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Frankenstein ou le Prophète Ressuscité
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tome 2, Chapitre 1 « Hier était un Nouveau Rêve » tome 2, Chapitre 1

« La vie n’est pas un problème à résoudre mais une réalité à expérimenter. »

Bouddha

Je passais finalement les fêtes de noël et du nouvel an auprès d’elle et de mon beau-frère, cependant que je les quittais quelques jours après. Je me rendis alors à Londres, où j’appris que Wilhelmina Murray et Jonathan Harker s’était séparés, peu de temps après la naissance de leurs fils Quincey ; Lord Goldalming, incapable de vire avec le fantôme de sa fiancée, s’en est allé dans la lointaine Afrique ; John Seward a quitté ses fonctions de directeur de l’hôpital psychiatrique où il exerçait pour rejoindre son mentor, le Docteur Abraham van Hellsing ; les bruits courent qu’ils se seraient rendus aux Amériques. De leur absence, j’en ressens une joie et un soulagement coupable, car plus rien ne s’oppose à ce que je quitte l’Angleterre pour gagner les terres obscures des Carpates, où je recueillerai mon héritage, ainsi qu’il me le souffla cette nuit-là. Assuré, j’entrepris de rassembler les sommes et de préparer les laisser passer nécessaires ce périlleux voyage qui me conduirait dans les confins du royaume Austro-hongrois. Prétextant, auprès de l’université un voyage d’étude, j’obtins, sans difficulté aucune, visas et les lettres de recommandation. Mais alors que je m’apprêtais à embarquer quelques jours plus tard sur un ferryboat en direction de Hamburg, je reçus un télégramme de ma sœur m’annonçant pour bientôt le terme de sa grossesse, dans lequel elle me presse de me rendre à son chevet. Devais-je m’en réjouir, ou bien m’en désoler ? Car je l’entends. Mort charnelle, son âme, son esprit n’en était pas moins demeuré immortel, lové dans les replis de chair de mon cerveau, tapi dans les méandres de mes rêves. Cependant, un courrier de mon correspondant à Budapest m’enjoignit à renoncer d’entreprendre le voyage, à cause des tempêtes de neige qui ravageait la région. Ainsi contraint par la fureur des éléments, je décidais de reporter de quelques semaines mon départ et repoussais une nouvelle fois les assauts de ma curiosité dévorante. Toutefois, alors que je m’apprêtais à me rendre au domicile de ma chère et tendre, je poussai la porte d’une librairie de quartier, attiré par le titre, peu engageant, d’un obscur ouvrage :

Réflexions sur la puissance motrice du feu

Préface James Clark Maxwell.

Journal de H.F

Le 17 février 1895

La nuit, seulement la nuit, plus rien ne l’entoure, sinon une obscurité poisseuse. Blottis contre lui, un corps, des corps, une infinité de corps, tous reliés à lui par des pseudopodes ; ils l’engloutissent. Au-dessus de lui, telle une mère penchée sur son nourrisson, un visage le contemple, ses lèvres s’entrouvrent et d’elles s’échappe un nom ; le sien, tandis qu’une main gantée de rouge se tend vers lui.

— Pourquoi pleures-tu, petit chaperon ?

Les mots s’enfuient, les mots le fuient comme les flots qui dévalent ses joues. Il voudrait lui rendre son étreinte, partager avec elle ce secret enfoui qui, chaque nuit, plonge un peu plus ses racines en lui ; il ferme les yeux.

