Jour 74 : 11 Avril (suite)
Bien installé dans l'auberge, il fait beau et chaud. Je vais retrouver mes fameux ceviches ce soir 🤤 et aussi (peut-être) le pisco sour (oui, car le Chili et le Pérou se battent sur la création et l'appartenance du pisco sour).
Jour 75 : 12 avril
Aujourd'hui, on va découvrir cette petite ville portuaire d'Arica ; on se rend donc au port de pêche. Tous les maraîchers étaient sur place, la récolte a visiblement été bonne. On s'est bouffé des ceviches au bord de l'eau avec des loups de mer.L'après-midi, on est partis sécher sur la plage. On trouve un parasol libre, on se rue dessus, et là, forcément, t'as le responsable parasol qui arrive pour nous racketter quelques pesos... Schéma classique...Le soir, on rentre à l'auberge, petit dîner français (attention, on n'a rien cuisiné, on a juste fini le fromage et le sauciflard du frigo).
Jour 76 : 13 avril
Le ceviche d'hier était excellent, et aujourd'hui on se motive pour le préparer nous-mêmes. Direction le port, on achète deux types de poissons : la reinetta et l'autre... je ne sais plus. On rentre à l'auberge et là, on réquisitionne la cuisine, car y a deux bêtes sauvages qui ont faim...On s'est donné, mais la récompense était à la hauteur de nos espérances...
Jour 77 : 14 avril
Aujourd'hui, on va retrouver mes deux copines chiliennes rencontrées à Cusco (Pérou). Elles nous ont concocté un alléchant programme... Elles nous récupèrent en voiture, on fait un tour de la ville et on se rend au musée archéologique de San Miguel.On va s'arrêter faire les cochinchinois et prendre nos photos sur deux petits miradors, et on finit la journée dans une fête à Nigot... C'est rempli de street food, y a un karaoké, une bonne ambiance... On va y rester faire la fête.
Jour 78 : 15 avril
Bon bah du coup, on s'est levés tard... Et je ne sais comment, mais on a réussi à trouver la motivation pour se refaire des ceviches, mais cette fois-ci avec deux autres sortes de poissons : le bonito et l'albacore.Je tiens à préciser que nous avons juste acheté les poissons... On verra demain pour la préparation.
Jour 79 : 16 avril
On s'est pété l'albacore et le bonito aujourd'hui. Pas grand-chose d'autre à signaler.
Jour 80 : 17 avril
Bon, Arica c'est bien gentil, mais il faudrait qu'on bouge et qu'on descende un peu plus au sud pour aller à Iquique...C'est pas compliqué, y a des bus toute la journée et toutes les demi-heures.On se fixe une heure, on prépare nos affaires, et au moment du départ, Yoann me dit qu'on prendra le prochain... soit. Mais il a fait ça jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de prochain bus...Et du coup, on est restés une nuit de plus à Arica...
Jour 81 : 18 avril
Yoann doit rentrer en France dans deux jours depuis la Bolivie, donc il m'a expliqué qu'Iquique, ce n'était pas une priorité : d'une, ça le rallonge en termes de distance, et de deux, aucun intérêt d'aller dans une nouvelle ville pour deux jours.On profite donc de notre dernière journée, pas de ceviche en vue, juste chill à l'auberge.
Jour 82 : 19 avril
Yoann est parti et moi, je suis parti pour rester, au fait.Je pars à Saint-Martin dans deux semaines retrouver Albin, Anémone et mes parents, et j'avoue que ce petit break depuis que je suis au Chili me fait le plus grand bien !!!Et c'est pour cette raison que j'ai lâché l'écriture un petit moment (d'où les : « T'es toujours vivant ? » ou « T'es dans quelle prison ? ») reçus dernièrement...Rien de tout ça, les enfants, je vais vous parler de l'auberge et des gens qui la font vivre...
