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Alex trouvait que la réception qui suivait la cérémonie de mariage était une réussite. Enfin Peut-être. Allez savoir. Il se moquait éperdument de savoir si les invités s’amusaient, si la musique était bonne, si la décoration était belle ou encore si la nourriture était bonne. Alex trouvait que la réception était une réussite car il se trouvait à la même table qu’Amina. Et nulle décoration n’aurait pu être plus belle et éclatante que la jeune femme.

Lorsque les convives avaient rejoints leurs tables au début du repas, Alex était tout de suite tombé sous le charme de cette divine apparition dans sa robe de soirée crème scintillante. Ils avaient discuté tout en mangeant et en buvant quelques verres de vin. Elle n’était pas que belle. Elle avait de l’esprit, de l’humour et aussi un petit grain de folie qui s’exprimait maintenant pleinement alors qu’elle avait rejoins la piste de danse après le dessert. On voyait bien qu’elle se déhanchait dans le seul but de s’amuser. Peu lui importait les pas, parfois même le tempo.

Alex la regardait avec fascination comme si elle était une apparition féerique, aussi belle que fugace. Amina s’était penchée vers lui juste avant d’aller danser. Elle lui avait simplement dit de la rejoindre sur la piste. Il comptait bien s’y rendre mais il avait commencer à la regarder. Il se décida à finir son café avant de se lever. Il s’aperçut alors que le liquide noir brillait. Le vin rendait ses sens un peu émoussés, mais il comprit vite. Lorsque la jeune femme s’était penchée vers lui, elle avait dû perdre quelques unes des paillettes qui ornaient l’échancrure de sa robe.

Son café était foutu, certes, mais il n’en détachait pas le regard. Dans sa tasse, le futur scintillait. Il ne lisait pas dans les feuilles de thé ou d’autres trucs ésotériques de ce genre, non. Mais chaque étoile dans l’univers noir du café qui refroidissait semblait lui montrer l’avenir. Du moins ce qu’il souhaitait comme avenir.

Dans cet éclat de paillette, la lumière lui dévoila la main d’Amina dans la sienne alors qu’il l’avait invité au cinéma. Il se voyait la serrer contre lui dans la salle obscure. Puis, sur le pas de la porte de la jeune femme, ils échangeaient leur premier baiser.

Un autre scintillement lui montra qu’ils étaient ensemble dans un lit, essoufflés d’avoir physiquement partagés leur amour, se souriant, se promettant en silence qu’il ne s’agissait que du premier round.

La paillette suivante lui montrait un mariage. Pas celui auquel il avait été invité. Le sien, bien sûr. Amina remontait l’allée dans une robe magnifique. La jeune femme resplendissait et la lumière qui emplissait les espace autour d’elle semblait provenir de son sourire merveilleux.

Un nouvel éclat lui montra une maison en construction Alors qu’ils se tenaient enlacés devant les murs qui s’élevaient. C’était leur maison, leur foyer. Celui qui deviendrait aussi celui de leur famille.

Nouveau scintillement. Amina tenait avec tendresse une petite fille dans ses bras. Il avait toujours voulu une fille, en premier. Au total, il vit 3 enfants. Un garçon ensuite, puis une autre fille. Comme il l’espérait.

Chaque éclat de lumière, chaque scintillement lui montrait son bonheur futur. À Amina et à lui. Leur maison, leur famille, leurs amis, leurs voyages, leur amour, … Il contemplait un avenir idéal composé de douceur, de rires, de joies petites et grandes. Aucune colère et aucune haine ne pouvait entacher une pareille félicité.

Sur la piste de danse, la mariée se rapprocha de son amie et se déhanchait à côté d’elle tout en lui parlant.

- Alors Amina ? Comment tu le trouves mon cousin ?

- Oh, il est mignon, t’avais raison. Et puis c’est agréable de parler avec lui. Il m’a écouté pour de vrai. Il est intéressant. Drôle aussi.

- Ah, je le savais. Je te l’avais dis. J’ai trop bien fait de vous mettre à la même table. Vous avez trop de trucs en commun. La cuisine japonaise, les films d’horreur, … Oh, tu sais que lui aussi il aime les lapins ? Il a failli en acheter un récemment, comme toi.

- On en a parlé de mon Poils de Carotte, oui. Il semblait enchanté.

- Il te plaît vraiment ?

- Oui, je l’aime bien. Mais bon, ne t’emballe pas non plus. Je ne crois pas qu’il soit intéressé.

- Quoi ? Mais … il te l’a dit ? Il a fait quelque chose ?

- Ben je croyais que je lui plaisais mais … là je l’ai invité à danser et il ne me regarde même plus. Voilà plus de trois quart d’heure qu’il ne fait que fixer son café.