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tome 1, Chapitre 19 « Métal Hurlant » tome 1, Chapitre 19

Dépourvu d’âge et traître à son image,

Ainsi, donc, se voit l’homme sans visage

Devenu l’homme-mirage, qui au bord du rivage

A brisé l’ego d’un homme déchu,

imago d’un homme jadis parvenu

Verticalité, I.P. Sceaux, 1899

Paris, après-midi du 25 octobre 2014

Alors que Henri sort du bureau du commissaire et s’apprête à lire les documents que ce dernier lui a remis, les notes lugubres d’un Requiem s’élèvent, aériennes.

– Camille ! lance Charles à l’adresse de son antique téléphone en Bakélite, au-dessus duquel flotte le visage miniature et surexcité de son ami.

Paresseux, il ne décroche pas le combiné, laissant toute libéralité à la parole.

– Charles ! Frédérique vient de confirmer ton hypothèse quant à l’identité du meurtrier de madame Cotille.

– Comment cela ?

– Tu te souviens de la suggestion faite par ton assistant de ne travailler que sur les séquences lues et de reconstituer ainsi le puzzle ? Je pense que tu devines la suite.

– Non ! Ne me dis pas que…

La figure de Camille s’assombrit soudain.

– Hélas, je suis aussi désarçonné que toi. Néanmoins, malgré des analyses partielles, tout concorde avec le profil de Hans McEnroe. De plus des résultats du CEI nous sont parvenus quant à l’étude de la mystérieuse substance noire. Ils y ont découvert des traces de fructose et…

– Épargne-moi tes cours de biochimie, s’il te plaît.

Camille sourit.

– Pardon, Charles. Déformation professionnelle. Bref, tout porte à croire que ce sont des résidus de sperme qui ont été retrouvées. Hélas comme le reste des échantillons, elle s’est aussi volatilisée, sans qu’ils puissent nous donner le moindre début d’explication.

– Donc nous confirmons ce que nous soupçonnions déjà. Madame Cotille a été violée, puis assassinée.

– Tout à fait ! Par notre client défenestré !

Nerveux, Charles fouille son bureau à la recherche de sa réserve de cure-dents. Blême, il finit enfin par la trouver au milieu d’une pile de trombones.

– Camille. Quand allez-vous rendre les dépouilles à leurs familles respectives ?

– Ce soir. D’autant plus que madame Cotille a recouvré apparence humaine. Toute trace de la mystérieuse substance noire qui l’enveloppait a disparu. Les embaumeurs n’auront pas à déployer des trésors d’ingéniosité pour la faire paraître humaine.

– Ah…

Charles demeure songeur. Que se passe-t-il ? Des preuves qui disparaissent, ou plutôt qui s’évaporent, des meurtriers qui n’en sont pas et qui se suicide.

– Les corps sont encore là pour combien de temps ?

– Quelques heures tout au plus. Les services des pompes funèbres seront là à 18 h.

Charles jette un coup d’œil sur l’horloge – 15 h – puis glisse une main vers la chemise d’Henri. Il s’en saisit et lance :

– J’arrive ! Je ne comprends rien à ce qui se passe, trop de choses me dépassent et m’échappent. J’ai besoin d’y voir plus clair, de plus près aussi. Ensuite, nous n’avons toujours pas la moindre idée du mobile. Un crime passionnel, ça ne tient pas la route…

– Je t’arrête tout de suite, Charles ! Rejoins-moi aux Piliers ! Je connais ta logorrhée.

Ce dernier se tait soudain, puis éclate de rire :

– D’accord. Je viendrai à pied. Le temps de traverser la Seine et je serai chez toi.

– Comme tu le sens. Nous poursuivons en t’attendant l’examen de nos deux autres clients. Deux drôles d’oiseaux. Enfin, nous en discuterons quand tu seras là. Bonne promenade !

– Merci Camille !

