Défi du Chaudron pour l'Avent 2025 : standard (jusqu'à 1000 mots) avec les mots “sablier”, “bleu-marine” et “peur”
Le premier grain étincelle dans l’or du matin. Grain après grain, le sable est fin quand l’aube nous étreint. Accueillis dans l’allégresse, incarnant mille et une promesses, notre chemin est plongé dans une brume épaisse. Portés, guidés, nous tâtonnons, nous rampons, nous marchons, nous courons, sans cesse. Le brouillard recule, se lève ; nos choix hésitent, se précisent. Vient l’heure du grand saut, si haut. La peur nous tord les boyaux. Nous nous élançons. Grain après grain, nous nous approprions notre destin.
Le ciel est azur, les nuages émaillure. Incertain est le parcours, avec ses tours, ses détours, ses retours. Projets, ambition, regrets, procrastination, amour, haine… Grain après grain, les uns réalisent au moment opportun, les autres repoussent à demain. Bons et vilains, généreux et radins, seuls et main dans la main, nous traçons, nous sinuons, nous filons, nous ralentissons. Nous choisissons vertu et vice, veillant à ne pas basculer dans le précipice. Grain après grain, le sable est fin quand le jour éclaire le chemin.
La voûte, petit à petit, s’assombrit en enfilant sa robe bleu-marine. Nous nous arquons ; la fatigue nous a usés. Grain après grain, nous nous retournons pour ne pas voir ce qui vient. Le passé se pare d’une nouvelle beauté. Nous nous accrochons à ce temps qui n’est plus le présent. Grain après grain, tout semble boucler sans fin. Ce qui nous attend se précise ; le sol nous traîne sans lâcher prise. Nous résistons, mais nous arriverons à destination. Grain après grain, le sable est fin quand le soir nous prépare à notre destin.
Grain après grain, nous nous démenons, le courant nous coule.
Grain après grain, nous avons beau remonter la pendule, le temps s’écoule.
Grain après grain, nous devenons parchemin.
Grain après grain, se réveiller à nouveau devient incertain.
Grain après grain, se rapproche le bout du chemin.
Grain après grain, le sable est fin quand la nuit nous étreint.
Encore un instant pour la dernière prière ;
Le sable est si fin quand nous devenons poussière,
Car, ce sablier, rien ne le retournera
Lorsque le dernier grain, enfin, s’égrènera.

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