Il l’avait enlevée puis amené ici mais en reconsidérant les choses, il lui avait peut-être sauvée la mise. Il était plutôt sympa et doté d’un certain charme qui ne déplaisait pas à Maria. Ses cheveux d’un noir intense et de nature fougueux lui donnait un air de voyou et ses yeux rougeoyant dans l’obscurité étaient magnifiques. Il avait un corps très athlétique que Maria avait remarqué le soir de leur rencontre quant-il l’avait attiré à lui et une peau aussi pâle que celle de Maria. Bref c’était un peu le style de Maria… Un style ? Pas vraiment, c’était le seul garçon d’à peu près son âge qu’elle côtoyait depuis 17 ans. En second, sa véritable nature. Elle ne savait pas comment réagir à cette nouvelle mais elle ne rejetait pas l’idée et trouvait même que cette histoire allait changer sa vie. Malgré tout, ce qu’Adam lui avait révélé sur les tortures des TRAT la tourmentait encore. Troisièmement, ses parents qui ne l’étaient pas. Marc et Jane, des scientifiques chargés de l’étudier pour ensuite la livrer au Tyran pour qu’il puisse s’amuser avec ! Elle trouvait ça répugnant et ne comprenait pas comment ils avaient pu se faire passer pour ses parents. Pour finir, le Tyran. Elle savait qu’en restant avec Adam, la proie de ce dingue, elle finirait par se faire attraper avec… si cela arrivait. Elle ne pourrait pas supporter la torture et le sang… rien que cela lui donnait la nausée.

************************

Ses bras lui faisaient un mal de chien, suspendu par les poignets, Jane ne ressemblait plus à une humaine mais à un papillon coincé dans une toile d’araignée. Elle ressentait encore la chaleur du fer qui, plutôt, avait laissé une marque encore rouge et sensible. Elle sentait de petites gouttelettes perler sur son visage, des sueurs froides qui ne s’arrêtaient pas. Peu de temps après l’annonce de l’évasion de Maria, John les avait conduits dans les sous terrains, lieux d’amusement préférés de John, afin de recevoir leur punition. Marc et elle avaient été séparés et elle ne savait pas dans quel état se trouvait son ami. La seule image dont elle ne pouvait se détacher était celle du visage d’un fou, du bourreau excité à l’idée de la martyriser. Cet homme la dégoutait, petit, défiguré par une immense balafre qui lui parcourait la moitié de la figure. Elle le voyait choisir avec minutie ses objets, prenant tantôt une petite lame pour lui entailler les jambes, tantôt le fer pour lui marquer la peau. Il avait continué son jeu sans interruption pendant 3h, ricanant à chaque cri poussé par la jeune femme. Il était étonné de la voir encore consciente après ce qu’elle venait de subir ce qui l’enthousiasmait de plus belle. Il aimait les proies résistantes et surtout les femmes. Jane en connaissait beaucoup sur cette ordure. Un immonde personnage condamné à mort pour avoir démembré des dizaines de femmes mais dont le charmant Tyran en avait tiré profit en lui offrant des victimes sur un plateau.

Jane ne savait depuis combien de temps le tortionnaire avait arrêté mais cela devait faire un petit moment puis ce que ses plaies ne saignaient plus. Elle voulait à tout prix se libérer pour retrouver Marc mais le moindre mouvement lui soutirait un gémissement de douleur. Elle espérait qu’il soit encore en vie et se laissa tomber dans le néant et s’endormie.

***********************

Comment vont-ils ? Questionna John.

La fille s’en remet mieux que l’autre monsieur… c’est une dure à cuire celle-là ! Susurrait la vermine, la dentition jonchée de trou.

Les deux hommes étaient face à face pendant le repas. John aimait la compagnie de Goul, c’était le seul avec qui il partageait cette passion pour la torture passant leur temps à inaugurer de nouvelles méthodes et à en inventer d’autres, toutes plus atroces les unes que les autres. Cela faisait maintenant 20 ans qu’ils collaboraient et Goul avait toujours eu un immense respect pour son sauveur, son « maître ».

Oui… souriait John. Elle est plus tenace que les autres c’est pour cela que je ne veux pas qu’elle meurt mais je ne peux pas laisser passer de telles erreurs vous comprenez… Il gardait un ton détachée presque amusé.

