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tome 1, Chapitre 8 tome 1, Chapitre 8

Ces derniers événements m’avaient plutôt éprouvé, de la même manière que ma sœur. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse vivre dans ce monde, elle aussi. Je me demande… Depuis quand risque-t-elle sa vie ? Néanmoins, certaines choses s’expliquent à présent. Quoi qu’il en soit, je prendrai soin d’elle, je ne peux pas l’abandonner.

Nous prîmes le train de nuit, je désirais rentrer le plus tôt possible, m’éloigner de cette ville pour les heures à venir. Ma jeune sœur était restée endormie une grande partie du trajet, et nous n’osions pas vraiment parler le reste du temps. Hélène nous laissa finalement, et retourna chez elle après que nous ayons échangé un baiser passionné. Je rentrais dans ma chambre pendant que ma cadette me suivait, et déposais mes affaires à côté de mon bureau. Puis je m’assis sur mon lit, relâchant un soupir.

- Nous ferions mieux d’aller dormir, nous discuterons de tout cela une autre fois, suggérai-je un peu las.

- Grand frère… Pardonne-moi, prononça finalement ma sœur en s’asseyant à côté de moi, l’air désolé.

- Ça ira, le principal c’est que tu ailles bien.

- J’aurais dû t’en parler, lorsque j’ai compris pour toi en voyant ton Initiateur.

- Alors c’était ta situation… Bien avant moi, pas vrai ? Dis-moi, depuis quand au juste ?

- Cela fait un peu moins de trois ans maintenant. Depuis ce jour-là, au parc d’attraction. Quand nous étions tous les deux dans la nacelle qui est tombée en panne.

- Ah, oui. Je me souviens de ce jour-là. Mais j’ai dormi une partie du temps il me semble.

- Non, tu t’étais évanoui. Une étrange pierre violette a atterri dans la cabine, et j’ai sauté sur toi pour t’en protéger lorsqu’elle s’est mise à luire.

- Me protéger ? Tu inverses nos rôles, petite sœur, lui fis-je remarquer avec un sourire en coin.

- Oui, je sais ! D’habitude c’est toujours toi qui me viens en aide, alors pour une fois… Je pensais qu’avec ce pouvoir je pourrais… Mais même encore cette fois, tu m’as sauvée. Ressassa-t-elle en baissant la tête tristement, parvenant difficilement à cacher ses larmes.

- Bien sûr ! Tu sais pourquoi ? Parce que jamais je ne t’abandonnerai. Je serai toujours là pour te protéger, que ce soit dans ce monde ou dans un autre, lui assurai-je en la serrant contre moi et en lui frottant les cheveux pour lui remonter le moral.

- Grand frère… Merci.

La pauvre. J’ignore ce qu’elle a pu vivre ces dernières années, seule dans cet univers hostile, et c’est en fin de compte un miracle qu’elle soit toujours saine et sauve. Mais maintenant que je suis au courant, je pourrai lui venir en aide. Elle a tout juste quinze ans, c’est bien trop jeune pour vivre des choses pareilles…

Nous restâmes ainsi un petit moment, dans le silence, l’un contre l’autre, nous remettant de cette journée difficile. Finalement, elle releva la tête pour me fixer droit dans les yeux. Qu’y a-t-il ? Elle paraît nerveuse.

- Grand frère…

- Oui, sœurette ?

- Je t’aime…

- Oui, moi aussi je…

Non, attends, elle n’est quand même pas… Pourquoi approche-t-elle son visage du mien comme cela ? Qu’est-ce qui lui prend tout à coup ? Ses lèvres humides se déposèrent délicatement sur les miennes, puis elle ferma les yeux pour apprécier ce baiser. Que dois-je faire ? La repousser ? Je ne peux pas, la pauvre ne se sent déjà pas bien, je ne vais pas… Non, ce n’est pas ça… Je… J’apprécie ce baiser… Mince, pourquoi me caresse-t-elle la tête comme cela ? C’est vraiment agréable…

Elle recula son visage quelques instants pour reprendre son souffle et me contempler, un peu gênée, puis elle passa une jambe de l’autre côté des miennes pour s’asseoir sur mes genoux et me regarder face à face, son visage très proche du mien… Trop proche. Une nouvelle fois, elle posa ses lèvres sur les miennes. Cela ne peut pas continuer… Cela ne doit pas continuer…

Je passai une main derrière sa tête pour la caresser délicatement, et introduisis ma langue dans sa bouche, l’embrassant plus passionnément encore. Elle poussa un petit gémissement de surprise, mais elle s’en accommoda bien vite et profita du plaisir éprouvé avec nos langues entrelacées. Ce délicat et fin petit visage rouge d’embarras, ces yeux couleurs noisette derrière ces fragiles paupières, cette belle chevelure noire et soyeuse, cette agréable langue inexpérimentée… Nous reprenions finalement notre souffle, la respiration haletante tandis que je la serrais contre moi.

- Ce n’est pas bien… On ne devrait pas…

- Je t’aime grand frère. Je ne veux plus le cacher désormais.