Jour 83 : 20 avril / Jour 98 : 5 mai
L'auberge s'appelle Pasado del Gallo, elle est tenue par un couple ukrainien (qui a fui l'Ukraine lors de l'annexion de la Crimée en 2014). Ils s'appellent Andrés et Olguita, c'est des crèmes, ils sont géniaux !!!L'équipe est composée de Thomas (il fait le petit dej), Luciano, un Brésilien qui nettoie, et Towasa, une Argentine qui retape la déco de l'auberge.On a fait des petites soirées ensemble, film, barbeuc, etc. J'ai même proposé mes services si besoin pour faire de la réception, mais ils ont besoin d'un homme de ménage, du coup on ne s'est pas compris (ou j'ai fait semblant de ne pas comprendre...).Towasa, la jeune Argentine, un peu perchée, aime bien tout ce qui se rapproche de l'astrologie, l'hypnose et tous ces trucs de chamane... Du coup, je lui demande de me faire une séance pour arrêter de fumer !!!Elle ne parle pas anglais, mon espagnol est meilleur qu'il y a deux mois, mais c'est pas ouf. Du coup, je lance mon traducteur pour comprendre ce qu'elle me dit... mais rester détendu, les yeux fermés, à écouter une histoire en espagnol tout en entendant la traduction française d'une voix robotique et monocorde, ça a gâché l'expérience...Impossible de se concentrer sur les deux voix, j'ai donc arrêté la traduction et j'ai fait confiance à mon espagnol...Bref, je retenterai l'expérience mais en français cette fois, car je suis actuellement en train d'écrire ces lignes une cigarette au bec...Vu le temps que j'ai passé dans cette auberge, j'ai découvert pas mal de trucs, certains assez surprenants d'ailleurs...Les backpackers de l'auberge achètent de la drogue en ligne via les canaux WhatsApp ou Telegram. Ils se font livrer à l'auberge tranquillou bilou, sans arme, ni haine, ni violence. Je ne connais pas les tarifs, mais je sais que c'est très attractif (évidemment, si tu compares avec l'Europe...).Aussi, nous avons vécu un tremblement de terre. Je crois que c'est la première fois que ça m'arrive. J'étais posé sur la terrasse de l'auberge et, d'un coup, tout s'est mis à trembler autour... Ça a duré 3 ou 4 secondes. C'était surprenant, on va dire ça...Le Chili, c'est cher, économiquement parlant... Je le savais avant d'y être, et là, on est à la frontière, donc les prix ne sont pas encore abusés, mais ça ne saurait tarder...J'ai commencé mon voyage par le Pérou et la Bolivie (les deux eldorado avec un coût de la vie de dingo), donc je commence un peu à serrer les rangs...
Jour 99 : 6 mai
Bon les enfants, c'est le départ, je pars à Saint-Martin et je me suis pris un petit vol des enfers !!!En gros :4 avions : Arica - Santiago / Santiago - Bogotá / Bogotá - Panamá / Panamá - Saint-MartinPas de valise en soute, car c'est une blinde (donc voyage avec le strict minimum)Ah oui, j'oubliais : au Panamá, j'ai une escale de 18h...
Jour 100 : 7 mai
Eh ben là, je suis à l'aéroport de Panama City depuis 14h, j'attends mon avion qui part demain matin à 6h...Alors qu'est-ce que je peux vous dire ?Bon déjà, le wifi est limité à 1h dans l'aéroport, donc autant vous dire que depuis 15h je n'ai plus d'internet.Ensuite, c'est bien climatisé comme je les aime, c'est-à-dire qu'on se les pelle... Il vaut mieux rester dehors si tu veux pas attraper la crève (on part donc sur un remake de la nuit passée dehors, ça va devenir un classique, ça aussi).Je repense au moment où j'ai réservé ce vol... Le pire dans tout ça, c'est qu'en optant pour ces billets, j'ai vraiment cherché le plus simple, et pas forcément le moins cher.Et résultat des courses : c'était une blinde, et il me reste actuellement 6h à attendre dans le freezer...