Quand il les rouvre, il n’y a plus rien, seulement les ténèbres et les odeurs, infâmes, fétides, innommables. Pourtant, il est loin ; le camp est à plus d’un kilomètre ; c’est à peine s’il en distingue les cheminées qui vomissent jour et nuit leurs flots de fumée noire. Assis sur le rebord du lit, la tête entre les mains, il prend une profonde inspiration, puis rote ; il expulse un air pestilentiel et acide. Les yeux grands ouverts, il scrute les l’obscurité. Des taches lumineuses dansent sur ses rétines, semblables à des papillons égarés dans la nuit. D’une main rendue maladroite par les tremblements, il effleure du bout des doigts le bouton de porcelaine et le presse. Aussitôt, une clarté crue, atténuée par un épais abat-jour en feutre, inonde la pièce. L’autre posé sur le front, les paupières entrouvertes, il regarde les ombres dansées sur la tapisserie. Sur le mur, l’horloge suisse indique deux heures passés de quelques minutes. En regard, il aperçoit le piano ; inerte, ses touches luisent dans la pénombre. Posés dessus, ses cahiers de note s’empilent, indifférents à leur contenu. Las, il tente de se lever, mais ses jambes se dérobent sous ses pieds et il retombe lourdement sur le sommier, dont les ressorts gémissent sous l’effort, couvrant les battements réguliers du balancier. De nouveau, il soupire. A côté de lui, il croit voir son reflet, les traits marqués par la douleur, par les années, par la culpabilité, mais ce n’est qu’un mirage et d’une geste le balaie. Les yeux baissés, il contemple sa silhouette qui se découpe sur le sol. Le rideau baissé, il croit entendre soudain le crissement des cailloux sous les semelles et tend la main vers sa lampe de chevet. Mais non, il se trompe et c’est le bruit de l’eau qui tambourine sur le toit du baraquement, qui se fracasse sur le sol et demain les allées ne seront plus que d’immenses flaques de boue dans lesquels leurs pieds mal chaussés baigneront. Pourquoi est-il ici ? Pourquoi a-t-il accepté ? Les mains sur le rebord du lit, il exerce dessus une poussée verticale dérisoire. Il sait pourquoi il est là. Il sait pourquoi il a pactisé avec le Diable.

Englué dans la nuit, il caresse le visage ainsi penché sur lui, un visage qui vieillira, un visage qui se flétrira, un visage qui se fanera, alors même que lui demeurera. Le long de ses joues roulent toujours ces perles liquides qui prennent le nom de larmes. Au-dessus de sa tête, la louve le regarde toujours. Ses yeux marrons, ourlés de noir, souligne la délicatesse de ses traits parcourus de fines ridules qu’il parcourt de l’index.

Raide, le dos droit, les mâchoires serrées, il ne laisse rien transparaître du malaise ni de l’effroi qu’il ressent en cet instant ; au contraire il fixe avec une attention soutenue et rude le fonctionnaire qui examine ses ordres de missions. L’homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire, blond, ses yeux gris sont encadrés par des verres épais, enchâssés dans une large monture en écaille ; sa physionomie lui rappelle celle d’un commis. A sa place, il examine ses papiers avec zèle, comme pour justifier de son utilité. De temps à autre, il griffonne quelques notes sur un cahier puis, visiblement satisfait, il s’empare d’un tampon et en assène de grands coups.

— Tout est en ordre, Herr Doktor Reichman.

Glacial, l’homme ainsi désigné s’en empare, compulse un instant la liasse, puis tend le bras :

— Heil, Hitler, lâche-t-il, sans grand enthousiasme.

— Heil, Hitler ! lui rétorque, sur le même ton, le gratte-papier depuis son fauteuil.

Les talons tournés, la porte claque derrière lui, cependant qu’elle sonne comme une sinistre sentence. Sur le mur, un large portrait de trois quarts, foudroie de son regard implacable celui ou celle qui oserait porter les yeux sur lui. Ainsi dressé, il paraît sûr de lui, maître de la situation dans son uniforme impeccable, à l’image du roi d’Espagne, Philippe IV, immortalisé par Velázquez. Pourtant, il n’en a ni la majesté ni la splendeur, son attitude est froide et mécanique, presque implacable ; hautain il écrase de sa hauteur tous ceux qui le défient. Pourtant tout son être semble factice, comme si, au lieu de l’embellir, le peintre l’avait, consciemment ou non, exagéré au point de le rendre grotesque, de faire de lui une caricature. Une main posée sur une pile de livre, l’autre sur la hanche, son visage n’exprime rien, ses lèvres sont pincées et sa nuque raide. Aucune émotion ne vient trahir son expression désincarnée, sinon un sentiment confus de supériorité sur la masse qui l’adule.

