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Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 14 : Retour à Poudlard

Harry se souvenait parfaitement de la première fois où il était arrivé au château sans prendre le Poudlard express. Le souvenir de la vieille ford anglia volante était encore cuisant dans son esprit et surtout la rencontre qui s'en suivit avec Rogue. On ne pouvait pas dire que cela lui avait porté chance.

Pour cette fois-ci, il avait été convenu que tout le monde transplaneraient devant le portail du château. Bien que Ginny sache se déplacer instantanément, elle n'avait pas très envie de faire étalage de son savoir en la matière, sa mère étant devenue folle de rage quand elle avait su qu'elle avait usé de ce moyen de transport pour accompagner Harry, Ron et Hermione. Même si la jeune fille n'avait pas laissé le moindre cheveux derrière elle, Mrs Weasley mit des heures à se calmer enfin. Ginny avait donc accepté sans broncher que son père l'accompagne grâce au transplanage d'escorte.

Peu avant le départ, les chevaliers saluèrent les adolescents.

« Concentrez-vous sur votre tâche mon ami, dit Perceval à Harry. Nous retrouverons ce Rogue où qu'il soit.

- Je ne me fais aucun souci à ce sujet. Mais faites attention. Il est très dangereux. N'hésitez pas à utiliser la force s'il le faut.

- Je comprends votre colère Harry ! J'ai moi-même assisté à la mort de certains de mes camarades à une certaine époque. Mais ne laissez pas ces mauvais sentiments envahirent votre raison. Tel que je vous vois, vous seriez prêt à tuer cet homme alors qu'il est paradoxalement le seul à pouvoir nous aider.

- Je sais, répondit Harry qui avait beaucoup réfléchi à ce sujet. Mais même s'il nous dit ce que nous voulons savoir, je ne pourrais lui pardonner.

- Je le conçois aisément. Mais je vous le répète, oubliez-le pour l'instant. Vous occupez de la coupe sera déjà amplement suffisant. »

Le roi Arthur fit amener les quatre jeunes gens devant lui tandis que Tonks, Kingsley et Maugrey sortaient pour transplaner et s'assurer que la voix était libre.

« Mes jeunes amis ! La tâche qui vous attends n'est pas aisée. Mais rappelez vous toujours que désormais, vous êtes des chevaliers de la table ronde. Notre amitié est une force qui autrefois nous permit d'accomplir de nombreux actes que d'autres jugeaient impossibles. Ayez confiance en vous. Nous sommes absolument certains de votre réussite. »

Arthur se tourna alors vers Govannon.

« Mon ami, je t'envie de retrouver notre cher Camelot. Bien que tu ne sois pas chevalier, nous t'aurions accepter avec joie parmi nous. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches. »

Govannon opina du chef sans dire un mot.

Tonks rentra dans le hall, réveillant le portrait de Mrs Weasley, mais personne n'y fit attention.

« Tout semble tranquille, s'exclama la jeune auror. On peut y aller. »

Harry, Hermione, Ginny, Ron et Govannon suivirent Tonks, Lupin et Mr Weasley à l'extérieur. Le soir tombait et les bâtiments alentours étaient peu à peu envahis par les ténèbres. Après quelques coups d’œil pour s'assurer que personne ne les verrait partir, Lupin prit le forgeron par le bras et disparut avec lui. Arthur Weasley se tourna vers sa fille.

« J'aimerai bien voir de quoi tu es capable ma puce. Je t'attendrais là-bas. »

Il fit un sourire à Ginny qui le lui rendit, radieuse, et disparut à son tour. Tonks et les adolescents se jetèrent un regard amusé et ils tournèrent sur eux-mêmes comme un seul homme. Harry ressentit encore cette affreuse sensation d'être compressé, comme s'il était coincé dans un tube, mais trouvait que cela avait l'air moins terrible qu'avant. Peut être commençait-il à s'y habituer.

