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tome 1, Chapitre 1 « Rencontres et retrouvailles » tome 1, Chapitre 1

Années 2020, aux USA. La stupeur submergea les urgences d’un hôpital « dernière génération », à proximité de New York. Une jeune fille venait d'être admise. Elle avait été retrouvée inconsciente juste à côté de la porte principale. Personne n’avait vu qui l’avait déposé là, personne ne savait comment elle avait pu arriver là. A présent, des médecins et une infirmière s’occupaient de la patiente blessée à l’épaule. Elle était allongée, sur le brancard, le côté gauche de son T-shirt en sang. Au cœur de cette agitation, un nouveau médecin, une femme chirurgien du nom Kelly entra dans la pièce. Autant appréciée que redoutée, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. Son entrée toujours aussi remarquable fit sursauter la nouvelle infirmière:

« Bon, qu’est-ce qu’on a ? demanda-t-elle avec un léger sourire en coin montrant son incroyable plaisir à faire partie des agents médicaux du XXIe siècle. »

« Une jeune femme, la vingtaine, blessée par balle à l’épaule gauche. Elle est inconsciente depuis son arrivée, mais elle est stable à présent » expliqua un des médecins.

Alors que le docteur Kelly s’approchait de la patiente, pour voir par elle-même ce qu’elle appelait « l’ampleur des dégâts », le médecin continuait :

« On ne sait pas qui elle est ! Elle n’avait pas de papiers sur elle, seulement ces quelques objets et ce bijou. Nous les avons mis dans un sac, comme d’habitude. »

« Bien, on la monte le plus vite possible au bloc », annonça le docteur Kelly en prenant le sac renfermant les affaires de la patiente et le posant aux pieds de celle-ci.

Tandis que la femme faisait demi- tour en tirant le brancard, les autres médecins le poussaient en direction de l’ascenseur. Rapidement, la porte s’ouvrit et le chirurgien entra, suivit de l’infirmière. Mais alors que la porte était en train de se refermer, le docteur Kelly ouvrit une bouche étonnée, venant de se remémorer quelques chose d’inhabituel

« Mais, au fait, pourquoi n’était-elle pas sous monitoring ? »

Or, la porte se refermait déjà sur les trois femmes de l’ascenseur, sans que le docteur Kelly ait pu avoir de réponse. Elle se retourna alors vers l’infirmière, le regard interrogateur, lors qu’au même moment, la jeune patiente commença à reprendre connaissance.

« Ne vous en faites pas, tout va bien ! Vous savez où vous êtes ? Comment vous appelez-vous ? » murmura le docteur Kelly

« Jenny… Jenny Smith…heu, je suis… à l’hôpital, pourquoi ? Et le Docteur, où est le Docteur ? »

Jenny commença à s’agiter alors que l’ascenseur ouvrait ses portes.

« Doucement, calmez-vous! Nous sommes tous docteurs ici ! »

« Non, non, vous n’êtes pas le Docteur ! »

Suite à ces mots, Jenny perdit à nouveau conscience.

« Bon, allez, on se dépêche … Mais, au fait, vous n’avez pas répondu à ma question, pourquoi n’était-elle pas sous monitoring ?… »

Le visage de l’infirmière se mit à rougir et dans un bredouillement assez incompréhensible, tandis qu’elles étaient en train de passer les portes du bloc opératoire, elle annonça au docteur Kelly :

« Il refusait… de fonctionner…, enfin, il indiquait des informations incohérentes… »

«  De quoi voulez-vous parler ? Soyez donc plus précise ! »

«  Eh bien, heu, comment dire, il semblerait… heu … et bien, c’était comme s’il indiquait, comme si, comme si, elle avait eu deux, non…non… je sais que c’est impossible… »

« Deux quoi ? demanda doucement le docteur Kelly à l’infirmière, comme si elle ne voulait pas l’effrayer. »

« He bien c’était comme si elle avait eu deux cœurs ! »

*****

Très très loin de là, Rose et Le Docteur discutaient tout en retournant vers le Tardis à deux pas de New New York quatorzième du nom. Ils venaient juste de quitter Face de Boe, qui venait d’annoncer au Docteur une chose extrêmement importante.

« Docteur, que vous a dit Face de Boe à l’instant ! »

« Eh bien, je dois l’avouer, ce que notre cher ami m’a annoncé est une énigme. Mais j’espère bien pouvoir la résoudre assez rapidement ! »

« De quoi voulez-vous parler ? »

S'arrêtant pour regarder un fois de plus la splendeur des lueurs du couchant sur la ville survolée par d’incroyables appareils:

« Voici ce que Face de Boe m’a dit, mot pour mot : « Vous allez bientôt la rencontrer !» »

« Mais qui allons-nous bientôt rencontrer ? »

« Je n’en ai pas la moindre idée, c’est amusant non ? demanda-t-il à Rose avec son sourire innocent et involontairement charmeur. »

Comme ils arrivaient à deux pas du Tardis, le Docteur ouvrit la porte de la boite bleue, laissa entrer Rose, s’installa aux commandes du vaisseau et, laissant ses mains en stand-by au-dessus de la console :

« Alors, Rose où désirez-vous aller à présent ? Un petit tour au XIX siècle, où alors une visite de la nébuleuse 42, les couleurs sont tout simplement magnifiques, assis sur la plage de la petite planète Mergana… »

Le Docteur n’eut pas la possibilité de continuer cette liste aux propositions plus savoureuses les unes que les autres. Tout à coup, le Tardis se mit à ronronner alors que personne n’avait encore touché aux commandes. Les regards du Docteur et de Rose se croisèrent. Les sourcils froncés, il regarda avec surprise et, il faut bien le dire, inquiétude, sa chère boite bleue prendre son envol et s’engouffrer dans un vortex temporel sans avoir la possibilité de contrôler les choses.

