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Le Journal d'Apodioxe de Réverdi, Archiduc d'Ecphrasis
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tome 1, Chapitre 9 « Le 9e jour du mois de l'Enfant-Lune 41 213 » tome 1, Chapitre 9

- Jour du Feu -

Il fait mauvais temps aujourd'hui et il semble que cette fois je doive bel et bien consacrer ma journée à mes études. J'avoue ne pas comprendre pourquoi Mère tient tant à ce que je révise mes leçons alors que mon précepteur lui-même est en congé… Peut-être cette affaire de chasse l'a-t-elle contrariée, finalement.

J'ai beaucoup écrit hier soir et cependant je n'ai pas eu le temps de relater ma première partie de chasse. Astéisme m'a expliqué que c'est un tournant important car il s'agit d'un loisir de grande personne et aussi que lorsque je serai présenté à la cour, c'est de cette façon que l'on jugera de mes capacités de sh'lavalier. Il est donc important d'y être habile pour réussir son entrée dans le monde.

Or c'est loin d'être aussi simple qu'il y parait : il y a des règles à respecter dans la façon de tuer le gibier.

Certaines sont de simples règles de bon sens : si l'on faisait usage de sorts tels que l'invocation de feu, de foudre ou même de glace pour cela, la viande en serait gâtée, sans compter que cela pourrait provoquer des catastrophes : une forêt peut très vite s'embraser. De ce fait, un tel usage de l'art est à proscrire. Il convient donc non point de lancer des sorts offensifs sur les animaux mais d'enchanter ses flèches afin qu'elles atteignent plus facilement leur cible. Astéisme m'a expliqué comment le faire. Ensuite, il faut approcher la proie aussi près que possible afin de ne pas la manquer et pour cela faire preuve de la plus grande discrétion. On peut s'aider à cette fin d'un sort de silence. Puis il faut viser le cœur de la bête et la tuer, si possible d'une seule flèche – ce que je n'ai point réussi à faire hier.

En outre, il est impératif de rester maître de sa monture et de ne surtout pas perdre le contrôle du sort de Domination qui permet de contrôler un sh'la car leur instinct de chasseur leur commande de se jeter sur le gibier. La prise serait alors perdue ou, pire, on risquerait de choir et d'être dévoré par son propre destrier – ce qui serait du dernier ridicule. Il faut donc nécessairement tenir au moins deux sorts complexes en même temps tout en agissant avec discernement, ce qui est particulièrement ardu.

Malgré cela, j'ai réussi à abattre deux sk'vaders : J'ai tiré le premier alors qu'il sortait de son terrier et le second en plein vol.


Texte publié par Leliel, 11 décembre 2016 à 19h57
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