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3 ans avant

J’ai à peine dix-huit ans, et c’est déjà l’heure des épreuves du bac. Je stresse à mort. Dans ma tête, une seule question tourne en boucle : Est-ce que je vais réussir ?

Cette année a été incroyable, pleine de rencontres. Des professeurs, des amis… qui sont devenus comme une famille. On a passé tellement de soirées à rire ensemble.

Mon rêve, c’est de devenir infirmière. Une vocation qui me suit depuis toute petite. Je me souviens, quand mon père était malade, j’étais toujours aux petits soins pour lui. J’aime le contact avec les gens, j’aime les aider.

Tout a commencé lors d’un stage de découverte en 4ᵉ. J’avais choisi un hôpital, pas très loin de chez mes parents.

Soigner, réconforter, donner le sourire aux personnes hospitalisées… Pour moi, c’était déjà énorme.

Je me souviens de ma tutrice de stage, Madame Dufour. Elle adorait son métier, ça se voyait. Toujours souriante, douce, patiente et professionnelle. C’est elle qui m’a transmis cette passion.

Je me rappelle très bien la première fois où j’ai ouvert la porte d’une chambre. Quand j’ai vu ce sourire, je me suis dit : Je suis au bon endroit. Je peux croire en mes rêves.

C’est à la fin de la troisième que j’ai pris une décision qui allait changer le cours de ma vie : choisir un bac général, avec un objectif en tête — intégrer l’IFSI, l’Institut de Formation en Soins Infirmiers.

Puis, le lycée a doucement laissé place à une nouvelle étape. L’heure avait sonné : celle de la fin d’une époque. Nous passions nos épreuves finales, le cœur serré, le regard tourné vers l’inconnu.

Le mien était lourd, chargé de souvenirs. Trois années de rires, de doutes, d’amitiés, de moments intenses… Et voilà que tout s’arrêtait. Je laissais derrière moi ces années de folie, avec cette étrange impression de tomber dans le vide.

Et puis un jour, c’est arrivé.

Je suis rentrée pour la première fois en formation d’infirmière. J’étais un peu timide, c’était tout nouveau pour moi, mais j’adorais apprendre. Trois ans d’études… Ça allait être long !

Les semaines ont passé. Les professeurs étaient sympas. J’ai rencontré d’autres étudiants, tous différents. Certains timides, d’autres pétillants.

Les cours s'enchaînent sur les soins d’hygiène. Avec Madame Leclerc, notre professeur, nous formions un petit groupe de douze.

On s’est installés autour des lits médicalisés. Elle nous a expliqué l’importance du comportement à adopter face à un patient.

Les années ont filé. L’heure des épreuves du diplôme était arrivée. Dans ma tête, je me disais : Tu n’es pas arrivée là pour échouer. Tu vas réussir. Tu y crois.

Mon rêve, c’était d’être acceptée à l’hôpital de Paris.

Les résultats sont tombés.

J’étais première de ma promo. J’étais tellement heureuse de pouvoir choisir l’hôpital de mes rêves.

Enfin, une nouvelle vie s’ouvrait à moi.