Jour 101 : 8 mai / jour 106 : 13 mai
Je suis bien arrivé à Saint-Martin, j'ai retrouvé mes parents, mon chat et la petite Anémone !!! Bon, on est arrivé sous la flotte, mais comme il fait 30 degrés à l'extérieur, ce n'est pas très gênant !!!La dernière fois que je suis allé à Saint-Martin, c'était il y a longtemps, genre bien longtemps, car j'avais de beaux cheveux longs !!!Alors pour vous expliquer, Saint-Martin, c'est un ancien TOM qu'on appelle maintenant COM (collectivité d'outre-mer) et qu'on partage avec nos amis hollandais. Pour la petite anecdote, le partage de l'île s'est fait à l'ancienne : la France et les Pays-Bas ont envoyé leur meilleur coureur, ils sont tous les deux partis du même point de départ, l'un partant vers le nord, l'autre vers le sud. Ils ont fait le tour de l'île et se sont retrouvés de l'autre côté, et comme le Français a plus couru, on a obtenu une plus grande surface de l'île.Après, économiquement, la partie hollandaise est plus riche (on ne peut pas être les meilleurs partout).J'ai été ravi de revenir sur cette île que mes parents se sont empressés de nous faire (re)visiter !!! Je ne vais pas m'éterniser dessus, mais on a passé une super semaine, c'était vraiment génial !!!!Donc je vais vous parler de mon voyage retour, et c'était littéralement un voyage en absurdie (dédicace à Sardou) :4 avions pour rentrer, dont une petite escale de 15 h avant le dernier...Tout est payant dans les avions du Chili (bouffe et boisson comprises)⁃ Ne me demandez pas comment, mais pas de wifi à l'aéroport de Santiago (capitale du Chili tout de même). J'ai demandé et on m'a dit que seuls les appareils Android peuvent se connecter.⁃ Du coup, tu vas squatter ceux de disponible, et pour le coup, il n'y a que celui de Starbucks qui marche. (Je n'ai pas craqué pour un café dégueu à 10 balles, si vous voulez tout savoir.)⁃ Les prix dans les aéroports pour déjeuner ou dîner, c'est du délire. Il y avait un Subway, je m'y suis précipité pour aller voir. C'est minimum 25 dollars sans compter les suppléments fromage... faut arrêter la chicha le samedi soir, ils sont malades...⁃ Je n'ai pas réussi à dormir de tout le voyage, car j'ai eu une poisse indescriptible sur mes 4 vols. Que des choix de sièges complètement éclatés (allée centrale ou place du milieu sur les bancs de 3 sièges...), les prises USB (pour recharger ton téléphone ou appareil électronique) ne marchaient pas. Et quand la chance m'a souri (siège côté fenêtre), j'ai eu un bambin derrière qui m'a fumé les oreilles le temps du trajet.⁃ Du coup, j'ai essayé de me reposer dans les congelos, pardon, aéroport. Bah, de toute manière, au bout d'un moment, t'es tellement crevé que je me suis posé à côté d'un clodo (je dirais clodo vu l'état de ses pieds, ou alors il est un peu négligent), et j'ai dormi une heure à même le sol.⁃ Mais je crois que le mieux dans tout ça, c'est lors du voyage Santiago - Arica. Je suis posé côté fenêtre, donc cool, mais je suis aussi situé sur les sorties d'évacuation d'urgence. Sauf que ça, je n'ai pas tilté direct. Donc je m'installe et je commence à m'endormir. Et là, t'as l'hôtesse qui me réveille pour me donner une brochure qui m'explique quoi faire en cas d'orgie (crash, panne ou que sais-je), c'est-à-dire qu'en gros, je fais le steward. Déjà, quand je me réveille, je croyais qu'on était arrivé, mais c'est quand j'ai lu la brochure que j'ai demandé s'ils étaient en sous-effectif pour me faire confiance à ce point-là. J'ai failli dire que j'avais quelques heures de vol sur Flight Simulator 2001 (au cas où). Elle m'a demandé si j'avais bien compris ce qui était marqué, je lui ai dit « ouais ouais, t'inquiète ». Quand je dis ça, c'est là où il faut s'inquiéter... Bref, je suis bien rentré sur Arica.
Jour 107 : 14 mai
Retour chez moi (on va dire), je retrouve mon auberge, mes Ukrainiens, il y a des nouveaux volontaires, je récupère ma cage (chambre dans le jargon), bref mes repères !!!Après avoir revu tout le monde, je reprends contact avec mes copines chiliennes, elles me proposent une soirée le lendemain soir.Du coup, pour ce soir, c'est soirée films, ils veulent regarder Fausse blonde infiltrée. Ce film est une vérole que j'aurais pu suggérer à l'un d'entre vous il y a quelques années. Bref, je ne suis pas chaud, mais une des volontaires me motive à y aller.Du coup, avant le début des hostilités, je pars chercher des bières au supermarché, et j'ai eu sous mes yeux la définition même du culot.Une mamie à la caisse, qui cache des produits sous un sac à plat posé dans son chariot. Il y a juste un vigile, pas de portique, elle est passée nickel. Bien joué, Mamie !!!Bref, je rentre à l'auberge, on prépare la séance avec le projo, etc. Avant de lancer le film, je leur dis quand même qu'il est encore temps de changer de film... et là, ils me disent : « Mais tu proposes quoi ? »Oh pétard... ils viennent d'ouvrir la boîte de Pandore, j'en ai de la vérole à proposer !!!!Mais ce soir, j'aimerais remater ce film culte qu'est Heat !!!Je leur propose donc, et sur les 5 présents, personne ne l'avait vu, mais tout le monde était chaud !!!
