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Une lourde détonation venait d’égayer la panique à bord, le vaisseau commença à trembler, de plus en plus. Elsa demanda ce qu’il se passait au pilote, qui répondit que le réacteur arrière gauche était endommagé et que nous perdions de l’altitude. A ce moment tout le monde s’est regardé dans les yeux, avec un regard paniqué, mais tout le monde restait calme. Le colonel décida d’ouvrir la porte latérale droite, pour regarder et fut surpris de voir deux chasseurs furtifs qui suivaient la trajectoire du leur. Pas de doute, c’était l'UNL qui attaquait. Malheureusement, ces chasseurs furtifs bloquent les communications et la géolocalisation du vaisseau qui devient aussi furtif qu’eux. De plus, le vaisseau du colonel n’était pas armé, pensant que cela ne serait nécessaire et devait recevoir une escorte, qui n’est jamais venu…

Zarenyth était dehors, à voler à côté du vaisseau, il se préparait à contre-attaquer et commençait à faire une vrille pour se retourner et pouvoir tirer sur les vaisseaux. Mais, alors même qu’il finissait de se retourner, un autre vaisseau lui fonça dessus à très vive allure en le fauchant. Le dragon tomba, à terre dans la forêt, et plus personne ne pouvait le voir, à ce moment-là, Elsa prit le bras de son captif et s’approcha du bord du vaisseau en ouvrant la porte latérale gauche. Avant de sauter, elle dit au colonel de tout faire pour survivre mais qu’elle ne pouvait laisser tomber Zarenyth et que le VIP serait moins en danger à terre. A cela, le colonel répondit simplement « Bonne chance ». Elsa sauta et déploya des petites ailes servant à amortir les chutes pour se poser. La chute fut longue et fut douloureuse quand il fallut pour eux traverser les branches des arbres.

Une fois à terre, Elsa vit que son prisonnier était inconscient, il s’était pris une branche sur la tête, l’assommant. Elle lui donna trois grande claques, ce qui le réveilla, avec une grande douleur à la tête… et aux joues. Une fois qu’elle vit que l’objet de sa mission était en vie, elle s’affaissa contre un arbre et ferma les yeux pour reprendre le fil de la situation. Puis elle dit :

-Toi, tu es ce pourquoi on est là, et ce pourquoi Zarenyth est quelque part dans cette forêt. Alors il y a une chose que je veux savoir absolument, qui es-tu ?!

Quelques secondes passèrent.

-Je m’appelle Errion.

-Bien, on avance, mais avant que je ne te frappe jusqu’à que tu sois défiguré à vie, je veux savoir pourquoi on doit te ramener et surtout, pourquoi Zarenyth a voulu partir seul pour cette mission ! Dit-elle énervée.

- Si seulement je le savais, même Zarenyth ne le savais pas, et pour répondre à ta question je ne sais pas non plus pourquoi il a voulu faire cette mission seul.

Il savait que s’il disait la vérité, ça ne ferait qu’envenimer les choses.

-Tu crois vraiment que ça m’avance à quelque chose ? Tu caches quelque chose je le sais, mais pour le moment le plus important c’est de retrouver Zarenyth, il est peut-être blessé.

Sur ces mots, elle se releva et prit Errion par le bras pour le soulever, il était très peu lourd, ce qui la surprit quand elle le souleva. Une fois mis sur pieds, elle finit par dire : « La moindre faute, et tu es mort, tu marches devant, vers le sud, c’est par là qu’il s’est écrasé. ». Ils ont alors marché, pendant au moins une heure avant de trouver le corps du dragon. Lorsqu’ils l’avaient enfin retrouvé, Elsa se précipita sur lui pour voir comment il allait. Fort heureusement, il était simplement dans les vapes. Elle respira un grand coup quand elle sut qu’il allait bien. Puis elle le changea de position pour l’allonger, il fallait qu’il se repose. Pendant ce temps Errion regardait la guerrière faire, il n’osait pas fuir, il savait qu’il se prendrait une balle droit dans le c?ur s’il tentait quoi que ce soit. Et puis, il y avait ce sentiment qu’il ressentait, un sentiment qu’il ne comprenait pas, il ne savait ce que c’était, mais c’était un bon sentiment, comme ci, il était tout de même soulagé de voir que Zarenyth allait bien. Il essayait de trouver d’autres explications car il ne voulait pas accepter de s’inquiéter pour celui qu’il l’a mis au fond. Pourtant ce sentiment persistait et ne trouvait de raison.

Après avoir, examiné le corps du dragon, Elsa se tourna vers Errion, avec un regard méfiant mais beaucoup plus calme que celui qu’elle avait il y a de cela une heure. Elle s’assit sur l’herbe à côté de son compagnon, en prenant soin de lui, le caressant, faisant tout pour qu’il soit le plus confortable possible. Il avait repris une respiration normale et reprenait petit à petit connaissance. Errion l’observait, avec un visage sans expression, neutre et vide, se rappelant de tous les moments passés avec lui, les meilleurs comme les pires. Puis parfois, il détournait le regard vers Elsa, avec un air interrogatif, il ne savait pas pourquoi Zarenyth s’entendait si bien avec elle et donc pourquoi cela n’a pas été la même chose avec lui, et ces questions ne cessait de le tourmenter depuis. Après quelques minutes Errion finit par dire :

-Cela fais combien de temps ?

-Quoi ?

-Que vous êtes partenaires ?

-En quoi ça te regarde ?

-Je veux juste savoir, c’est tout.

Après un court silence -Trois mois.

-Vous formez une belle équipe. Il faut croire qu’il a trouvé ce qu’il cherchait.

-Que veux-tu dire par là ?

-Rien, laisse tomber.

-Tu es bizarre et je ne sais pas ce que te veut le GPMI mais pour l’instant on est coincé et je n’ai aucune communication avec quoi que ce soit, la matinée va se lever, dors, tu vas marcher une fois la journée commencée.

-Où allons-nous ?

-Nulle part tant que Zarenyth n’est pas sur pied mais tu iras chasser un peu, je ne peux laisser Zarenyth seul et encore moins avec toi.

-Je ne sais pas chasser, je ne sais que voler…

-Tu n’étais pas paniqué tout à l’heure lors de l’attaque du vaisseau et encore moins alors qu’on faisait une chute libre. Je l’ai remarqué, tu as fait partie du GPMI, j’en suis sûr, alors tu sais forcément te servir d’une arme.

Errion ne répondit pas. Son visage s’emplit de gêne et de panique.

-Que faisais-tu au GPMI ? Demanda-t-elle.

Sans répondre, Errion se leva et se dirigea vers Zarenyth, à ce moment-là Elsa dégaina immédiatement et étais prête à tirer. Errion lui fit signe calmement de ne pas s’inquiéter, mais rien n’y changea. Il se pencha vers le museau du dragon, posa sa main en dessous du museau, et son autre main au-dessus dans une position un peu spéciale. Étrangement, cela avait l’air d’apaiser Zarenyth. Elsa n’en croyait pas ses yeux, elle regardait avec stupeur l’efficacité de la technique d’Errion et après quelques secondes d’étonnement, elle comprit qui était Errion en réalité. Errion était l’ancien Dragonnier et partenaire de Zarenyth, la même personne qui l’a combattu et a perdu face au dragon, avant de disparaître. Elle comprit aussi pourquoi Zarenyth voulait faire cette mission seule. Errion avait un regard maintenant triste et mélancolique, mais c’est à ce moment-là aussi que Zarenyth ouvrit les yeux et vit le spectacle improbable…