Tout à fait monsieur et j’ai respecté ce que vous m’aviez demandé, elle n’a rien de cassé mais pour l’autre… ricanait-il en se grattant un coin du crâne complètement lisse.

Qui ça Marc ? demandait-il en mâchant un morceau de viande.

Oui c’est ça « Marc » le pauvre devrait avoir du mal à s’en remettre hihi… Son corps était tellement beau je n’ai pas pu m’empêcher de…

Merci mon ami mais les détails m’importent peu. Il s’essuya les lèvres. Tout ce que je veux c’est qu’il reste en vie j’ai une idée et il fait partie du plan.

Comme vous voudrez… Dois-je continuer ?

Non emmenez Marc dans une cellule et Jane… Laissez lui prendre une douche et conduisez la ici. »

Goul acquiesça et se retira afin d’exécuter les tâches que lui avait confiées John.

****************

Jane fut réveillée par le bruit métallique de la porte. Le bourreau se tenait devant elle avec dans ses bras des vêtements.

D’une voix tremblante elle demanda, Marc ?

Désolé ma jolie mais ça ne te regarde pas. Pour le moment tu vas devoir te nettoyer, ensuite je te conduirais à Monsieur Seiku. »

Il détacha les chaines de la tourmentée qui ne tenait même plus sur ses jambes. Il dû la trainer jusque dans la salle de bain puis referma la porte en partant. Jane était affaiblit au plus haut point. La douleur au moindre mouvement était un supplice mais elle parvint à enlever tous le sang séché qui recouvrait sa peau. Après s’être habillée, Goul la conduisit à John.

Il se trouvait assis dans un fauteuil blanc, dans un grand salon dont les murs étaient recouverts de velours rouge et où le tapis placé au sol chatouillait les pieds nus de la jeune femme. Elle avait les cheveux encore dégoulinant et la peau à vif mais soulagée de se retrouver « libre ». John la fixait d’un œil attentif puis engagea la conversation.

« Comment te sens tu Jane ? demandait-il d’un air soucieux mais qui sonnait faux.

Vous osez me demander une telle chose sachant ce que je viens de subir ? Son ton était faible, la voix cassée par le froid qui régnait dans les cellules. Non ! on ne peut pas dire que ça aille… Vous êtes une ordure !

Goul relâcha Jane qui s’écroula sur le sol à bout de souffle et transpirante de fièvre.

Sache que si tu es encore en vie c’est grâce à moi mais je ne vais pas te demander de me remercier… de m’aduler ou quoi que ce soit. Ricana celui-ci.

Heureusement… lâcha Jane haletante. Je ne l’aurais fait pour rien au monde !

Je sais ! Par contre je sais que tu ne pourras pas refuser ce que je vais te demander ma douce car vois-tu une vie est en jeu…. Jane se redressa, les yeux écarquillés. John, en la voyant ainsi, su d’avance qu’il avait gagné. Je vois que tu comprends vite alors tu n’as pas intérêt à échouer.

Que veux-tu ?! Jane réprima son profond dégoût pour cet être vil et dépourvu de sentiment humain.

Que tu répares votre erreur…. Ramène la fille vivante. Blessée, peu m’importe mais elle doit être en vie. Je me doute que la tâche est difficile mais je sais que tu t’en sortiras comme une reine après tous tu es sa « mère ». Ha ha !

Mais… elle est sans doute morte ! Et comment je vais la retrouver ?! Ça va faire plus d’une journée qu’elle est partie….

Et bien espérons pour toi qu’il n’en n’ait rien… Tu veux sauver Marc ou non ? John avait pris son air supérieur, ironique toisant Jane du regard afin de la faire plier.

Oui… céda la martyre. Très bien.

Ha Ha ! Bonne fille ! Je te laisse t’en occuper alors ! »

Il la dégoutait ! Avait-elle vraiment le choix ? Elle s’avait que s’il l’avait épargné il n’en avait pas fait autant pour Marc et cela la terrifiait. Elle devait retrouver Maria à tous prix pour pouvoir le sauver !


Texte publié par Hikarie-Cho-san, 3 février 2017 à 21h44
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