Jour 108 : 15 mai / jour 124 : D-Day
Bref, hier soir tout le monde s'est couché avant la fin, j'ai perso passé un très bon moment.Aujourd'hui, André, le proprio de l'auberge, est venu me parler au petit déjeuner pour me proposer de travailler. Il veut que j'arrête de siroter son café et il souhaite plutôt que je le vende. Ma foi, pourquoi pas ?Le contrat : 8h - 12h tous les matins sauf le dimancheLe salaire : le gîteLa formation : 12 types de cafés à savoir faire (la formation est en ligne sur YouTube)Les avantages :café gratuità volontésans modérationEt le gros plus, c'est que c'est toi qui gères le son puisque les enceintes sont sur le bar.Les inconvénients :Bah je me croirai un peu dans la série « From » (merci Mitch), j'essaie de quitter la ville mais j'y arrive jamais, j'ai d'abord loupé un bus, j'ai commencé à me faire des amis, j'ai un boulot qui me tombe sous la main, etc.Bah du coup, j'en ai profité pour faire des achats en ligne vu que j'ai une adresse pseudo-fixe...Bref, je me suis fait à cette petite ville côtière (l'air de La Rochelle sûrement)...Le boulot se passe très bien vu qu'il n'y a strictement personne dans l'auberge. Non, plus sérieusement, tant qu'on ne me demande pas des mochaccino ou autre affogato, tout se passera bien ! Bon, de toute manière c'est hors de prix (1,8 € l'expresso...)Par contre, je déconnais pas, y a vraiment personne (au contraire des clients extérieurs de l'auberge qui, eux, aiment bien me mettre dans le jus)... c'est la basse saison ici donc peu de touristes. Si tu veux te faire la Patagonie, c'est décembre à mi-mars, après c'est l'hiver (cool pour le ski mais c'est pas l'idée). Après, c'est une ville frontalière donc quand y a du passage, c'est seulement pour une ou deux nuits.Bref, j'ai eu droit à quelques petites surprises durant ma vie ici...Tout d'abord, les empanadas... au Chili, la spécialité c'est de cacher une olive à l'intérieur. C'est commun et c'est dégueu... pas bon (enfin, si t'aimes pas les olives).J'ai eu la surprise d'entendre un voisin passer la tondeuse (à gazon) à 2 h du mat chez lui.Je me suis fait un pote chilien, il s'appelle Isahiyas (l'orthographe, j'ai fait au pif), il fait des bracelets, colliers et les vend dans la rue. Il travaille plutôt bien et finalement m'a vendu pas mal de ses conneries... l'avantage c'est qu'on parle en espagnol et j'ai vraiment bien progressé sur les insultes chiliennes !!!On en a eu une bonne aussi... on a des guests qui sont venus (ils étaient chiliens), ils sont venus, ils ont tout retourné et ils se sont barrés !!! Ils ont liquidé tout le bois en se faisant des barbecues pendant 2 jours, à écouter leur merde de reggaeton avec les enceintes de l'auberge... ça se défonçait toute la journée... bref, la vida loca.Pour gérer tout ce petit monde, nous sommes six au total : André et Olguita (les proprios), Luciano toujours présent au ménage, l'Argentine qui m'avait hypnotisé s'est barrée et a été remplacée par une autre Argentine, et enfin Thomas que je remplace au café (il est resté à l'auberge mais chill désormais).L'après-midi en général je vais à la plage, le soir on se fait du ping-pong, barbecue et André, souvent, nous prépare des petites recettes ukrainiennes, c'est une pépite !!!Arica est une ville portuaire, avec ses coutumes et ses traditions. C'est normal de voir dans la rue des gens chanter de la variété chilienne !!! Mais c'est encore mieux quand t'as des artistes qui te jouent à la flûte les BO de Kill Bill ou certains qui chantent les classiques de Pavarotti.Et enfin, t'as ceux qui profitent du micro et des enceintes pour te réciter des versets de la Bible... bon là, l'ambiance n'est pas la même...À force de faire des cafés pendant 2 semaines (café que Thomas est parti chercher expressément au Pérou, c'est à 2h en bus d'Arica), j'ai pris le pli et donc désormais je refuse catégoriquement tout ce qui est Nescafé ou qui s'y rapporte ! J'ai même acheté une cafetière italienne, un molinillo, et du café (du Pérou aussi). Il ne me reste plus qu'à trouver des auberges avec une cuisine et fini les cafés à 1,80 € le matin.J'ai fêté mon anniversaire dans l'auberge avec tout le monde. Pour le coup, je leur ai fait 3 spécialités françaises agrémentées de spécialités mexicaines... cherchez pas trop loin, je leur ai fait 3 mixtures différentes, et les spécialités mexicaines, c'était les Coronas... bref on a passé la soirée autour du feu, c'était cool !!! J'en ai profité pour leur annoncer que j'allais quitter Arica pour descendre dans le sud du Chili. Je pense qu'ils étaient partagés entre la tristesse de perdre leur chef café et le soulagement de pouvoir en chercher un autre hahahahahaha. Bref, ils ne m'ont pas cru car à chaque fois que j'annonçais