- Mais… Pourquoi ? Non…

- Ce soir j’ai réalisé que nos vies pouvaient prendre fin à tout moment. Je n’ai pas le luxe d’attendre plus longtemps pour me confesser.

- Ne dis pas ça, il ne faut pas…

- Si, grand frère ! J’ai finalement pris conscience de la nature de mes sentiments pour toi… Que c’était bien plus que de l’amour fraternel. Je t’aime, grand frère ! Je ne pouvais pas garder cela pour moi plus longtemps, je devais te l’avouer…

- Je… Je ne sais pas quoi dire.

- Je sais bien que c’est mal, que tu as déjà une copine, que nous sommes frère et sœur, que si nos parents l’apprenaient nous… paniqua-t-elle soudainement mais je plaquai mes lèvres contre les siennes pour la faire taire et la calmer.

Elle savoura longuement ce baiser, avant de finalement prendre l’initiative de glisser sa langue dans ma bouche. Elle poussait des petits soupirs de plaisir lors de ce contact langoureux, uniquement concentrée sur cela. Enfin, ce n’est pas plus mal. Je ne veux pas qu’elle pleure de nouveau, qu’elle soit triste ou encore blessée. Je ne veux pas la blesser par ma faute, même si ça implique que je doive avoir ce genre de relation avec ma sœur. C’est ce que je me disais pour me rassurer, mais la réalité était toute autre…

- Tout ira bien, d’accord ? Personne n’est obligé de savoir, après tout… lui murmurai-je en lui caressant la joue.

- Oui, tu as raison. Ce sera notre secret, grand frère… soupira-t-elle, rassurée.

- Je t’aime, petite sœur…

- Moi aussi, grand frère.

Elle restait collée contre moi pendant que je passais ma main dans ses cheveux, geste qu’elle apprécie tant. Je me sentais assez bizarre. Alors ainsi, ma propre sœur éprouve de tels sentiments pour moi, hein ? Étrangement, ce n’est pas ça qui me surprend. Non, en fait, ce qui me trouble le plus, c’est qu’après cette déclaration, après ce baiser, après avoir accepté et partagé ses sentiments, rien n’ait réellement changé en moi. J’ai toujours été très affectueux avec elle, très proche. Je me suis toujours soucié de son bien-être, mais tant de choses m’ont échappées ces dernières années. S’il y a une chose que je comprends, c’est que mes sentiments pour elle n’ont pas changé. Je l’ai probablement toujours aimée. Mais… Si j’avais été encore plus proche de ma sœur, j’aurais pu voir tout ce qu’elle traversait. Je me refuse à prendre le risque de la perdre une nouvelle fois, elle est tout pour moi. Sans elle, je ne suis qu’une ombre errante sans avenir.

Je pris le temps de la regarder de haut en bas, d’admirer la perle de ma vie. Dorénavant, je me dois de faire plus attention à elle. Remarquant mon regard insistant, son visage s’empourpra, mais il s’illumina de son merveilleux sourire, ce sourire qui me donne du baume au cœur. Il est un peu différent de tous ceux qu’elle avait pu me montrer auparavant. Celui-ci est empli de pur bonheur, et mélangé avec un profond amour. Avant, elle me cachait ses sentiments, mais maintenant elle s’exprime librement, et elle s’en sent soulagée cela se voit. Cette confession est comme une libération pour elle. Et pour moi alors… ?

Elle enfouit sa tête contre moi et prit une profonde inspiration, se délectant de mon odeur. Ce geste était un peu gênant, je n’étais pas habitué à recevoir autant d’affection de sa part.

- Tu es beau…

Ce compliment était empli de sincérité, mais là encore je n’étais pas habitué à ce qu’elle s’exprime aussi librement, à ce qu’elle s’enivre ouvertement de moi. Je me contentais donc de lui sourire nerveusement, ne sachant pas tellement comment réagir.

- Je ressens des picotements et j’ai un peu chaud. J’ai aussi le cœur qui bat vite, pas toi ?

- Si, un peu.

- Je me sens toute bizarre, mais… Je suis vraiment heureuse, c’est comme un rêve. S’il te plaît, embrasse-moi encore.

Elle me fixait avec des yeux emplis de désir. Elle en tremblait presque, telle une princesse impatiente de recevoir le baiser de son prince charmant. D’une certaine manière, elle était elle aussi soudainement très désirable. J’exauçai son souhait, mais n’étant toujours pas familier avec notre nouvelle relation, je me révélai plutôt maladroit. Elle ne sembla toutefois pas le remarquer, et nous partagions notre passion mutuelle au travers de ce geste. Plus le contact se prolongeait, et plus j’avais le sentiment de m’abandonner à elle tout comme elle s’abandonnait à moi. J’avais de plus en plus chaud, et ce baiser approfondi faisait naître des fourmillements en moi. Assise sur mes genoux, je sentais ses cuisses brûlantes contre moi, elle bougeait machinalement ses hanches, rythmant notre baiser, ce qui avait pour conséquence de frotter son bas-ventre contre mon entrejambe. Malgré moi, je le percevais croître, durcir, et ma compagne ressentait aussi ce changement et en réaction elle répéta ce mouvement plus frénétiquement.

