Ce soir d’été, comme tous les soirs qu’a connus le monde, le soleil se couchait sur la campagne. Mais ce soir-là, le ciel fit étalage de toute sa splendeur. Au loin, un banc de petits nuages, minuscules, se promenait dans le ciel. Les derniers rayons se reflétèrent sur eux de telle sorte qu’ils se parèrent d’un éclat merveilleux. On eut dit que de la poudre d’or flottait sur l’horizon. Le trésor des cieux se dévoilait, plus splendide, plus grandiose, plus inaccessible que tous les trésors de la terre.

Puis, l’éclat pâlit, l’or rougit, et des centaines de boutons de roses naquirent dans les champs de l’azure.

Enfin, ce doux spectacle aux couleurs de printemps laissa place au scintillement argenté des étoiles, et à l’éblouissante dame lune.

Ce soir d’été n’était qu’une des splendeurs qu’a connue le monde. Mais ce soir d’été fut la merveille d’une vie.