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Journal d'un chaos annoncé: Chroniques d'un voyage qui m'a é
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tome 1, Chapitre 4 « l'Argentine » tome 1, Chapitre 4

Jour 141 : 17 juin 2024

Ce matin, petit café vite fait, et c’est parti pour 6 heures de route direction la ville de Purmamarca en Argentine. En effet, cette ville m’a été conseillée par l’Argentine qui m’avait hypnotisé à Arica. Je vais arriver à 14h30 heure locale (inshallah), et il y a France-Autriche qui commence à 15h. J’espère me trouver un petit bar pour regarder le spectacle… mais là, la question ne se posera pas très longtemps, car vous vous en doutez, je suis arrivé à la bourre.

J’arrive dans l’auberge et la réceptionniste me demande de payer pour les nuits. Je sors ma carte bleue et là elle me dit : « si tu payes en carte, c’est 15 % en plus. » Je lui dis ok, il est où le distributeur le plus proche ? Elle me l’indique et j’y vais. J’essaye de retirer 200 €, marche pas, 100 € ? Marche pas, 60 € ? Marche pas, 50 € ça marche, mais ils prennent 10 € de commission !!!!

Je retourne à l’auberge, je paye et je rencontre Clara, une Française qui m’explique comment avoir du cash sans se faire (enfin vous voyez ce que je veux dire). Bref, c’est Western Union et c’est top parce qu’il n’y en a pas ici…

Je rencontre aussi Damian, un Argentin qui gentiment me file un lien streaming pour regarder le match de la France, mais internet ne fonctionne pas ou en tout cas très mal, donc le problème est réglé.

Du coup, il m’a proposé à la place d’aller boire du maté en haut d’un mirador, c’était magnifique !!! Le truc fun, c’était l’entrée du mirador. Ça coûtait 500 pesos pour les étrangers et 300 pour les Argentins, du coup j’ai dit que j’étais Argentin. Elle m’a dit un truc, j’ai bugué, elle m’a regardé, j’ai sorti un : « vamos Argentina » (tel François Pignon qui sort un « allez l’OM » dans Le dîner de cons) et ça s’est terminé par le fait que j’ai bien payé les 500 pesos demandés… Bref, j’ai un accent de merde.

Ensuite, on s’est pris des Quilmes (bière locale) qu’on s’est sifflée sur la terrasse de l’auberge.

Et là je vous parle en direct d’un barbecue, où on a acheté de la carne Argentina et j’ai tellement hâte de la goûter…

Jour 142 : 18 juin 2024

Aujourd’hui, on s’est baladé dans la ville de Purmamarca, c’est très joli, il y a une grosse feria (marché ouvert) où les locaux vendent leurs souvenirs, etc. On réserve un bus à midi pour aller à Tilcara, une ville à une vingtaine de bornes d’où on est. Ça, j’ai bien aimé, car le bus est parti en avance sur l’heure prévue et donc on l’a loupé, et le suivant est arrivé en retard (à ce stade-là, je cherche plus à comprendre, je suis complètement matrixé).

Bref, le bus arrive et une demi-heure après on est à Tilcara !!! On se dirige vers le premier Western Union (il y en a 2 dans la ville). Le premier me dit direct qu’ils n’ont pas de cash ici. Je lui demande pour le deuxième, il me dit que ça ouvre à 17h et qu’il faudra voir avec eux… Je ne le sais pas encore, mais ça va vraiment être la merde…

Bref, je n’ai pas dit avec qui j’étais, on est 4 : 3 Argentins, Damian, Valeria et… Mercedes !!!! Pas de blague, promis. Il est 14h, en attendant l’ouverture du 2e Western, on part faire l’excursion des Entrailles du Diable (c’est le nom). C’est magnifique, tu vois des cascades, tu peux boire de l’eau de source (à vérifier quand même, mais je n’ai pas été malade). On finit l’excursion et on retourne dans la ville. Je croise Clara par hasard et là, désemparée, elle me sort : « je suis dans une merde… » Bref, le 2e Western n’a plus de cash et demain c’est férié…

On rentre à l’auberge et là la réception m’attrape pour payer l’extension de mon séjour (car je n’avais payé qu’une nuit). Je n’ai plus de cash, seulement ma carte, donc vamos pour payer l’auberge + 15 % de frais en plus…

Sauf qu’ils n’ont pas de TPE, ils m’envoient un lien sur WhatsApp pour payer. Je vous la fais simple, c’est comme si tu payais un truc sur internet, donc pourquoi pas, sauf que leur connexion internet est tellement flinguée que ça ne marche pas, même après plusieurs essais. Le mec me demande d’essayer le paiement sur une nuit au lieu de 3, ça ne marche toujours pas !!!! Je commence à péter un câble, je lui dis : « Ton système, c’est de la merde, j’ai de l’argent sur mon compte, si t’es pas capable de l’accepter ce n’est pas mon problème, c’est le tien !!! » Je me suis même surpris à parler comme mon père : « appelle-moi ta responsable !!!! » … Bref, ça s’est terminé comme ça a commencé, je n’ai pas payé et je suis allé me coucher !!!

Jour 143 : 19 juin 2024

Ce matin, je raconte l’histoire de la veille à Damian, il me propose un virement sur PayPal, ça va prendre 2 jours pour arriver sur son compte donc en attendant il me dépanne. J’aime pas ça, l’Argentine est ruinée donc déjà ça ne le fait pas. Du coup, tout est bon pour faire du fric ici. Les cartes bancaires sont bannies car surtaxées, tout ce que les gens veulent c’est de la fraîche, du cash, rien d’autre. D’ailleurs, ils te le disent, tu demandes un prix, c’est 25 000 pesos en cash et 35 000 pesos en carte… Ils n’ont malheureusement pas le choix. Le fait qu’ils taxent les touristes pour tout et n’importe quoi me donne juste envie de ne pas participer à l’effort collectif !!! Ça sera sans moi, j’attendrai d’avoir du cash et je paierai comme ça.

Ce matin, on s’est fait une petite randonnée direction un mirador pour aller voir la colline des 7 couleurs (c’est le même que l’autre fois), on s’est posé et on a bu du maté.

Plus tard, Damian a rencontré Lucrecia, une Argentine qui a une voiture, et on est parti avec Valeria voir les Salinas, c’est un désert de sel comme le Salar d’Uyuni (ils ne sont pas reliés ensemble). C’est franchement très beau. On l’a fait avec un guide. Le soir, on est rentré à l’auberge et vers minuit on est parti voir les étoiles sur la même randonnée (on m’a montré comment prendre les étoiles en photo ici) mais la lune était ultra brillante donc on s’est dit qu’il fallait y revenir vers 6h avant le lever du soleil…

Jour 144 : 20 juin 2024

Après une courte nuit, on est partis voir les étoiles avant le lever du soleil, c’était magnifique. On est rentrés à l’auberge, petit déjeuner et on s’est recouchés. L’après-midi, on est retournés à Tilcara pour dévaliser un Western Union car le virement fait sur PayPal à l’Argentin devait arriver vendredi, mais finalement ça sera lundi car jeudi et vendredi c’est férié ici !!! Bref, c’est l’orgie, mais ça, ça ne change pas.

Du coup, les horaires de bus sont changés du fait des jours fériés, mais ça, on le découvre seulement sur place… Bref, il n’y a plus de bus (mais on n’est plus à ça près), donc on va faire du stop (ça m’a rappelé des bons souvenirs, mon chat), et très vite un couple nous prend dans un pickup.

On arrive à 14h à Tilcara et ici ça vit à l’heure espagnole, c’est-à-dire que tout est fermé jusqu’à 16h/17h. On va se poser à une feria (marché où les gens vendent des souvenirs). On se prend une bière et on tape la discute avec des gens, ça va assez vite ici, tu poses une question et tous les gens autour vont te répondre, c’est vraiment bien !!! Du coup, on parle des Malouines, de cette Coupe du Monde, etc.

Enfin arrive 17h, et ça fait 10 minutes que je fais le pied de grue devant le Western Union pour être le premier servi. La tierce ouvre et un mec me dit : « C’est pourquoi ? » Je dis que c’est pour dévaliser tes pesos, il me dit que c’est limité à 100 000 pesos par personne. Cool, j’avais demandé 200 000 mais c’est tellement la dèche que je vais te prendre tes 100 000 en espérant trouver l’autre Western ouvert et avec des liquidités, et vu la chance que j’ai depuis que je suis en Argentine, ça m’étonnerait…

Bref, la fille a 10 minutes de retard, mais franchement je suis prêt à poser la tente s’il le faut !!!!

Update : elle est arrivée et là elle m’explique que j’ai demandé 200 000 pesos, et que donc il faut que je refasse une demande de transfert pour cette fois-ci 100 000 pesos. Le truc qui rend fou.

J’en refais une et bingo, ça marche !!!! Ça y est, j’ai du cash !!!!

Pour fêter ça, j’invite l’Argentin au resto pour l’ouverture de la Copa America et on regarde le match Argentine-Canada. Le resto est blindé, à chaque prise de balle de Messi, c’est presque l’émeute dans le resto… Évidemment, j’ai supporté les Canadiens, mais ils n’ont pas touché un ballon, donc la soirée fut longue… On a en revanche bien bu et du bon vin !!!

Jour 145 : 21 juin 2024

Le matin, on s’est calé à un mirador pour admirer une dernière fois la vue sur Purmamarca.

On est partis manger des tortillas (crêpes au jambon-fromage cuites au barbecue), et l’après-midi on a pris un bus pour aller à San Salvador de Jujuy. C’est de là que Damian prendra un vol pour rentrer à Buenos Aires, et que moi, je continue de descendre la partie nord de l’Argentine. Mais c’est aussi là que je vais pouvoir retirer du cash dans les Western Union, il y en a partout !!!!

Bref, on arrive dans la ville, je n’ai plus d’argent suite à la soirée d’hier et Damian non plus. Je lui dis : on prend un taxi, il nous dépose au Western, je récupère du cash et je le paye !!!

Premier Western, la fille me dit qu’il y a un problème informatique…

Deuxième Western, le mec n’a pas de cash, mais il me dit d’aller à une adresse où il y en aura.

(Le compteur du taxi tourne…)

Troisième Western (recommandé par le deuxième) fermé.

J’écris ce texte un jour après les faits, car si je le faisais le jour même, j’allais utiliser un langage inapproprié.

J’utilise Google Maps, on va à un quatrième qui sera fermé, et on se dirige vers le cinquième et dernier. Je ne crois plus au miracle, et sur la route du dernier, je vois des banques et je me dis que c’est là que ça va se finir !!!!!

Et là, un miracle, c’est presque trop beau pour être vrai, le cinquième Western est ouvert. Je m’y précipite, je donne mon passeport, mon numéro de transfert et j’attends.

Le mec me dit : « J’ai un transfert d’argent pour Edgar de Lassee, mais pas pour toi. » Je ne comprends pas, je lui dis que c’est moi !!! Et là il me sort : « Nan, toi c’est Edgar Marie Bertrand de Lassee, donc c’est pas possible. » Je pense que ma tête à ce moment-là aurait mérité une photo.

Je n’ai plus la force de me battre, je refais un transfert avec Marie et Bertrand rajoutés sur mon profil. Et là, je vois le cash arriver, hallelujah !!!!!

Mais je vois pas mal de petites coupures.

Pour vous faire un dessin, j’ai changé 200 € en pesos argentins, ce qui correspond à un peu près 270 000 pesos argentins. Le mec m’a filé que des billets de 500 et de 1000 pesos… Je vois ça, je me dis : oh pétard, ça recommence, je suis dans un remake de mon voyage au Venezuela avec mes bolívars…

Bref, j’ai l’impression d’avoir braqué le Western, je donne ce que je dois à Damian, on se pose dans un bar, on débriefe après tout ce stress, il prend son taxi pour l’aéroport et moi je me dirige vers mon auberge.

Damian, c’était un super gars, le mec il m’a aidé, franchement au top !!! Ayant refait le monde avec lui, j’ai appris que son pays de rêve, c’est l’Allemagne, il aime l’organisation, la culture, la langue… et tout ça je l’ai appris autour de sa bière préférée, la Schneider… Au fait, j’aurais dû lui poser la question : tu supportais qui durant la finale de la Coupe du Monde 2014 ?