un départ, y a toujours eu un truc qui a fait que je restais... bref, on est vendredi soir et je programme mon départ pour lundi.Le lundi arrive, je décide de faire une dernière machine à laver histoire de partir avec les batteries chargées et les vêtements propres !!! Le soir même, je vois que mes affaires ne sont toujours pas sèches, donc classique, je vais voir André, je lui dis que je vais rester une nuit de plus, il se marre, me dit qu'il s'y attendait...Du coup, le soir même, on décide de se mettre un film avec toute l'équipe et ils ont choisi Un jour sans fin avec Bill Murray en dédicace à mon séjour sans fin à Arica...Aujourd'hui, nous sommes le 4 juin 2024, j'ai quitté Arica, je suis dans un bus direction Iquique et l'ironie de tout ça, c'est que j'ai oublié des affaires à Arica...Je vais faire sans parce que sinon je vais jamais quitter ce pays !!!Bon alors, j'ai pas compris pourquoi mais le bus s'est arrêté au milieu de nulle part à un poste de contrôle, ils nous ont sorti du bus, les valises avec, et ont tout contrôlé... ils m'ont demandé si je transportais des fruits. Je leur ai dit qu'avec les 20 kilos de poudre que je transportais, c'était très difficile d'avoir de la place pour des fruits...Bref, ça a duré 20 minutes et on est reparti.Je me suis quand même renseigné après car je ne comprenais pas le principe d'un poste de contrôle au milieu du pays. Un Chilien m'a expliqué que les flics contrôlent pour trouver de la drogue. En effet, la drogue coûte 2 fois plus cher au sud qu'au nord du Chili. Donc ceux qui seraient tentés d'en ramener au sud, je leur conseille le film Midnight Express, c'est très explicite !!!Ça y est, je suis arrivé à Iquique... j'ai trouvé mon auberge mais j'ai perdu mes repères...Tout d'abord, à Arica, je payais 10 € la nuit et j'avais une chambre solo. À Iquique, je paye 15 € la nuit et je suis dans un chenil avec 15 taulards... ohhh ça me déprime, sérieux !!!Après, malgré la déception, y a quand même pas mal de points forts :l'auberge est idéalement située à côté de la plageon a une petite terrasse avec piscine (et j'insiste bien sur l'adjectif petit)les douches... ohhhh putain (excusez ce langage grossier) mais vous imaginez pas quel bonheur c'est de mettre l'eau sur chaud et d'avoir de l'eau chaude, c'est juste incroyable !!!! Il fallait être ingénieur pour se doucher à Arica...la cuisine... on te pousse à cuisiner ici, t'as 7 éviers et 7 plaques de cuisson. Ils ont pas le temps ici, hahaha
Jour 129 : 5 juin 2024
Aujourd'hui, je suis allé voir la plage, la mer était agitée mais donnait vraiment envie d'aller faire du body !!!Cependant, c'était drapeau rouge, donc baignade interdite, mais ici les gens s'en foutent, donc les petites priorités (hep hep hep mon chat) ont pu se régaler sans voir débarquer les « maudits kayaks ».Je me suis trouvé un petit restau à côté de l'auberge, c'est pas cher, t'as un ou deux plats à la carte (en fonction), et puis c'est bien consistant comme je les aime !!!
Jour 130 : 6 juin 2024
Aujourd'hui, je suis parti à la recherche du mirador afin d'avoir une belle vue sur la ville. J'envoie un message à Thomas (celui que j'ai remplacé au petit déjeuner à Arica) car il a l'habitude d'aller à Iquique le week-end. Il me donne le nom d'une ville à côté d'Iquique où il y a le meilleur spot.Bref, je commence à demander aux gens dans la rue où c'est, le premier me dit que c'est à côté. Je lui montre la carte sur mon téléphone et je le vois un peu galérer avec le tactile, il me montre un point en me disant « c'est là... ». Je regarde, je vois la carte de la Nouvelle-Zélande et il me dit « c'est là ». Je le regarde, je lui dis « parfait, juste le Pacifique à traverser... » Bon, il doit être cramé, on va demander à quelqu'un d'autre.Je demande cette fois-ci à une dame, qui ne savait pas mais qui, gentiment, demande à une autre dame, qui, elle, savait... J'avais l'impression de demander la lune...On m'indique donc le chemin, et je m'y rends.Sur la route, je crois que je vois le geste le plus écologique depuis que je suis arrivé en Amérique du Sud : un mec qui sort ses poubelles et qui les balance au milieu d'une avenue. C'était une décharge, le truc, et t'avais les voitures qui roulaient tranquillement de chaque côté...J'arrive au mirador (franchement j'adore ces points de vue en hauteur avec une vue sur toute la ville, c'est juste magnifique, et au Chili, t'as la mer en plus...).Il y avait juste un peu de brouillard... dommage, mais ça restait une très belle vue.Après ça, je rentre à l'auberge et, après un passage furtif aux toilettes, je remarque un détail original : je ne sais pas comment sont perçus les backpackers dans cette auberge, mais il y a des cadenas pour éviter le vol de PQ...
