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tome 1, Chapitre 6 tome 1, Chapitre 6

Quelle magnifique journée ensoleillée ! Un si beau ciel, le fabuleux air frais du matin, mon génialissime voisin qui me salue amicalement, mon adorable et mignonne petite sœur qui attend patiemment à l’arrêt de bus à côté de moi en jouant innocemment avec son téléphone. Je ne sais pas pourquoi, je sens qu’aujourd’hui est un jour merveilleux !

- Qu’est-ce que t’as à sourire comme un idiot ? Tu es flippant, tu sais… suspecta ma gentille petite sœur.

- Ah, rien, rien ! Je suis bien content d’aller en cours, c’est tout. Je n’ai pas le droit ? souris-je niaisement à ma sœur en prenant une grande inspiration de liberté.

- C’est bien la première fois… T’as l’air complètement crevé en plus, constata ma cadette qui cherchait une réponse à son interrogation.

- Bien sûr que non, je suis en pleine forme te dis-je !

Mais je n’ai effectivement pas fermé l’œil de la nuit. Après tout, comment arriver à trouver le sommeil avec ce qui s’est produit ? Impossible de ne pas penser à autre chose que cela. Elles étaient si chaleureuses, si délicates… Tellement parfaites.

- Hep, frérot… À quoi penses-tu pour soudainement te mettre à jubiler et à rougir ? Et puis t’as encore fait le mur hier soir, je sais que tu es sorti de la maison ! Tu sais bien que les parents n’aiment pas ça. Heureusement je ne t’ai pas dénoncé ! Pas encore… Si tu me racontes, ton secret sera bien gardé !

Hum, elle me fait du chantage, mais elle me paraît bien curieuse, et plutôt impatiente. Qu’a-t-elle en tête, celle-là ?

- Ha ha ! Petite peste, je n’ai rien fait… mentis-je minablement à ma sœur sans oser la regarder en face.

- Je vois… J’ai compris. Allez, c’était laquelle ? insista la jeune fille toujours aussi perspicace.

- Hé… Hélène… reconnus-je d’une faible voix sachant qu’il serait inutile de le cacher plus longtemps.

- Ah, la blonde ! Ouais, ça se voyait qu’elle te kiffait ! opina-t-elle fière d’obtenir les informations croustillantes qu’elle désirait.

Tiens, j’aurais juré l’avoir entendue déglutir. Il y a quelque chose d’étrange avec elle, sa gestuelle est inhabituelle. Lui serait-il arrivé quelque chose ?

- Oh, pas tant que ça, tout de même…

- Pff ! Et donc ?

- De quoi « et donc » ?

- Vous avez… ? ricana-t-elle malicieusement en formant un cercle avec un de ses doigts et en y insérant un index de façon obscène.

- Mais… Non, ne va pas t’imaginer n’importe quoi ! Et puis ça ne te regarde pas ! rétorquai-je très embarrassé après avoir compris son allusion.

- Quoi ? Sérieusement ? Vous n’avez rien fait ? soupira ma sœur, visiblement déçue.

Déçue ? Vraiment ?

- Et bien, si… En fait, elle m’a embrassée…

C’est cela. Hélène s’était penchée vers moi avec un regard peu commun, qui ne contenait ni colère ni inquiétude pour ma blessure. Du désir, je crois. J’étais comme absorbé par ces merveilleux yeux couleur saphir, et ses lèvres… se sont collées aux miennes. Sa main est venue me caresser la joue, délicatement. Je ressentais son souffle sur mon visage. Son geste était d’une douceur infinie, et son parfum… Je n’ai jamais humé une odeur aussi exquise de mon existence. Je crois que j’étais complètement tétanisé après ça. Elle a planté son regard dans le mien, m’a tendrement souri avant de m’insulter chaleureusement : « Tu tires vraiment une tête d’ahuri pour un simple baiser ! ». Je ne crois pas avoir su répondre, mais après cet échange nous nous étions séparés. Aucune importance, ce baiser vaut tout l’or du monde ! Ma douce Hélène…

- Irrécupérable… commenta ma frangine en grimpant dans le bus qui venait d’arriver.

C’est mon imagination, où elle est vexée ? Bah, aucune importance, ça reste une belle journée ! Depuis cet instant, je n’ai cessé de songer à elle. C’est exact, c’est bien à cause de ce baiser que je n’étais pas parvenu à trouver le sommeil. Mon cœur bat la chamade rien qu’en y pensant, ce contact reste gravé dans mon être. Ce qu’elle a qualifié de « simple baiser » a une valeur inestimable à mes yeux.

À peine installé en classe, je me mis à la contempler. Ces gestes d’une élégance sans fin… La manière dont elle rejette ses cheveux en arrière, son rire envouteur. La façon dont elle s’étire et baille est elle aussi tout à fait singulière, bien qu’amusante. Ces doigts si délicats qui froissent une feuille de papier avant de la jeter sur un élève n’ayant rien demandé. Sa fameuse excuse hilarante pour tenter de prouver son innocence quant à sa bêtise et accuser un autre.