Jour 146 : 22 juin 2024

Aujourd’hui, je me suis baladé dans la ville, j’ai coché des musées, des parcs à visiter…

Je suis allé voir le musée du Macedonio Graz, c’est en gros le premier juge fédéral de la ville (c’est un ancien avocat, professeur, homme politique et journaliste, en gros JAROD…). Ça racontait comment toute la ville s’était construite au fil des siècles. J’avais une guide rien que pour moi, du nom de Patricia, très gentille !!!

Après, j’ai voulu visiter une basilique (fermée), un autre musée (pareil…)… Bon, après c’est un gros weekend férié (ils fêtent la commémoration du général Manuel Belgrano, un des leaders de la guerre d’indépendance et le créateur du drapeau de l’Argentine).

Je me suis donc rabattu sur un parc botanique à aller voir. C’est à 3 km, donc on ne fait pas sa feignasse, on y va à pied !!! Et bonne nouvelle, c’était ouvert… sauf pour les touristes. Il fallait en effet avoir réservé un tour avec un guide pour pénétrer dans le parc. Autant vous dire que je n’avais rien de tout ça et que j’ai fait demi-tour, un peu dépité.

À ce moment-là, il était 15 h, et ici ça vit à l’espagnole, donc tout le monde fait la sieste et tout est fermé. Bah du coup, j’ai fait pareil, je suis rentré à l’auberge et j’ai fait une sieste.

Jour 147 : 23 juin 2024

Aujourd’hui c’est dimanche, et honnêtement je n’ai strictement rien foutu. Ah si, j’ai cherché un resto ouvert (et c’était pas évident, il n’y a littéralement personne dans les rues et tout est fermé)… Du coup, je me suis arrêté au premier qui était ouvert et j’ai été surpris de voir les prix pratiqués… Bon, de toute manière j’ai les crocs, donc ça part en burger direct.

Jour 148 : 24 juin 2024

Aujourd’hui, j’ai prévu de voir des monuments qui ont été fermés tout le weekend. Il y avait un théâtre, une basilique et un centre culturel que je voulais voir. Ce que je ne savais pas, c’est qu’en Argentine la semaine commence visiblement le mardi, vu que tout était fermé. (Je suis mauvaise langue, le centre culturel était ouvert, mais je n’ai pas été très inspiré et j’ai pris une photo de toute la visite…).

Bon, je ne cherche plus à comprendre, j’ai pris un bus ce soir pour Salta, une ville un peu plus au sud.

Quand le bus arrive au terminal, je mets mes affaires et je m’installe. Quand le chauffeur démarre, je checke mes poches et je ne sens plus mon passeport… Ni une ni deux, je vais voir le chauffeur et je lui dis d’arrêter la turbine !!! Je sors, je cours dans toute la gare, je ne retrouve pas mon passeport, le stress monte, je me dis : « Je fais quoi, je prends le bus ou pas ? »

Le chauffeur me dit qu’on n’a pas le temps, soit je monte et c’est fini, soit je reste à quai et ce n’est pas garanti que je le retrouve aussi… il peut être dans le taxi, dans l’auberge ou tout simplement perdu…

Je décide de monter dans le bus, je checke mes poches, mon sac, tout, je ne le retrouve pas. J’ai pas internet dans le bus, donc je ne peux rien faire à part attendre d’arriver…

Arrivé à la gare, je demande où est le commissariat le plus proche, un mec m’indique et je me dis : vas-y, qui ne tente rien n’a rien. Je lui demande s’il peut appeler l’auberge où j’étais pour savoir s’ils n’ont pas trouvé un passeport. Il l’appelle et bingo, mon passeport est là-bas !!!!

Direct, je me chauffe pour prendre un bus et y retourner, mais il n’y en a plus avant demain. Là, le gars me dit : écoute, y a une solution, on va appeler un collectivo (les transports pour relier les petites villes), il va passer à l’auberge récupérer mon passeport et dès qu’il a assez de passagers pour faire la route, il partira.

Du coup, je suis dans l’agence, je suis avec les employés, j’ai pris des bières et on regarde Brésil-Costa Rica en attendant mon petit passeport.

À la fin du match, le collectivo arrive et je récupère mon passeport, trop content !!! Je dis au revoir à l’équipe en les remerciant vivement.

Je pars en direction de mon auberge…

Là, l’auberge est fermée, mais il y a un digicode et une sonnette. Je n’ai pas internet sur mon téléphone, mais je vais l’activer 30 secondes histoire de voir si l’auberge m’a envoyé un message. Je n’ai rien… Il est 00h30, je me les pèle, et là je commence à sonner comme un neuneu !!! Ce soir, je veux dormir dans un lit !!!! Mais personne ne répond… Je commence à essayer des combinaisons au pif sur le digicode, je reste une grosse demi-heure devant cette porte qui me fait péter un câble !!!

Franchement, j’aurais eu une corne de brume comme Jacquouille dans Les Visiteurs, je m’en serais servi !!!!

Mais bref, ils auront raison de moi, j’abandonne et je vais me chercher une autre auberge.

Jour 149 : 25 juin 2024

Le check-out étant à 10 h, et ne connaissant pas le fonctionnement de l’auberge où j’ai atterri (à savoir s’ils sont cool ou pas sur les horaires), je mets un réveil et je pars prendre le petit-déjeuner. À 10 h moins 2, un réceptionniste vient me demander, entre deux tartines, si j’étends mon séjour ou pas… Je peux comprendre, quand on est en pleine saison, c’est normal… mais là, on était deux à dormir dans un dortoir de 6 ou 8 lits…

Bref, je prends mes affaires et je vais régler mon petit différend de la veille avec l’auberge que j’avais initialement réservée !!!

Autant vous dire que ça commence mal : je dois attendre 14 h pour le check-in, même si je devais arriver la veille. Je leur fais part de mon mécontentement, mais ils s’en foutent un peu, j’ai l’impression. Ça va durer le temps qu’ils tombent sur les bombes incendiaires que j’ai laissées sur Booking… ça, ils n’aiment pas…

Bref, finalement j’aurai mon lit dans la matinée, et les choses vont rentrer peu à peu dans l’ordre.

Je prends place dans mon chenil, et je me rends compte que les prises ne sont pas les mêmes qu’à Purmamarca (même pays, mais prises différentes…).

C’est pas grave, on va faire marcher le commerce, et ici visiblement y a de quoi faire !!!! La ville est très grande, j’ai visité la place centrale et je me suis baladé dans les petites ruelles commerçantes !!!

Pour mon arrivée un peu turbulente à Salta, j’ai eu l’agréable surprise d’avoir des nouvelles de Laurine (alias Diane Krueger), qui est dans le coin et qui a passé une semaine un peu rock and roll (comme moi) en Argentine.

Jour 150 : 26 juin 2024

L’auberge et moi, on commence à se rabibocher. J’ai eu droit à des excuses de leur part, c’est gentil (surtout qu’au fond, je suis 100 % responsable, c’est moi qui ai oublié mon passeport et qui suis arrivé après la fermeture de l’auberge ; je les avais prévenus, mais bref, on ne refera pas l’histoire…).

Aussi, depuis que je suis en Argentine, personne ne boit de café le matin : ils sont tous au maté. C’est bien gentil, mais ça ne remplacera pas le café. Et la réceptionniste le sait, ça ; du coup, elle m’en offre tous les matins…

En discutant avec des locaux, j’ai compris une de leurs blagues, et elle nous concerne, nous Français… Quand tu demandes à un Argentin ce qu’il va faire, ce qu’il a prévu, etc., il va te répondre et il va enchaîner avec « Después Francia », ce qui se traduit par « Après j’ai France », en référence à leur victoire au Mondial où la France a fini seconde… Bref, ça charrie, ça charrie…

Du coup aujourd’hui, je suis parti faire mes lessives, je me suis fait plaisir avec des petits cadeaux, et je voulais acheter un peu de Javel, histoire de blanchir un jean que j’ai (il est un peu trop bleu à mon goût, mais laissez-moi avec mes tocs s’il vous plaît), et je pensais pas autant galérer…

Je suis allé à Carrefour, dans d’autres supermarchés, je demandais de l’eau de Javel, personne n’était capable de me répondre. Mais le meilleur, c’est quand ils m’ont demandé pourquoi faire. Je leur ai expliqué, et là ils m’ont pris pour un fou. Je suis même allé au Leroy Merlin local… sans succès.

Bref, ça s’est fini par le fait que j’ai acheté du chlore…

Update : ça fait deux jours et le jean sèche toujours….

Jour 151 : 27 juin 2024

Aujourd’hui, j’ai appris qu’il y avait un téléphérique dans la ville (comme à La Paz, mais pas autant développé), et c’est donc par pur hasard que je vais tomber dessus en me baladant dans la ville (quelqu’un m’en avait déjà parlé, mais j’avais pas relevé). Bah du coup, on va aller voir ça !!!

Bon, c’est 12 balles l’entrée, et en Argentine (comme dit précédemment), t’as le prix gringos (le mien), le prix argentin (moitié moins), et j’ai aussi appris qu’il y a un prix, dans certains endroits, pour les locaux (moitié moins que le prix argentin)…

Je monte, du coup je peux vous le dire, ça vaut bien 12 euros !!! C’est vraiment beau, t’es au sommet d’une montagne, t’as une vue imprenable sur la ville, t’as des chutes d’eau, etc…

En redescendant, je pars visiter le parc San Martin (rien de particulier, mais c’était sur la to-do list). En rentrant à l’auberge, j’avais soif… mais c’était d’alcool dont j’avais besoin. Je prends la température avec les gens de l’auberge et je forme une équipe : un Argentin, Yvan, un Français, Guillaume, et un couple d’Argentins qui se grefferont à la party.

Ce soir, c’est dégustation de pinard avec de la mixture (mais j’ai pas trouvé de Boursin, donc j’ai pris de la "creamy cheese"… c’était pas ouf, mais ça faisait le taf !!!).

On a privatisé la cuisine presque toute la nuit, c’était vraiment cool.

Jour 152 : 28 juin 2024

Vous l’attendiez, vous l’espériez peut-être ? Eh bien je suis en mesure de vous le dire et de vous confirmer la nouvelle : ça y est, j’ai flingué mon sac !!!!

Ce matin, pas très réveillé, j’ouvre mon sac (fermé par un cadenas), je prends des vêtements propres, je ferme mon sac en laissant les clés du cadenas à l’intérieur et j’oublie pas de verrouiller tout ça avec ledit cadenas !!! Campeón del mundo…

Bref, ce matin, je ne sais pas pourquoi, y a un flic dans l’auberge. Je lui explique mon problème, je lui demande s’il est possible de péter le cadenas sans péter la boucle dans laquelle il est, il me dit OK !!! Il se sert d’une bûche comme marteau et d’une pince pour forcer le cadenas !!! Il commence à taper, je lui dis « Attention à la boucle ». Après quelques essais, il me dit : « C’est bon ».

Je regarde : la boucle, elle est explosée. Et du coup bah… plus besoin de cadenas…

J’ouvre mon sac, je récupère les clés, et la dinguerie, c’est que le cadenas marche malgré les châtaignes qu’il a prises…

Bref.

J’ai sympathisé avec Guillaume, un Français, et on prévoit de se faire ce week-end "El tren de las nubes" (traduction : le train des nuages).

Mais en attendant, ce soir c’est la Copa America et y a le Brésil qui joue. On va se trouver un bar, et si tout va bien, deux Françaises (Félicie et Alix), rencontrées à l’auberge, nous rejoindront.

Jour 153 : 29 juin 2024

Dernière journée à Salta. On s’est fait un restau le midi avec Guillaume et Mathis (un autre Français), on a eu l’agréable surprise de voir un match de l’Euro diffusé en direct (bon, c’était pas la France qui jouait, c’était Allemagne-Danemark)…

Le soir, c’était le retour de la Copa avec l’Argentine qui jouait, donc évidemment tu ne peux pas y échapper, toutes les télés du pays sont allumées.

En faisant les courses pour le dîner, j’ai vu à quel point les gens étaient fous. Ils s’agglutinent autour des restos pour regarder le match. Nous, on a fait sobre : on l’a regardé dans l’auberge sur un téléphone. Mais pas n’importe lequel… c’était celui de Jorge, un Argentin d’une cinquantaine d’années, qui squatte l’auberge avec sa femme depuis quelques jours.