Les mots s’échappent de sa bouche, filent dans la nuit, semblable aux wagons d’un train sans fin qui s’en irait tout droit vers les enfers, transportant les souvenirs d’un homme malade, d’un homme qui a oublié qu’il n’était jamais mort.

— Professeur ? Professeur ?

Il dormait ; il rêvait et le visage s’est évanoui. A la place, il tourne la tête et découvre la figure qui, ainsi, l’interpelle. Le visage mangé par d’énormes lunettes à montures en écailles, les cheveux en bataille, du fond de teint tente de dissimuler maladroitement d’ancienne cicatrices acnéiques. Sous son bras, une épaisse liasse de documents laisse s’échapper quelques feuilles éparses. Las, il tend le bras et les ramasse, puis les lui tend. Embarrassé, le jeune homme bredouille un remerciement. Est-il gêné parce qu’il n’ose s’adresser à lui, ou bien est-ce de l’avoir surpris dans son sommeil ?

— Messieurs ! Je requiers ici toute votre attention.

Le visage rond, les yeux enfoncés derrière des lunettes cerclés de métal argenté, il balaie du regard l’assemblée. Pas un mot, pas un son ne sort des bouches closes.

— Bien.

Le ton est appuyé, dur, comme la craie dont il se saisit et qu’il écrase sur le tableau en ardoise. Il poursuit, sa voix est monocorde, monotone ; il infléchit par instant pour mieux surprendre l’endormi, l’assoupi, l’inattentif. Pour la plupart, nous sommes issus de familles richement dotées par la vie, pas lui. Hautain, il arbore presque sur son visage son grade de Gruppenführer. Soudain, une main se lève dans l’amphithéâtre et l’interrompt.

— Oui, Doktor Reichman ? Que désirez-vous ?

Écarlate, il demeure muet, incapable d’articuler la moindre parole. Les mains agrippées à son dossier, il garde les yeux baissés. Ses joues se gonflent, puis se retroussent ; l’air qu’il expulse à des relents de caféine et de nicotine.

— Ce sont les derniers résultats ?

Mais l’étudiant secoue la tête.

— Professeur Clauberg. Ne serait-il pas envisageable par la prescription des substances adéquates d’obtenir, de la part, de nos plus beaux canons de la race aryenne, en plus grand nombre leurs précieux ovocytes et les implanter par la suite à de jeunes, mais vigoureuses, receveuses qui donneraient, par la suite, naissance à la prochaine génération ? Ne traitez-vous pas de la même manière les cas de stérilité féminine, hors de tout contexte d’anomalie anatomique ?

Ses propres paroles le dégoûtent, chaque mot, chaque son est semblable à une goutte d’un venin acide qui viendrait lui ronger les chairs. Toujours debout, il scrute le visage impénétrable de celui qui se présente comme un savant en chaire. Savant, il l’est, brillant également, pourtant il devine la noirceur qui gît dans son cœur, dissimulée par un masque lisse et sans aspérité.

Timide, il ouvre l’une de ses pochettes cartonnées et en extrait une enveloppe épaisse en papier kraft, puis la lui tend, tremblant.

— Pour vous, professeur, murmure-t-il, nerveux. Un coursier me l’a remis. Il vous cherchait, mais je lui ai dit que vous étiez occupé.

D’un hochement de tête, il le remercie puis le congédie. Les yeux dans le vague, il entend la porte qui claque derrière lui. Devant lui, la figure est revenue, évanescente, vaporeuse. Sa main s’approche de son visage, cependant qu’un sourire triste assombrit sa grâce.

— Pourquoi es-tu parti, petit chaperon ? Pourquoi t’es-tu enfui ?