Son regard se porter vers moi, s’ancrer dans le mien. Ses lèvres s’étirant en un sourire angélique, avant qu’elle ne reporte son attention sur autre chose tandis que je ne pouvais la quitter des yeux. Même si ce ne fut que durant un court instant, j’ai reçu un merveilleux sourire de sa part…

ooo

- Woah, c’est quoi c’te tronche ? désigna la femme de mes rêves en faisant référence à mon air béat après qu’elle m’ait tiré à part.

- De quoi tu parles ? rigolai-je en m’asseyant sur un banc avant de lever la tête pour la regarder.

- Hey, t’sais que t’es pas discret ? T’as pas arrêté de me reluquer depuis ce matin, je suis quasi-certaine que tout le monde a capté, soupira-t-elle à demi amusée en croisant les bras.

- Mais… Non, c’est pas vrai… refusai-je d’admettre plutôt gêné de m’être fait remarquer.

- Bien sûr, crétin d’asocial ! acquiesça ma camarade de classe ironiquement. Pourquoi, c’est de m’embrasser qui te fait cet effet-là ? Hé hé…

Dans le mille !... Elle fit un pas de plus dans ma direction, avant de s’asseoir sur mes genoux et de passer ses bras autour de mon cou.

- Ah… Qu’est-ce qui te prend tout à coup ? bégayai-je plutôt perturbé qu’elle se montre soudainement aussi entreprenante.

Bon sang… Elle est si proche, son visage est à quelques millimètres. Son souffle, son regard… Ça me rend dingue. C’est très gênant à admettre, mais… J’ai une saloperie d’érection… Si elle s’en aperçoit, je meurs, hé hé…

- Tu en veux encore plus, c’est ça ? supposa-t-elle à juste titre sans quitter mes yeux du regard.

- Oui… avouai-je sans m’en rendre compte, complètement envouté par cette beauté qui me manipulait.

- Hum, tu es vraiment pathétique, sourit-elle avant de franchir la distance qui séparait nos lèvres pour les entrelacer, m’emmenant une fois de plus au paradis.

Je fermai alors les yeux me laissant guider par ces sensations toutes nouvelles pour moi. Ce contact est si agréable, j’en deviendrai très vite accro. À moins que je ne le sois déjà… Entièrement sous son charme, je crois que je répondrais à n’importe quelle demande de sa part pourvu qu’elle échange de nouveaux baisers avec moi. Mais elle fit bien plus que cela, pour mon plus grand bonheur. Sa langue se glissa intrépidement dans ma bouche, entraînant un tourbillon de sensations toutes plus grandioses les unes que les autres. Mais elle dut inévitablement interrompre cet échange pour me rire au nez.

- Ha ha ! C’est quoi ce regard que tu me lances ? Montre-toi un peu plus viril au moins, j’ai l’impression de pouvoir faire de toi ce que je veux !

- Hé hé… Ouais. Mais c’est que c’est un peu intimidant pour moi, déclarai-je honteusement en rigolant.

- Intimidant ? C’est la meilleure ! Tu vas me dire que je te domine, c’est ça ?

Je n’eus pas vraiment le temps de me justifier qu’Hélène m’allongea sur le banc avant de se mettre à cheval sur moi. L’ensorceleuse se pencha de nouveau afin de se retrouver à quelques millimètres de mon visage, me faisant toujours autant d’effet.

- Ah… Je… C’est un peu osé tout de même, lui fis-je remarquer sans pouvoir détacher mon regard du sien.

- Osé ? Qu’est-ce que tu racontes… rit cette douce beauté en me caressant le visage.

- Tout le monde doit nous voir j’imagine. Il me semblait pourtant que tu ne voulais pas être aperçue en ma présence, lui remémorai-je fasciné par ses yeux uniques.

- Et alors ? Quelle importance ? Inutile de se cacher après tout. C’est quoi ce regard de possédé ?

- Ah… Je t’aime… susurrai-je totalement englouti par mes sentiments amoureux à l’égard de ma compagne.

- Pff ! Cesse de dire des niaiseries, crétin, insulta-t-elle affectueusement en plaquant ses lèvres sur les miennes dans un nouveau et fantastique baiser.

Pas de doute, c’était bien la réalité. Et même s’il s’agissait d’un rêve, je prie de tout mon cœur pour ne jamais m’en éveiller. Hélène et moi nous échangions fréquemment ces baisers et caresses toutes plus divines les unes que les autres. Elle ne le disait peut-être pas aussi clairement que moi, mais c’était au moins aussi évident si ce n’est plus : elle m’aime. Et bien entendu c’est réciproque, je suis complètement fou amoureux de ce merveilleux Trésor ! Je ferais n’importe quoi pour elle, et je crois que je fais déjà n’importe quoi.

ooo

Ma dulcinée me fit un clin d’œil aguicheur, avant de lever la main en grimaçant pour obtenir l’autorisation de se rendre à l’infirmerie, droit qui lui fut accordé en échange d’être accompagné par le délégué de classe. Comme prévu j’attendis que le délégué revienne et explique que pour l’instant Hélène ne se sentait pas très bien et devait rester un petit moment à l’infirmerie. Un pur mensonge qu’il est sûrement obligé de proférer sous la menace. Sans doute même qu’elle n’ait jamais mis les pieds à l’infirmerie. Deux minutes plus tard, je demandais à mon tour l’autorisation d’aller aux toilettes avant de sortir de la salle de classe. Je quittai carrément le bâtiment pour me rendre à l’arrière et retrouver cette diablesse qui me poussait à braver des interdits.