Jorge, c’est notre mascotte ici. Il est handicapé (problème à la jambe), c’est un alcoolo comme on n’en fait plus, et tu peux avoir le meilleur espagnol possible, tu ne comprendras rien à ce qu’il dit. Même mon traducteur a jeté l’éponge… Jorge tourne au Fernet matin, midi et soir…

Le Fernet, c’est quoi ? C’est un alcool de plantes qui ressemble beaucoup au Jäger. Lui, il le mixe avec du Coca…

Nous, on s’est fait le combo saucisson-fromage-pinard, et après, ça s’est achevé au Fernet. Jorge est toujours le premier à t’en proposer…

Jour 154 : 30 juin 2024

La soirée s’est un peu éternisée, du coup j’ai passé ma meilleure nuit… jusqu’au réveil, qui fut assez difficile. Quand t’émerges à 10 h 30 et qu’il faut récupérer la voiture de location à 11 h, ça annonce une matinée un peu sportive…

Donc je pars avec Guillaume en direction de Cachi, une petite ville placée sur la route 40 (la route 40, c’est la plus connue d’Argentine : elle traverse toute l’Amérique latine pour se terminer à Ushuaïa. Elle est tout aussi connue que la Route 66 aux States, et tout aussi destroy).

On arrive à 16 h là-bas, et la ville est vraiment charmante !!! Ça fait petite ville du sud de la France, t’en fais le tour en même pas 30 minutes. On va se trouver une petite auberge et y rester une nuit avant de reprendre la route demain.

L’auberge est située sur la place centrale. Rien à signaler, mis à part qu’il faut être ingénieur pour ouvrir la porte d’entrée. Ils nous ont offert l’apéro le soir, du coup on s’est dit qu’on dînerait sur place.

Ils vendent du vin de la région qu’on s’est empressés de goûter, très bon d’ailleurs. Ils ont mis un tout petit peu de temps pour prendre notre commande, ce qui fait qu’à la fin de la première bouteille, on leur a dit qu’on avait un peu faim… et le temps d’être servis, la deuxième bouteille était arrivée sur la table !!!

On a goûté de la viande de chèvre, spécialité de la région, et c’était le feu (de ce que je me souviens…). On est rentrés à l’auberge, on s’est maté 2-3 épisodes de H et on s’est couchés (pour info, y a un des épisodes où Strauss déclare un enfant handicapé à la CAF pour toucher les allocs… désolé, je m’égare, mais je sais qu’il y a des aficionados ici…).

Jour 155 : 1er juillet 2024

Ce matin, j’ai voulu faire plaisir à mes parents : on est allés voir un terrain d’atterrissage construit par un Suisse pour accueillir les extraterrestres (no joke). Pour bien le voir, il fallait grimper la montagne, donc on se met en route. Et avant la montée, on croise des locaux qui nous saluent et commencent à nous parler. Il est midi, plein cagnard, ils sont en train de se cramer la couenne au vin blanc/citron. Ils nous en proposent, on goûte : c’est du kérosène. On fait tourner (c’est dans des briques de lait), la brique se termine, et elle se remplira comme par magie (mais pas à notre demande…).

On arrivera à leur dire au revoir et à grimper cette montagne.

L’après-midi, on prendra la route direction San Antonio pour le train des nuages. On prend la voiture, et là c’est Gran Turismo version rallye !!! Il faut éviter nids-de-poule, caillasses, chevaux, mules, vaches, chèvres, chiens, traverser des cours d’eau, le tout sur des routes sinueuses, poussiéreuses, entre les camions, et en admirant le paysage.

La voiture n’a rien, je vous rassure.

On arrive à l’appart-hôtel, on a reçu un accueil très chaleureux. On a acheté de la bouffe, du pif et de la binouse.

Durant la soirée, on reparle du truc des extraterrestres, et Guillaume me dit qu’il a le mail d’un certain Sylvain Durif, alias le Christ cosmique (ça va en parler à certains… Allô Stan ?) et on lui écrit pour savoir s’il connaît cette fameuse base d’atterrissage… (c’est la photo de l’étoile blanche avec un cercle au milieu).

Jour 156 : 2 juillet 2024

On est partis le matin voir un mirador, on était accompagnés de tous les chiens errants du coin… La ville ressemble à Uyuni, c’est-à-dire que t’as pas envie d’y passer ta vie (ça fait ville de Far West, vidée de ses habitants…).

Après, on a pris la direction de la gare pour prendre le train. C’était cool, ça a duré 3h : 1h pour monter, tu arrives à 4200 m d’altitude, le train s’arrête au niveau du pont, tu y restes une petite heure à prendre des photos, et après tu redescends.

On a sympathisé avec un couple d’Uruguayens, très gentils. Bref, quand on est rentrés, on s’est dit que c’était bien, mais que ça ne valait pas 90 €… Des Argentins, précédemment, nous avaient prévenus et, dans le fond, ils avaient raison. 90 € les 3h de train, c’est des prix SNCF (et encore…). Reste que les photos sont belles…

L’après-midi, on prend la voiture, direction l’est de Salta. On ne connaît pas encore le nom du bled, mais il y a un parc à aller voir…

Update : finalement, les photos sur Google sont pas ouf, on retourne à Salta, dans la même auberge où on était.

On contacte Laurine, qui est à Salta, mais elle n’est pas dispo ce soir. Elle me propose un truc jeudi. Banco !!!

On dîne des pasta revisitées, la carbonara (version française, faut pas déconner) aux 4 fromages !!! C’est un délice !!! Après avoir mangé ça, tu peux mourir tranquille.

Guillaume, lui, va partir demain au nord, et moi je descendrai dans le sud vendredi ou ce week-end, à Cafayate !!!

C’est le moment de se dire au revoir, le truc dont je m’habituerai jamais, mais le voyage veut ça.

Jour 157 : 3 juillet 2024

Aujourd’hui, c’est la journée pour se remettre à flot, c’est-à-dire Western Union, histoire d’avoir du cash. Et pour le coup, j’étais content, car la dernière fois j’avais changé 200 € pour 270 000 pesos, et cette fois-ci c’était 200 € pour 300 000 pesos. Bon, après, elle m’a filé que des coupures de 500 pesos… (ça fait 600 billets). T’as pas intérêt à te faire braquer en sortant du truc… Je vais finir par acheter des pistolets à billets comme dans les clips de rap…

J’en ai profité pour faire mes lessives. No más.

Jour 158 : 4 juillet 2024

Je devais voir Laurine, mais ça a été annulé, du coup je suis parti acheter mon billet de bus pour Cafayate, départ demain après-midi.

J’ai fait un tour dans la ville, je cherchais des cadenas à code (car j’ai 3 cadenas à clé et c’est un bazar avec mes 8 clés, elles se ressemblent toutes…). Mais ici, les prix varient entre 4000 pesos (4 €) et 24 000 pesos (24 €). Véridique… D’ailleurs, ça n’avait pas trop l’air de les choquer quand ils m’ont annoncé 24 000 pesos le pauvre cadenas. J’avais eu la même surprise avec des bières, le prix passant du simple au triple dans la même ville.

PS : je précise, c’étaient pas des prix annoncés oralement, mais étiquetés.

Jour 159 : 5 juillet 2024

Aujourd’hui je pars à Cafayate, une ville réputée pour son vin… J’ai pris mon bus, arrivé là-bas j’ai senti qu’on avait perdu quelques degrés sur la route… Je vais à l’auberge, j’ai rencontré deux Argentines, Paula et Sabrina, elles sont volontaires dans l’auberge pour une semaine.

Et là, échange de bons procédés : je suis parti chercher du vin, les filles ont cuisiné, ça a matché direct.

Jour 160 : 6 juillet 2024

Les filles sont arrivées un jour avant moi et elles m’ont donc donné 2-3 spots à aller voir dans le coin. Il fait beau, c’est cool. Je me mets en route, et sur le trajet, j’ai un chien errant qui va m’accompagner, c’est mon côté punkach !!! Je l’appelle Djikie mais il n’écoute rien quand je lui dis qu’il y a un danger… Enfin bref, j’arrive au premier spot, qui est un pont assez fatigué, surplombant une ancienne rivière, aujourd’hui complètement desséchée… Pas ouf quoi…

Le deuxième est le point de départ pour des excursions (afin d’aller voir des cascades). Je discute avec les locaux, ils me disent qu’il y a deux options :

– la formule simple pour voir 3 spots (qui dure 1h30)

– la formule pour les stéroïdés, qui elle te montre 7 spots (et qui dure 4h)

Comme ils ferment bientôt, ils me proposent de revenir demain. Quand tu vois les photos entre les deux formules, il faut prendre le truc des stéroïdés : les cascades sont plus belles et plus hautes. Bref, je leur dis que je reviens demain matin.

Enfin, pour le dernier spot, je suis allé voir un mirador. Mais bizarrement, l’entrée pour y accéder était gardée. Le mec me dit que je ne peux pas passer sans autorisation, je lui explique que je veux juste voir le mirador. Il me dit que sans autorisation, il ne peut pas. C’est la première fois que j’entends ça, genre c’est un mirador privé. Je rebrousse chemin et je pars chercher une autre entrée, ça me paraît trop gros, le mec m’a pris pour un jambon…

Je trouve une maison, non loin, avec une femme qui étend du linge. Je lui demande comment aller au mirador et là elle m’ouvre son jardin, et me fait passer dans un trou de souris (un trou découpé dans son grillage). Je la remercie, je lui file un petit billet et je pars monter le mirador. Un peu plus loin, je vois des enfants qui sont déjà en train de monter (tiens tiens tiens…) : ça m’étonnerait qu’ils aient une autorisation… Je les suis et, arrivé tout en haut, t’as une vue à 180 degrés sur la ville et les vignes. Il fait beau, c’est magnifique !!!

Après ça, je descends, mais je passe par l’autre versant et j’arrive directement dans les vignes. Mais c’est un domaine privé… J’essaie de rejoindre la route mais il y a des ronces partout, laisse tomber… Donc je suis les vignes jusqu’à ce que j’arrive à un portail (fermé évidemment), et je vois un passage à côté avec une clôture. Je check vite fait si c’est électrifié. Par chance, ça ne l’est pas. Je traverse, je retrouve la route et je rentre à l’auberge.

Je vais voir le réceptionniste (qui s’appelle Mathias) pour lui dire que je vais étendre mon séjour d’une nuit, et là il me dit qu’il ne peut pas, il est complet demain. Alors je vous la fais simple, mais on n’est pas plus de 5 ou 6 dans l’auberge, j’ai un dortoir pour moi tout seul et c’est la basse saison… Du coup, je rentre dans son jeu et je commence à sortir les billets pour payer la nuit, et là il me regarde et me dit : « Nan mais je suis vraiment complet !!! ».

Du coup, je lui demande par quel tour de magie il arrive à remplir son hostel, et il m’explique que c’est le début des vacances et qu’il est full de chez full… Bon, finalement, on trouvera un arrangement et je pourrai garder mon lit, mais j’aurai beaucoup de chance (enfin… ça se discute, vous verrez plus tard).

Le soir, on s’est fait un resto avec Paula et Sabrina. Il y avait un concert, comme très souvent, très bonne ambiance, et surtout très bon vin. C’est des pépites que tu bois et que tu enchaînes assez rapidement d’ailleurs… Bref, à un moment, y avait plus que nous trois dans le resto et comme on n’avait plus de vin, on est rentrés…

Jour 161 : 7 juillet 2024

Réveil ce matin à 8 h pétantes. C’est pas par plaisir, c’était pour accompagner les deux filles. Vu qu’elles sont volontaires dans l’auberge, elles m’ont dit hier au resto : « OK pour une troisième bouteille, mais par contre tu te lèves en même temps que nous. » J’ai dit OK, mais franchement, vu le pinard à table, y a même pas photo... Donc du coup, ce matin, ça arrache un peu la tête et en plus je pars pour une excursion de 4 h (j’ai pris la formule stéroïdée).

Avant d’arriver au départ de l’excursion, t’as une bonne heure de marche. Elle fait du bien, on va dire que ça réveille. Arrivé sur place, il est 9 h 30. Ils me disent d’attendre 10 h pour voir si d’autres veulent se joindre à nous. 10 h arrive et un couple débarque. Je dis à la guide qu’on y aille, ça fait une demi-heure que je poireaute, mais c’est surtout que c’est tellement mieux quand tu as ta guide perso (avis personnel), surtout que la mienne était sportive (ça allait décrasser la bête). Du coup, la randonnée, on l’a torchée en à peine 2 heures. Elle me demandait tout le temps si je voulais des photos. Je lui ai dit que j’étais pas influenceur, et que c’est moi qui allais la prendre en photo. On change les rôles aujourd’hui. Bref, c’était super sympa, elle était adorable, on a bien discuté et la randonnée était top.

