L’histoire que vous allez lire a été écrite il y a bien longtemps. Pour tout dire, ses premiers chapitres datent de 2006 et ont été publié avec un autre pseudo sur un site aujourd’hui disparu. Quel dommage cependant que d’avoir fait tout ce travail pour qu’il ne soit plus visible.
Cette fanfiction date d’un temps où le 7e et dernier volume des aventures d’Harry Potter n’était pas encore en librairie et où j’ai donc eu le loisirs d’imaginer ce que serait cette fameuse conclusion, non sans y ajouter une thématique bien différente.
L’histoire que vous allez lire est quasiment la même que celle publiée presque 20 ans plus tôt (je sens mon dos me faire mal rien qu’en écrivant ça). Je l’ai juste légèrement retravaillé pour corriger certaines tournures de phrase maladroites voir une ou deux fautes quand j’ai été capable de les repérer. Mais ces modifications sont vraiment minimes.
J’espère que vous apprécierez ce texte ressorti d’outre tombe.
Prologue : Rencontre nocturne
Le vent soufflait dans la cheminée et faisait gonfler le feu qui crépitait, balayant de sa faible lumière la pièce commune des Gryffondors et la jeune silhouette avachie dans un fauteuil. Une paire de lunette surmontée d’une cicatrice en forme d’éclair contemplait les flammes sans vraiment les voir. Perdu dans ses pensées, Harry Potter sentait à peine la chaleur envelopper son corps.
Il ne cessait de revoir tout ce que Dumbledore lui avait montré sur la jeunesse de Voldemort et y cherchait désespérément ce qui pouvait bien l’aider à vaincre le seigneur des ténèbres. Mais rien ne venait. Harry savait que le directeur ne lui avait pas encore tout dit. Dumbledore distillait les informations au fur et à mesure pour qu’il puisse considérer toute leur importance. Lorsqu’il était entouré de gens et que les cours lui occupaient suffisamment l’esprit, Harry avait une entière confiance dans le vieux sorcier et ses méthodes. Mais lorsque il se retrouvait seul, il se mettait à douter. Il aurait préféré en savoir beaucoup plus, beaucoup plus rapidement. Il se sentait parfois une envie presque irrésistible de courir à toutes jambes jusqu’au bureau de Dumbledore et de supplier le vieil homme de tout lui dire. Mais il savait aussi que cela décevrait énormément le directeur, en même temps que son amour propre, et que rien ne lui serait révélé de cette manière.
Harry se renfonça presque allongé dans le fauteuil. Il aurait aimé avoir sommeil et attendre le lendemain pour repenser à tout cela mais il ne parvenait pas à y échapper. Il n’entendit pas les petits pas qui s’approchaient doucement du fauteuil.
« Harry Potter, Monsieur ? »
Harry sursauta au son de la voix nasillarde et découvrit Dobby, l’elfe de maison, juste à côté de lui.
« Dobby ! Par Merlin ! Ne me refais jamais ça !
- Pardon monsieur, s’exclama Dobby horrifié. Je ne voulais pas faire peur à Harry Potter.
- Je sais, je sais, fit Harry dont le cœur reprenait peu à peu le rythme normal, mais je ne t’avais pas entendu. »
L’elfe de maison semblait ne plus oser faire le moindre geste. Harry prit quelques secondes pour retrouver tout son calme puis lui dit d’une voix douce.
« Alors Dobby, qu’es-tu venu faire ici ?
- Monsieur, c’est monsieur le directeur qui m’a demandé de venir chercher Harry Potter. Il vous attend.
- Dumbledore veut me voir ? Maintenant ? »
Dobby acquiesça. Harry se demanda pourquoi le directeur voulait le voir à une heure aussi tardive alors qu’il était censé dormir. Puis lui vint l’espoir d’en apprendre plus sur Voldemort et il se leva d’un bond.