J’étais un peu désemparé, je ne savais pas comme réagir dans cette situation, mais finalement elle se rendit compte de ce qu’il se passait. Un peu gênée, elle m’interrogea à ce sujet.

- Grand frère… Devrions-nous aller plus loin… ?

Si nous le devrions ? Absolument pas ! Nous sommes frère et sœur, cette relation est purement contre nature ! Et pourtant… cela ne m’empêche aucunement de la désirer. C’est totalement déraisonné, mais je me remémore encore ses paroles. Je pourrais mourir à n’importe quel instant, je n’ai pas le temps d’avoir des regrets. Je pourrais passer de longues journées à ressasser la légitimité d’une telle relation, ou alors je pourrais simplement écouter mon corps, mon cœur, et partager ce moment de luxure avec celle que je désire. Oui, son corps me fait envie. Sans doute que d’une certaine façon, je l’ai toujours désirée. Et ce soir, voilà qu’elle s’offre à moi.

Bien que je ne lui avais fourni aucune réponse, je suis certain qu’elle a perçu en moi cette irrépressible envie de m’emparer de ce qu’elle m’offrait. Elle posa alors ses mains sur mon torse et me coucha doucement sur le lit, puis elle se redressa, se tenant bien droite, comme possédée par ce désir que nous avions fait naître, avant de relever son t-shirt. Son regard était intense, et d’une certaine manière nous savions qu’aucun de nous deux n’était capable de lutter contre cet acte.

Nous nous offrions mutuellement nos propres corps, exposant nos corps nus différemment de ce que nous avions pu faire par le passé. Malgré que je m’abandonnais à ses soins, je ne pouvais taire les interrogations qui me venaient à l’esprit. Etait-ce que je voulais réellement pour elle ? Cette situation me satisfaisait-elle ? Et puis, pourquoi n’aurais-je pas le droit de coucher avec elle ? C’est vrai, c’est ma petite sœur. Mais au fond, elle reste une femme, et par-dessus tout celle que j’aime. Oui, j’aime ma sœur, et je veux la combler par tous les moyens possibles. En cet instant, nous ne sommes pas un simple frère et sa jeune sœur, mais un homme et une femme exprimant leur passion mutuelle. Est-ce que je serai puni pour ça ? Sans doute. Mais ce n’est pas pour autant que je le regrette ou que je redoute ce moment. Nous vivons déjà dans ce qui peut s’apparenter à un enfer. Mes mains sont déjà sales. Alors je ne dois pas avoir peur de m’exprimer librement.

Tandis qu’elle se calmait, la respiration saccadée, je remontai jusqu’à son visage et l’embrassai fougueusement. Nous mélangions de nouveau nos langues en y prenant encore plus de plaisir, emportés par le désir de nos corps respectifs. Plus nos ébats se poursuivaient, plus je trouvais son être désirable, et plus j’en voulais. Même si c’était ma première fois, le faire avec ma sœur ne me dérangeait pas du tout. Je la voulais terriblement, la prendre et la faire crier, la caresser, la bécoter, faire craquer mon lit sous notre amour.

Elle se contracta, prise soudainement d’un violent spasme, alors que j’expirai en elle de tout mon soûl. C’était vraiment… divin. Je n’ai jamais pris autant de plaisir de ma vie. Nous nous calmions peu à peu, pendant qu’elle susurrait mon nom à mon oreille. Je déposai un simple baiser dans son cou avant de me retirer de son corps et de m’étaler à côté d’elle. Ma jeune sœur se blottit ensuite contre moi, la respiration irrégulière.

- Grand frère… Quelle sensation merveilleuse… souffla-t-elle en frottant sa jambe nue contre la mienne.

- Tant mieux, si tu as pris du plaisir… articulai-je en reprenant moi aussi mon souffle.

- Oui ! Je me sens comme une Princesse ! me conta ma jeune sœur en rapprochant son visage du mien.

Une Princesse, hein ? A mes yeux, peut-être…

- Dis, grand frère, je peux rester dormir contre toi ?

- Oui, bien sûr.

- Je pourrai continuer à t’embrasser quand personne ne nous verra… ? se risqua-t-elle.

- Oui, si tu veux.

- Venir dormir avec toi plus souvent même quand il n’y a pas d’orage ?

- Oui, pourquoi pas.

- Coucher encore avec toi… ?

- J’imagine que c’est inévitable, acceptai-je en souriant.