En revenant à l’auberge, j’ai déjeuné avec Paula et Sabrina, pris une douche et on est partis visiter une bodega (cave à vin) pour voir la fabrication du pinard. Et ce fut un véritable sketch (mais dans le bon sens du terme). On est arrivés, on cherchait l’entrée pour la visite (qu’on n’a pas trouvée), on a intégré (discrètement) un groupe qui finissait la visite, et résultat : on est passés à la dégustation direct. Ça, c’était cool. On a même réitéré l’exploit de faire une visite complète sans payer et de se faire une deuxième dégustation… Pour les remercier, je leur ai acheté deux bouteilles, qui ne feront pas long feu à mon humble avis.

On est rentrés à l’auberge, et là, elle était blindée. J’ai rencontré les colocs de mon dortoir, ce sont trois Argentins à peu près de mon âge : Laura, Alfio et Fede. Si je ne dis pas de connerie, ils viennent tous les trois de Córdoba. Mais le meilleur arrive… dans la cuisine, je vois trois nouvelles têtes, ce sont des Françaises. On discute un peu, d’où on vient, où on va, etc… et l’une des trois, prénommée Mylène, me dit qu’elle a vécu à Saint-Barth… Ça m’interpelle, je commence à creuser, et en creusant je me rends compte qu’elle connaît très bien Arnaud Grandclerc et que sa meilleure amie, c’est sa fille… Incroyable !!! On échange nos numéros, elle part au Brésil un peu plus tard et je compte y aller aussi, y a moyen qu’on se retrouve là-bas.

Je demande aux filles, Paula et Sabrina, leur programme de demain. Elles me disent qu’elles travaillent le matin mais sont invitées par le groupe de Saint-Barth (désolé les filles, je vous surnomme comme ça mais c’est pour situer) pour aller l’après-midi au Quebrada de las Conchas. Ce sont des paysages de roches, de ravins et de dunes, incroyables par leurs formes et leurs couleurs. Ça me dit bien d’y aller mais elles sont cinq donc complètes.

En allant me coucher, je retrouve mes Argentins dans mon chenil. Je leur demande leur programme de demain, et BINGO !!! Ils partent eux aussi au Quebrada de las Conchas !!! Et les planètes vont s’aligner comme par magie car ils sont venus en voiture et il leur reste une place. TOP !!!

Jour 162 : 8 juillet 2024

Je décolle avec les Argentins. Ils sont super cool, ils aiment bien les photos, beaucoup même, mais ça ne me dérange pas, on est là pour profiter.

Les décors sont incroyables, j’avais l’impression d’être dans le film Seul sur Mars (à la différence que c’était juste blindé de monde), mais ça restait très beau à voir…

On est rentrés le soir et, pour les remercier, je suis allé chercher du vin qu’on s’est bu dans la soirée.

Fait original : le vin avait pris 1 € entre hier et aujourd’hui. C’est pas flagrant, mais quand la bouteille est à 5 €, tu vois tout de suite la différence. Je demande des explications aux cavistes, qui ne m’en donneront pas. Quand je rentre à l’auberge, je repose la question à Mathias, et voilà ce qu’il me dit : « Ici on est plus forts au football qu’en économie. » Ah ouais, d’accord…

Jour 163 : 9 juillet 2024

Aujourd’hui, après un réveil d’entre les morts, on est partis se faire un resto très huppé sur un domaine viticole. Et là je me suis dit : c’est l’occasion, fais-toi plaisir !!! Donc on part sur un plateau de charcuterie en entrée, une grosse barbaque en plat principal, et on va évidemment goûter le vin du domaine… Tout ça dans un cadre magnifique : on était dehors en terrasse autour d’une piscine, c’était très beau et très bon, RAS.

Au retour à l’auberge, j’ai regardé le match France-Espagne avec mon Pierrot en FaceTime. J’avais 20 secondes d’avance sur la diffusion et ça, mon Pierrot, il a adoré… Bref, premier match de l’EDF que je regarde depuis le début de l’Euro, et évidemment, ça part sur une défaite… Je leur ai peut-être porté la poisse, j’en sais rien, mais on se fait battre à la régulière, donc pas de regrets !!!

Après, j’ai fait une petite sieste (nécessaire je dirais) et, quand je me suis réveillé, je retrouve les Argentins devant la même télé que France-Espagne, mais avec cette fois-ci Argentine-Canada… Ohhh pétard, inutile de vous dire le plaisir que j’ai eu à regarder ce match 😵‍💫😵‍💫 (ils gagnent et en plus ils partent en finale). Ohhh et puis j’ai cru que ça allait partir en émeute avec le but de Messi… un cauchemar, je vous dis !!!

Jour 164 : 10 juillet 2024

Aujourd’hui, c’est ma dernière journée à Cafayate et je vais me lancer dans une mission impossible. Mes chances de succès sont proches du néant mais qui ne tente rien n’a rien !!! Je vais essayer de faire une procuration en ligne sur le site de La Poste (j’ai une lettre à récupérer et malheureusement les procurations sur un bout de papier avec photocopie de ta CI ou passeport, c’est terminé…).

Ça m’a pris 2 h et je dois attendre 24 h pour qu’ils valident mon identité (si évidemment tout s’est bien passé).

Bref, j’ai jonglé entre ma carte SIM française, celle d’Argentine, il a fallu me filmer le visage, la carte d’identité, etc… et tout ça en pleine coupure de courant, donc plus d’internet (pour ce que je perds en même temps…), mais la 4G ne suffit pas…

Le seul endroit où on capte bien dans l’auberge, c’est dans la cuisine (quand le courant veut bien fonctionner). Le problème, c’est qu’elle est très sombre et que cette Poste de malheur me demande un endroit bien clair pour me filmer et filmer ma carte d’identité… Bref, c’est à devenir complètement zinzin. On verra demain, j’ai trop mal à la tête là…

Autre fait d’armes aujourd’hui : c’est le retour du Western Union. J’ai besoin d’un peu de cash donc je prépare tout bien comme il faut : y a le bon nom, les bons prénoms, ils sont bien dans l’ordre, j’ai mon passeport, tout est nickel. Je vais au Western, je donne mon numéro et là, la fille me dit qu’elle a besoin d’une photocopie du passeport. Je lui dis que j’ai mieux que ça : j’ai carrément le passeport. Elle me répète : « Il me faut une photocopie du passeport. » Je lui dis : « J’en ai pas, mais tu peux prendre une photo de mon passeport et te l’envoyer sur WhatsApp. » Elle me rétorque : « Nan, il me faut une photocopie du passeport. »

Bon, là je suis face à un mur. Je lui demande bêtement si je peux en faire une ici. Elle me dit non et me donne une tienda où je pourrai en faire une. Je m’y rends, il est midi, et la tienda est fermée jusqu’à 18 h… Je suis chez les fous, mais tranquille, je commence à avoir de l’expérience !!!

Bref, le soir, c’est ma dernière soirée avec Paula et Sabrina (elles rentrent demain à côté de Buenos Aires). Elles vont préparer un bon petit plat bien de chez elles, je m’occuperai du vin (oui, comme d’hab, je sais, mais on ne se refait pas ; le Français est au vin ce que le Grec est au ouzo ou le Belge à la bière…). Et je tiens à rappeler que les principaux cépages en Argentine ont été importés depuis la France (cabernet sauvignon et malbec). Leur climat a fait le reste !!!

Bref, c’est donc avec du bon vin qu’on passera la soirée tous les trois avant de se dire au revoir.

Jour 165 : 11 juillet 2024

Aujourd’hui, je me tire de cette auberge et franchement sans regrets !!! J’ai rencontré des gens vraiment cool mais c’est le tiers-monde ici. Alors j’entends le : « Au prix de la nuit, faut pas s’attendre à un truc de fou. » Je le conçois totalement !!! Je suis tolérant, mais j’ai l’impression qu’on me pousse un peu dans mes derniers retranchements :

– Coupures d’électricité (t’as la lumière de la chambre qui s’allume au hasard dans la nuit, c’est Paranormal Activity le truc)

– Pas d’eau chaude dans les douches où faut attendre les solstices, je crois

– Internet : faut oublier

Les + :

– Le pinard

– Le pinard

– Et le pinard

Du coup, je me tire. J’ai mon bus à 14 h et tchao les naigots. Je vais aller à San Miguel de Tucumán, c’est une ville un peu plus au sud.

Je vous fais une petite aparté, mais de là où je suis, je pensais pouvoir traverser la frontière chilienne pour aller à la vallée d’Elqui (la ville où est fait le pisco chilien), mais c’est pas du tout le cas. Je vais devoir faire une espèce de détour (j’ai regardé, c’est plus de 30 h de bus, c’est vraiment du plaisir). Voici une représentation de ma situation actuelle :

Je suis à Bordeaux et je veux aller à La Rochelle. Pour y aller, je dois faire Bordeaux – Perpignan – Marseille – Lyon – et La Rochelle…

Mais j’ai envie d’y aller, donc ce soir, quand j’arrive à San Miguel, y a deux options :

– Soit j’enchaîne avec un bus de nuit pour arriver à Mendoza demain midi (en attendant d’enchaîner un troisième voire un quatrième bus pour la Valle del Elqui)

– Soit je reste une nuit à San Miguel.

Update : Eh bah voilà, j’ai décidé d’enchaîner avec un petit bus de 14 h direction Mendoza. Ça part sur une nuit de plaisir dans la bétaillère !!!! Mais plus sérieusement, ça va me rapprocher de Santiago du Chili, ça va être parfait !!!!

J’arrive demain à 11 h 30 à Mendoza et j’ai un bus qui part de Mendoza direction Santiago 2 h après, à 13 h 30, donc ça va, je suis large !!!! Sauf que le bus est arrivé avec 1 h 30 de retard… Ça reste jouable, vous me direz, mais je vais quand même commencer à regarder les hébergements à Mendoza (on n’est jamais trop prudent, hein).

Jour 166 : 12 juillet 2024

Update de l’update : ça s’est joué à un cheveu (et pas des miens) !!! Mais j’ai réussi à prendre le bus de Mendoza direction Santiago. J’ai les crocs (j’ai pas eu le temps de boire un café ou de déjeuner quelque chose) et j’ai 8 h de bus pour me faire à l’idée 😵‍💫😵‍💫

J’aurais pu faire un stop à Mendoza, reprendre des forces et repartir demain, mais je préfère me taper mes 48 h de bus aujourd’hui afin de retrouver une certaine logique dans mon parcours de voyage.

P.S. : normalement, c’est toujours moins cher de prendre son billet de bus au terminal que sur internet. Mais je dois être l’exception qui confirme la règle vu que je paye plus cher… mais là j’avais vraiment pas le temps de négocier quand j’ai payé le ticket.

Sinon, les gars qui chargent/déchargent tes sacs dans la soute des bus, bah j’ai remarqué qu’en Argentine, ils te demandent un tips. Tout le monde le fait, mais si tu le fais pas, le mec te rattrape et te sort : « Propina, propina, propina ».

Moi j’ai envie de lui répondre : « Ouais bah deux secondes, laisse-moi récupérer mon sac que t’as balancé comme un bourrin !!! »

Bon… plus je me rapproche du Chili, plus je vois des montagnes enneigées… plus je vois des montagnes enneigées, plus je vois des domaines skiables… plus je vois des domaines skiables, plus je regarde mon manteau, et plus je regarde mon manteau, plus j’ai peur 🥶🥶

Me voilà bien arrivé à Santiago. Le terminal de bus est… comment dire… l’équivalent de Châtelet pendant les JO ? Ça grouille de partout, ça parle fort, ça se bouscule, un joli bordel en soi. Je me suis préparé une to-do list :

⁃ retirer du cash

⁃ mettre de la data sur le téléphone

⁃ manger quelque chose

⁃ acheter mon billet pour La Serena (mon terminus)

À ma grande surprise, tout s’est très bien passé, un véritable sans faute !!! Je me rends à la compagnie de bus pour acheter mon billet, et on m’explique qu’il faut que je change de terminal (y en a deux : je suis arrivé à celui du sud, et il faut que j’aille à celui du nord). Sur Google Maps, ils disent que c’est à 750 m à pied (à côté quoi). Mais le mec m’indique que c’est trop dangereux… Je lui dis : mais y a que 750 m. Il me répond : peut-être, mais tu risques de te faire dépouiller… Il me conseille de prendre le métro (y a juste une station). Gentiment, il va m’accompagner (je lui dis au passage : franchement, à part des fringues sales, ils vont être déçus les gars, il se marre…) et au final, il va même me payer le ticket avec son pass !!! Super cool !!