Ils réapparurent devant Lupin, Arthur et Govannon qui les attendaient. Harry prit le temps de récupérer un peu son souffle et observa les murs de Poudlard. Était-ce vraiment Camelot qui se trouvait devant ces yeux ? Était-ce vraiment ce château qui avait accueilli tant de personnages légendaires ? Et même la table ronde ? Harry avait du mal à y croire mais il devait également s'avouer qu'il n'en était pas tellement surpris. Après tout, Poudlard n'était-il pas toujours le lieu de bien des événements incroyables ?

« Où est Maugrey ? Demanda Hermione.

- Il fouille encore les alentours, répondit Lupin. Tu le connais, il va sûrement faire des kilomètres avant d'être rassuré.

- Il faudrait peut être que vous y alliez non ? Intervint Tonks.

- Ah, oui ! Tu as raison.

- Vous nous accompagnez Remus ? Demanda Harry.

- Oui. D'ailleurs j'ai le plaisir de t'annoncer que tu pourras de nouveau m'appeler professeur. »

Les quatre adolescents furent stupéfaits. Hermione lâcha même le panier de Pattenrond qui en profita pour sortir. Dans un réflexe fulgurant, Govannon attrapa le chat par le cou et le fourra dans les mains d'Hermione, confuse.

« Qu'est-ce que vous enseignez cette année... professeur ? Demanda Ginny.

- La défense contre les forces du mal.

- Mais... comment est-ce possible ? S'étonna Harry. Je croyais que Voldemort avait lancé une malédiction qui ne permettait pas de garder un professeur plus d'un an.

- C'est vrai ! Encore que plutôt invérifiable. Mais il n'avait jamais été tenté de faire revenir un professeur après avoir attendu une année entre ses deux postes. Je suis en fonction depuis septembre et tout se passe bien. Parfois les plus puissants sortilèges peuvent être contournés par un peu de malice. »

Harry acquiesça. Il pensa aux formidables défenses du château qu'une simple armoire à disparaître avait permis de franchir.

« Mais les parents ne se sont pas inquiétés de vous voir revenir ? Demanda Ron.

- Non ! Il faut dire que pour l'instant ils ont bien d'autres choses à penser. Mais j'ai longtemps hésité à revenir. Je n'étais pas sûr de moi-même. Minerva était vraiment coincée, elle ne trouvait personne. Comme Greyback est à Azkaban, les loups garous se sont dispersés et mes actions pour l'ordre en ont été sensiblement réduites. Du coup je n'avais pas trop d'excuse pour y échapper. En plus, un membre de l'ordre présent en permanence, enfin presque, dans le château, ce n'était pas pour déplaire à Minerva en ce moment.

- Il faudrait vraiment y aller maintenant, reprit Tonks. »

Elle avait ouvert la grille d'entrée et, au loin, une silhouette qui ne pouvait qu'être Hagrid venait vers eux. Les adolescents saluèrent Mr Weasley et Tonks puis ils entrèrent pour dire bonjour à Hagrid qui les avait rejoins en quelques enjambées. En serrant la grosse main du demi-géant, Harry vit Lupin prendre Tonks dans ses bras et l'embrasser. Lorsqu'ils s'aperçurent que Harry les avait vu, ils se séparèrent avec un sourire gêné. Hagrid referma la grille et mena le petit groupe à travers le parc.

« Ahlala, ils vous en arrivent des aventures, s'exclama-t-il de sa voix bourrue. Vous voilà chevaliers de la table ronde. C'est quand même pas rien. Et les autres chevaliers, où sont-ils ?

- Ils sont partis à la recherche de Rogue, répondit Hermione.

- Seuls ? Mais ils ne doivent rien connaître de notre monde. Comment vont-ils faire ?

- Ne vous inquiétez pas, répondit Govannon. Merlin nous avait préparé à cela. Durant notre transe nous avons été tenus informés de toutes les évolutions du monde. Ils sauront mener leur mission à bien. »

La cabane de Hagrid avait été réparée, comme s'il ne s'était rien passé quelques mois plus tôt. Toutefois, la tombe blanche au bord du lac venait rappeler les faits malheureux. Ils entrèrent dans le hall où les attendait le professeur McGonagall. Hagrid les laissa pour aller nourrir les sombrals.

