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Lorsque Zarenyth vit la tâche de sang frais, il fut pris d’un élan de panique. Il savait que c’est ce qu’il lui avait dit qui était la cause de cette tâche. Il alla très rapidement jusqu’à la salle de contrôle du vaisseau pour voir les caméras de surveillance. Mais tout l’enregistrement à partir du moment où il rentre est supprimé. Il savait que ce genre d’enregistrement était aussi enregistré sur un serveur au CapitalShip. Zarenyth décida donc de s’y rendre au plus vite. Il vola en direction du CapitalShip, en traversant une partie dans l’espace, heureusement qu’il résistait au vide et avait même plus de facilité à se déplacer dans l’espace que dans l’air. Il se dirigea donc vers le centre de contrôle de surveillance. Il ouvrit la porte coulissante en la défonçant et demanda d’un air très inquiet et très énervé :

-Je veux les enregistrements des caméras de surveillance du classe L 110, toute l’après-midi.

-Calmez-vous voyons, on dirait un taureau enragé, je vais vous sortir ces enregistrements mais s’il vous plait, évitez de détruire d’autres portes. Dit le commandant de la surveillance

Zarenyth grogna un peu, et s’assit au milieu de la salle observant en attendant les postes de surveillance. On pouvait voir tous les vaisseaux civil d’ici, bien sûr, les appartements étaient aussi filmés mais ne pouvait être utilisé que en cas de demande judiciaire ou sous demande d’un haut gradé. Après une minutes d’attente impassable, le commandant revint et dit :

-Je suis navré, mais, nous n’avons pas ces enregistrements monsieur.

-Comment ça, je croyais qu’il y avait tout ici ?!

-Oui, normalement, mais des ordres nous ont été donné de supprimer ces enregistrements, nous ne pouvons plus les récupérer.

-Quoi ?! Qui ?

-Nous ne savons point monsieur, les ordres ont été donné par un très haut gradé comme témoigne le sceau sur cet ordre regardez, c’est un sceau d’un amiral me semble-t-il.

Zarenyth regarda le sceau, et reconnu que c’était celui d’Aube. Il décida de se rendre directement là-bas. Mais Aube était parti en mission depuis ce matin, il fallait donc rejoindre le vaisseau. Zarenyth sorti du CapitalShip par les quais et prit la direction d’Aube, qui se rendait sur terre pour une éradication de parasites biologique que la terre n’arrivait à se débarrasser. Il fallut une heure à Zarenyth pour rejoindre le vaisseau à pleine vitesse. Lorsqu’il arriva, le vaisseau était positionner au-dessus d’un désert, et des hommes descendait sur terre, équipé en combinaison anti-bactériologique. Zarenyth rentra dans le vaisseau et avança sans rien dire au gardes qui l’interpellait sans arrêt, jusqu’au centre de contrôle où se trouvait l’amiral. Il enfonça à nouveau la porte du centre de commande, ce qui fit dégainé tout le monde à l’intérieur.

-Pourquoi ?! Cria le dragon

-Pourquoi quoi ? répondit calmement l’amiral

-Amiral Goyh, ne faites pas semblant de ne pas savoir, pourquoi avez-vous supprimé les enregistrements ?

-Ho, ça ? C’est Errion qui me l’a demandé, il n’avait pas les droits pour le faire, alors je l’ai fait à sa place.

-Sans même vous demander pourquoi ?

-Ne soyez pas ridicule, j’ai regardé rapidement les images, et j’ai accepté de les supprimer.

-Dites-moi ce qu’il s’est passé.

-Si Errion a voulu supprimer ces images, ce n’est pas pour que vous sachiez ce qu’il y avait dessus juste après, il ne se serait pas donné autant de mal pour ça, alors non.

-Vous voulez vraiment que votre tête vole ?

-Vous croyez me faire peur ? Je vous rappelle que vous êtes sur un vaisseau du GPMI, et qu’attaquer un Amiral reviendrais à vous mettre sur le dos tout le monde, et dire au revoir à toute chance de retrouver Errion. Mais à mon avis vous feriez mieux de laisser tomber, vous n’êtes qu’un monstre, je ne vous voyais pas comme ça avant de voir ces images, je ne l’ai dit à personne, mais soyez sûr qu’a la moindre faute, vous serez la cible principale du GPMI.

Zarenyth ne lâcha qu’une simple et petite expiration, et reprit se retourna pour sortir, lorsqu’il entendit : « Décollage non autorisé en cours mon amiral, le pilote est Errion, il a pris un vaisseau SSF (speed space fighter), matricule Delta 56, la cloison qui fermait le quai 86 a été percé, le vaisseau est en cours de fuite, attendons autorisations de poursuite ». Entendant cela, Zarenyth s’empressa d’aller en dehors du vaisseau pour rattraper Errion, mais le vaisseau avait déjà filé loin de là.