Après de longues minutes où les passagers furent chamboulés dans le Tardis, volant dans tous les sens à l’intérieur de la cabine, le vaisseau se stabilisa et se posa en douceur. En deux temps trois mouvements, le Docteur se retrouva sur ses pieds tandis que Rose tentait laborieusement de se remettre debout.

« Je vais être couverte de bleus, ça c’est sur… »

Le Docteur l’aida à se relever puis s’approcha des portes en bois de sa très chère boite bleue. La main tendue en direction de la porte, le Docteur se tourna vers Rose :

« Bon, allons-y… Voyons ce qui se présente de l’autre… »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que déjà, la porte s’ouvrait d’elle-même. Dans l’encadrement se détacha alors la silhouette d’une jeune fille, en blouse d’hôpital, le bras gauche en écharpe. Elle avança d’un pas, son visage à présent dans la lumière laissa apparaître les traits d’une jeune femme aux longs cheveux bruns et aux yeux noisette, jeune femme qui n’est autre que Jenny Smith. Elle se jeta au cou du Docteur :

« Oh Docteur, je savais que tu ne me laisserais pas tomber ! »

« Quoi ? »

Jenny s’écarta des bras du Docteur, puis, dans un regard empreint de tristesse, elle lui envoya une gifle impressionnante.

« Quoi ? » s’interrogea le Docteur.

« C’est pour m’avoir laissé ici. Toute seule, sans nouvelle de toi… ni des autres… j’étais perdue sans toi Docteur… » lui expliqua-t-elle avec la moue d’une enfant qu’on a laissé seule dans un supermarché.

Puis elle se jeta à nouveau dans ses bras, le serrant comme elle ne l’avait jamais fait avec pourtant un seul bras valide.

« Mais…mais, je ne comprends pas, qui êtes-vous ? »

« Oh, Doc, on n’a pas le temps…Il faut que nous partions immédiatement, ils arrivent… »

« Quoi, mais qui arrive ? »

Au bout du couloir, le visage du docteur Kelly apparut à l’angle d’un couloir.

« Ils sont dans l’hôpital, ils ne vont pas tarder… »

Alors, le médecin rejoignit sa patiente devant le Tardis, le sac en papier contenant les affaires de Jenny dans une main, les yeux écarquillés devant cette improbable apparition. Rarement prise au dépourvue, elle se trouva pourtant sans voix devant cette boite bleue anglaise. Jenny lui avait demandé de revenir auprès d’elle lorsqu’ils seraient arrivés, mais elle ne s’attendait à découvrir cette étrange chose en plein milieu d’un des couloirs de son hôpital.

Mais déjà, des pas lourds s’approchaient et l’heure des retrouvailles (enfin pas pour tout le monde) devait être écourtée.

« Docteur, il nous faut absolument partir, tout de suite… Ils veulent me prendre et je sais que jamais tu ne les laisserais faire… »

Au bout du couloir, une troupe armée en habits militaires se dirigea d’un pas décidé en direction du Tardis. Une voix rauque et grave s’éleva et résonna alors dans le couloir déserté de toute autre présence humaine.

« Halte, restez où vous êtes, ne faites aucun geste, aucun mal ne vous sera fait si vous restez tranquille ! »

L’ensemble des militaires s’était arrêté à une vingtaine de mettre du Docteur et des jeunes femmes. La première ligne s’agenouillant, elle dirigea ses armes en direction du Docteur.

Rapidement, le Docteur inspecta la situation, puis leur lança d’une voix forte et assurée :

« Je crois bien que nous n’allons pas accéder à votre requête, en tout cas, pas avec des armes pointées sur nous… »

Posant sa main sur le dos de Jenny, le Docteur lui fit signe d’entrer dans le Tardis en lançant un regard noir aux militaires toujours menaçant.

L’un des soldats, prenant très certainement cela pour une agression visuelle, tira en direction de la cabine bleue. Un cri étouffé se fit entendre, le docteur Kelly venait d’être touchée au bras droit.

Le chef cria alors :

« Pas avec des balles, espèce d’idiot, les fléchettes anesthésiantes… »

Tout se passa alors très vite. Le docteur, malgré sa grande capacité de réaction, se retrouva quelque peu prit au dépourvu. Il n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait, que déjà, il sentit Jenny, encore accrochée à son cou, commencer à s’évanouir. Cela ne faisait aucun doute, elle avait été touchée avec une fléchette. La rattrapant rapidement pour ne pas la laisser tomber, il l’allongea sur le sol du Tardis. Puis, dans un éclair, il attrapa le poignet gauche du docteur Kelly adossée au Tardis, il la propulsa à bord tout en demandant à Rose de vite fermer les portes. En moins de dix secondes, tout le monde se trouva en sécurité. Le Docteur, le visage crispé par tant de violence, s’élança vers les commandes du Tardis. Le son rassurant du moteur se fit entendre et au même moment, la cabine de police disparue devant les yeux ébahit de la plupart des militaires. Seul le regard du chef d’escadrille laissa apparaître une toute autre lueur : celle de la colère.


Texte publié par Missfantasy, 10 octobre 2015 à 19h11
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