Jour 131 : 7 juin 2024
Aujourd'hui, je suis allé visiter le musée régional et la bonne surprise, c'est que c'était gratuit. Iquique est une ville qui a été influencée par les Incas, les Péruviens puis les Chiliens. Le musée retraçait cette histoire, ainsi que la guerre du Pacifique au XIXe siècle.À la fin de la visite, le mec de l'accueil nous dit qu'il y a une exposition à l'étage à aller voir. Ok, vamos. Et là, c'était que des portraits d'hommes à poil, je n'ai pas compris où voulait en venir l'artiste, mais bon, c'est de l'art paraît-il.Après, je suis allé visiter un bateau (vieux bateau, mon Yo, et à mon avis une petite expertise à sec et à flot ne lui ferait pas de mal).C'est l'Esmeralda !!! En gros, il y a deux siècles, les Chiliens étaient en guerre contre les Boliviens et les Péruviens. Le capitaine chilien Arturo Pratt a lancé ses dernières troupes contre eux, lors d'un discours qui l'a rendu célèbre. Je vous la fais vite : l'Esmeralda a coulé lors de la bataille et, plus tard, ils ont décidé de reproduire à l'identique le bateau, et l'ont transformé en musée...Retour à l'auberge et là, devinez quoi, Stan m'appelle !!! Je vais essayer de vous résumer ça du mieux que je peux.J'ai rencontré Stan quand je suis arrivé au début de mon trip à Lima. On a fait ensemble le Machu Picchu, le lac Titicaca, etc...Lui faisait son trip en bécane, moi en bus.Jusque-là tout va bien... jusque-là...Bref, les premières difficultés sont arrivées quand il a dû traverser la frontière péruvienne pour aller en Bolivie. En gros, lui pouvait passer mais pas sa bécane.N'écoutant que son courage, il décide de traverser la frontière illégalement avec sa moto en passant par des petits chemins.Bon à savoir, sur son passeport, il a eu le tampon lui permettant de traverser physiquement la frontière, mais la bécane devait rester au Pérou...Bref, il se rend compte que depuis le Covid, les frontières en Amérique latine sont beaucoup moins poreuses et que c'est devenu difficile, voire impossible, de faire le tour en bécane à l'arrache.Du coup, il va se dire que c'est trop risqué de traverser chaque frontière ainsi, et va donc retourner au Pérou et vendre sa bécane.En fonction du temps qu'il met pour la vendre, il y avait peut-être moyen qu'il me rejoigne pour qu'on fasse une petite partie du Chili ensemble.Il vendra sa bécane mais n'aura pas le temps de me rejoindre au Chili (il doit rentrer en France fin mai, début juin). Du coup, il reste au Pérou et repartira en France de Lima.Il va retourner dans l'auberge où on s'est rencontré et finira même par y travailler (au bar en échange du gîte, un peu comme moi avec les cafés).Bref, le jour de son départ, il va à l'aéroport, passe les contrôles et se retrouve bloqué suite à son passage illégal en Bolivie (il avait le tampon d'entrée mais pas de sortie). Et c'est là que les choses vont commencer à se gâter... son avion va partir sans lui, Stan va se retrouver bloqué à l'aéroport.Il va d'abord se faire interroger sur ce passage en Bolivie, il niera. Ça ne change rien, les flics ne le croient pas. Au bout de 2 jours d'interrogatoire, Stan ne lâche toujours pas le morceau, donc les flics vont le garder avec eux dans une espèce de commissariat au sein de l'aéroport et Stan va y errer presque une semaine entière en attendant les papiers d'expulsion (je ne sais pas si vous avez vu Le Terminal avec Tom Hanks, mais ça m'a fait penser à ça).Bref, au bout d'une semaine, à dormir à même le sol, exténué de fatigue, sa procédure d'expulsion validée, il prend un nouveau billet d'avion, il sera accompagné jusqu'à la porte d'entrée de l'avion par deux flics et rentrera en France !!!!Le meilleur ? Il est interdit de séjour en Bolivie et au Pérou pour les 7 prochaines années (c'est douanes sous haute surveillance, le bordel).