- Continuer à t’aimer pour toujours…

- Oui, bien entendu…

Le regard absorbé par le mien, elle m’embrassa une fois de plus. Ouvrant la bouche, agrippant ma langue et la suçant. Quelle étrange sensation, mais ce n’est pas désagréable du tout… Son petit visage embarrassé est vraiment trop mignon. Je ne peux rien refuser à ma petite sœur adorée. Elle posa encore ses lèvres sur les miennes, engouffrant sa langue dans ma bouche tout en poussant de très faibles gémissements. Elle me mordilla ensuite tendrement la lèvre inférieure sans quitter mes yeux du regard. Bon sang, je n’ai jamais vu une fille aussi chaude… et il a fallu que ce soit ma sœur. C’est difficile à admettre, mais elle me fait beaucoup plus d’effet qu’Hélène… Nos corps nus collés l’un contre l’autre, le sien toujours aussi chaud, me mordillant le cou en soupirant d’extase, puis faisant de même avec mon lobe d’oreille. Je fermai les yeux et appréciai ce contact vraiment excitant. Sentir son souffle contre moi est réellement très plaisant… Ah, bon sang… Ne te frotte pas à moi comme ça… Sa cuisse contre mon sexe… Ne me gémis pas dans l’oreille, ne te caresse pas l’entrejambe et surtout, ne me regarde pas avec ces yeux suppliants…

- Grand frère… Prends-moi…

- Oui…

ooo

Hum, il est déjà bien tard. Presque onze heures du matin. En même temps, on a tardé à s’endormir avec tout ce qui s’est passé, sans compter nos petites folies. Me voilà donc en sous-vêtements, dans la cuisine en ce dimanche matin, en train de me servir un jus d’orange. Nos parents travaillaient aujourd’hui aussi, et ont donc quitté la maison tôt le matin. Je me demande ce qu’ils diraient s’ils apprenaient pour nous. Ah, c’est pas important, je ne désire pas qu’ils sachent. Mais à présent, ça va être difficile de regarder Hélène en face. À vrai dire, je n’ai pas trop le choix. C’est ma faute, je dois assumer. Je sentis des bras m’enserrer ainsi qu’une tête gémissante se frotter contre mon dos

- Mmm… Frérot…

- Ha ha, bien dormi sœurette ? demandai-je à la jeune fille en sous-vêtements.

- Oui ! Je dors toujours bien quand je suis avec toi, tu le sais.

- Tant mieux.

Je déposai mon verre sur la table, passai ma main dans le creux du dos de ma petite sœur avant de la faire basculer et de l’embrasser fougueusement. Cette dernière se laissa simplement porter par mon geste, savourant uniquement cet instant telle la petite Princesse qu’elle était. Je la déposai ensuite, et m’aperçus qu’elle ne détachait plus son regard du mien. Des étoiles emplissant ses yeux, le cœur battant, elle me contemplait comme si elle venait de trouver un trésor inestimable.

- J’ai toujours rêvée que tu me dises bonjour comme cela… soupira amoureusement ma mignonne petite sœur.

- Ah bon ? C’est super alors, ton grand frère il gère ! me complimentai-je en éclatant de rire.

- Oui, je t’aime !

Juste après ces mots elle me bondit dessus et se suspendit à mon cou, s’agrippant fermement à moi tout en s’ancrant à l’aide de ses jambes qu’elle enroula autour de mon bassin.

- Ho, du calme ! Bon, dis-moi ce que tu veux déjeuner, je vais te préparer ça.

- Hmm… Des biscottes avec du beurre et de la confiture, un peu de chocolat accompagné d’un verre de jus de fruit, et surtout le plus langoureux des baisers que tu puisses me donner !

J’obéis à ses ordres sans discuter, commençant par entrelacer ma langue avec la sienne. Pourquoi… Pourquoi me fait-elle autant d’effet ? Pourquoi suis-je tellement plus excité à caresser sa peau plutôt que celle d’Hélène ? Pourquoi ne puis-je m’empêcher de plaquer ma sœur sur le placard et de lui faire un suçon au cou… Finalement, ce fut elle qui de nous deux se montra être la plus raisonnable, retirant ma main de son soutien-gorge, elle me susurra à l’oreille :

- Il faudrait peut-être que nous déjeunions, il serait bête de nous laisser mourir de faim parce que nous nous bécotons. Hi hi !

- Tu as raison… reconnus-je un peu honteux au fond de moi.

Pourquoi quand je la fixe les battements de mon cœur s’accélèrent ? Comment se fait-il que ses lèvres soient aussi attirantes ? Comment puis-je autant désirer ma sœur… Pourtant, j’ai déjà passé de si longs moments en sa compagnie. Des petits déjeuners le dimanche matin j’en ai connu. Toutefois, celui-ci était différent. Vraiment… ?

En même temps que je nous préparais de quoi se remplir l’estomac, je l’écoutais chantonner, étrangement fasciné par sa petite voix. Je ne faisais pas attention à ce qu’elle disait, simplement je me régalais d’entendre le son de ses paroles. Elle a toujours eu une magnifique voix, et il m’est déjà arrivé de passer de longues minutes à l’écouter fredonner. Pourtant, ce matin, sa voix était différente, me rappelant celle d’une enfant insouciante vivant son rêve de Princesse.

- Tu veux de l’aide ? répéta-t-elle en me prenant la main cette fois-ci, ne comprenant pas mon absence de réaction.

- Non, ça ira. Préparer des tartines n’est pas difficile, lui assurai-je, puis doutant presque de mes mots en sa présence.

- Comme tu veux, j’ai vu que tu ne bougeais plus, alors… expliqua l’adolescente en se rasseyant à table, patientant en chantonnant à nouveau.