« Ah vous voilà ! Parfait ! Le repas sera bientôt servi. Je vous suggère de vous rendre tout de suite à table, nous pourrons plus facilement y contrôler les autres élèves (les quatre adolescents acquiescèrent). Lupin, je compte sur vous en tant que nouveau directeur de Gryffondor pour éviter l'émeute. Quant à vous Mr Govannon, vos appartements sont prêts. Si vous voulez bien venir à la table des professeurs pour partager notre repas, nous vous y conduirons ensuite.

- Ma dame, puisque vous me le demander, j'accepte votre invitation avec plaisir. »

Le forgeron s'abaissa et lui fit un baise main. On aurait dit que le professeur McGonagall venait de poser les pieds par inadvertance dans une bassine d'eau glacée. Lupin, Harry, Hermione, Ginny et Ron durent se retourner vivement pour que la directrice ne voit pas leurs efforts pour se retenir de rire.

« Ah... euh... bon... bien... alors euh... allons-y. »

McGonagall reprit un peu contenance puis ouvrit la marche en direction de la grande salle. Reprenant avec peine leur sérieux, les quatre adolescents allèrent s'asseoir à la table des gryffondors, Lupin et Govannon se dirigèrent vers la table des professeur où un siège avait déjà été ajouté tandis que la directrice attendait à la porte, sans doute pour calmer d'entrée de jeu les élèves les plus turbulents.

Harry n'était pas très à l'aise. Il allait revoir plusieurs de ses camarades qui le bombarderaient sûrement de questions incessantes et il lui faudrait mentir à tous en étant convainquant. Au 12 square Grimmaurd, ils s'étaient mis d'accord sur une version commune avec les membres de l'ordre qui consistait à dire simplement que Mrs Weasley les avait retenus chez elle, craignant pour leur sécurité. « Ceux qui connaissent ma mère trouveront ça très crédible » avait ajouté Ron ce qui avait même fait rire Molly Weasley. Un brouhaha s'éleva de l'extérieur de la pièce. Harry prit une grande inspiration. Il constata que les autres n'en menaient pas plus large que lui. Plusieurs élèves entrèrent dans la pièce. A part les premières années qui ne les connaissaient pas, les autres s'arrêtaient, stupéfaits de les trouver là. Le professeur McGonagall les invectivait alors en leur ordonnant d'aller s'asseoir rapidement d'un ton sec. Les premiers gryffondors s'approchaient d'eux quand ils furent dépassés par un éclair blond. Luna Lovegood s'arrêta devant eux mais malgré sa rapidité elle ne semblait pas être plus étonnée qu'à l'ordinaire.

« Bonjour vous tous ! Vous êtes revenus vous aussi finalement ?

- Oui ! Répondit Ginny. On a eu des petits problèmes qui nous ont empêchés de venir plus tôt.

- Vous avez rencontré un Ragnarok des cervelles ?

- Un quoi ? Demanda Ron avant d'avoir pu s'en empêcher.

- Un Ragnarok des cervelles ! Ils se nourrissent de la bêtise des gens alors parfois ils empêchent les enfants d'aller à l'école. »

Harry se retenait à nouveau d'éclater de rire. Il jeta un regard à Hermione qui était pliée en deux et se mordait le poing. Quant elle eut un peu repris son sérieux elle se tourna vers Luna.

« Si tu savais comme c'est bon de te revoir Luna.

- Oh merci ! C'est gentil. Je suis vraiment contente que vous soyez revenu aussi. C'était un peu triste sans vous et...

- Excusez-moi mademoiselle Lovegood, intervint Lupin qui était venu jusqu'à eux, je vais vous demander de bien vouloir retourner à votre table. Vous aurez le temps de discuter avec vos amis plus tard. »

Luna le dévisagea comme si elle venait de rencontrer un extra-terrestre. Harry, Hermione, Ginny et Ron se cachèrent derrière la table pour éviter d'hurler de rire. Quand il se redressèrent, Luna se tourna vers eux.