« Attends-moi là, fit Harry, je vais chercher ma cape d’invisibilité et…
- Pas la peine monsieur, intervint l’elfe, Dobby sait par où passer sans voir personne. Dobby ouvrira le chemin pour Harry Potter. »
Harry n’était pas tout à fait sûr que, malgré toute sa bonne volonté, Dobby puisse le mener sans risque jusqu’à Dumbledore. Mais il était impatient d’en savoir plus et renonça à remonter au dortoir. Il suivit l’elfe de maison par le trou, passa le tableau de la grosse dame et s’engagea à la suite de Dobby dans divers couloirs, escaliers et passages secrets. Bien qu’il ne soit pas familier de cet itinéraire, il semblait à Harry qu’ils ne prenaient pas la direction du bureau du directeur. Mais l’elfe ne l’aurait jamais trahit de sa propre volonté. Peut-être était-il ensorcelé ? Harry se rendit compte qu’il agissait à la légère alors que tant de menaces pesaient sur sa tête. Sans s’arrêter, il commençait à hésiter. Il tâta la poche de son pantalon pour s’assurer de la présence de sa baguette magique et décida de prendre le risque.
L’elfe le fit passer par le hall d’entrée pour sortir du château en direction du lac. Harry était mal à l’aise. Il n’imaginait pas Dumbledore le faire quitter les protections des murs enchantés de l’école en ce moment. Dobby se dirigeait vers une grande silhouette qui contemplait la grande étendue d’eau noire devant lui. Alors que Harry et l’elfe ne faisaient presque aucun bruit, l’individu se retourna. C’était bel et bien Dumbledore. Mais Harry stoppa à plusieurs pas de lui.
« Je suis content que tu sois venu Harry, fit le directeur, je savais que tu n’aurais pas pensé à un piège de l’ennemi mais j’avais néanmoins un certain doute.
- Comment je peux être sûr que c’est bien vous ? »
Dumbledore eut un air intrigué. Il baissa les yeux sur l’elfe de maison.
« Alors Dobby ? Tu ne le lui a pas donné ?
- Oh non, s’écria l’elfe catastrophé, mais je n’ai pas eu le temps, monsieur. Harry Potter était pressé de vous voir.
- En ce cas je suis d’autant plus étonné que tu sois sorti Harry. Dobby, va la lui donner. »
L’elfe de maison se précipita sur Harry en fouillant dans une poche de son short de foot. Il était tant pressé de se rattraper qu’il trébucha et s’affala sur le sol mais se releva aussitôt pour tendre un tout petit objet à Harry. Ce dernier reconnu la bague qu’il avait auparavant vu dans le bureau du directeur. L’un des horcruxes de Voldemort que Dumbledore avait détruit. Seul le vieil homme pouvait être en possession de cette bague. Il la prit et vint la rendre lui-même au directeur.
« Bien, reprit Dumbledore, tu as pris un grand risque en venant ici sans plus de prudence mais j’en ai également pris un en provoquant cette rencontre improvisée. Dobby, s’il te plait, surveille la porte du château et préviens nous si quelqu’un arrive. »
Dobby s’exécuta immédiatement et s’éloigna en direction du château. Dumbledore le regarda partir puis se tourna vers Harry.
« Je m’excuse de te faire venir si tard mais je suppose que le sommeil te fuyait. J’ai beaucoup réfléchi à ton cas ses derniers temps Harry. Je sais que l’année dernière je t’ai sous-estimé et cela était une grande erreur que je ne peux pas reproduire aujourd’hui. Je crois que je dois te dire certaines choses maintenant avant de ne plus pouvoir le faire.
- Pardon ? S’étonna Harry
- Je ne veux pas t’inquiéter. Mais actuellement nous ne sommes pas à l’abri d’attaques surprises. Et je suis, avec toi, l’une des premières cibles de Voldemort. Je ne le crains pas mais il n’est pas impossible qu’il parvienne à m’atteindre.
- Non monsieur, pas vous !
- Mais si Harry, moi comme tout autre. Tu peux toujours dresser des murs et des barricades, tu trouveras toujours quelqu’un pour finir par les franchir. Nous entrons dans une phase décisive et Voldemort est prêt à prendre d’énormes risques s’ils peuvent s’avérer payant. Et bien que je n’ai pas peur de la mort, il me faut prendre certaines dispositions dans le cas où je disparaîtrai. Alors écoute-moi bien et fait très attention. Ce que je vais te dire ce soir doit rester caché au fond de ta tête. Ne l’écris pas et n’en parle à personne.