Du coup, je suis arrivé au bon terminal, j’ai mon billet pour La Serena, j’arrive demain à 5 h, j’ai une auberge, je suis bien.

Jour 167 : 13 juillet 2024

Bon, je suis toujours dans le bus, j’essaye de dormir mais il faudrait pas trop que j’en profite, car La Serena est juste un stop sur le parcours du bus. Donc si je me loupe, c’est foutu… Mais ça va le faire, je sors à La Serena. Je pars en direction de mon auberge (que j’ai pas réservée, car c’est moins cher en direct). Il est 6 h 30 du mat, j’arrive et je commence à sonner.

Au bout de 10 minutes, une femme sort. Je lui demande si elle a un lit de disponible, elle me répond qu’elle est complète, lol. Je lui dis qu’il y a de la dispo sur Booking. Elle me confirme qu’elle est complète… Bon, j’insisterai pas… Je me mets en quête d’une autre auberge, que je trouve rapidement. Bref, ça y est, enfin, je suis posé.

(Ce parcours, ça m’a un peu rappelé mon départ de voyage quand j’ai pris 4 avions différents en une journée. Là, c’est la même avec 4 bus en une journée. Je recommande d’ailleurs 👌)

Réveil à midi vu que c’est l’heure du check-out, j’étends mon séjour à la réception, je lave la bête après 2 jours dans la bétaillère, et listo, je pars découvrir la ville. Je commence par visiter le phare, c’est l’attraction touristique ici. Sur le retour, je me suis arrêté au jardin japonais. C’était beau, mais j’y connais rien en bonsaï, et là y en avait partout : des épilés, des pas épilés, enfin bref…

Le soir, j’ai fait quelques courses, j’ai dîné, et je suis en train de finir mon texte.

Jour 168 : 14 juillet 2024

L’auberge est cool, c’est le grand luxe : y a de l’eau… chaude en plus… Mes amis, ça commence bien !!!

Y a même un chouette salon, canap’, téloche… en hauteur, avec vue sur le marché de la ville. C’est le genre d’endroits qui se refusent pas, ça fait tanière, j’aime beaucoup !!!

Du coup, ça va pas manquer, je vais y passer la journée. On va écouter du son avec un Chilien, André, le volontaire qui bosse à l’auberge.

On est dimanche de toute manière, tout est fermé.

La ville est dominée par une caserne militaire. André me raconte qu'autrefois, la ville était reliée par des tunnels souterrains. Pendant la dictature de Pinochet, ces tunnels étaient principalement utilisés pour des activités militaires et de répression. Les opposants politiques y étaient traqués et envoyés à la caserne, qui servait alors de centre de détention et de torture. Ces tunnels permettaient de déplacer discrètement les prisonniers et de mener des opérations à l'abri des regards du public.

J’aurai pas l’occasion d’en visiter un. À la fin de la dictature, ils ont tous été détruits.

Bref, André, parlons-en, un gars gentil, un peu excentrique : je vais vous faire une description à la “NEXT” :

ANDRÉ :

⁃ il a le visage tatoué

⁃ il porte des espadrilles

⁃ il aime bien se déguiser en animal

Bref, on a bu des bières et on a fini par regarder la finale de la Copa, et franchement pour le coup c’était un très beau match.

Jour 169 : 15 juillet 2024

Aujourd’hui, on est partis voir la Croix du Troisième Millénaire (son nom). C’est un monument religieux qui surplombe la ville de Coquimbo. La Serena et Coquimbo sont deux villes reliées par la route et le bord de mer.

Sur le chemin pour y aller, on va assister aux cérémonies d’un défunt au beau milieu d’un parc (où jouent des enfants) ; vous me direz, c’était peut-être ses dernières volontés…

Bref, on prend le bus direction Coquimbo, on arrive au pied du monument, qui, hasard du calendrier, est en maintenance à partir d’aujourd’hui 🥳🥳

Du coup, on est allés voir le coucher du soleil un peu plus loin. Ça, c’était pas en maintenance !!!

Jour 170 : 16 juillet 2024

Aujourd’hui, comme dirait mon chat, j’ai fait ce que je préfère, c’est-à-dire de la caisse !!!

Je suis parti visiter la vallée d’Elqui. Je pars en début d’après-m (on m’avait dit que j’en aurais pour 40 minutes de trajet)… 2 h plus tard, je suis arrivé…

Il y a une distillerie de pisco à aller voir, mais il est plus de 16 h et ça va pas tarder à fermer.

Plan B : aller visiter un observatoire… Pour le plan B, il faudra un guide, donc on oublie.

Du coup, il est 17 h et je me mets en direction du retour. Ça repart sur 2 h de bus… Bref, en rentrant, un peu déçu, je parle de ma journée caisse à André, et gentiment, il me trouvera un guide pour le lendemain.

Jour 171 : 17 juillet 2024

Alors ça, j’aime bien. J’ai mis mes réveils pour être prêt à 8h (heure à laquelle on devait me récupérer). À 8h, j’ai le réceptionniste qui vient me voir pour me demander si je suis toujours intéressé par le tour guide ??? Euhhh mais t’étais pas censé réserver hier soir ?... Bref, j’aurai 45 minutes de rab...

Le guide me récupère, direction la vallée d’Elqui. On commence la visite par une distillerie de pisco. En gros, c’est une eau-de-vie de vin vieillie en fût de bois (du kérosène, quoi), c’est entre 30 et 50 degrés. Avec du citron vert, du sirop de sucre et des blancs d’œufs, tu fais le “pisco sour” !!! Et ça, quand c’est bien fait, c’est le fuego !!!

On enchaînera par une cave à vins, où on fera la dégustation de plusieurs spécialités de la région. Du blanc, du rouge, du bon, du très bon… Tout ça donne faim !!! Et donc le guide nous emmène vers Pisco Elqui (le bled où j’ai atterri la veille) dans un restau. On terminera par visiter la petite ville de Vicuña avant de rentrer à l’auberge.

Jour 172 : 18 juillet 2024

Aujourd’hui, je vais descendre un peu le Chili jusqu’à Valparaiso. C’est une ville côtière connue pour son street art, ses graffs, etc…

J’ai pris un bus, trouvé une auberge du nom de “Beer&Beer”, je m’y suis installé, j’ai rencontré deux Français (Robin et Claire), on fait connaissance, on parle de la ville… Le premier a adoré, la deuxième veut se tirer. Du coup, je vais essayer de la convaincre de rester (elle a l’air fun), et pour ce faire, demain midi, on va se faire un restau tous les trois.

Jour 173 : 19 juillet 2024

Update : bon, finalement, Claire ne sera pas des nôtres, elle a préféré fuir !!! Du coup, Robin me montre les coins sympas de la ville, c’est vraiment stylé, ça me rappelle San Francisco. Des maisons colorées, des collines escarpées, la vue sur l’océan, etc.

L’après-m’, c’est parti sur une petite sieste de 2-3 heures… Et en me réveillant, je suis parti faire une petite balade qui s’est terminée en visite nocturne de la ville !!!

Jour 174 : 20 juillet 2024

Franchement, Valparaiso, c’est une dinguerie cette ville !!! J’adore (aucune ironie pour le coup). Y a du street art partout, t’as envie de tout prendre en photo, ça monte, ça descend, y a des vieux ascenseurs payants qui t’emmènent sur des spots en hauteur, c’est assez fou !!!

En me baladant à côté de l’auberge, j’ai vu quatre graffeurs à l’œuvre. Les mecs y ont passé la journée, mais franchement, ça rend vraiment bien !!!

L’après-m’, je suis allé visiter la maison de Pablo Neruda. C’était un poète, écrivain, diplomate, homme politique et intellectuel chilien (il a été ambassadeur du Chili en France), bref, quelqu’un d’important.

Eh bah, si je peux me permettre, il se faisait pas chier. La maison, elle est sur cinq étages, vue sur mer, et je pense qu’on discerne tout le charme de l’artiste en la visitant. Il avait beaucoup de goût.

Le soir, de retour à l’auberge, je retrouve mon petit Robin. Il a cuisiné des pâtes mais a osé les faire sans fromage (première fois que je vois ça, je crois 😂😂).

Jour 175 : 21 juillet 2024

Aujourd’hui, c’est le grand départ pour Santiago. Je dis grand départ mais c’est juste à côté, y a 1h30 de bus.

Arrivé à l’auberge, je fais la rencontre de Sébastien, Chilien ; on est dans le même dortoir.

On discute un peu, ça fait cinq mois qu’il bosse à Santiago, j’ai pas trop compris dans quoi il travaillait. Par contre, j’ai compris qu’il a 34 ans, qu’il a cinq enfants (l’aîné a 18 ans et la plus petite 1 an et demi). Du coup, petit calcul dans ma tête pour savoir quand il a commencé… ah ouais quand même…

Je fais une petite aparté, mais s’il y a un pays qui m’a un peu déçu niveau bouffe, c’est le Chili (c’est le pays où j’ai le plus cuisiné). Ils sont assez axés malbouffe (je ne critique pas car je me ferais bien un bon gros kebab avec plein de sauces), mais par exemple, le truc commun qu’ils mangent dans les grosses villes, c’est des hot-dogs. T’as des fast-foods un peu partout...

Bref, ce soir j’ai lâché les chevaux, je suis parti me péter un Subway, et j’avais tellement faim que j’en ai pris deux.

Jour 176 : 22 juillet 2024

Aujourd’hui, on va découvrir Santiago. Je me suis donc rendu sur la place principale, j’ai visité la cathédrale, je suis allé voir la Moneda (c’est le siège de la présidence de la République et de trois ministères, dont celui de l’Intérieur, ainsi que du secrétariat général de la Présidence et du gouvernement).

J’ai terminé mon tour par un centre commercial et le marché central…

Bref, que dire ? Je dirais que c’est un savant mélange de modernité et de patrimoine historique. Ils ont même un téléphérique…

Jour 177 : 23 juillet 2024

L’auberge où je suis est agencée un peu bizarrement. Elle est sur deux étages :

– au rez-de-chaussée : c’est ma cage à poules

– au 1er, y a les toilettes

– au 2e, la cuisine

Ce matin, en prenant ma douche, je me suis rendu compte que je devenais un pro du système D. Je n’avais plus de savon, du coup j’ai pris les « échantillons » collés au mur ou incrustés dans le sol. Ça m’a pas dégoûté tant que ça, mine de rien…

Je suis parti voir la tour la plus haute de Santiago, la « Gran Torre », elle fait 300 m de haut. Petit bémol, il fait gris, donc pas ouf de monter au sommet pour prendre des photos… On attendra demain, ils prévoient du beau temps…

Du coup, je pars visiter un parc pas trop loin et, très honnêtement, ça cassait pas trois pattes à un canard. J’aurais été plus déçu de visiter ce parc avec un grand soleil. Là, avec le temps de merde, ça faisait raccord !!

Jour 178 : 24 juillet 2024

Aujourd’hui il fait beau et c’est la dernière journée complète que je passe à Santiago. J’ai prévu pas mal de trucs.

Tout d’abord, je retourne à la « Gran Torre ». Sur la route, je rencontre un Chilien, on discute un peu, il est étudiant en droit, plutôt cool. On fait un bout de route ensemble.

J’arrive à la fameuse tour, je monte tout en haut, je fais mon petit tour, je prends mes photos.

Sur la route du retour, direction l’auberge, je m’arrête dans le quartier bohème de Santiago. C’est ultra sympa : t’as les ferias, restos, bars, et puis t’as un parc, le « Santa Lucia », qui dispose d’une colline sillonnée de sentiers de randonnée offrant une vue panoramique sur la ville, et où se dresse le fort Castillo Hidalgo, construit au XIXe siècle.

Il fait beau, y a le petit coucher de soleil, c’est top !!!!