« Je vais vous laisser, mais j'ai hâte d'entendre votre histoire. »

Les quatre adolescents reprenaient doucement leur souffle tandis que Luna s'éloignait de son air rêveur. Elle fut aussitôt remplacée par une masse de gryffondors qui, eux, avaient le droit de s'asseoir là. Harry fut surpris et heureux de voir que tous les septièmes années étaient là. Il avisa Parvati Patil et demanda avant que quiconque d'autre ait pu leur poser une question :

« Salut Parvati ! Tu as pu revenir finalement ? Je ne pensais pas que tes parents te laisserait faire ta septième année.

- Oui, ce n'était pas joué d'avance mais ma sœur et moi nous avons bataillé ferme pendant les vacances. Ils ont finalement compris que même sans Dumbledore nous étions plus en sécurité ici. Mais et vous ? Pourquoi vous revenez si tard ?

- A peu près la même chose, répondit Hermione. Mes parents ne voulaient pas que je retourne à Poudlard. Mais finalement je les ai convaincus.

- Mes parents ne sont pas au courant de ce qui se passe, fit remarquer Dean Thomas. Comme ce sont des moldus, ils ne se doutent de rien. Tu aurais dû faire pareil Hermione. Et toi Harry ? Tu nous as assez parlé de ton oncle et ta tante pour ne pas essayer de nous faire croire qu'ils craignaient pour ta sécurité.

- Oh non ! Répondit Harry. S'ils avaient pensé que je courrai un danger mortel, ils auraient même demandé à m'y renvoyer plus tôt.

- Alors pourquoi vous êtes revenu tous ensemble ? Demanda Lavande.

- Hermione et Harry devaient nous rejoindre à la maison, fit Ginny d'un air très convaincant. Mais notre mère n'a plus voulu qu'on parte. Elle a aussi essayé de les retenir.

- Vous vous êtes laissé faire ? Demanda Seamus.

- Mrs Weasley nous aime beaucoup, répondit Hermione. On sait qu'elle ne voulait que notre bien et, en plus, on ne voulait pas partir sans Ginny et Ron. Quand elle a vu qu'il ne se passait rien à Poudlard, elle a accepté qu'on y retourne.

- Eh bien dis donc, Ron, reprit Seamus, ta mère c'est...

- C'est quoi ? Fit Ron d'un air mauvais.

- Euh... une... euh... une femme de caractère. »

Seamus préféra ensuite s'intéresser aux plats qui étaient apparus depuis un certain bout de temps dans l'indifférence générale des septième années. Cela gênait vraiment Harry de devoir faire passer Mrs Weasley pour une personne si peu compréhensive. Il savait qu'Hermione n'avait évidemment rien dit à ses parents sur les derniers événements funestes. Mais Harry se força à ne rien dire en pensant aux horcruxes et aux chevaliers de la table ronde. Il ne pouvait rien dévoiler pour l'instant et il serait toujours temps de rétablir la vérité plus tard.

Les discussions se poursuivirent ainsi pendant tout le repas. Lavande expliquait qu'elle avait presque dût s'échapper de chez elle pour prendre le poudlard express cette année tandis que Seamus, après que Ron se soit calmé en engloutissant plusieurs pommes de terre très chaudes, racontait qu'il avait détruit un vase précieux en se disputant avec sa mère et que finalement elle ne serait peut être pas si malheureuse s'il arrivait malheur à Poudlard cette année. A la table des professeurs, Harry remarqua que Govannon, Hagrid et Slughorn, le maître des potions, avaient une discussion animée, atypique de la part du forgeron légendaire. Le nombre impressionnant de verres de vins que vidaient les trois hommes ajoutait sûrement à leur enthousiasme. Harry voyait également que plusieurs élèves dévisageaient Govannon avec curiosité. À leur table, Parvati mis les pieds dans le plat.

« Qui c'est celui-là ? Un nouveau professeur ?

- Euh... je n'en sais rien fit Hermione en regardant les autres. »

Occupés comme ils l'étaient à mettre au point leur version de leur absence, ils n'avaient rien prévu de dire pour expliquer la présence du forgeron. Ils n’étaient pas censés savoir quoi que ce soit sur les nominations de professeur et pouvaient donc simplement se taire. Mais ils espéraient que le professeur McGonagall avait pensé à ce détail.