- Enfin, tu en as mis du temps ! s’exclama-t-elle en me plaquant contre le mur pour m’embrasser fougueusement.

- J’essaie de faire en sorte que le prof ne me refuse pas le privilège de te voir, mais c’est un peu inutile si tu veux mon avis, expliquai-je alors que les lèvres d’Hélène s’appliquaient à me faire un suçon au cou, me permettant ainsi de respirer.

- Inutile ? répéta ma partenaire qui contemplait, satisfaite, la marque qu’elle venait de me laisser au cou.

- Oui, inutile. Si on quitte chaque cours comme cela au début pour ne revenir qu’à la fin avec toujours les mêmes excuses, ou pas d’ailleurs, cela va très vite paraître vraiment suspect, lui démontrai-je en caressant tendrement ses cheveux pendant qu’elle me faisait une nouvelle morsure d’amour sur le cou.

- Mais non, cela ne fait que quelques jours que ce petit jeu nous a pris. Impossible de se faire avoir aussi vite ! riposta naïvement la délinquante en m’embrassant sur la commissure des lèvres.

- Tu sais, en séchant presque tous nos cours pour aller se bécoter derrière ce bâtiment, on va très vite se faire attraper, insistai-je en admirant sa magnifique chevelure sans résister à l’envie de la caresser.

- Bon, ok, et alors ? On s’en fiche. Allez, à ton tour maintenant, m’ordonna cette sublime créature en rejetant sa chevelure féérique en arrière pour me présenter son cou avec un sourire coquin.

- On s’attirerait des ennuis et nous nous ferions remarquer pour rien ! poursuivis-je en déposant mes lèvres sur son cou tout en aspirant à mon tour.

- Tu flippes pour ça ? Ah… Mauviette… siffla-t-elle en gémissant de plaisir suite à mon geste affectueux.

- Ce serait gênant d’être punis pour notre amour, tu ne trouves pas ? plaisantai-je avant de lui faire un second suçon au cou en comprenant le plaisir qu’elle en tirait, tout en ajoutant un petit bonus quelque peu osé.

- Hmm… Ne dis pas n’importe quoi… Ah… Mais, qui t’a permis de me tripoter ici, sale pervers ? Je vais te massacrer… assura-t-elle entre deux gémissements alors qu’elle fermait les yeux et me passait sa main dans mes cheveux tout en savourant ce contact.

- Bien sûr, tu es tellement crédible avec tes adorables soupirs, c’est trop mignon, me moquai-je tout en continuant de peloter sa parfaite poitrine, allant même jusqu’à plonger ma main dans son soutien-gorge pour effleurer sa délicate peau.

- Je vais t’émasculer, espèce d’obsédé… soupira la menteuse en m’embrassant langoureusement tout en posant une main sur la mienne, appuyant encore plus mon contact lubrique.

J’ai décidément de plus en plus chaud. Mon autre main descendit machinalement sur ses fesses pour les palper allégrement, provoquant une nouvelle réaction de plaisir de la part de ma partenaire. Elle recula son visage quelques instants, le souffle haletant, puis plaqua ma tête contre sa poitrine sans prévenir. Elle serrait les dents pour étouffer ses cris. Sans doute fut-elle aussi excitée que moi. Je désire réellement aller plus loin, son corps me fait si envie… Finalement, ma main relâcha son sein pour descendre doucement vers son pantalon. Mais je ne la glissai pas à l’intérieur, commençant tout d’abord par attoucher son entrejambe au travers de son jean tout en la regardant droit dans les yeux. L’expression de gêne sur son visage, la température de son corps anormalement élevée, son regard passionné empli de désir. Quel spectacle délicieux !

- Je… Ça va peut-être un peu trop loin… songea à haute voix la jeune lycéenne, soudainement hésitante.

- Hélène… J’ai très envie de toi… susurrai-je sans m’en rendre compte.

- Ah… Moi aussi… Mais, on ne devrait pas… raisonna-t-elle alors que cette fois je glissai ma main contre sa partie intime, lui procurant un plaisir sexuel malsain.

- Faisons-le… murmurai-je emporté dans mon élan et perdant toute raison, sans retirer ma main de sa culotte.

- D’accord… Mais pas ici, c’est trop voyant… Allons… Allons ailleurs… parvint à articuler ma complice dans ce délit en ayant du mal à s’exprimer à cause de mes caresses.

Avec un effort de volonté, Hélène retira ma main de sa culotte, bien que ne résistant pas longtemps sans contact sensuel, elle dut se contraindre à m’embrasser langoureusement pour être capable de patienter suffisamment afin de parvenir à trouver un endroit plus intime que derrière ce vieux bâtiment d’école. M’assurant que les vestiaires étaient vides à cette heure-ci pour y être déjà allé fumer à plusieurs reprises, nous nous y rendîmes mais fûmes malheureusement bloqués par une porte verrouillée. Pas bien longtemps cependant, notre force inhumaine ayant rapidement raison du verrou, et puis pas le temps de piquer la clé !