Jour 132 : 8 juin 2024
J'ai vu ce que je voulais voir à Iquique, place au désert de San Pedro de Atacama. Pour y aller, j'ai un bus cet après-midi (qui, d'ailleurs, est en retard, mais c'est bien parce que ça inquiète personne ici). J'ai même demandé à la compagnie s'ils avaient une idée de l'heure, ils m'ont dit entre 10 minutes et 1 heure de retard (c'est comme si ça disait : on passera aujourd'hui entre 8h et 18h). Bref, j'arriverai ce soir, mais pas à San Pedro, je fais un stop d'abord à Calama, où paraît-il, il y a de magnifiques geysers......ça y est, ils viennent de nous prévenir, ce ne sera pas 10 minutes mais 1h de retard. Autant en France il y aurait peut-être eu un mouvement de foule, autant ici c'est la fatalité, personne ne réagit !!! Donc en attendant, certains jouent au Rubik's Cube, d'autres dorment et j'en ai vu certains péter les boutons de visages de leur partenaire/amis...Petite aparté, les bus de nuit en Amérique latine mettent la climatisation 99 % du temps, donc tu anticipes avant de rentrer dans la bétaillère, et tu te prépares des vêtements chauds.C'est ce que j'ai fait et, allez savoir pourquoi, je suis tombé dans les 1 % qui mettent le chauffage.La tendance tient à se confirmer, on a encore eu un contrôle de nos valises et du bus entre deux villes du Chili. J'avais eu la même chose entre Arica et Iquique. C'est comme si tu fais La Rochelle - Paris avec un contrôle obligatoire à Tours. Bref, on est reparti et je suis bien arrivé à Calama city !!!Bon, par contre, arrivé à l'auberge, je me suis rendu compte que j'ai laissé ma (nouvelle) trousse de toilette dans le bus (elle était trempée et je ne voulais pas qu'elle pourrisse les appareils électroniques dans mon sac... je l'ai donc fait sécher...).
Jour 133 : 9 juin 2024
Eh bah, on va oublier les geysers pour aujourd'hui... je me lance dans la journée que j'adore : la journée shopping, et évidemment je suis très ironique en disant ça.Bref, je pars au Beaulieu de Calama, et je vais y passer la journée... et le résultat des courses, c'est que j'ai tout trouvé (ce n'était pas une méga mission, il me fallait du parfum, de l'huile de ricin et du coup une nouvelle trousse, le reste je l'avais déjà en double).J'ai pu remarquer dans les centres commerciaux que les vendeuses se donnaient. Elles sont en sous-effectif (genre y en a une, elle était à la caisse, je l'attendais pour qu'elle enlève le câble antivol sur une veste que je voulais essayer. J'ai dû attendre 10/15 minutes, le temps qu'elle finisse avec les clients et en attendant personne d'autre n'était là pour fluidifier le trafic). Elle s'est donnée et avec le sourire en plus, cool !!!
Jour 134 : 10 juin 2024
Aujourd'hui, j'ai coché quelques trucs à aller voir sur Google. En me baladant, je suis passé devant une école (non, je n'ai pas envoyé de courrier #privatejokebudapest), et j'ai remarqué qu'ils avaient mis des barbelés tout autour de l'école... c'est peut-être pour te conditionner à ta future vie si tu déconnes un peu trop...Aussi, j'ai voulu voir un musée, mais c'était fermé. Après, mes chances de succès étaient minces vu que le musée est seulement ouvert du lundi au vendredi de 16h30 à 18h45...Calama est une petite ville de passage, il n'y a pas beaucoup de trucs à voir et les « monuments », si on peut appeler ça ainsi, ressemblent plus aux monstruosités qu'on trouve à certains ronds-points en France...En revanche, j'ai essayé d'aller dans plusieurs parcs (3 au total), les 2 premiers étaient fermés et le 3e était en maintenance pour une semaine (je crois que c'est la première fois que ça m'arrive...).Le soir, j'ai pris un bus direction San Pedro de Atacama pour attaquer la grosse partie touristique du Chili, et après un court voyage j'arrive à l'auberge et là... je ne savais pas trop dans quoi j'allais atterrir, mais j'ai très vite compris. Je vais essayer de vous faire deviner où je suis arrivé.Prenez un film, je sais pas, OSS 117 Rio ne répond plus, prenez le début d'une réplique, j'en sais rien... ah si, « changer le monde, changer le monde, vous êtes bien gentil etc... » Bref, vous avez compris, je suis chez des hippies. Ça joue de la gratte, ça chante du Zaz, Manu Chao etc... il ne manque plus que des chiens, des diabolos et des seringues pour avoir une reconstitution de la colline du crack à Paris !!!Bref, l'auberge propose des activités, beaucoup même, et à des tarifs prohibitifs !!! Il faut se faire des potes, louer une caisse, et à toi la liberté, ça te revient tellement moins cher !!! On va voir comment ça se passe, mais j'ai sympathisé avec un Brazilian (comment j'ai sympathisé avec lui ? Bah il a préparé le dîner) et demain on se prévoit une grosse journée vélo.