Il coupe la communication. Le visage flotte un moment, puis se brouille avant de disparaître dans un léger bruit de pet. Quelques minutes plus tard, après un détour par le bureau de son collègue Alphonse Brisson, il fait face à la Seine où naviguent avec paresse plusieurs péniches, chargées de matériaux et de ravitaillements. Après la guerre, à l’heure de la reconstruction, les autorités avaient privilégié la réflexion au lieu de la précipitation. Ainsi avait décidé l’exploitation de l’existant pour mieux penser le néant. De cette manière les voies fluviales avaient été largement valorisées pour le transport des marchandises, au détriment des routes qui n’auraient pas manqué de surgir ex nihilo.

À Paris, les navires approvisionnent toute la capitale grâce aux divers lieux d’appariement dont les Halles du Châtelet sont le point nodal. De plus, le réaménagement du canal Saint-Martin et la réhabilitation de la Bièvre au cours des années soixante ont complété le réseau de navigation. De cette manière affluent, via la Marne, l’Yerres, la Bièvre, les céréales et autres denrées des grandes plaines fertiles présente tout autour de la ville, tandis que les vergers et potagers urbains préservés à la sortie du conflit font le bonheur des citoyens gourmands. Cependant, l’heure n’est ni aux palabres ni à la réflexion, mais à l’exercice pédestre – autrement dit la promenade.

Une fois n’est pas coutume, Charles traverse la Seine au niveau du pont Saint-Louis, puis de l’île de la Cité, il gagne le pont Marie pour déboucher sur le quai des Célestins où il papillonne de temps à autre entre les étals des bouquinistes. S’y côtoient des journaux aux couleurs criardes, de vieux magazines défendus par de jolies dames, d’austères cartes postales, ou encore des livres aux titres barbares. Il marche ainsi pendant plusieurs minutes durant, indifférent au charme coloré des livres en scène, lorsque son regard est attiré par une couverture : une femme, presque dénudée et aux formes généreuses, brandit une épée d’où jaillissent des éclairs. Elle chevauche un étrange animal, oiseau sans plume, aux yeux sombres et globuleux. Charles se tourne vers la tenancière et lui demande :

– Bonjour madame ! À quelle heure fermez-vous ?

– Avec l’affluence d’aujourd’hui, hum 18 h.

– Ah, bien. Pouvez-vous me mettre de côté ce numéro de Métal Hurlant ? Je reviendrai le prendre avant votre départ.

– Bien sûr ! Tenez, voici ma carte. Au cas où je serais dans la galerie Maniel Daghen, quai des Grands-Augustins.

Charles la remercie et repart au petit trot en direction du quai de la Râpée qui longeait auparavant le quai Henri IV. Là se promènent quelques jeunes Parisiens en goguette, quand d’autres pêchent la truite ou la daurade. Soudain, un rugissement surgit des entrailles de la Terre, une rame de métropolitain s’enfonce sous la Seine, vers la place d’Italie. Il n’est plus très loin. Déjà se profile le l’immeuble en briques rouges de l’institut médico-légal. Dehors, il aperçoit la fine silhouette de Frédérique, occupée à fumer son cigarillo. Au fumet, Charles devine qu’elle y a ajouté une ou deux feuilles de cannabis.

– Bonjour, mademoiselle Musgrave ! s’exclame-t-il, comme elle le salue de la main.

– Bonjour, commissaire ! Camille vous attend dans son bureau.

– Merci !

L’instant d’après, il disparaît derrière la lourde porte en chêne. Son pas résonne dans le couloir carrelé bleu et blanc. Il s’étonne que malgré les années personne n’eût) songé à redonner quelques couleurs aux murs de l’institut. Le bâtiment est une morgue, certes. Néanmoins, un peu de fantaisie pourrait bien se faufiler ici ou là. Dans les escaliers en direction des sous-sols, où chambres froides et instruments se disputent les corps glacés des macchabées, Charles demeure pensif. Au fond de la salle d’autopsie s’élèvent en sourdine les accords de la suite pour violoncelle n°3 en Do majeur de Bach. Fasciné par la musique, il marque le tempo. À la fenêtre, il frappe quelques coups qui font sursauter son ami perdu dans ses réflexions. Un écran clignote sous ses yeux. Ce dernier lui fait signe d’entrer.

