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tome 1, Chapitre 2 « La fuite » tome 1, Chapitre 2

Maria était déterminée à mettre fin à son calvaire. Malheureusement, sa fuite n’allait pas être aussi simple. Premier obstacle : la porte codée. Une imposante porte en métal verrouillée par un code à 5 chiffres qu’elle ne connaissait pas. Second obstacle : ses parents. Comment sortir de la maison sans être vue ? Enfin, le soleil. Il était impossible pour elle de s’exposer à ses rayons. Elle devrait donc s’enfuir la nuit tombée, juste avant que ces parents ne rentrent. Une question planait dans son esprit : comment faire demain matin quand le soleil se lèvera ? Et les autres jours ? Une vision future l’angoissait. Comment allait-elle se nourrir ? Il était risqué qu’elle s’aventure dans la maison, une maison qu’elle ne connaissait pas. Se loger ? Elle n’avait pas d’argent et ne connaissait personne à l’extérieur. C’était une mission dangereuse mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner. Elle s’enfuirais ce soir. Cependant, comment trouver un code à cinq chiffres dans un lapse de temps aussi court ? Cette réflexion l’occupa toute la journée jusqu’à l’heure du départ, 18 heures.

L’hiver, la période où les jours sont de plus en plus court, de plus en plus sombre. Une aubaine pour Maria. Elle remplissait un sac avec quelque vêtement en laissant de la place pour la nourriture. Elle se positionna devant la porte, fixant le boitier métallique. Elle avait essayé des tas de combinaisons dont les dates de naissances mais rien ! Elle commençait à paniquer, le temps étant compté mais continua de réfléchir. Elle remémora alors une formule que Jane mentionnait souvent pendant ses leçons. C’est vrai que choisir une formule comme code serait du délire et même stupide car pour s’en souvenir ce n’était pas le mieux mais c’était sa dernière chance. Elle composa le code de manière hésitante : 27490… CLIC. Ses muscles se détendirent. Elle ouvra la porte à grande volée sans perdre une seconde. Gravissant les escaliers elle se retrouva dans une pièce aussi stérile que le sous-sol où elle vivait. Les murs, les meubles, tout était blanc ! On se serait cru dans un centre hospitalier. Comment une famille pouvait vivre dans un endroit aussi peu personnel ? Elle fixa la pendule : 19h38. Elle se précipita dans les pièces, cherchant la cuisine. Heureusement pour elle, ses parents ne cuisinaient que rarement et il n’y avait que des plats préparés. Encore un signe de manque d’affection de leur part. Elle fourra le tous dans son sac et se jeta vers la porte de sortie. Elle fût transpercée par des lames de couteau. Le froid mordant de cette nuit lui paralysa les membres. Elle retourna à l’intérieur pour s’abriter. Comment pouvait-il faire aussi froid dans un monde censé être chaleureux et beau ? Comment la nature pouvait-elle survivre ? Elle chercha de quoi se recouvrir et prit une épaisse veste noire, un bonnet et des bottes fourrées. 19h57, elle courrait dehors, bravant la glace et les ténèbres qui l’embrassaient dans ce monde inconnu. Sur sa route, elle entendit un bruit de moteur. Elle se jeta dans un buisson et regarda une voiture. A l’intérieur, elle reconnut Jane vêtu d’une blouse blanche. Elle regarda la voiture se ranger devant la maison et… Au-dessus de la porte d’entrée était écrit « Centre d’isolement spécial » ses yeux parcourait l’enceinte lumineuse comme pour en déchiffrer le sens. Qu’est-ce que tout ça voulait dire ?

*************

Jane sortie de la maison en trombe, l’air paniquée. Elle jetait des coups d’œil agitée à droite, puis à gauche en tournant la lampe afin d’y voir plus claire. Elle retira de sa poche un téléphone et composa le numéro de Marc.

« Allo… ?

Jane haletait, et dû se reprendre avant de lâcher…

La fille c’est enfui Marc ! Elle est partie ! Criait-elle.

Calme-toi ! Comment a-t-elle pu sortir ?

La voix de Jane tremblait. Je…. Je ne sais pas elle a dû trouver le code… Elle a vidée le frigo mais elle n’a pas pris d’argent…

Bon ça veut dire qu’elle n’est pas très loin ! Commence à la chercher j’arrive dès que j’ai prévenu la centrale qu’une de nos patientes c’est échappée…. Merde ! »

Marc ne tenait plus en place. Comment la seule patiente de sa section, le seul cas qu’il avait pu obtenir s’était enfuit ?! Il le savait, la direction n’allait pas être tendre avec eux.

