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Lorsque qu’il entendit la voix, cela lui rappela tous les souvenirs enfouis dans sa tête, une grande tristesse s'empara de lui et il ne put plus bouger pendant un temps, affligé par la situation. Il se demandait comment il l’avait retrouvé et surtout pourquoi venait-il le voir, pensant que tout était fini. Mais tout cela devait être terminé et il reprit ses esprits. Sans dire un mot, il continua d’ouvrir la porte de la grange, émettant un bruit de grincement strident. Alors que la grande porte était à moitié ouverte, la patte de son ancien partenaire la bloqua, l’empêchant de l’ouvrir plus. Il n’avait plus de solution, il ne pouvait pas rebrousser chemin mais il était assez fin pour passer la porte, ce qu’il fit. Sans dire mot et sans se retourner, il ferma la porte de la grange rapidement avec un petit claquement, et il continua sa route, ignorant tout, ne se focalisant que sur la nourriture qu’il devait voler.

Alors qu’il s’approchait de la cuve qui contenait les fruits, une grande explosion de flammes emporta la porte et une grande partie du mur avec elle. L’explosion était si forte qu’elle l’éblouit et le rendit sourd à cause de l’onde de choc causée par l’explosion pendant quelques secondes. Il tentait de reprendre ses esprits, et, alors même qu’il commençait à voir à nouveau, il fut projeté par terre à plusieurs mètres. La poussière et les flammes faisaient qu’il ne voyait rien à ce qui se passait. Tout ce qu’il savait, c’était qu’un poids massif s’appuyait sur son torse, lui causant une douleur brutale et longue. Puis il y eut un moment de calme, comme si tout était fini, comme si le silence était redevenu maître au milieu des flammes. La poussière finissait de tomber pour découvrir le corps écailleux et imposant qui pressait son torse. Ce sont ces même longues et grandes écailles qui l’ont trahi il y a de cela 4 mois. La tête de la créature finissait par apparaître, avec un regard noir émanant de ses yeux ambres. Il se fixèrent pendant un moment dans un silence mortel, avant que le monstre ne finisse par dire : « Je t’ai posé une question, que fais-tu ici ? ». Il ressentit d’un coup une forte chaleur, qu’il connaissait bien, car elle ne pouvait venir que de lui. Voyant qu’il ne dirait mot, l’imposante créature ouvrit ses ailes, provoquant un souffle, éteignant toute les flammes en un instant et propulsa plein de petit objets qui avaient volé durant l’explosion. La poussière se retira avec le souffle, laissant apparaître tout le corps de ce qu’il ne voulait plus appeler ami. En regardant son corps, il revit la fourrure sur son torse qui était le seul endroit où il n’y avait pas d’écailles, allant du dessous de sa gueule jusqu’à sa queue. Il vit aussi que le poids qu’il avait sur le torse depuis sa chute était en fait la patte imposante de ce que tout le monde appelle dragon. Soufflant un grand coup, il finit par répondre au dragon :

- Je te retourne la question.

- Moi ? et tu crois vraiment être en position de pourvoir me poser des questions ? répond à ma question, arrogant.

- Tu n’as pas changé, toujours aussi dominateur, mais moi, j’ai changé, je ne me laisserai plus faire.

- Oh, tu restes insolent même en sachant que tu pourrais mourir en quelque secondes ?!

- Tues-moi si tu veux, mais fais le vite et maintenant, sinon va-t-en, ne crois-tu pas que tu m’as déjà assez fait souffrir ?!

Après cela, un léger silence revenu, le dragon retira sa patte et ajouta plus calmement :

-Pourquoi voles-tu ce fermier ?

-Pourquoi cette question ? n’est-ce pas assez logique pour toi ? tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ? Ça se voit que toi tu n’as rien perdu, tu m’as tout pris, absolument tout, il ne me reste que ce pauvre corps et le peu de conscience qui me tient debout ! Alors, pourquoi reviens-tu me tourmenter, que veux-tu, il n’y a plus rien que tu ne puisses prendre de moi mise à part mon insouciante vie ! Je te le redemande : Que veux-tu ?!

-Le GPMI a besoin de toi, ils veulent savoir quelque chose, seul les chefs sont au courant, même moi je n’en sais rien… Ils m’ont demandé de venir jusqu’à toi pour te ramener.

-Croyaient-ils vraiment que j’allais accepter ? poussant un petit rire.