Je la plaquai contre les casiers, incapable d’attendre plus longtemps, et tout en entremêlant ma langue avec la sienne je la déshabillais le plus rapidement possible sans laisser de place à la sensualité. Au fur et à mesure que nos vêtements furent ôtés de nos corps, mon cœur s’accélérait, me rappelant que je vais réaliser mon fantasme : coucher avec Hélène. Déboutonnant sa chemise sans prendre la peine de la retirer, je plongeai ma tête entre ses seins, les tétant et les pelotant à mon gré. Elle passa ses jambes nues autour de ma taille, le contact direct de nos peaux nous provoquant un étrange frisson.

- A…Attends, ne te précipite pas trop… me conseilla-t-elle en respirant de plus en plus vite.

- O…Ok, répondis-je un peu anxieux à présent.

- Non, crétin. Tu vas trop vite… m’avertit ma compagne.

Ah, mince. Je perds un peu mes moyens, je fais n’importe quoi. Ce n’est pas top pour ma première fois… Je m’asseyais sur un banc des vestiaires tandis qu’Hélène se mettait à genoux devant moi. Quelle vision paradisiaque ! Je fermai les yeux pour savourer cet instant avant de ressentir la chaleur de sa bouche et le contact, si familier à présent, de sa langue autour de ma partie intime. Quelle sensation, infiniment mieux que dans mes fantasmes ! Je rouvris les yeux pour contempler cette adorable jeune femme me donner du plaisir, et pris d’un soudain élan d’affection, lui relevai la tête pour l’embrasser amoureusement.

- Je t’aime, mon Trésor… lui chuchotai-je en échangeant un regard passionné avec la femme de mes rêves.

Elle frissonna à ses mots, mais nous étions incapables de détacher notre regard de l’autre. Nous nous embrassions à nouveau ardemment brusquement pris d’un accès d’amour incontrôlé.

- Je t’aime Hélène, je t’aime tellement… Je suis si fou de toi, je t’aime de tout mon cœur… ne pouvais-je m’empêcher de confesser tout en étant incapable de retenir quelques larmes.

J’ignore d’où venait ce sentiment, mais c’était si violent que je ne pouvais que l’expulser. Mon cœur si soudainement étreint par une pression invisible, une irrésistible envie de confesser mes sentiments à Hélène, qu’elle entende et comprenne la sincérité de mon amour pour elle. C’était subitement devenu vital et déraisonné. Oui, mes sentiments étaient plus que sincères, alors pourquoi ai-je tant besoin de les confesser ? Pourquoi est-ce que je ressens autant la nécessité de l’en convaincre ?! Bien entendu, ces soudaines paroles l’avaient interloquée, mais mes émotions l’ont touchée. Ma magnifique compagne me sourit tendrement, un sourire plus affectueux que tous ceux qu’elle m’avait montrés, et me câlina amoureusement tout en me confiant des mots emplis d’affection au creux de l’oreille :

- Du calme, abruti… Je le sais. Moi aussi, mon Cœur, je t’aime…

Ces mots me transpercèrent. J’ignorais pourquoi, mais je me mis à pleurer comme jamais. Elle me serrait fort contre elle, me protégeant et me rassurant. Mais je pleurais. J’étais heureux. De tels mots venant de sa bouche, ils ont brisé ma coquille. Je ne pouvais que pleurer. Oui, je le savais déjà qu’elle partageait mes sentiments, mais j’avais besoin de l’entendre. J’en suis à présent convaincu, ce n’est pas juste du plaisir charnel qu’elle éprouve avec moi, mais bien un amour sincère. Un réel soulagement, voilà ce que je ressens actuellement. Mais pourquoi tout cela sonne-t-il faux ? D’où me vient ce douloureux pincement au cœur ?

Étonnamment, elle ne prononça aucune parole dédaigneuse à mon égard malgré mes pitoyables et injustifiées larmes. Juste, son silence. Elle respecte et comprend ce que mes sentiments. En dépit de nos différences, nous nous accordions parfaitement. Oui, c’est elle la femme dont j’ai besoin, et pas une autre.

Nous étions assis sur l’un de ces bancs du vestiaire, l’un contre l’autre, ou plutôt moi dans ses bras chaleureux. Un peu plus calme à présent, je relevai la tête pour lui faire face, constatant qu’elle me contemplait d’un air maternel et réconfortant, sans une once de son sarcasme si spécifique. De la pure sincérité.

- Ah, désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris soudainement… rigolai-je un peu honteux en essuyant mes larmes.

- Ne t’en veux pas pour ça, on se sent mieux après avoir pleuré un coup, me rassura mon amour en tamponnant elle-même mes larmes pour les faire disparaître.

- Certes, mais… Je nous ai un peu coupés dans notre élan, remémorai-je toujours un peu embarrassé de m’être montré aussi pathétique pour notre première fois, qui du coup ne l’est pas.

Pour toute réponse, elle déposa un délicat baiser sur mes lèvres avant de me sourire tendrement.

- Allons-nous rincer, d’accord ? Cela nous fera le plus grand bien, m’assura ma superbe partenaire en me prenant la main pour me guider jusqu’aux douches après avoir ôté sa chemise.