Je crois que, de près ou de loin, j’ai toujours regardé ma sœur. Je l’ai surprotégée, lui évitant un maximum d’ennuis, et faisais de mon mieux pour lui donner tout ce qu’elle désirait. J’ai à chaque fois fait attention à la moindre de ses requêtes, me battant même avec les gens qui l’ennuyaient. Avec Hélène, je ressentais comme un blocage, une gêne, un mal-être. Mais auprès de cette délicate fleur, j’ai le sentiment d’être libre, épanoui. Est-ce que… je serais amoureux de ma sœur ?

- Quelque chose ne va pas ? m’interrogea ma jeune protégée cette fois bien plus anxieuse.

- Tout va bien, regarde c’est prêt ! lui montrai-je en m’installant à table à côté d’elle après avoir déposé notre repas.

- Hum… Explique-moi, tu sais si je peux t’aider ça me va très bien aussi.

Elle me prit la main sans effacer son expression d’inquiétude. Ce contact me fit frémir. Il était doux, agréable, et rassurant.

- C’est parce que nous sommes frère et sœur, c’est ça ? comprit-elle aussitôt.

Je hochai la tête, sans oser la regarder.

- Oui, mais… Je… Ta présence est si agréable… Trop. Avec toi, je… je pourrais faire n’importe quoi pour toi, te prendre dans mes bras est un soulagement immense, je…

- Tu sais, grand frère, au début je ne comprenais pas non plus comment il était possible que je nourrisse de tels sentiments.

Elle marqua un temps d’arrêt, scrutant au plus profond de son être à la recherche d’émotions et souvenirs enfouis.

- Pourquoi ai-je tant jalousé Hélène ? Pourquoi ai-je besoin de me battre avec toi sans que cela me satisfasse réellement ? Pourquoi recherchais-je à tout prix ta reconnaissance et tes compliments ? Pourquoi mon cœur s’emballe-t-il à ce point lorsque je pense à toi ? Comment pouvais-je endurer cette compétition macabre sans devenir folle ?

La manière dont elle énonça aussi clairement ces interrogations me firent comprendre que ces questions ont longtemps tournées en boucle dans sa tête avant d’en arriver là.

- Avec le temps, je suis parvenu à trouver la réponse à toutes ses questions. Et comme toi aujourd’hui, cela en a amené d’autres. Je n’ai pas le droit d’aimer mon frère, alors pourquoi est-ce que j’éprouve de tels sentiments pour lui ? Je ne crois pas qu’il y ait de réponse à cette question, l’amour ne se commande pas.

Cette note de pessimisme créa un nouveau malaise en moi, me perdant un peu plus dans mes sentiments. Pourtant…

- Mais ce dont je suis certaine, c’est que je veux être avec toi et personne d’autre, que je t’aime sincèrement du plus profond de mon être. Tu es irremplaçable dans mon cœur, grand frère.

Hier soir, mon esprit était embrumé par le désir, et je n’étais pas capable de percevoir l’ampleur de notre acte. Maintenant encore, j’ignore ce qu’il adviendra de nous. Pourtant, je me retrouve dans ses paroles. Ma sœur n’a pas toujours été celle que j’ai considérée comme étant la plus avisée, pourtant aujourd’hui elle me paraît infiniment plus adulte et femme.

Tout ce qu’elle disait était vrai… J’éprouve des sentiments très forts pour elle. Je me sens réellement bien à ses côtés, et rien ne peut me procurer une pareille sensation… Pas même Hélène. Alors, pourquoi lutterai-je contre cela ? Pour suivre des règles morales ? Serai-je plus heureux aux côtés de celle que j’aime, ou en faisant ce que les gens attendent de moi ? La réponse me paraît évidente. Je souffrirai sans doute de notre relation, mais je le regretterai encore plus si je la repoussais aujourd’hui.

Je serrai fortement ma petite sœur dans mes bras, versant une larme de gratitude. Elle m’avait ouvert les yeux.

- Je t’aime, sœurette.

- Moi aussi grand frère.

ooo

- Hey, tu vas bien ?

- Je me sens un peu déboussolé en fait.

- À cause de ce qui s’est passé hier j’imagine.

Je reculai mon visage de celui d’Hélène, et ôtai ma main du sein que je pelotais. Son corps… me paraît si fade après avoir goûté à celui de ma sœur. Je me retirai de l’intimité d’Hélène et m’étalais à côté d’elle, pensif. Ces draps sont encore imprégnés de la délicate odeur de ma sœur. Je les humais, faisant accélérer les battements de mon cœur.

- Mine de rien, pour notre première fois, c’était tout de même plutôt agréable, me susurra-t-elle sensuellement à l’oreille, collant son corps nu au mien.

- Ouais, j’ai vraiment apprécié, mentis-je sans pouvoir cesser de penser au délicieux contact de ma sœur.

- Hum, tu ne vas pas rester avec ça quand même !

Hélène passa la main sur mon entrejambe, retirant notre protection contraceptive avant de la jeter dans ma corbeille. Cela me fait penser que nous n’en avons pas utilisé avec ma sœur, j’espère que cela ne provoquera rien de grave… Fort heureusement, elle est sortie voir des amies avant qu’Hélène ne surgisse chez moi. Si elle avait été présente, je ne pense pas que j’aurais été capable de coucher avec ma partenaire.