Dans sa poitrine, son cœur se serre ; le froid l’enserre. Dans sa tête, les souvenances ricochent, la réalité se délite. Autour de lui, le bureau se brouille, les murs s’effondrent, les meubles se métamorphosent.

— Hugo, chuchote tout bas une voix, cependant que des lèvres l’embrasse, goût de cerise, goût de folie. Où es-tu parti ?

— Où suis-je ? s’entend-il dans un soupir.

— Perdu dans tes souvenirs, lui souffle la voix, douce, enivrante ; sa langue le convoite, l’explore, l’adore. Reviens à présent.

Tac-tac, tac-tac, tac-tac, bercé par le staccato du train, il somnole, les paupières entrouvertes sur un paysage désolé et monotone. Seul dans le compartiment, il perçoit néanmoins une odeur légère de fleur fanée. Le menton dans le creux de sa paume, le front contre la fenêtre, il s’imagine la dame qui l’aurait porté : les yeux dorés, elle aurait, à sa manière, le cœur damné. Coupable, elle aura donné une explication pleine de fausseté et de sincérité, avant de s’en aller. Prise de remords sur le quai de la gare, elle aura hésité un instant puis, alors que le chef de quai aura sifflé, elle se sera précipitée. De peu, elle aura manqué de tomber, son talon pris dans la grille du marche-pied et une main secourable l’aura redressé. Leur regard se seront croisés, mais cela n’aura été que celui d’un inconnu et elle se sera détournée. Étourdie, elle sera demeurée, la main contre la fenêtre, quelques instants encore après que le train se fut ébranlé. Ensuite, elle se sera redressée et aura traversé le couloir à la recherche d’un lieu calme. Cette cabine ? Non l’autre plutôt, car il y aura flotté une odeur de cigare froid et elle n’aura pas apprécié ; qu’aurait-il dit à leur rendez-vous. « Comment madame ? Je n’aurai osé le croire. » Alors elle aura erré, traversant d’un pas nonchalant les corridors, parfois elle aura croisé le regard de gens étranges, des visages fermés, ou bien des figures agréables, mais aucune qui n’aura égalé celle qui se sera lové contre son cœur et qui l’aura enflammé. Puis elle aura découvert ce compartiment, abandonné, avec pour seule présence les pages d’un journal déchiré. L’aura-t-elle feuilleté, l’aura-t-elle abandonné ? Les yeux clos, il l’imagine intrigué, sa main tremblante, enserré dans sa mantille de soie dorée, qui l’aura effleuré, mais il aura glissé. Hélas, elle n’aura point désiré salir ses mitres, alors elle l’aura abandonné. Alors, égaré, il se sera dissimulé sous la banquette, d’où personne n’aura osé l’en retirer et elle se sera assise, dos à la marche du train, le visage tourné vers les prairies verdoyantes. Bercée par le ronronnement des boggies contre le métal, elle sera assoupie enlacée par les bras de son amant. Comment serait-elle ? Il ne sait pas. Gironde ? Peut-être. Maigre ? Non ! Callipyge, alors… ; il s’endort et rêve à nouveau.

Il rêve les yeux ouverts. Penchée sur sa figure, une créature l’observe, de noir et de matière, elle l’attire, colle son corps contre lui, puis se recule. Ses lèvres s’entrouvrent et des mots, des sons s’échappent de sa bouche.

— Hyo-jin… ime.

Sa voix s’étrangle dans sa gorge, cependant que la femme serpent s’enroule autour de lui, sa poitrine serrée contre sa tête, tandis que des larmes roulent le long de ses joues et qu’un parfum de glycine envahit la pièce.

*

Par la baie vitrée, il aperçoit la ville, tentaculaire, délire visionnaire et totalitaire, avec ses pyramides de verre et ses tours d’acier et de béton armé. De l’autre côté de l’avenue, se découpe la silhouette massive de l’agence nationale de recherche et d’innovation ; pyramide de verre et de carbone, elle domine de sa masse le quartier. Sculpté sur son frontispice, à l’aide d’une torche à plasma, un monument à la gloire de la science triomphante, dont l’ombre se détache et s’étire dans la nuit noire.