Elle actionna le jet d’eau, et nous nous retrouvâmes tous les deux très rapidement trempés. Je me blottis contre son dos, l’enlaçant amoureusement, partageant ce moment intime avec elle. Malgré que nous fussions tous les deux nus, je ne ressentais aucune excitation sexuelle à son égard. Je caressais sa peau en en examinant chaque parcelle, apprenant à la connaître et à l’aimer. Quant à ma dulcinée, elle conservait les paupières closes, savourant ce contact. Je l’embrassais tendrement dans le cou alors que l’eau continuait de couler sur nos corps étreints.

- Trésor ?

- Oui, mon Cœur ?

- Restons ensemble pour toujours.

- Je te le promets.

J’étais à présent libéré. Soulagé d’entendre ces mots, cette promesse si importante à mes yeux. Mais pourquoi ai-je l’impression que mes paroles sont vides ? Hélène est pourtant la lumière de ma vie, celle qui me permet d’avancer, ma rivale, mon bouclier protecteur, ma motivation, mon amour, ma raison de vivre. Je ne veux pas la perdre. Je ne le supporterai pas. Si cela devait arriver, je…

ooo

Nous ressortions du vestiaire, bien que toujours trempés. Après tout, nous n’avions pas prévu de serviette. En fait, difficile d’imaginer que nous tenterions subitement d’approfondir notre relation et que nous éprouverions l’envie de prendre une douche. Enfin bon, ce qui est fait ne peut être changé. Et puis, ma petite Hélène est plutôt sexy avec ses cheveux humides. Je vais en profiter pour prendre une petite photo de mon précieux trésor. Je braquai mon portable dans son dos, l’interpellai, et flash ! Enregistrée ! Bien entendu, susceptible qu’elle est, Hélène tenta d’arracher mon portable des mains pour voir ce que j’avais fait. Mais je connaissais la parade, lui agrippant le poignet, je l’interceptai dans son élan et lui coupa toute agressivité en posant mes lèvres sur les siennes. Nous restions très calme le temps du baiser, mais à peine le contact s’est-il rompu qu’elle me saisit le téléphone des mains pour observer la photo prise.

- Arf, tout ça pour ça ! constata-t-elle avec une fausse déception pour dissimuler son embarras et signifier son accord pour que je conserve la photo.

- Et oui, il me faut bien une photo de mon bien le plus précieux, Trésor. En plus, tu es vraiment excitante avec les cheveux trempés !

- Grr… Tais-toi, espèce de débauché ! Et puis, pourquoi tu m’appelles « Trésor » ? rougit-elle sans oser me regarder.

- Parce que c’est un surnom qui me plaît beaucoup, qui te correspond parfaitement, et qui te fait frémir, n’est-ce pas ? Après tout, tu es ce que j’ai de plus cher au monde ! taquinai-je en caressant sa somptueuse chevelure.

- Mais… Non, c’est faux… Et puis c’est ridicule comme surnom !

- « Mon Cœur » ? Ou sinon, peut-être préfères-tu que je t’appelle disons, Maîtresse ? tentai-je en observant ma furie frémir à cet autre surnom, plus adapté dans des circonstances érotiques très particulières qui ne semblaient manifestement pas lui déplaire.

- Raah, tais-toi tu m’énerves !

ooo

J’avais presque oublié. Tandis que je nageais dans mon bonheur, pendant un instant j’ai laissé de côté ce détail non négligeable : nous sommes tous les deux engagés dans une compétition mortelle dans laquelle nous devrons lutter en permanence pour notre vie et notre avenir. Mon Initiateur s’était mis à luire, nous indiquant l’heure de la rencontre contre l’équipe de démons Tricorne. Un terrain de basket désert en plein milieu de la nuit, dans des quartiers malfamés. Et cette fois, nous ne sommes que deux face à cette équipe inhumaine présente au complet. Cinq effroyables monstres du combat… Pourquoi diable Mephiast et Fantasma ne sont-ils pas présents ?!

- Pas le choix, il va falloir se battre, conclut Tempesta sans détourner ses yeux luisants de nos adversaires, ses deux révolvers en main.

- Combat loyal, mon cul… protestai-je en dressant mon épée tout en collant mon dos à celui de ma partenaire.

Des créatures abominables nous dominaient de leur taille et leur nombre. Dépassant les deux mètres cinquante, disposant d’une musculature anormalement élevée, trois cornes dangereuses sur la tête, une bave de démence dégoulinant de leur gueule… Ils ne veulent que du sang !

- Merde, c’est déjà l’heure… dis-je en tentant de conserver mon sang froid.

- Si on veut s’en sortir ensemble, il va nous falloir coordonner nos attaques, indiqua intelligemment Hélène.

- Bien, tentons de réduire leur acuité visuelle.

Je m’accroupis alors en posant mes mains au sol, tout en me concentrant pendant que ces prédateurs avançaient à pas menaçants dans notre direction, nous encerclant. Un brouillard assez dense enveloppa la zone, nous faisant disparaître de leur vue, enfin je l’espère. Malheureusement, nous-mêmes sommes aveuglés, mais ce n’est pas trop grave. Le but de cette manœuvre était de rompre leur formation pour ne pas être pris en tenaille. Tempesta saisit ma main en m’entraînant hors de cette brume sans que nous ne soyons interceptés. Nous sentions leurs pas faire trembler le sol rien qu’en se ruant vers notre position initiale. Quelle force monstrueuse ! Sans doute s’entrechoquèrent-ils au son massif produit par l’impact de leurs corps.