Je plongeai ma tête entre ses seins, les pelotant et les mordillant, volant une exclamation de surprise à la jolie blonde. Mais cette fois c’était différent. Je me représentais le corps de ma sœur, sa peau si délicate et soyeuse au toucher. Son corps si chaud, ses jambes si parfaites…

- Wow, qu’est-ce qui te prend tout à coup ? C’est… C’est pas mal… Ah… Oui… Continue comme ça…

Ma vigueur m’était soudainement revenue, plus intense que tout à l’heure. La peau de ma sœur… Son regard si intense, si chaud. Son exquise langue qui me parcourt le corps en même temps, ses petits cris qui résonnent encore dans ma tête. Ses lèvres innocentes plaquées contre les miennes, son corps résonner avec notre amour ! J’expirai enfin, dans une ultime satisfaction. Pourtant, je me sentais vide au fond de moi.

- Ah… Putain de crétin, idiot… Forcément il a fallu que tu t’excites comme ça une fois que l’on ait retiré ce préservatif… Mais je te pardonne, c’était divin ! Ah… Bon sang… haleta-t-elle en se frottant les yeux.

Je restais silencieux face à ces compliments. Ma petite sœur, elle, a un corps bien plus passionné que le sien, et beaucoup plus souple… Infiniment plus réceptif à mes désirs. Ma sœur est réellement parfaite, entièrement dévouée et faite pour moi. Contrairement à ma partenaire…

Hélène m’avertit qu’elle allait en urgence à la pharmacie pour se procurer des pilules, au cas-où, ça nous évitera la catastrophe. Elle se rhabilla en vitesse, m’embrassa et repartit juste après, en me souhaitant une bonne journée. L’esprit dans le vague, je pris finalement conscience que l’idée d’Hélène n’en était pas une mauvaise pour rattraper ma connerie. J’attrapai mon portable et envoyai un message à ma sœur pour lui demander d’acheter et de prendre une pilule à la pharmacie. Puis je reposai mon téléphone, las.

J’avais le sale sentiment de faire quelque chose de très mal. Impossible de ne pas culpabiliser. D’un côté il y a cet amour interdit que je voue à ma sœur, un amour que je ne pourrai jamais vraiment vivre au grand jour, et de l’autre il y a le cœur d’Hélène que je risque de blesser si elle apprenait. Et le fait que son corps, sa personnalité, me paraissent bien ternes comparés à ma sœur. Je me hais…

ooo

La nuit était déjà tombée. Mais je n’étais pas chez moi. Il me fallait être un peu seul, me changer les idées. J’errais dans la ville à l’approche de l’été, je fis un tour dans la salle d’arcade mais finis par bien vite m’ennuyer. Je m’arrêtais ensuite dans un cinéma pour regarder un film pas trop long, qu’importe lequel je veux juste penser à autre chose. Il me lassa bien rapidement lui aussi. Je décidai alors de mettre à profit un peu de temps pour m’entraîner. Cette fois j’y mis bien plus de cœur, connaissant l’enjeu de mes affrontements. Si je deviens plus fort, le drame de la veille ne se reproduira plus, je pourrais l’empêcher de mes propres mains !

Je répétais des frappes à l’épée dans le vide, essayant d’apprendre à augmenter ma rapidité d’attaque à l’arme. Je m’y exerçai de longues demi-heures durant, avant qu’une voix ne vienne me donner des conseils.

- Ton arme et toi ne faîtes qu’un, elle est une partie de toi, une extension de ton corps. De la même manière que tu la matérialises, tu peux modeler sa structure et la charger de ton énergie spirituelle.

Je m’interrompis pour me tourner vers la personne qui venait de s’adresser à moi. Je rencontrai avec surprise Anathema, perchée sur un muret à m’observer.

- Que viens-tu faire ici ?

- Je voulais m’excuser pour hier soir, répondit-elle en atterrissant sans bruit devant moi, exactement comme si elle volait.

- Ah, je vois.

Je reprenais mes mouvements d’épée, toujours attentif à ses paroles.

- Je n’aurais pas dû attenter à vos vies, la tienne et celle de ta sœur. Je…

- N’en dis pas plus, ce n’est pas nécessaire. Je comprends tes motivations, alors faisons comme si rien ne s’était passé et repartons de zéro, ok ? la coupai-je en me tournant vers elle.

- Hem… Oui, j’imagine que tu as raison.

- Bon, et sinon tu me disais quoi concernant mon épée ?

- Ah, oui. Je disais simplement que tu ne prenais pas ton entraînement dans le bon sens, tu ne progresseras pas correctement avec un tel style de combat.

- Que veux-tu dire ?

- Regarde, je vais te montrer.