Jane et lui étaient des scientifiques agrégés, obsédée par les cas spéciaux, les maladies rares et uniques. Ils avaient tous sacrifiés pour obtenir la surveillance et l’étude de Maria et voilà qu’elle n’était plus là ! Il tapa du poing sur le volant qui le fit dévier légèrement de la route, puis il eut un rire jaune. Ils étaient bel et bien foutus ! il ne perdit pas de temps et appela la centrale. Le téléphone sonna dans le vide pendant quelque seconde avant qu’une femme ne décroche.

« Centre expérimentale d’Ashibetsu, que puis-je faire pour vous ?

Mandy ? Mandy…. C’est moi…

Marc ? Tu vas bien ? Pourquoi tu appel à cette heure-là ?

Uhm oui. Marc se gratta la gorge, il ne savait pas comment formuler sa phrase. Nous avons un problème, un gros problème Mandy…

Maria ? Qu’es ce qui se passe ? Elle est malade ? Les traitements ne font pas effets ?

Elle s’est enfuit !

Un long silence occupait la ligne quand Marc entendit Mandy hurler.

MARC !!! C’est une blague ! Vous allez vous faire tuer si…

Je sais très bien ! elle ne doit pas être bien loin de toute façon… Un silence encore, puis Marc entendit Mandy lancer l’alerte dans l’interphone.

NOUS AVONS UN CODE ROUGE ! LA PATIENTE VLS01 C’EST ECHAPPEE DE L’INSTITUT ! Marc… vous allez avoir de gros ennuie !

Je sais… soufflait-il.

Je dois raccrocher on se tient au courant.

C’est ça… »

Marc n’avait qu’une chose à faire, régler le problème en retrouvant la fille… Et pour cela il devait rejoindre Jane qui devait déjà avoir commencée les recherches.

*********

Jane marchait depuis maintenant 30 minutes et elle ne l’avait pas encore retrouvée. Elle avait sillonné la route principale se disant qu’elle n’avait pas pu emprunter d’autre chemin. La ville n’était plus qu’à quelques kilomètres et elle espérait la trouver là-bas. Jane ne savait pas depuis combien de temps Maria était partie mais elle savait qu’elle ne l’aurait pas fait tant que le soleil illuminait le ciel.

************

Après avoir vue Jane raccrocher le téléphone, Maria c’était mise à courir tout le long de la route. Elle s’arrêta néanmoins afin de reprendre son souffle. Elle n’en revenait pas… Jane et Marc… des médecins chargés de l’étudier ! Tous ses souvenirs remontaient à la surface avec une voix qui, à chaque image, lui disait « faux, encore faux… ! Des mensonges… que des mensonges !! » Toutes sa vie n’était qu’illusion ? Toutes ses interrogations lui donnaient le vertige et elle commençait à sentir ses muscles s’engourdir. Le froid avait commencé à geler son corps et la moindre bouffée d’air lui brulait les poumons. Elle devait se remettre en route pour trouver un endroit où dormir et pour que Jane et Marc ne lui mettent pas la main dessus.

Une vingtaine de minute plus tard elle aperçut les premières lumières de la ville. Cela faisait deux heures qu’elle était partie et son rythme cardiaque commençait à s’emballer. Elle atteignit la rue principale haletante, frigorifiée. Il n’y avait pas grand monde, tous devaient être chez eux au chaud… Il allait donc être difficile de trouver un refuge pour ce soir. Déambulant dans les rues, cherchant un endroit où se reposer, elle se figea au son d’une voix criant son nom :

« Maria !... MARIA !!! Reviens Maria ! »

La voix de Jane raisonnait dans l’air comme des échos, attirant beaucoup trop l’attention. Les voyant se rapprocher de plus en plus, Maria se précipita dans une petite ruelle où un tas d’ordure étaient entreposés. L’odeur était atroce pourtant Maria dû la supporter sans faire de bruit pendant que son regard était fixé sur Jane qui venait de dépasser sa cachète. Maria, tout en réprimant un haut le cœur, se dégagea discrètement de sa planque. Elle vérifia que Jane n’était plus dans les parages pour se remettre en route. Juste avant de s’engager elle sentie un souffle derrière-elle… une main se plaqua contre sa bouche une autre l’attira en arrière. Elle paniqua, le cœur en alerte, le sang en ébullition, les yeux vacillant dans la pénombre… elle ne connaissait pas son agresseur et ne put en savoir plus, son corps déjà affaiblit l’abandonna et elle perdit connaissance.


Texte publié par Hikarie-Cho-san, 27 janvier 2017 à 14h05
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