- Il nous faut les avoir un à un ! me consigna Tempesta en braquant ses armes en direction de la brume.

- Merde, derrière toi ! avertis-je en m’interposant entre le monstre et ma partenaire.

Celui-ci ne s’était pas laissé duper par notre stratégie et s’était directement élancé droit vers nous. Voulant donner un violent coup de pied à Hélène, son assaut ne se passa pas comme il le souhaita puisque j’intervins en bloquant son coup à l’aide de mon arme. Sa peau saigna abondamment, son pied manquant d’être tranché, mais je me sentis décoller du sol puis être propulsé à travers le grillage pour atterrir difficilement sur la route. Des coups de feu retentirent tandis que je me relevais tout en me frottant ma tête qui eut percuté le sol suite à la force de son coup.

Je bondis aussitôt sur le côté et rattrapai Hélène victime du même choc que moi avant qu’elle ne percute le sol. Je n’eus pas le temps de m’assurer de son état qu’une de ces bêtes traversait le grillage pour fondre vers nous. Je redéposai Hélène, puis chargeai mon ennemi en poussant un cri de guerre. Celui-là, je vais me le faire ! Je chargeai mon épée d’électricité de la même manière que mon précédent adversaire et effectuai un bond prodigieux au-dessus de sa tête afin d’esquiver son poing qui s’enfonçait trop facilement à mon goût dans le sol. J’abattis ma lame chargée de pouvoir sur lui, mais il la bloqua avec ses avant-bras.

Enfin, c’en serait resté là si je n’avais pas utilisé ma magie. Découpant ses membres, je m’apprêtais à me réceptionnai au sol avant qu’un événement imprévu ne me perturbe. Ses crocs s’enfoncèrent dans mon épaule gauche, me transperçant de douleur ! Je poussai un cri de souffrance en réponse à ma blessure, mais reprenant mes esprits, je tentai tant bien que mal de le faire lâcher prise alors qu’il agitait la tête dans tous les sens pour me déchirer le bras. J’enfonçai ma lame dans son crâne avec mon autre bras, mais cela ne suffit pas à le faire abandonner. Je vais vraiment perdre mon membre à ce rythme…

Heureusement, ce ne fut pas le cas. Sa tête éclata soudainement, ses blessures se recouvrant de givre alors que je chutai au sol. Je me récupérai en roulade avant de me redresser instantanément. Je ne dois pas baisser ma garde de nouveau…

- Ils sont vraiment coriaces… me confirma mon sauveur en chargeant plus d’énergie dans ses pistolets.

- Tu vas bien ? questionnai-je inquiet sans prendre le temps de la regarder.

- Je m’inquiète plus pour ton bras, me rappela-t-elle.

- Je vais faire une diversion pour celui-ci. Quand il s’en prendra à moi, éclate-lui la tronche !

Je m’élançai de nouveau imprudemment vers le groupe de démons, mais ces derniers adoptèrent un comportement inhabituel. Ils baissèrent leur tête, se mirent à quatre pattes, puis foncèrent sans retenue dans ma direction, ce qui me déconcerta quelque peu. Du coin de l’œil, Tempesta me fit signe de sauter avec son index, tandis qu’elle posait ses mains sur le sol le givrant aussitôt pendant que je suivais son conseil. Bien sûr, la puissance magique de la jeune lycéenne n’était pas suffisante pour les immobiliser, cependant elle était largement suffisante pour les déséquilibrer. Je profitai de cette ouverture pour lui asséner mon plus puissant coup de katana et trancher la gorge de l’un de ces monstres. De manière spectaculaire je fis voler sa tête dans les airs. Bingo !

Mais mon épaule me fit atrocement souffrir à cet instant, le plus défavorable de tous. Alors qu’un autre Tricorne tendait les bras pour me broyer, j’étais incapable de bouger. Tout en le fixant intensément droit dans les yeux, je hurlai à Hélène de le défoncer ! Sans que je ne puisse me décaler, ses mains agrippèrent mes bras et mes jambes, avant de tirer violemment et de me démembrer sans pitié. Mon visage se défigurait tandis que je me volatilisais. Mais j’avais déjà obtenu ce que je désirais. Un puissant tir de foudre le frappa en plein visage, lui explosant sa boîte crânienne !

Quant à moi, je me réceptionnai malgré tout difficilement sur le sol. La blessure de mon bras me tourmentait. Heureusement que cette bête eut fixé mes yeux, sans ça l’illusion ne prenait pas et c’était moi qui finissais ainsi… Je me retournai vers ma compagne pour vérifier son état et vit avec horreur l’un des démons tendre le bras et l’attraper après qu’elle ait esquivé les assauts du dernier d’entre eux.