Une brise tiède caresse leurs visages. Assis autour d’un feu, une couverture jetée sur les épaules, ils soufflent chacun leur tour sur leur tasse brûlante. Derrière eux, un feulement grave jaillit d’un acacia, mais aucun d’entre eux ne s’en soucie.

— Merci, souffle le premier.

— Je vous en prie, lui rétorque le second.

Il n’ajoute rien, le regard perdu dans la contemplation des braises qui rougeoient doucement au gré des vents. Par instant, des flammèches bleutées s’élèvent de quelques pouces puis disparaissent. Suspendu au-dessus, une vieille marmite fume et exhale des odeurs de viandes et d’épices.

— Donnez-moi votre assiette, je vous prie. Il vous faut manger et vous réchauffez les nuits sont traîtres dans ces contrées.

Il faillit répliquer, mais s’en abstint ; il sourit, mais un sourire qui sonne faux, un sourire plein de colère et d’amertume. Sa gamelle tendue, il le laisse l’emplir d’une soupe épaisse et marron d’où émergeait, çà et là, des morceaux poissons accompagné d’un puissant parfum de coriandre et de fenugrec. Au milieu, flottent également des éclats d’une graine noire qu’il identifie comme du cacao.

— Qu’est-ce que c’est ?

Devant lui, l’homme plonge à nouveau sa louche dans la marmite et la tourne encore et encore, comme si, jamais il ne devrait s’arrêter.

— Soupou Konkoye.

La tête penchée sur le récipient, il tend son assiette et l’emplit, avant de se rasseoir à côté de son compagnon. Accrochés dans l’obscurité, des yeux phosphorescents s’allument puis s’éloignent, cependant que se répand dans la savane le murmure de leur présence.

— Surprenant.

La cuillère plongée dans son écuelle, il en ramène les radeaux de chair molle et parfumé. Une odeur forte et acide s’en échappe, pourtant la saveur est tout autre, douce et salée, iodée ; rien qu’il ne connaisse.

— Où avez-vous appris à le cuisiner ? Ici ?

L’autre rit doucement.

— Non ! A Paris, dans une gargote dans le quartier Barbès, c’était il y a bien longtemps.

— Bien trop longtemps, ajoute-t-il pour lui-même

Des larmes débordent de ses paupières, puis roulent sur ses joues sèches, emportant avec elles la fine couche de poussière qui couvre son visage ; il avale un nouveau morceau de poisson. Dans sa bouche, la chair se délite, fond et libère ses saveurs ; il oublie l’espace d’un instant que la première fois cela se passa au sortir de la guerre, la der des der comme ils l’appelèrent. Silencieux, son compagnon regarde le feu.

— Merci, soupire-t-il.

— Pourquoi me remercier, docteur ?

— Oubliez donc ce que je viens de dire, lui rétorque-t-il, comme il se tourne vers lui.

Franz acquiesce, il respectera son désir du secret. Du sable s’est collé sur ses vallées de larmes ; il ressemble à présent aux taffoni de Pétra, avec leurs étranges colorations, sculptés par les vents et les infiltrations d’eau.

*

La nuit et seulement la nuit. À côté d’elle, un corps est étendu, chaud, pâle, relâché. La couverture s’élève à mesure qu’il inspire l’air, mais son visage le trahit ; l’angoisse, la colère le possède. D’une main, elle en caresse le front puis se penche et l’embrasse ; il s’apaise. À son oreille, elle murmure quelques mots et se glisse à nouveau dans la couche, blottie contre lui.

— Demain, demain sera un nouveau rêve, chuchote-t-elle, comme elle s’enfonce dans les ténèbres.


Texte publié par Diogene, 31 mai 2020 à 10h06
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