Retour à l’auberge, je vois que la chambre a été nettoyée, les lits sont faits, c’est cool (un peu moins quand tu te rends compte qu’ils ont tiré ton chargeur, mais ça, c’est les joies de l’auberge). Je demande quand même au réceptionniste (au cas où). Il me dit : « Je vais demander au service nettoyage », ce qui correspond littéralement à un coup d’épée dans l’eau (soyons honnête), mais je lui en veux pas, car c’est typiquement un truc que j’aurais pu sortir en tant que réceptionniste…

Après, il va quand même m’annoncer une bonne nouvelle !!! On a un nouveau qui arrive dans le dortoir. Ça fait quelques jours qu’il est dans l’auberge, alors pourquoi change-t-il de dortoir ? Parce qu’il est autiste et que visiblement la dernière nuit s’est pas super bien passée avec ses colocs…

Jour 179 : 25 juillet 2024

C’est ma dernière matinée à Santiago, et plus simplement au Chili 🇨🇱. On m’avait vendu ce pays comme un pays cher, un peu raciste et dangereux…

Personnellement, j’ai été agréablement surpris !! J’ai trouvé les gens très gentils. C’est peut-être dangereux dans certains coins (mais c’est comme partout, tu fais juste gaffe), et c’est un pays où il fait bon vivre : dans 90 % des cas, t’as la mer à 200 m, et puis il ne pleut jamais (j’ai été épargné malgré la saison des pluies qui commence officiellement en mai et se termine en septembre).

En point négatif, je dirais que leur pinard est dégueulasse (c’est une affaire de goût hein…) mais malgré la variété des cépages (merlot, cabernet sauvignon, carménère, pinot noir…), j’ai pas été emballé. C’est franchement pas ouf. Je vais me risquer à faire un parallèle, mais en gros, le Chili, c’est du Bordeaux à 15 € et l’Argentine, c’est du Bourgogne à 5 € (à qualité équivalente)… Vous savez maintenant pourquoi je retourne en Argentine 😅

À ce propos, je suis à la frontière entre le Chili et l’Argentine et si vous voulez un tips, passez la frontière vers 19h : les douaniers n’en ont plus rien à foutre à cette heure-là… Ils ont checké le passeport, mais je crois même pas avoir entendu le tampon… Quant aux valises, ils ont rien vérifié, elles ne sont même pas sorties du bus…

Bon sinon, c’est comme d’hab hein, on devait arriver à 21h à Mendoza, et là il est 23h. J’ai une petite heure de marche avant d’arriver à l’auberge. Pas de panique, je les ai prévenus, Salta m’a servi de leçon pour le coup.

Jour 180 : 26 juillet 2024

Hier soir, en marchant direction l’auberge, j’ai vu qu’on avait changé de saison. C’est l’automne ici, tous les arbres se déplument !!!

Je suis arrivé dans une auberge… J’ai l’impression que ça va être le fuego ici… Quand tu rentres, tu as un énorme salon, canap’, cheminée, télé… Y a des croissants au petit-déj… J’ai pas encore testé les douches mais je suis confiant !!! Et tout ça pour 6 € par nuit 👌. J’ai rencontré hier soir un Suisse de Montreux, Xavier, on a un peu discuté, il m’a dit que l’auberge était super bien située, y a un Carrefour à 15 minutes d’ici ouvert 24h/24 (🔥🔥🔥).

Avant d’aller visiter le coin, je demande à l’auberge un restau pour manger de la grosse carné !!

Je me mets en route, je commence par un petit Western Union, je visite le quartier (ou plutôt l’avenue principale). J’arrive au restau, je vois qu’ils ont le T-Bone au menu, j’hésite pas une seconde. En vin, c’est pas compliqué, je ne prends que du Malbec et FEU !!!

Après le restau, j’ai vu un pub irlandais, je me suis dit : la petite Guinness en dessert, je suis chaud !!!! Sauf qu’ils en ont plus, et que c’est pas le premier pub irlandais qui me fait le coup. À La Paz, j’ai eu la même, et on m’avait dit que suite au Covid, ça revenait trop cher d’en importer…

Bref, pas découragé pour autant, je vais quand même prendre une blonde. Je fais quelques courses sur le retour, je retrouve Xavier, le Suisse, à l’auberge. On boit un coup, il est 16h, et après, bah, ça commençait un peu à fatiguer, donc c’est parti en sieste.

Jour 181 : 27 juillet 2024

Il est 13h et j’ai faim, je pars en quête de nourriture. Je me dirige vers un parc et je vois pas mal de monde, tous avec des maillots de foot… Il doit y avoir un match dans le coin… et pas qu’un peu, c’était le derby de l’Independiente, match de 1re division, dans un stade comme celui de Sedan (24 000 places) !!!

Évidemment, je n’avais pas de billets pour voir le match, mais la police laissait ouverte l’entrée du stade, donc tu vois une partie du terrain et des joueurs, et le public fait le reste à la force de leur voix. Quand l’équipe a marqué, c’était comme si la terre se soulevait…

Avant de rentrer à l’auberge, je me suis arrêté au musée des sciences naturelles et anthropologiques, c’était sur la route et c’était gratuit, donc bon, on va y aller…

En rentrant, j’ai retrouvé Xavier, on s’est calés devant les JO, on a regardé Argentine - USA au volley.

Jour 182 : 28 juillet 2024

Aujourd’hui, c’est dimanche et j’annonce la journée chill. Il y a les JO à la télé, ça va être parfait. J’ai parallèlement rencontré un couple d’Argentins ; le temps de voir qu’ils ne savaient pas boire (au bout de 3 verres, la fille est partie coucher son mec… on ne les a plus revus…), je suis retourné à mes JO…

Jour 183 : 29 juillet 2024

Aujourd’hui, ça part sur une petite balade dans la ville. T’as la place centrale, plus communément appelée place de l’Indépendance, et tout autour 4 mini places (España, San Martín, Chile et Italia).

J’en ai profité pour mettre un peu de data dans le téléphone, sinon pas grand-chose à signaler.

Jour 184 : 30 juillet 2024

Même chose aujourd’hui, je me suis rendu à une exposition artistique, je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais et franchement, aussitôt vue, aussitôt oubliée…

Jour 185 : 31 juillet 2024

Aujourd’hui, j’ai rencontré à l’auberge 2 Argentines (Chouchou et Meli) et une Colombienne (j’ai perdu le nom). Je les ai chauffées pour qu’on se loue une voiture, car Mendoza c’est très grand et t’en as besoin si tu veux faire les quelques excursions proposées (canyon, montagne, rafting, etc.). Les Argentines sont motivées, mais la Colombienne part bientôt, donc ça sera sans elle…

Jour 186 : 1er août 2024

Today, je me suis rendu au stade de football de Mendoza. On était trois pour la visite, un couple d’Argentins et moi. Alors, il faut savoir que c’est un stade qui a vu Maradona et Messi fouler la pelouse… La guide nous a montré les vestiaires, et tu peux t’asseoir là où les deux icônes se changeaient avant le match.

Avec le couple, on s’est chariés, ils m’ont fait un remake de la célébration de l’autre con de Dibu Martínez, je vous fais pas de dessins…

Il y a un gros match dans ce stade dans 10 jours (Independiente - Boca) et je suis plutôt chaud pour y aller…

Je suis rentré à l’auberge, j’ai retrouvé les Argentines et on est partis direction l’agence de location de voitures. On a pris un Uber et on est tombés sur une pépite… Je ne sais pas comment elle a réussi son coup, mais elle nous a déposés à 2 km de l’agence de location… Bref.

En rentrant à l’auberge, on s’est arrêtés sur la place de l’Indépendance, il y avait un spectacle de sons et lumières sur une fontaine d’eau et c’était très, très beau !!!

Arrivés à l’auberge, on s’est calés devant la télé, et on s’est maté Le Silence des Agneaux (premier visionnage pour les Argentines).

Jour 187 : 2 août 2024

On a prévu avec les filles d’aller voir le lac à Potrerillos, un bled à une trentaine de kilomètres de Mendoza. On a galéré pour trouver un restaurant car, bizarrement, tout était fermé (et non, ce n’était pas un dimanche). Finalement, on trouvera un petit boui-boui, mais pour se faire servir, ça sera long, très long même… Et c’est pas qu’on est pressés, mais à 17h y a France-Argentine en football pour les JO, et je ne veux surtout pas louper ça !!! Du coup, on partira sans les desserts, et on trouvera un bar pour mater les 20 dernières minutes du match !!! Ohhhh putain, quel plaisir ça a été !!!! Et leur SEUM à la fin… c’était exquis !!!

Bref, en début de soirée, on est partis louer des combinaisons de ski, chaussures, gants (tout l’attirail), car demain on part faire les nigots à la montagne !!!

On a clôturé cette belle journée par un resto avant d’aller se coucher (car demain départ à 7h30, il y a 3h de route).

Jour 188 : 3 août 2024

Bref, ça pique un peu, le réveil à 7h, et en plus y a 3h de route à se taper… Je m’aperçois sur mes comptes bancaires que l’agence de location m’a carrément débité de 500 € (la caution pour la voiture). Je suis un peu surpris car au Chili, il faisait juste une préautorisation. En Argentine, rien à cirer, ça débite direct… Bref, on se met en route et 3h plus tard on arrive littéralement dans une station de ski (mais fermée 😵‍💫😵‍💫).

T’as quand même un office pour acheter le forfait à la journée, mais sans avoir accès aux remontées mécaniques… Je ne comprends pas très bien le principe, mais très vite ça va devenir limpide !!! Le forfait, qui soit dit en passant est un laisser-passer, te permet seulement d’avoir accès à la piste Mickey, soit la piste pour débutants. Les tapis-roulants, télésièges, etc. ne fonctionnent pas, donc tu fais tout à pieds !!! Les filles ont prévu de faire de la luge, et ça me va très bien !!!!! On part donc la louer et là j’ai replongé 30 ans en arrière :

de la vitesse (beaucoup même)

de la technique (éviter les nigots)

de la force physique (remonter la piste à chaque fois)

C’était vraiment génial, on s’est régalés.

Le soir, l’auberge organisait une soirée à thème, le truc qui se mélange bien, la soirée pinard-sushi 😵‍💫😵‍💫

Mais je ne suis pas du genre à faire des mélanges, je suis donc resté au pinard, je n’ai pas touché aux sushis (et j’aurais peut-être dû… car payer 5 € l’entrée pour avoir du pinard à volonté, forcément tu te doutes bien que c’est celui qui fait des trous dans le cerveau…).

Jour 189 : 4 août 2024

Ce matin, je me réveille avec un pivert dans le crâne, on doit rendre la voiture à 11 h. Je retrouve les deux Argentines et on part en direction de l’agence de location. On y arrive, elle est fermée. On appelle le mec, il nous dit qu’il se met en route. Il devait sortir d’un after car quand il est arrivé, il m’a serré la main et tapé la bise aux filles 😂😂

Bref, on rend la voiture, il oublie presque de me restituer la caution, je pense qu’il est comme moi, il va subir la journée…

Donc ce matin, les filles ont la bonne idée de m’emmener dans une bodega (une cave à vins). J’en avais pas assez bu hier sûrement… Il n’y aura pas de visite car c’est seulement sur réservation… Qui dit pas de visite, dit pas de dégustation, et ça me déçoit un petit peu quand même…

Ne nous laissons pas abattre, on va aller aux ferias l’après-midi (les petits marchés artisanaux). Je m’attendais à un truc assez grand, assez varié, mais il y avait 10 pauvres stands, pas dingue quoi… Anaïs, une Française volontaire à l’auberge, nous rejoindra et constatera avec dépit la pauvreté du truc…

Le soir, je me fais un resto avec Isleny, une Colombienne rencontrée la veille à la soirée. On commande du vin, le serveur apporte la bouteille, il a un tire-bouchon qui fonctionne mal, je lui propose le mien (oui, j’ai remplacé mon paquet de cigarettes et mon briquet par un couteau et un tire-bouchon… Je ne sais pas si c’est mieux…). Bref, il va me péter mon tire-bouchon, mais fort heureusement c’est réparable, et au pire, j’en ai un de secours (sécurité). Bref, après le resto, on s’est calés un petit film* à l’auberge et on s’est couchés.

*Je ne vous ai pas parlé de HLN (Ayelen)… une fille d’Argentine… Alors je ne sais pas ce qu’elle a contre nous, mais elle déteste les Français… On est clairement sur le cliché de l’Argentine beauf qui est en boucle sur la victoire en Coupe du monde et qui se croit légitime de penser que son pays est au-dessus du soleil alors qu’elle connaît 1/1 000 000 de la culture française… BREF.