– Puis-je voir les cadavres, Camille ?

– Suis-moi.

Il l’entraîne dans un long corridor éclairé par des lampes au regard blafard, qui donne à la peau de ceux qui passent dessous des allures de chairs mortes.

– Camille, pourquoi m’as-tu dit que le corps de madame Cotille avait repris figure humaine ?

– Je te laisse la surprise de le découvrir par toi-même et ce n’est pas la moindre.

– Qu’entends-tu par là ?

– Ne demande jamais à un magicien de dévoiler ses trucs, lui répond-il dans un sourire. Allons. Viens ! Nous sommes presque arrivés.

Au bout du couloir, deux lourdes portes blindées rehaussées d’un hublot, dissimule une pièce baignée d’une lueur bleutée. Devant, attendent les deux hommes tel Cerbère à l’entrée des Enfers. Camille pousse le battant qui s’écarte dans un chuintement. De l’intérieur s’échappe une haleine glaciale. La pièce est une immense chambre froide, dont les murs alignent de mornes alvéoles d’acier. Camille s’approche de l’une d’entre elles, puis l’ouvre d’un coup sec. Un violent courant d’air balaie alors les lieux. Sur le brancard luisant gît le corps inerte de celle qui fut conservatrice de la section assyrienne au musée impérial du Louvre. Ses cheveux d’or et de cendres coulent en cascade sur un visage d’où a disparu toute trace d’effroi. À la place une expression sereine est dessinée sur ses traits. Sur ses bras, quelques lambeaux noirâtres s’accrochent encore, mais bientôt ils ne seront plus que poussières. Sous sa peau d’albâtre, il lui semble voir des éclats scintiller, pareils à une myriade de diamants. Au-dessus de leur tête la lampe, capricieuse, accentue le jeu stroboscopique et hypnotique.

– Ce sont des fragments de verre qui sont à l’origine de ses miroitements, n’est-ce pas ?

– Oui. Incrustés, fusionnés avec la chair même. Je sais bien que les circonstances ne s’y prêtent guère, cependant admire.

Charles lui jette un regard dubitatif.

– J’ignorais qu’un jour j’emploierai ce mot, mais c’est une chose de résolument magique.

Charles se remémore les spectacles de magie de son enfance. Au même instant, Camille plonge la pièce dans le noir, ne laissant pour seule source lumineuse que les lumignons des issues de secours. Aussitôt, de minuscules féeries se mettent à danser sous la peau de madame Cotille. Elles étaient semblables aux lucioles de ses souvenirs d’enfance lorsque avec ses frères et sœurs, il partait à leur chasse. Ils les enfermaient ensuite dans les lampions de crêpe agrémentés d’eau miellée, afin qu’elles ne s’enfuient pas.

– Elle… elle est magnifique. Camille. Quel dommage ! Il l’a sublimée dans la mort.

Son ami ne dit rien lui non plus. Malgré l’atrocité de la chose, il ne peut se détacher du singulier spectacle, pervers et fascinant. Dans un creux du drap qui l’enveloppe, Charles devine le puits sans fond qui perce son cœur. Étrangement il se sent renvoyé au sien, déchiré, jamais apaisé, toujours tourmenté.

– Puis-je examiner le corps de monsieur McEnroe ? murmure-t-il.

Sans un mot, Camille écarte une autre alvéole glacée. Le regard de l’homme est figé dans une expression où se mêlent le néant et l’infini, comme si l’instant de son trépas lui avait volé ses dernières parcelles d’humanité.

Cristal dans un suaire trop clair, la figure de Hans McEnroe n’est plus qu’une coquille vide – juste un masque de cire, le masque d’un triste sire. Charles ne comprend pas. Tout lui échappe. À peine entrouvre-t-il une porte que sa poignée lui est arrachée et l’entraîne avec elle dans un dédale de mystères. Bien sûr, ce n’est pas le premier cadavre sur lequel il enquête de sa carrière, mais ils sont si rares qu’il pensait bien ne jamais en revoir.