Bon sang, comment ai-je pu la laisser se faire capturer ?! Il ouvrit sa gueule en grand pour la croquer et en finir avec elle. Je serai bien trop lent pour arriver à temps… À moins que ! J’abatis mon épée dans les airs, projetant une lame de vent coupante avec une grande partie de mon énergie. Cette attaque atteignit sa cible, tranchant son bras et délivrant Hélène qui souffrait tout de même de blessures. Elle se relevait sans se plaindre, et avec ses mains projeta une boule de flamme en pleine bouche de la créature qui se mit alors à brûler de l’intérieur. Tempesta maintint ses assauts sans prendre conscience de son environnement, continuant à bombarder le visage de la créature de flammes pendant qu’elle se débattait inutilement pour les chasser.

Merde, elle n’est pas vigilante ! L’autre va s’en prendre à elle ! Ma barrière de vent sera trop faible face à la force démentielle de ces colosses… Il ne me reste qu’un dernier pari ! J’utilisai mes forces restantes pour élever un brouillard surnaturel autour de ma protégée et du monstre, les aveuglants ainsi, puis imita magiquement les bruits émis par Hélène près de ma position. Bien, le sol se mettait effectivement à trembler lorsqu’il s’approcha, il a donc mordu. Enfin, au moment opportun je sautai haut au-dessus de lui afin de lui tomber dessus en profitant de la force de ma chute pour l’achever ! Mais avec seulement un bras, cela va-t-il suffire ?...

Ma lame s’enfonça dans son visage, m’éclaboussant de son sang. Merde, il bouge encore ! Il m’attrapa avec ses mains sans que je ne puisse esquiver à temps. Cette fois, je ne peux rien faire… Alors que je voyais ma fin arriver, Tempesta atterrit soudainement sur le sommet de son crâne, colla les canons de ses deux révolvers contre lui, et martelait ses gâchettes pour le transpercer de multiples projectiles ! Il ne put résister bien longtemps à ces assauts, et à son tour il s’effondra par terre. En chutant avec son corps, je me blessai un peu plus à l’épaule et à la jambe, comme si ce n’était pas suffisant… Heureusement, Hélène avait l’air d’aller bien. Soulagée, elle m’aida à me relever en observant la gravité de mes blessures.

- Putain… On a réussi, observai-je, détendu de savoir que le combat ne se poursuivra pas plus longtemps.

- Regarde dans quel état tu t’es mis, abruti !

- Ouais. J’ai le bras gauche en miettes, au moins une côte brisée, les jambes en compote et plus une once d’énergie. Mais je suis en vie ! énumérai-je en rigolant bêtement.

- T’es salement amoché quand même. T’es un crétin de t’exposer ainsi !

- Et toi alors, de baisser ta garde à un moment pareil ? C’est dangereux aussi… boudai-je tandis que nos armes disparaissaient.

- Oui, mais moi je vais bien. Enfin, j’ai cette putain d’arcade qui n’arrête pas de saigner, un peu mal au coude mais ça passera, et quelques douleurs de dos… décrivit-elle en s’étirant, avant de s’éponger le front de son sang pour la énième fois.

- Ah, pour le dos, ce n’est pas à cause de… débutai-je en désignant sa poitrine du doigt avant d’esquiver maladroitement une gifle et de finir à terre.

- Putain d’obsédé, je vais te faire regretter de ne pas être morts pendant ce combat ! tempêta cette furie en se mettant à cheval sur moi pour me rouer de coups de poings.

- Hé, Hélène ?

- Quoi, morveux ? se stoppa-t-elle le poing en l’air, écoutant mes potentielles dernières paroles.

- On les a explosés, pas vrai ? souris-je plutôt content de notre victoire.

- Putain, ouais ! Deux contre cinq. Pas mal, merdeux.

- Du coup, ça veut dire que… Nous passons dans la catégorie E ?

- Sans doute. Vérifions ça.

Nous nous relevâmes et nous dirigeâmes vers la voiture volée de mes parents. Je m’installai côté conducteur malgré mes blessures car « c’est toujours le job du mec de conduire, boulet ! ». C’est douloureux, mais je sais que plus tard je serai fier de raconter à quel point c’est classe de conduire une voiture volée d’une seule main en excès de vitesse avec sa copine fumant, toutes vitres ouvertes, les cheveux au vent. Blague à part, faudra vite que je trouve un truc pour stopper mon hémorragie sinon je vais mal finir…

ooo

Arrivés chez moi, nous nous infiltrâmes dans ma chambre par ma fenêtre que j’ai laissé ouverte étant sorti par-là. Je tâtonnai ensuite pour trouver mon Initiateur pendant qu’Hélène fouillait dans mes tiroirs. J’allais la réprimander, tout embarrassé lorsqu’elle tira de mes affaires une boîte de préservatifs que je m’étais procuré récemment pour… une utilisation ultérieure, quand soudainement la lumière de ma chambre s’alluma facilitant avec grand plaisir les recherches de mon Initiateur. J’allais au moins remercier Hélène de cette initiative avant de comprendre que ce n’était pas elle à côté de l’interrupteur, mais ma jeune sœur à moitié endormie.

- Purée… Pourquoi t’es encore rentré si tard, et tu as une fois de plus piqué la voiture des parents ? s’enquit ma sœur en baillant.

- Pourquoi toi t’es encore debout, bon sang ? chuchotai-je afin de ne pas réveiller les parents et de détourner l’attention de ma sœur sur autre chose.