On était tranquillement posés devant la télé, on venait de mettre un film et on vivait notre meilleure soirée chill… et voilà que madame déboule tel un char soviétique, décide que notre film ne lui plaît pas (que cinq personnes étaient en train de mater), s’empare de la télécommande et met ce qui lui plaît sans consulter qui que ce soit… tout ça pour ramener sa fraise tout le long de celui-ci afin de rendre cette bouse encore plus difficile à suivre. (Ce paragraphe, que je trouve excellent, a été écrit par Anaïs, rendons à César ce qui appartient à César.)

J’ai oublié de préciser, mais à la soirée sushi-pinard, je voulais prolonger mon séjour dans l’auberge et le boss m’a gentiment proposé une chambre privative au prix d’un lit dans un chenil (chenil = pièce avec 10-12 lits).

Bref, c’est ce soir que je vais en profiter !!! Enfin… si on peut dire ça ainsi… La chambre privative comprend deux lits une place. On m’explique donc que j’aurai un coloc… ah merde…

Jour 190 : 5 août 2024

Bon ce matin, je n’ai pas trop compris pourquoi, mais j’ai accompagné Isleny au consulat espagnol de Mendoza car elle souhaite un rendez-vous pour poser quelques questions sur un éventuel voyage en Espagne… Bon, je vais attendre dehors pendant presque deux heures avec l’auberge qui m’envoie des messages pour me demander si je reste ou si je me casse (je compte rester, mais dans ce cas-là, je dois bouger mes affaires car je change de piaule, pour la troisième fois…).

Bref, après le changement de chambre, on part avec Isleny faire des courses pour se faire un bon gros picnic dans un parc. Fromage, sifflard, pinard… les recettes d’un picnic réussi !!!!

Isleny m’apprend qu’en Colombie, ils aiment bien manger des fraises avec le fromage (elle me fait une démonstration 😵‍💫😵‍💫) mais je crois que le pire, c’est quand elle m’a dit qu’elle avait l’habitude de boire son chocolat chaud avec du fromage… là, j’ai abandonné l’affaire.

Le soir, Isleny est rentrée chez elle. De mon côté, je suis rentré à l’auberge, on a fini les restes du picnic avec la miff de l’auberge.

Bien sûr, la bouteille de pinard était de la partie et aura permis dans le même temps de trinquer au départ de HLN. Quel dommage, elle nous manquera 🥲

Mais d’après la théorie de Darwin, un boulet en chassant un autre, on s’est retrouvé à passer la soirée avec un Chinois qui pensait que trinquer avec nous toutes les sept minutes allait faire qu’il gagnait notre sympathie… mais ce n’était rien à côté de l’Argentin alcoolique qui a fait tourner cette soirée en un drame d’anthologie. Il aura traumatisé toute l’audience malgré nos nombreuses tentatives d’exclusion : ne parler qu’en français / anglais (technique habituellement validée avec 89 % d’efficacité sur les Argentins), refuser de lui passer des clopes, de l’alcool… Heureusement, le lendemain, il n’était plus qu’un lointain souvenir (pareil, ce paragraphe a été merveilleusement écrit par cet artiste littéraire qu’est Amélie Nothomb… euh pardon Anaïs).

Jour 191 : 6 août 2024

Un petit mot sur l’auberge où je suis, elle est vraiment bien en tête d’ambiance et de gens que tu rencontres !!! Par contre, niveau organisation, c’est l’anarchie totale… En moins d’une semaine, j’ai changé 4 fois de piaule et la dernière que j’ai eue, c’était la pépite de l’auberge… un chenil de 10 lits avec une odeur pestilentielle, c’était que des lits superposés, j’avais évidemment le lit du haut et en posant mes affaires, j’ai entendu des craquements (le sommier avait des trous de 30 cm de diamètre 😵‍💫😵‍💫…). Franchement, pour dormir en dessous de moi, il fallait être serein…

Revenons à nos moutons, aujourd’hui il pleut et c’est une chose rare vu que je ne me souviens pas (depuis que je suis parti) quand il a plu pour la dernière fois.

J’ai discuté avec une Brésilienne de l’auberge (Bruna), qui elle aussi est volontaire, elle aime bien le son qui arrache les oreilles comme moi, et du coup elle me propose une soirée techno samedi prochain. Je lui ai dit que j’étais chaud patate. On en a profité pour planifier une journée ski quand elle est off, ça sera samedi prochain, elle a trouvé deux autres larrons pour compléter l’équipe !!!!

Bref, j’avais prévu d’aller voir un mirador aujourd’hui, mais vu le temps, ça ne sert à rien, du coup j’en ai profité pour déposer mon linge dans une laverie (c’était censé être moins cher qu’à l’auberge mais ici ça se base plus sur la tête du client, donc j’ai évidemment payé une blinde, un classique…). Ensuite, je suis parti voir le parc central de la ville et je suis rentré à l’auberge. Et depuis, bah c’est JO : films, sandwichs, vins en bonne compagnie….

Jour 192 : 7 août 2024

Aujourd’hui, c’est comme hier, il fait mauvais, donc c’est pas compliqué, c’est chill à la casa. Je suis parti récupérer mon linge le matin, le midi un Argentin a cuisiné à l’auberge et nous a tous invités à déjeuner, c’était super cool et très bon. Ça s’est levé vers 17 h et du coup je me suis motivé à aller voir le mirador de la Gloria.

Le soir, on s’est calés devant un film à l’auberge, tranquille.

Jour 193 : 8 août 2024

Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Anaïs, elle fête ses 32 ans et je me suis fixé comme objectif de lui préparer un apéritif dînatoire (en langage commun, une mixture). En attendant, on est partis ce matin avec Bruna chercher les billets de bus pour la journée de ski de samedi…

Mais revenons à cet anniversaire… bah c’est pas compliqué, je suis dans une sauce pas possible car Anaïs et Bruna sont véganes (donc pas de poisson, et donc pas de thon…) !!!! Je me renseigne quand même auprès des filles si le poisson ça peut passer (gentiment elles me disent que oui, mais je sens bien qu’il va falloir que je trouve un plan B). Donc là, je regarde sur Marmiton des recettes végétariennes…

Je pars faire des courses, et je me suis chauffé (enfin je crois). Au menu :

Toast pesto-mozzarella

Toast houmous-tomate cerise

Sifflard et mixture pour les viandards

Eh non, ce n’est ni du houmous, ni du pesto fait maison (j’ai quand même regardé les recettes, mais je me suis dit que ça allait être l’orgie surtout que dans la cuisine, je connais que l’emplacement des verres, c’est assez limité comme connaissances).

Finalement, je suis assez fier de moi vu que tout a été dézingué…

Jour 194 : 9 août 2024

Je retrouve ce matin les cuits de service, c’est-à-dire Anaïs et Xavier. Ça va pas mal squatter le salon devant les JO…

En plus, il y a la finale France-Espagne… bon, on va perdre, mais les émotions seront là… on enchaînera avec un petit France-Belgique en basket féminin, et une belle victoire à la clé 🥳🥳🥳

On achèvera tout ça avec un Brésil-Canada au beach volley…

Bref, aujourd’hui c’est une journée très spéciale, car je suis de nouveau oncle pour la 4ᵉ fois… 🥹

Après avoir passé la journée devant les JO, on a cherché à faire autre chose et on a trouvé… on s’est mis un film, Titanic en plus, BOOM, prends ça 😵‍💫😵‍💫

Jour 195 : 10 août 2024

Aujourd’hui, c’est ce que je préfère : ce bon vieux réveil à 5 h du mat… on doit être dans 2 h à la gare pour 4 h de bus…

On est 4 : Junior, Bruna, Melissa et moi. Dans le bus, entre 2 petites siestes, je vois des gens armés rentrer, je me dis que c’est un contrôle. Nan, nan, c’est juste la gendarmerie qui vient se faire plaisir au ski. Arrivés au domaine, on loue les skis/snow et on se met en route. C’est là que j’apprends que tout le monde est novice, et pour Mélissa, ce sera une grande première sur des skis. J’essaie de lui expliquer les bases, mais ça fait tellement longtemps que je n’en ai pas fait que je me souviens juste du chasse-neige…

Bref, après quelques petites descentes sur la piste Mickey où je me suis transformé en prof d’EFS, on déjeune. On a pris une bouteille de rouge, mais bingo, on n’a pas pris les verres. Ça se boit aussi bien à la bouteille, mais pour le coup, ça fait vraiment poivrot… Bref, l’après-midi, je profite un peu pour moi, c’est quand même 60 balles la location, donc j’arrête la piste Mickey et je pars m’amuser sur d’autres pistes…

Avant de rentrer, on est partis voir des ferias dans le village, et on a pu apercevoir de là-bas une partie de l’Aconcagua (le 2ᵉ plus haut sommet au monde après l’Himalaya).

Jour 196 : 11 août 2024

Aujourd’hui, c’est mon dernier jour à Mendoza… J’ai un gros pincement au cœur, je quitte des gens que j’aime beaucoup, une auberge où je me sens bien… Bref, je commence à prendre racine et c’est le signal qu’il faut bouger !

Du coup, je pars au terminal acheter mon billet de bus pour Córdoba.

L’après-midi, je la passe avec Melissa, Anaïs, Bruna et Junior. On s’est posé dans un parc, on a bu du vin, il faisait beau, chaud, on s’est baladé par la suite, il y avait du monde, c’était vraiment cool.

Le soir, il est temps de se dire au revoir… C’est un déchirement, comme à chaque fois que tu fais de belles rencontres… Je vous ai écrit un mot pour chacun :

Xavier, un Suisse, ce mec c’était des barres de rire, à la picole il est injouable et à ses heures perdues c’est un manipulateur et pervers narcissique 😂😂

Anaïs, française, parisienne et adorable (le combo rare), tu m’as fait tellement rire, putain…

Melissa, une Argentine, accompagnée de sa compère Chuchu, merci à vous les filles pour ces sorties luges et ski, et cette patience avec mon FR-ESP-ANGLAIS (je vais déposer un brevet je pense)

Bruna… une Brésilienne… une voix, du charme… et c’est toi qui as retrouvé mon tire-bouchon ❤️

Junior, un Brésilien, un gars que j’ai rencontré sur la fin, mais qu’est-ce que j’ai kiffé quand j’ai appris que tu parlais anglais (putain enfin !!!!)

Isleny, une Colombienne qui m’a donné envie de revenir dans son pays 😘

J’en oublie pas mal et je m’en excuse, mais à tous, c’est cœur sur vous.

Jour 197 : 12 août 2024

Bon, la nuit dans le bus, c’était pas une dinguerie… Par contre, j’ai commencé à très bien dormir à une heure de l’arrivée à Córdoba… Du coup, c’est le chauffeur qui te réveille, le bus est vide, t’essayes de savoir où tu es et en quelle année, t’espères avoir toutes tes affaires… Ce réveil, c’est mieux qu’un café 😂

Je me rends à l’auberge, je n’ai pas réservé, j’ai juste checké les prix, et là je suis tombé sur une réceptionniste qui m’a retourné le cerveau… En gros, c’était plus cher de payer la nuit à la réception que sur Booking (ce qui n’est pas logique), je ne pouvais pas réserver en ligne car soi-disant la réservation n’apparaissait pas sur leur système… Bref, je n’ai pas la force de lutter, je paye une nuit et on verra pour la suite…

Bah la suite, c’est les quelques exemples (ci-dessous) pour vous expliquer que je suis tombé dans une véritable auberge de cassos :

Je suis arrivé à 8 h du matin, l’auberge est quasi vide, et je dois attendre 13 h 30 pour faire le check-in…

Le lit, c’est toi qui le fais (bon, c’est assez rare, mais ça surprend toujours un peu)

On m’a tiré de la bouffe dans le frigo (ça faisait même pas 2 h que je l’avais laissé…)

Bref, ça faisait beaucoup, je trouvais, pour à peine quelques heures passées dans cet hostel…

Donc l’après-midi, j’en profite pour faire un tour en ville et checker les quelques auberges aux alentours. Après une grosse étude de marché, j’en ai trouvé une qui accueillait les gens comme des clients et non pas comme des porte-monnaie !!!

Bref, de retour dans mon auberge de cassos, je vois toute l’équipe devant La vengeance des ex, une télé-réalité locale… J’essaie de m’éloigner de ces gens-là et je passerai la soirée en FaceTime avec les amis de Mendoza 🥳🥳

Jour 198 : 13 août 2024

Ça, j’adore !!!!! La fille qui se lève à 6 h, qui allume la lumière du dortoir, qui prépare son sac tranquille…

De toute manière, ma décision est prise, je me tire de cette auberge de cassos !!!