Une intense et écrasante lueur rouge apparut soudainement dans ses yeux. Mais c’était complètement différent de celle visible dans les nôtres, Hélène et moi. C’est comme si son regard pénétrait au plus profond de mon être, et qu’en un instant elle pouvait tout percevoir en moi. Quelques secondes après, son aura fut considérablement réduite jusqu’à n’être presque rien comparée à celle naturellement déployée. Elle avait grandement diminuée sa présence. Puis, un katana identique au mien apparut entre ses mains. Enfin, identique est trop vite décrit, il y a de nettes différences lorsqu’on y prête attention : plus sombre et compacte, légèrement édenté contrairement au mien, ainsi qu’une toute petite chaînette suspendue au bout de la poignée.

- Bon, je me suis régulée selon tes capacités. Maintenant je vais te montrer pourquoi avec une force similaire je te surpasse tout de même.

- Hein ? Un affrontement, c’est ça. Ce n’est pas vraiment juste, tu es bien plus expérimentée que moi.

Elle se mit en garde, mais adopta une posture totalement différente de la mienne. Légèrement penchée en avant, son arme arquée vers l’arrière, me présentant son épaule gauche. Comprenant son intention offensive, j’adoptais en retour une posture défensive, prêt à recevoir son attaque.

Elle s’élança rapidement vers moi. Sa vitesse était grande, sans doute égale à la mienne, mais je pouvais suivre ses mouvements ! Puis, elle se baissa légèrement avant de réaliser un petit bond. Hum, voilà qu’elle expose son bras gauche, une sacrée ouverture ! Sans doute compte-t-elle m’attaquer à l’aide d’une frappe horizontale, bien que de cet angle de vue je n’aperçoive pas son arme, cela me paraît évident. Dans ce cas, une frappe verticale résoudra le problème !

J’abaissai mon arme le plus vite possible pour ne pas lui laisser le temps de réagir, mais au moment où j’amorçai mon attaque, elle poussa le sol de son pied droit et esquiva de justesse mon attaque, comme si elle l’avait prédit ! Mais ce qui est étrange, c’est que son arme est en train de tomber, elle l’aurait lâchée ? Avec sa main gauche, elle me donna un coup du tranchant de la main sur mes poignets me faisant lâcher mon épée, et avec sa main droite elle récupéra son katana en plein vol avant de pratiquer non pas une frappe horizontale comme je l’avais prédit, mais une frappe ascendante !

L’attaque me frôla le menton puisque je reculai de justesse. Manqué de peu, hein ? Ce n’est pas ça, elle a intentionnellement raté sa frappe, j’étais clairement à sa merci.

- Tu comprends à présent ? s’assura-t-elle en posant le dos de son sabre sur son épaule.

- Pas vraiment, tu m’as juste porté une étrange attaque…

- C’est plus ou moins ça. Ce que j’ai utilisé est une technique de combat, une suite de mouvements particuliers réalisés généralement dans une situation précise, pour un but déterminé.

- J’ai du mal à comprendre.

- Ce que je veux dire, c’est qu’au-delà de tes capacités à l’état pur, ce qu’il te manque est un style de combat. En maniant ton arme n’importe comment, n’importe qui d’un peu expérimenté pourra avoir raison de toi.

- Bien sûr, quelqu’un avec plus d’expérience que moi me battra !

- Ce n’est pas ce que j’essaye de t’expliquer. Voyons voir… Tu t’intéresses aux arts martiaux ? Parce que c’est ce genre de choses qu’il te manque, des techniques, une forme de combat définie. Ce sont ces trucs-là qui permettent à quelqu’un de physiquement inférieur de remporter la confrontation avec quelqu’un de plus fort.

- C’est sûr que dit comme ça, la chose devient intéressante.

- Mais attention, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit ! Face à quelqu’un qui te surpasse de loin dans tous les domaines, cela ne signifie absolument rien ! Par exemple face à quelqu’un comme moi ou Mephiast, aucune de ces tactiques ne fonctionnera à cause de la trop grande différence de niveau. Mais en règle générale, ça permet de faire des choses intéressantes…

- Je saisis l’idée. Ça ne peut pas faire de mal d’en apprendre une ou deux sur le tas. Mais il reste à savoir comment…

- Je te les enseignerai, je te dois bien ça.

- Ok…

- Mais d’abord, laisse-moi éveiller cette terrifiante capacité qui sommeille en toi.

- Une terrifiante capacité ?

- Oui, celle d’extraire le pouvoir de Gehenna.

ooo

Quoi qu’on en dise, Anathema est une formidable combattante. Mais il n’y a pas que ça. Plus je passais du temps avec elle à m’améliorer, plus j’apprenais à la connaître. Elle n’est pas très bavarde concernant son passé, je n’en ai donc pas appris beaucoup. Elle a subi une terrible trahison dont elle ignore encore l’identité de l’auteur, et tous ses camarades sont morts sous ses yeux, elle-même a failli y passer. Ce n’est que par le sacrifice de son amant d’autrefois qu’elle est parvenue à s’en sortir vivante.

J’ai aussi pu distinguer d’elle que depuis ce jour, elle vivait en solitaire et de manière assez simple pour ne pas trop attirer l’attention. C’est difficile à croire pour une femme de cette beauté de ne pas avoir de compagnon. Elle n’est en réalité pas si âgée que cela, elle a rejoint l’équipe Aquarius lorsqu’elle avait dix-neuf ans, et a combattu deux ans auprès de ses anciens camarades. La tragédie s’étant déroulée il y a trois ans, elle a à présent vingt-quatre ans. Quant à ses proches et sa famille, j’ai cru comprendre qu’elle les avait tous perdus durant cette bataille, mais je ne connais pas les détails.