- Oh, tiens, mais c’est ta copine. Ah ! Je comprends mieux, tu es sorti pour la chercher et faire des choses coquines avec elle. Mon grand frère grandit trop vite ! Et vous avez raison de vous protéger, je n’imagine pas mon crétin de frère être papa. Amusez-vous bien ! me lança-t-elle en faisant un clin d’œil suggestif avant de fermer la porte derrière elle.

Je ne pouvais que soupirer après cela. Sacrée petite sœur, elle remarque Hélène tenant une boîte de préservatifs, mais ne s’aperçoit même pas de mes blessures ? Je suis presque vexé, je dis presque parce que ça fait des questions embarrassantes d’évitées. Mais sans comprendre pourquoi, cette situation me rendait mal à l’aise. Il ne s’agissait pourtant là que d’une blague, mais j’avais le sentiment qu’elle était ironique, d’avoir fauté. Suite à cela, je me suis tourné vers ma camarade, l’ai fixée pendant quelques secondes silencieusement avant de rire bêtement.

- Tu avais donc acheté ça, petit pervers, commenta la jeune fille en déposant la boîte sur mon bureau.

- Ben… C’était juste au cas où, après ce qu’on a failli faire au lycée, je me suis dit que ce ne serait pas plus mal d’avoir ça, justifiai-je un peu las.

- Ceci dit, si nous n’étions pas aussi amochés, il aurait bien été possible que nous en utilisions un ce soir, me confia la jolie blonde avec un sourire suggestif.

- Ha ha, dommage… Enfin, sans vouloir être rabat-joie, en sachant que ma sœur s’attend à ce que nous le fassions et écoute peut-être aux portes, j’aurais eu un peu de mal.

- Par contre faire ça au lycée ça ne te dérange pas, hein ?

- Tu marques un point…

Effectivement, je crains plus d’être surpris par ma famille que par mes camarades de classe. Mais ce que j’omettais, c’était que sans compter le fait que mes blessures me déchiraient le corps, je n’éprouvais dans l’instant absolument aucune envie d’échanger un tel rapport intime avec Hélène.

- Bon, voyons voir cet Initiateur.

Elle ouvrit finalement ce pour quoi nous étions venus. Lisant les pages en se servant de ses yeux de démonistes, elle me fit signe qu’il y avait plus d’informations qu’auparavant. Je me positionnai donc derrière elle, passant mes bras autour de sa taille et posant mon menton sur son épaule, puis l’accompagnai dans sa lecture. Le livre est un peu plus complet à présent. Non seulement il affiche que nous faisons partie de la catégorie E, ce qui est une bonne nouvelle en soi, enfin je crois, mais il donne des informations générales plus détaillées. Apparemment, une liste d’équipes présentes dans la région que nous pouvons défier, au choix du leader. Concernant la date de prochaine rencontre, elle n’est du coup pas affichée à l’avance puisque ça semble laissé à nos soins visiblement. Il est clair que nous entrons dans un autre stade de la compétition…

- Les choses vont se passer différemment à présent. J’espère que notre chef d’équipe va vite se pointer, sinon ça va être vite emmerdant, songea la participante en refermant mon Initiateur et le déposant sur mon bureau.

- Je ne pense pas qu’il faille s’en faire pour cela. Certes, on aura à affronter des équipes un peu plus expérimentées, mais je ne pense pas que cela soit un trop gros problème au stade de la compétition où nous sommes.

- Je ne suis malheureusement pas aussi optimiste, et stupide, que toi. Je pense qu’au contraire nos adversaires seront bien plus organisés, et compétents bien entendu. Nous n’avons pas d’autre choix que de suivre la cadence à notre tour.

- Suivre la cadence ?

- Ouais, augmenter notre pouvoir individuel. On ne va quand même pas se reposer sur nos équipiers tout le reste de la compétition. Fais le boulet si tu veux, je n’accepterai pas cette place qui t’es si chère ! me nargua-t-elle en ayant des difficultés à cacher son anxiété.

- Ce n’était pas mon intention, mais avoue qu’on s’est pas mal débrouillés face à cette équipe de monstres tout à l’heure, essayai-je de rassurer sachant que cela ne suffirait pas sauf pour m’attirer une autre pique.

- C’était juste des crétins sans cervelle, ils auraient été à peine plus intelligents on y serait restés.

- Ok… Alors on fera en sorte que ça ne soit pas un problème dans ce cas ! souris-je avant de recevoir une petite tape sur la joue.

- C’est exactement ce que je dis, entraînons-nous plus assidument !

- Bien sûr, mon Trésor. Mais avant, j’aimerais faire quelque chose… confiai-je en me penchant pour l’embrasser délicatement sur les lèvres.

Je voulais approfondir notre baiser, mais mes douleurs m’en empêchèrent. Il va vraiment falloir que je pense à trouver un moyen de me soigner, ce serait bête de mourir comme ça. Bon, ben, pas de réconfort ce soir visiblement. Tant pis, ce sera pour une autre fois. Mais je ne peux détacher de mon esprit le fait que des combats plus féroces et meurtriers nous attendent très prochainement. L’idée est plutôt angoissante, mais je surmonterai tout cela, pour protéger Hélène.


Texte publié par Zackiel, 12 janvier 2017 à 14h52
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