Je vais aller à celle qui m’a bien accueilli hier, la première impression est toujours la bonne. Et franchement, je n’ai pas été déçu, l’auberge a un jardin avec piscine, des gens vraiment cool, bref, super accueil !!!

Je vois sur Google qu’il y a un petit sommet à aller voir à 6 km de là où je suis. Je me chauffe et j’y go.

3 h plus tard, je rentre déçu (y avait rien à voir). À l’auberge, on m’explique que ça a le nom de colline sur Google mais que ça n’en est pas une… ahhhh GE-NIAL !!!!

Le soir, Éric, le propriétaire de l’auberge, organise un gros barbecue avec tout le monde, on était une vingtaine, on s’est régalé pour 3,5 €/chacun, c’était parfait !!!

Jour 199 : 14 août 2024

J’aime bien le souligner quand c’est le cas, mais là, j’ai vraiment bien dormi !!! Je me suis réveillé à midi, aujourd’hui c’est mercredi, et en Argentine les musées sont gratuits !!! On se chauffe avec des gens de l’auberge et on part visiter le musée anthropologique… Considérant avoir fait notre béa avec ce musée, on part dans une salle d’arcade jouer au palet, billard, etc.

En rentrant à l’auberge, on passe devant un opticien, visiblement encore sous acide, il avait mis de la techno à fond dans sa boutique.

Jour 200 : 15 août 2024

Aujourd’hui, j’ai à peu près rien foutu jusqu’à 16 h, heure à laquelle on s’est motivés avec des gens de l’auberge (My : Argentine / Alejandro : Espagnol / Micaela : Argentine) pour aller se boire le maté sur une place.

Le soir, on a regardé le match de Boca à la télé.

Jour 201 : 16 août 2024

Aujourd’hui on a voulu visiter le stade de Córdoba avec Johnny. Laissez-moi vous le présenter : il est argentin, super cool, vit dans la même cage que moi !!! Il sort tous les soirs et c’est difficile de le suivre (il ne boit pas, il ne fume pas et aime danser... pas trop ma religion quoi 😅)... mais il reste fun !!!

Mais bon, revenons à Córdoba, le stade est malheureusement en travaux et donc on ne pourra pas le visiter.

Petite aparté, depuis presque un mois je n’ai plus accès à ma boîte mail. C’est à en devenir complètement zinzin. J’ai tout essayé (mot de passe oublié, formulaire de récup, les contacter par email, réseaux sociaux…) mais visiblement ils n’en ont rien à cirer !!! Du coup je me suis résigné, j’en ai créé une nouvelle et j’ai passé toute l’après-midi à la changer sur toutes mes applications... (donc au passage mon nouveau mail c’est : edelassee187@gmail.com)

Jour 202 : 17 août 2024

Aujourd’hui, j’ai besoin d’argent donc je pars dans un Western Union. Évidemment ils n’ont plus d’argent, ils m’envoient dans un autre à 2 km de là (qui sera fermé 😂😂). On est samedi, je comprends pas trop… mais je commence à avoir de l’expérience. Serait-ce un jour férié ? Bingo !!!

Mais c’était sans compter sur Éric, qui m’en trouvera un, ouvert, un jour férié, avec du liquide (ce qu’on appelle la quinte flush royale ici).

En rentrant, Éric prépare un gros barbeuc des familles pour le déjeuner, on est une vingtaine, c’est gouaillant !!! On restera à table jusqu’à 16h, heure à laquelle ça partira en sieste pour pas mal de monde…

Quant à la soirée, c’est soirée pizza et c’est Mica, une jeune argentine, volontaire à l’auberge, qui s’en occupe…

Jour 203 : 18 août 2024

Aujourd’hui c’est dimanche, je suis allé aux ferias avec Johnny, on a bouffé un truc là-bas, une de ses copines nous a rejoints, on a un peu discuté et on a décidé d’aller voir les Cuestas Blancas, des espèces de falaises blanches, demain toute la journée.

Jour 204 : 19 août 2024

Bon, les Cuestas Blancas, ce ne sera pas pour aujourd’hui. Apparemment, il faut partir tôt le matin, et ici, le réveil, c’est la kryptonite des habitants de l’auberge… moi en tête de liste. Faut dire que je n’ai jamais fait d’aussi belles grasses matinées que depuis que je suis parti…

Du coup, plan B : je pars à la laverie, je fais des courses. Je comptais faire un tour en ville l’après-midi, mais… On a déjeuné à 15h à l’auberge… Autant te dire que l’après-midi était plié… Alors à la place, j’ai opté pour une petite sieste digestive…

Jour 205 : 20 août 2024

Ça faisait un moment que ça ne m’était pas arrivé, mais aujourd’hui je suis malade. Genre crise d’allergie, nez pris, j’ai passé la journée à éternuer… C’était censé être le jour où je quitte Córdoba pour Rosario mais vu mon état, je me suis ravisé… et puis il y a l’anniversaire d’une volontaire de l’auberge, Micaela, qui fêtera ses 27 ans dans 2 jours. Je l’aime bien, du coup je prolonge.

Jour 206 : 21 août 2024

J’ai passé une bonne nuit et je vais mieux. On est mercredi et aujourd’hui les musées sont gratuits. N’ayant rien foutu ces deux derniers jours, je me motive et je pars les enchaîner (Crypte jésuite, musée des femmes, des beaux-arts, etc.). Franchement, c’est la journée idéale pour ça, il ne fait pas beau, peu de monde dans les musées, c’est vraiment cool. Je les ai presque tous faits.

Le soir, c’est la grande première pour moi des soirées Mundo Lingo !!! Le principe, c’est de faire de nouvelles rencontres en pratiquant des langues étrangères. On t’accroche un petit drapeau français et un autre pour montrer aux autres quelle langue tu veux parler. C’est marrant, j’étais avec Benoît, un Français, et Johnny, c’était une soirée de stéroïdes 😂😂

Bon, par contre il faut qu’ils se mettent à la page, les Allemands avaient le drapeau de l’Allemagne de l’Ouest 😵‍💫

Jour 207 : 22 août 2024

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Micaela, une Argentine, volontaire à l’auberge. C’est une artiste, elle aime bien peindre, dessiner, etc. Du coup, je lui ai pris des feutres à eau.

Le soir on est allé en boîte, l’entrée était gratuite. Alors faut savoir que les gens sortent vraiment tard, comme en Espagne. On est sortis, il était 1h du matin. Pas le temps de s’ambiancer, les gens ne picolent pas ou très peu, ils sont là pour danser, c’était du reggaeton toute la nuit, les filles, j’en parle même pas, c’est un nid à strings, en gros le spectacle est face à toi, les filles twerkent, c’est du collé-serré… muy muy caliente.

Jour 208 : 23 août 2024

On a fini très tard la soirée, mais c’était vraiment cool. Une amie rencontrée la veille va venir squatter l’auberge, on va boire du rouge ensemble, je vais en profiter pour réserver un bus pour Buenos Aires. Finalement, je ne fais pas de stop à Rosario, paraît-il que c’est dangereux… Le soir, je prends mon bus de nuit.

Jour 209 : 24 août 2024

J’ai très peu dormi mais je suis bien arrivé. À l’auberge, on m’explique qu’ils n’ont plus d’électricité depuis hier, ça commence bien 😂😂

Après, l’auberge est vraiment stylée, ça fait grand appartement parisien, avec une grosse hauteur sous plafond, des moulures, etc.

Bon, par contre, pour entrer ou sortir, t’as besoin d’être accompagné par le réceptionniste car il n’y a qu’un seul trousseau de clés, c’est une galère...

L’après-midi je me suis baladé, en rentrant j’ai fait une petite sieste et le soir j’ai vu depuis le balcon une voiture se faire braquer : le mec a pété la vitre conducteur, a pris je ne sais quoi et est parti 😵‍💫😵‍💫

Jour 210 : 25 août 2024

Aujourd’hui je crois qu’il est temps de dire adieu à mes chaussures de randonnée. Elles sont littéralement éclatées. Y a un papi dans l’auberge qui est chaud pour les récupérer 👌

Du coup je me rends aux ferias pour trouver une nouvelle paire, mais je vais prendre des baskets.

Je vais trouver des Nike à 15 000 pesos (15€ en gros), c’est l’affaire du siècle, je me dis que je suis dans un bon mood, je vais même me prendre des chaussettes.

Le soir on a pris l’apéro avec les filles de l’auberge et on a fait la fête jusqu’à 5h du matin.

Jour 211 : 26 août 2024

Aujourd’hui, on est partis avec Victoria (Argentine, volontaire dans l’auberge) visiter le quartier de La Boca à Buenos Aires. C’est aussi mignon que dangereux (selon les locaux) : beaucoup de couleurs, ça vit, ça danse, c’est clairement le quartier populaire de la ville. On a essayé de rentrer à la Bombonera, mais ce jour-là c’était réservé uniquement aux hooli… socios pardon.

Jour 212 : 27 août 2024

On devait aller à Palermo, mais c’est annulé car Victoria a changé de planning (du coup, on le garde pour demain).

Je me suis baladé du côté de la Recoleta ; changement d’ambiance par rapport à La Boca, on passe du 93 à Neuilly. J’avais oublié un détail : la différence de prix entre les Argentins et les gringos.

Il y a un cimetière assez connu ici (comme celui du Père Lachaise) : c’est 3 € pour les Argentins et 13 € pour moi. 😵‍💫😵‍💫 C’est gentil, mais ça sera sans moi… Pareil, il y a un théâtre très connu, prix d’entrée 20 € pour moi et 10 € pour les Argentins… Je veux bien croire qu’on essaie de te gratter quelques euros quand ils voient que tu es touriste, mais faire x2, x3 voire x4… c’est des oufs les gars, ce n’est pas à nous de payer les conneries de vos gouvernants.

La Recoleta, c’est le quartier touristique avec les prix qui vont avec…

Jour 213 : 28 août 2024

Aujourd’hui, c’est la bonne, on part avec Victoria visiter Palermo, quartier cosmopolite et dynamique de Buenos Aires. On va traîner un peu dans le quartier chinois, chiller dans un parc, il fait beau, il y a du monde, c’est cool ! Le soir, ça restera tranquille à l’auberge, petit film et au lit.

Jour 214 : 29 août 2024

Today, c’est ma dernière journée à Buenos Aires. Je me suis baladé dans le centre-ville et je suis allé voir les derniers spots que j’avais enregistrés sur mon téléphone. Du coup, je suis assez content, j’ai vu tout ce que je voulais voir ! Le soir, ça a chillé à l’auberge, avec du vin et un bon petit film.

Jour 215 : 30 août 2024

Aujourd’hui, je quitte l’Argentine pour l’Uruguay. Je dois prendre un ferry puis un bus, départ 10h30 du matin.

Ça ne va pas se passer exactement comme prévu… Je vais me réveiller à la bourre, mais genre bien quoi… Je chope un taxi, j’arrive à la porte d’embarquement, il est 10h25, mais je la vois fermée… Je demande ce qui se passe, on me dit que l’enregistrement s’est fait à 9h. Ah merde… Après avoir checké mon billet, c’était bien indiqué d’arriver 1h30 avant… Du coup, bah j’ai patienté 8h en attendant le suivant…

Update : visiblement, les 8h d’attente n’étaient pas suffisantes, j’ai eu droit à 2h de rab en plus pour je ne sais quelle raison 😂😂

Voilà, l’Argentine, c’est fini et beaucoup de choses vont me manquer dans ce pays… D’abord évidemment les gens que j’ai rencontrés, les paysages incroyables (et je n’ai pas fait la Patagonie…), la viande et enfin, et surtout, leur pinard ! Aussi, ils sont très solidaires : tu demandes une info, tous ceux qui ont entendu vont te répondre ou chercher sur leur téléphone (ça, c’est beau franchement).

Après, ils ont ce côté un peu chauvin, ils ont soi-disant le meilleur vin (ouais, mais vous ne savez pas le boire les gars, entre ceux qui mettent du citron, ceux qui servent des tasses, etc.) Ils ont les plus beaux domaines skiables (ouais, mais vous ne savez pas skier), etc 🇺🇾


Texte publié par edelassee187, 2 septembre 2025 à 23h10
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