– Grotesque, marmonne-t-il. Les crimes passionnels ont été parmi les premiers à régresser, puis ce furent les meurtres gratuits, raisonnés, malencontreux, ou commandités, les ennemis intérieurs avaient disparu. Ensuite, le nombre de suicides a diminué. Certes, il y en a encore, mais les doigts de deux mains suffiraient à les compter.

– Camille. Avons-nous l’assurance que monsieur McEnroe est bien l’auteur de cette tragédie ?

– Tout converge, Charles. On a relevé des traces infimes de sang sur son abdomen. Elles appartiennent à la victime. D’autre part, de micro-traumatismes ont été décelés au niveau de son pénis et l’analyse spectroscopique des fluides retrouvés sur le cadavre de madame Cotille confirme la présence de sperme. Il s’agit bien de celui de ton suspect. On suppose qu’il aura accompli son forfait dans le bois de Boulogne. L’OIF est formel à ce sujet.

– Néanmoins, comment l’aura-t-il transportée jusqu’au sommet de la pyramide ?

– Je l’ignore, Charles. Tu le sais, mon boulot, c’est de faire parler les corps, non les morts. Eux ne le peuvent pas.

– Sans doute. Il y a longtemps que je ne leur ouvre plus mon cœur.

Sentant le terrain s’ameublir d’un coup, Camille s’empresse de détourner la conversation :

– Viens ! Nous avons pu identifier la dernière victime.

– Ah ?

Camille renvoie le sarcophage de métal des deux malheureux dans leur cage glacée. Puis il rebrousse chemin vers son bureau, suivi d’un Charles dont le moral le fuit. Celui-ci s’en veut d’avoir ainsi accédé à la requête de son ami, car il a conscience d’avoir instillé encore un peu de cette absinthe amère et liquoreuse, qui suinte hors de son cœur, dans son esprit.

– Non d’une javeline allitérative !

– Tu as dit quelque chose ?

– Oui, un détail. Tu te souviens de cette invraisemblable histoire de caprins ? Où en êtes-vous avec la reconstitution ?

Son ami se retourne brusquement vers lui, les yeux luisants d’excitation.

– Tu me devances, Charles. Je le gardais pour la fin. Tu remercieras ton second pour sa brillante et audacieuse suggestion. Nous ne sommes, bien sûr, certains de rien puisque le matériel a disparu. De plus nous n’aurions sans doute jamais pu séquencer son ADN. Néanmoins, en nous fondant sur la taille des trous, je dois bien avouer que le résultat est plus que troublant.

Camille se dirige vers à son pupitre et, dans la pièce maintenant plongée dans l’obscurité, apparaît un visage couvert d’un duvet noir et dru, aux sourcils broussailleux. Des iris verts profondément enfoncés dans leurs orbites complètent l’ensemble. En dessous, le nez semble se retrousser et les lèvres ont l’air de s’avancer comme si elles hésitaient sur la place qui leur revenait. Sous le menton, de longs poils poivre et sel s’étirent en une barbiche. En revanche, le plus étonnant ou le plus monstrueux demeure la paire de cornes naissantes, situées juste au-dessus du front.

– Je n’ai que de rares souvenirs de la mythologie gréco-romaine, mais notre homme ressemble à s’y méprendre au dieu Pan.

– Ce n’est là qu’une esquisse, D’après miss Tock qui l’a réalisé, il est tout à fait possible d’affiner le portrait.

– Pourquoi pas ? Enfin, j’envisage avec difficulté de lancer un avis à témoin pourvu d’un tel signalement. Par ailleurs, cela n’enlève rien à la qualité remarquable de son travail.

Camille hausse les épaules ; le faune disparaît. Il cède la place à un visage où se mêlent la joie et la mélancolie.

– Je te présente mademoiselle, pardon, feu mademoiselle Charlotte-Églantine de la Rochebruon.