J’ai aussi constaté qu’Anathema était complètement différente des autres êtres vivants. Non seulement sa force égale celle d’un dieu à mes yeux, mais c’était comme si tout ce qu’elle faisait elle parvenait à le réussir. Bien sûr, il lui arrive de faire des erreurs, mais… ce n’est que l’impression qu’elle donne. Lorsqu’elle le désire réellement, elle ne connaît pas l’échec, même dans un domaine qui lui est complètement étranger, face à un maître elle trouvera toujours le moyen de le surpasser. Elle dispose en plus de cela d’une grande assurance et d’un sang-froid impressionnant, mais elle peut aussi montrer de la froideur et de la cruauté lorsque la situation l’exige. C’est vraiment difficile de croire qu’une personne de cette trempe a versé une larme hier soir.

Anathema… est quelqu’un que j’idolâtre. Elle ne semble pas avoir de défaut, elle est belle et puissante, et surtout elle sait toujours quelle décision prendre. Quand je lui ai demandé comment elle faisait pour choisir à chaque fois la meilleure solution, elle m’a simplement répondu : « Je ne choisis pas la meilleure option. Je prends une décision et je m’y tiens, je fais en sorte de ne pas le regretter et de la déterminer comme étant la meilleure option. » C’est assez impressionnant de sortir une phrase de ce genre. C’est comme dire « je décide de ce qui est juste, et je ne me trompe jamais. » Moi aussi j’aimerais pouvoir prendre ce genre de résolution un jour.

C’est pour cela que j’ai décidé de lui ressembler.

ooo

- Hein ? « Inferno Divider » ? Pourquoi un nom pareil ? interrogeai-je plutôt surpris.

- Oh, et bien à cause de l’exécution de la technique. En fait en courant au ras du sol, avec le nez à quelques centimètres de la terre, tu passes sous l’attaque de ton ennemi et tu remontes brusquement pour le trancher en deux de bas en haut. Comme le coup d’épée part de très bas, généralement tu pourfends aussi le sol, ça donne l’impression qu’un monstre en est sorti pour massacrer ta cible. Tu es désormais prêt à la pratiquer, après tout ce temps. C’est qu’il faut un minimum de rapidité et de muscle pour supporter la course à ras de terre, et remonter avec la puissance nécessaire, tu vois.

- Hem, je sais parfaitement ce qu’elle fait, je l’ai apprise, mais je te demandais pourquoi utiliser un mot anglais ?

- Ha ha, ça envoie du steak, tu n’es pas d’accord ? rit-elle en posant ses mains sur ses hanches.

- Mouais, on va dire ça.

Soudainement, l’apparition d’une épaisse brume violette nous interrompit. Cette dernière se faisait de plus en plus dense, comme sur le point de nous engloutir. Ce phénomène était clairement anormal ! Une attaque ennemie ? Bien entendu, le visage d’Anathema conservait parfaitement son calme, je ne pouvais donc pas m’en servir d’indicateur pour le découvrir. Quelques éclairs mauves la parcoururent durant quelques instants, puis après qu’un bruit me rappelant fortement celui des bouchons de champagnes qui saute n’ait retenti, la brume se volatilisa comme balayée, laissant place à l’auteur de ce phénomène.

- Hey, vous deux ! Comment allez-vous ? salua nonchalamment Fantasma d’un signe de main, comme si ce qu’elle venait de faire était tout à fait ordinaire.

- Hum, il est déjà temps ? Je n’ai pas pu enseigner grand-chose à Zephyr en fait…

- Temps pour quoi ? demandai-je, perdu dans cette conversation.

- Pour le dernier match de la catégorie E, m’apprit Fantasma en souriant.

- Comment ça, le dernier ? Et les deux autres ?!

- Ah, c’est un peu problématique en fait. Pour une raison inconnue, les trois équipes nous sont tombées dessus à la suite. C’est que Mephiast commence à être vidé de son énergie, et Tempesta est à bout de souffle.

- Et… On ne me prévient pas ?

- J’avais besoin que tu sois pleinement concentré sur ton entraînement ces dernières semaines, du coup je me suis arrangée pour ne pas que nous soyons dérangés par les rencontres. Juste en cas d’urgence en fait… m’expliqua Anathema en se tournant vers moi. Mais désormais je pense que tu es prêt à rejoindre la bataille.

- Alors, qu’en dis-tu ? Tu es partant ? s’enquit Fantasma en ayant son rire sarcastique habituel.

- Ce que j’en dis ? C’est qu’ils sont en train de se battre pendant que nous discutons, allons-y !

Bon sang, ces deux-là… J’espère qu’il ne leur est rien arrivé pendant ce temps. Cela dit, j’ai pas mal progressé auprès d’Anathema. Je vais pouvoir mettre mes nouvelles compétences à l’épreuve !


Texte publié par Zackiel, 4 février 2017 à 23h30
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