Les semaines paissaient sans que Zarenyth n’ait de nouvel d’Errion, il commençait à se faire à l’idée qu’il était parti et qu’il ne reviendrait jamais, mais un jeudi de décembre, alors que Zarenyth était sur un toit en ville, en mission de surveillance d’une cible, il vit un véhicule s’arrêter dans une ruelle sombre. Sortant de la voiture, Zarenyth fut choqué de voir Errion, équipé dans l’armure du Dragonnier. Errion discuta avec un homme pendant quelques minutes pendant que Zarenyth l’espionnait, abandonnant son poste. Il n’osait pas intervenir. Une fois la conversation terminé, l’homme avec qui il était rentra dans la voiture et parti avec, laissant Errion seul, qui commençait à marcher dans le grand boulevard. C’était le moment, Zarenyth descendit du toit d’où il observait la scène et s’approcha rapidement de son « ancien coéquipier ». Sans même se retourner, Errion dit :

-Tiens, je voulais te voir, monstre.

-Écoute, je suis…

-Non tu ne l’es pas, et je me fiche de ce que tu peux me dire, mais puisque que tu es là, on va pouvoir mettre fin au pacte.

-Attends un peu, je suis sûr que…

-Non, je viens de te dire que je m’en fichais.

Errion se retira de l’armure, se déséquipa de la lame, posa le tout par terre. Une fois l’armure retiré, Errion laissait voir sur son épaule une cicatrice, elle traversait la marque qui représentait le lien entre lui et Zarenyth. Sur l’épaule gauche de l’armure se trouvait une cape, sur laquelle était représenté le symbole des Dragonniers.

Errion, ayant gardé seul le sniper sur lui, visa la cape, et tira avec une balle incendiaire, ce qui mis feu instantanément à la cape, et la brûla à petit feu. Puis il jeta le sniper à terre. Pour Zarenyth c’était vraiment un signe de fin, et surtout la façon de mettre fin au pacte de cette manière signifie un abandon et une insulte pour le dragon, mais Zarenyth ne fit rien pour arrêter la flamme.

-Tout est fini, et tout doit revenir à zéro, c’est pour cela qu’il me reste une dernière chose à faire.

Errion sorti de sa poche une télécommande, puis il appuya sur plusieurs boutons, ce qui fit venir le vaisseau où il avait habité lui et son ancien compagnon, durant une année. Puis il leva le bras en l’air, avec la télécommande dans la main, et appuya sur le détonateur, ce qui fit exploser dans une boule de feu géante le vaisseau, qui fut réduit en cendre. Choqué, Zarenyth était affligé par la situation, complètement tétanisé, car bien que le dragon soit très puissant, il est aussi sensible, même s’il ne laisse jamais paraitre ses émotions. L’onde de choc cassa toute les vitres des immeubles aux alentour. Une chaleur extrême se dégageait de l’explosion. Lorsque Zarenyth regarda à nouveau ver Errion, celui-ci avait disparu, ne laissant donc rien derrière lui que le vide d’une partie de l’histoire…

Zarenyth marcha un peu dans les cendres du vaisseau, cherchant des souvenirs, ou quelque chose qui lui rappellerait Errion. En cherchant, il trouva ce qu’il ne voulait pas trouver, et intacte en plus, le dragon mécanique. Il le prit et le regarda, pendant plusieurs minutes. L’objet n’avait pas brûlé car il était fait d’une matière qui demande une chaleur encore plus extrême pour être fondu, il y avait résisté. Zarenyth semblait avoir le visage vide d’expression, mais après avoir regardé le petit dragon, il lâcha une larme et resserra la patte pour broyer le cadeau, qui tomba en petit morceaux…

Deux mois se sont écoulé depuis, l’incident, et Zarenyth s’était renfermé sur lui, ne sortait plus, ne parait plus à personne, ne voulant pas recréer ce qu’il s’est passé avec son ancien compagnon. Il avait une mauvaise relation avec les humains, et ne parlait que dans des extrêmes nécessités. Mais, alors qu’il était en train de marcher sur Terre, se changeant les idées, il rencontra une drôle de femme. Zarenyth essaya de l’effrayer, mais sans succès, la femme lui souriait sans même avoir peur. Zarenyth la regarda de plus près et senti en elle quelque chose qu’il n’avait pas senti depuis longtemps.

-Qui es-tu ? demanda le dragon curieux

-Moi ? Je m’appelle Elsa…