Celle-ci se leva pour faire son discours et le silence se fit aussitôt.

« Mes chers élèves, je me dois de vous rappeler quelques point du règlement qui seront utiles à ceux qui nous rejoignent peu à peu tout au long de cette année et qui feront un bon rappel pour ceux qui sont avec nous depuis le début. Les premières et les deuxièmes années ne doivent pas se trouver dans les couloirs du château après le repas et doivent impérativement retourner dans leur salle commune accompagnés des préfets et préfets en chef de leur maison. Les élèves de troisième année et plus doivent être de retour à la salle commune pour 22 heures au plus tard. Personne n'a le droit de jeter des sorts dans le château si ce n'est pour les cours et les devoirs. Je précise à nouveau que ces règles seront strictement appliquées cette année, ceci dû aux événements terribles qui nous privent déjà d'une bonne partie de nos élèves habituels. »

Harry jeta un regard circulaire sur le reste de la grande salle. Même s'il voyait plus de monde qu'il ne l'aurait pensé, on ne pouvait manquer de constater qu'il manquait un certain nombre d'étudiants par rapport aux effectifs des années précédentes. La table la moins peuplée était sans conteste celle des serpentards. De l'ancienne bande de Malefoy ne restait plus que Pansy Parkinson, l'air maussade, entourée d'autres filles de la maison qui ne semblaient pas plus joyeuses et Blaise Zabini qui ne regardait pas la directrice. Crabbe, Goyle et quelques autres dont il était sûr que les parents étaient des mangemorts étaient manquants.

« Je vous présente Mr Grovan, continua le professeur McGonagall en désignant Govannon, qui va nous aider à renforcer la sécurité de Poudlard. Il est donc aussi apte qu'un professeur à sanctionner tout comportement de votre part qui pourrait lui sembler dangereux. »

Le forgeron leva son verre pour saluer la directrice en laissant échapper un hoquet tandis qu'Hagrid lui donnait une tape dans le dos. Le professeur McGonagall tourna la tête vers la salle et feignit d'ignorer la plupart des élèves qui se tenaient le ventre en essayant de ne pas rire.

« Maintenant il est temps de rentrer dans vos salles communes. Les préfets sont priés de ramener leurs jeunes camarades dans les salles communes. »

Hermione et Ron se levèrent d'un bond mais la voix de Parvati les devança.

« Les premières et les deuxièmes années, comme d'habitude, en rang s'il vous plaît. »

Hermione et Ron regardèrent Parvati et Dean rassembler les jeunes élèves tandis que Neville, arborant le badge de préfet en chef, se levait à son tour.

« Évidemment, on ne peut plus assumer les fonctions de préfet cette année, fit Hermione d'une voix où elle essayait de cacher sa déception.

- Bah, on a tellement de choses à faire, répondit précipitamment Harry tandis que Ginny et lui se levaient à leur tour, on devrait se mettre à chercher la coupe.

- Oui, continua Ginny en s'assurant que personne ne les écoutait, il faut qu'on trouve où Voldemort a pu la cacher et ça va nous prendre un certain temps.

- Il faudrait déjà savoir comment il a pu entrer pour pouvoir la cacher, fit Hermione en reprenant contenance.

- Il a dû la cacher pendant sa dernière année, intervint Ron qui était également ravi de pouvoir oublier les nouveaux préfets. Ils n'auraient jamais pu rentrer sinon.

- Non, s'exclama Harry alors qu'ils commençaient à monter vers les dortoirs. Dumbledore m'a montré qu'il s'était procuré la coupe après sa sortie de Poudlard. Il est revenu après pour demander le poste de professeur de défense contre les forces du mal. Dumbledore l'a refusé, bien sûr, mais il a sûrement eu le temps de cacher la coupe à ce moment-là en sortant de son bureau ou en y allant. Dumbledore n'avait pas encore de raison de se méfier de lui au point de le faire surveiller.

- Donc elle peut être n'importe où dans le château, fit Ron.

- Je crois qu'on aura vraiment pas le temps de regretter les tâches de préfet, soupira Hermione. »