– Joli brin de fille.

– Je ne te donnerai pas tort. Néanmoins, qu’elle soit mignonne ou non n’est pas la question. Quant à son décès, nous l’avons confirmé, elle a été écorchée post-mortem.

Charles pousse un soupir de soulagement. Il ne s’imaginait pas un instant expliquer aux parents de la malheureuse que leur enfant avait été dépecée vivante.

– Des violences sexuelles ?

– Aucune et rien n’indique qu’elle se soit débattue.

– C’est tout de même étrange, marmonne Charles, dubitatif.

– Pourquoi ?

– Des voisins ont signalé la présence d’affaires jetées en vrac dans le couloir, juste en face de la porte de son appartement.

– Toutes à monsieur Carroney, n’est-ce pas ? complète sombrement Camille.

Charles sent bouillonner en lui le poison du doute.

– Foutre d’un lipogramme à la graisse de sémaphore ! Enfin, Camille ! Serait-il possible que nous soyons face à deux crimes passionnels, à deux jours d’intervalle ? Depuis ce fameux jour des Grandes Ombres… Ah, je serai bien incapable de te dire à quand il remonte.

Assis dans un coin, Camille laisse Charles tout à son exaspération. En colère, il ouvre un petit placard d’où il tire deux tasses, ainsi qu’un pot en métal. Puis, il remplit d’eau une théière ventrue qu’il met à chauffer. Cinq minutes et une fureur plus tard, il tend une tasse fumante à son ami.

– Charles, je crains que ce ne soit malheureusement pas la dernière bizarrerie.

Charles le fusille du regard et se venge en avalant une gorgée brûlante de thé.

– As-tu pu examiner le cadavre de Fabrice Carroney, avant son enlèvement ?

– Guère, tes assistants avaient déjà emballé l’oiseau. Que me réserves-tu encore comme surprise ?

– Ce garçon a été embaumé !

Étrangement Charles ne réagit pas plus. Il se sent comme anesthésié ; sa raison est en train de céder face à ce flot ininterrompu d’invraisemblances, d’improbable, d’impossible. C’est à peine s’il entend la voix aux accents théâtraux de Camille.

– D’après l’autopsie… ales… rops. A… selle… ion,… mois.

Il voit ses lèvres remuer, mais aucun son ou presque ne lui parvient.

– Or… psie du… et du… age… ont… jour… ment.

– Camille, arrête-toi s’il te plaît. Je n’y comprends goutte, je n’arrive même plus à additionner un et un. J’ai la sensation d’avancer dans un labyrinthe plongé dans le brouillard et dont les secteurs se mélangeraient à chacun de mes pas, ou un jeu de l’oie où les caches et les chausse-trappes changeraient de place à chaque lancée.

Charles se fige, revient, puis s’assoit en poussant un long soupir.

– Bah ! Mets-moi tout ça par écrit. Je consulterai tout ça à tête reposée, j’ai déjà la prose de Dorsandier au menu.

Mais Camille le devance tandis qu’il lui tend une pochette en carton.

– Je pense à toi, mon cher. Ce sera plus digeste que mes explications.

Comme son ami hausse un sourcil, il ajoute avec une pointe de malice :

– Frédérique l’a relue !

– Alors si mademoiselle Musgrave est passée derrière toi, je suis tranquille. Quelle heure est-il ?

– Cinq heures moins le quart. Aurais-tu un rendez-vous galant ? Je me demande, car tu en as tout l’air.

– Que nenni, cher ami. Il ne s’agit pas de moi, mais du petit Henri, sourit Charles, pendant qu’il se saisit du fameux document.

Sa pochette en main, suivi de Camille, il sort des Piliers de la Râpée et salue au passage Frédérique entre-temps rentrée. Sur le chemin qui le ramène au quai des Orfèvres, il n’oublie surtout pas la bouquiniste du quai des Célestins, d’où il repart avec son précieux numéro de Métal Hurlant.


Texte publié par Diogene, 26 septembre 2017 à 16h46
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