- Tu t’es très bien caché jusqu’ici mais malheureusement pour toi, le GPMI finit par obtenir ce qu’il veut dans la plupart des cas, que ce soit par la force s’il le faut. Ils m’ont donné cette mission parce qu’ils savaient que tu aurais pu t’échapper des vaisseaux.

-Alors tu as fini par te soumettre et obéir aux ordres ? Tu me fais pitié, tu n’as…

Un bruit retentissait, c’était un bruit long et monotone qui se rapprochait. Puis ce fut au tour des lumières d’apparaître. Le bruit, de plus en plus fort, fini par avoir une silhouette : C’était un vaisseau du GPMI qui se posait devant la grange. C’était un vaisseau de transport, il comprit vite que c’était dans celui-ci qu’il allait être emporté. Les portes latérales s’ouvrirent, laissant place à trois personnages. Lorsqu’il vit les visages, il en reconnu un parmi tous les autres, son ancien entraîneur quand il était, à l’époque, encore au GPMI, faisant duo avec le dragon. Il y avait aussi le visage d’une personne qu’il ne connaissait pas, mais lorsqu’il vit le blason sur son épaule, il comprit que c’était un colonel. Enfin, la troisième personne était une femme, vêtu d’une armure très spéciale, qui se trouvait être la réplique exacte de son ancienne armure, seulement adaptée pour elle. Cette armure, blanche aux ornements dorés avait des formes ressemblant aux écaille du dragon, de même couleur. C’était en effet, l’armure de Dragonnier, une armure unique qui ne peut être délivré que par le dragon. Dans son dos se trouvait les armes légendaires du Dragonnier, à savoir le fusil de sniper et « la Griffe », un espadon qui pouvait se modifier pour se retrouver en deux lames. Il comprit vite que cette femme était donc la nouvelle partenaire du dragon, ce qui lui jeta un froid. La femme approcha et dit :

-Zarenyth, c’est la cible ?

-Oui, Elsa. Répondit le dragon

-Parfait, mais la prochaine fois, va moins vite, et pourquoi as-tu voulus que je sois dans le vaisseau et pas sur ton dos ? Je ne suis pas si lourde que ça quand même.

-Ne te vexe pas, et puis j’avais mes raisons.

-Tu ne sais même pas comment ouvrir une porte sans détruire le mur avec, si on te surveille pas, tu ferais des carnages. Alors ne me fais plus des coups comme ça, compris ?

Sur le coup, Zarenyth fut vexé et un peu gêné. Il avait baissé son attention. C’était donc le moment de s’enfuir ! Il se releva avec rapidité et commença à courir au fond de la grange où un trou avait été créé lors de l’explosion plus tôt. Courant le plus vite possible, il ne se retourna pas et prit son sac à la volée, mais un coup de feu vint loger une balle paralysante dans sa jambe. Le coup avait été tiré par Elsa avec son sniper qu’elle avait dégainé en très peu de temps, et avec une précision digne du GPMI, touché le muscle dans l’endroit où le choc était le plus douloureux. Lorsqu’il tomba, il poussa un cri de douleur avant de s’effondrer par terre.

-Pourquoi as-tu fais ça ?! On ne nous a pas dit de faire souffrir la cible, simplement de la capturer… dit le dragon, énervé.

- Il n’a rien, regarde, il rampe encore.

- J’aurais pu juste le plaquer, et on aurait évité ce genre de choses…

- Au fait, tu ne m’as pas encore présenté ton ami, alors qui est cette cible ?

Zarenyth ne répondit pas.

-Bon mettons le dans le vaisseau et nous partons, nous sommes restés déjà bien trop longtemps à terre, et ils ne vont pas tarder à arriver. Dit le colonel, d’un air sérieux.

Elsa ramassa le corps presque inconscient, et le déposa dans le vaisseau, qui redécolla. Il ne put entendre que le pilote dire : « Ici, Écho 914, VIP sécurisé, demandons escorte pour rentrer au CapitalShip », avant que la porte du cockpit ne se ferme, ainsi que les deux portes latérales.

Le vaisseau finit par décoller, et c’est à partir de ce moment qu’il savait que c’était très probablement la fin. Le vaisseau commença à accélérer et prenait rapidement de la vitesse, pour arriver à une vitesse de pointe d’environ 750 km/h, lorsque soudain, un bruit aigu venant de derrière le vaisseau se fit entendre, et fut suivi d’une explosion…