- Pas même à Hermione et Ron ? Demanda Harry qui savait que le vieil homme estimait également ses amis.
- Pas encore. Miss Granger et Mr Weasley pourront être mis au courant plus tard, lorsque tu en auras vraiment besoin. J’insiste Harry. Dans la guerre secrète que nous menons, détenir des informations est presque aussi dangereux que de se retrouver face à Voldemort en personne.
- Je ne dirai rien.
- Parfait. Venons en au fait. »
Le directeur eut un dernier regard pour le lac puis commença à parler d’une voix basse mais parfaitement audible.
« Harry, détruire les horcruxes n’est qu’une étape dans ce qui t’amèneras à vaincre Voldemort. Mais ce n’est pas la seule tâche qu’il te faudra accomplir tu auras besoin d’aide et tu en aura dans certains cas. Dans d’autres, il te faudra aller la chercher. »
Harry avait du mal à comprendre. Qui en dehors de Dumbledore et de l’ordre du phœnix pourrait s’opposer au seigneur des ténèbres ?
« Je ne peux pas trop en dire. A Poudlard tu es protégé de tout occlumens à l’extérieur du domaine. Mais si l’un d’eux parvient à franchir également cette protection il ne doit pas trop en découvrir. »
Au regard que le directeur lui jeta à cet instant, Harry comprit qu’il était inutile de mettre à nouveau en doute la fidélité de Rogue qui, lui, était pourtant à l’intérieur.
« Je te dirai donc juste ceci. Des alliés nous attendent à l’écart de cette guerre. Personne ne sait où ils se trouvent pour le moment. J’ai un vieil ami qui les connaît bien. Il sera ravi de partager sa richesse d’esprit à ce sujet. Mais il a déjà effectué une longue route pour les trouver et son voyage lui parait désormais aussi lourd que du plomb. C’est à toi que reviendra la fin du parcours. »
Harry ne comprenait rien. Où se trouvait cet ami ? Qui étaient ces alliés ? Ou plutôt que sont-ils ? Et que font-ils actuellement alors que Voldemort est ouvertement réapparu au grand jour ? Pourquoi se sont-ils si bien cachés ?
Les questions tournaient dans la tête de Harry tandis que Dumbledore le regardait d’un air calme. Il rompit le silence d’une voix plus imposante.
« Voilà Harry, je crois qu’il est temps de retourner à ton dortoir. Essaie de dormir.
- Mais, professeur, que voulez-vous dire avec tout ça ? C’est trop vague. Je ne pourrai jamais trouver ces alliés et votre ami.
- Tu sais ce que tu dois savoir Harry. Avec un peu de chance, je pourrai me charger de cette tâche. Mais si je disparais, alors tu seras le seul détenteur de ce secret. Ne crains rien et fais-moi confiance. Le moment venu, tu comprendras. »
Harry aurait aimé lui dire qu’il en doutait mais il avait bien compris aussi qu’il ne devait pas en apprendre de trop pour ne pas risquer que l’on extirpe ces informations de son esprit. Après une hésitation, il finit par réprimer son envie et acquiesça en direction du directeur pour lui signifier qu’il ne dirait plus rien. Dumbledore appela Dobby qu’il chargea de reconduire discrètement Harry chez les Gryffondors. Harry s’en fut donc, peiné d’être toujours aussi perplexe sur son avenir dans cette guerre. Dumbledore continuait d’observer le lac sans bouger.
De loin, Harry crut le voir devenir soudain d’un blanc immaculé. Il s’arrêta. Le corps du vieil homme se déformait. Devant ses yeux horrifiés, il vit la grande silhouette devenir une tombe blanche immobile et froide au bord de l’eau.
Au 4 Privet Drive, Little Whinging, Harry Potter se réveilla en sursaut dans sa petite chambre.

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