Jour 135 : 11 juin 2024
On a loué les vélos, on les a d'abord essayés, et après plusieurs tentatives infructueuses (ils sont tous à moitié flingués), j'en choisis un flingué, mais ça je ne le sais pas encore, ça va me péter à la gueule plus tard dans la journée.Ils nous filent des casques et des gilets jaunes et on décolle.Le désert est sublime, il fait beau, t'es solo, la route est à toi, c'était top. T'avais des passages bien sales en vélo, mais ça valait vraiment le coup. On est allé voir un mirador et ensuite une église (perdue au milieu de nulle part), ça rappelle la scène d'intro de Kill Bill 2 quand la mariée et le plomb n'ont fait qu'un dans une scène assez antologique. Ce qui m'a fait penser à Kill Bill, c'est surtout l'église au milieu de nulle part, enfin bref, je m'égare...Revenons à ce maudit vélo... au début tout se passait bien, on roule sur du plat, ça marche tout seul, puis quand les premières montées sont apparues, tu règles ta vitesse en fonction, et c'est là que le bât a commencé à blesser, je ne pouvais pas changer les vitesses ou très difficilement, et comme c'était réglé sur le petit pignon, il fallait forcer comme un bœuf... donc journée vraiment physique. Je suis rentré rincé...Je suis parti avec un pote Brazilian, Iuri, et il m'a dit en regardant le ciel et la lune que ce soir est un bon soir pour aller voir les étoiles. Je ne sais pas trop comment il voit ça, mais aller, feu, on va voir.Du coup, quand on est rentrés à l'auberge, on a checké les locations de voiture, et pour se partager les frais, on a invité un groupe d'Australiens rencontrés à l'auberge.Il est 18h, on a récupéré une Suzuki Swift (les nouveaux modèles) et franchement elle est vraiment bien cette voiture, moi je l'aime beaucoup, je vais le répéter une seconde fois, elle est vraiment bien cette voiture (c'est bon, je pense que le message est passé...). Bref, avant de se rendre sur la plaine désertique, on rencontre une Française (elle ressemble à Diane Kruger, un bijou) et elle vient avec nous. C'était incroyable, tu pouvais presque toucher les étoiles tellement elles paraissaient proches. Il y avait des étoiles filantes, le décor était ouf. On est rentrés vers 1h du matin avec de magnifiques photos, et là je vais me coucher parce qu'on part demain matin visiter des lagunas.
Jour 136 : 12 juin 2024
Aujourd'hui, le programme c'est lagunas !!!! Mais avant ça, y a le petit déj, et quoi de mieux qu'un pain au chocolat tout chaud sorti d'une boulangerie française pour commencer...On part à 5 en voiture, ça commence comme une blague : c'est l'histoire de 2 Brazilian/e, d'une Colombienne, d'un Français et d'un Allemand...On est donc partis faire le tour des lagunes, c'est juste trop beau, t'as un grand ciel bleu, des lacs à perte de vue, y avait des flamants roses, etc.On s'est baladés, pris des photos, la journée défilait tranquillement. On avait loué la voiture pour la journée et donc il fallait la rendre avant 18 h. Ça inquiétait personne à part moi, surtout quand à 17 h on était toujours en train de marcher (avec une grosse demi-heure de route à faire pour rentrer). Mais ça va, on a un peu bombardé sur la route, de toute façon, quand tu vois la configuration du Chili, c'est pas compliqué, ce sont des routes toutes droites.Le soir à l'auberge, on a lâché les chevaux et on a fait péter les enceintes de la réception une bonne partie de la nuit...
Jour 137 : 13 juin 2024
Comme on est ultra bien organisés, après avoir rendu la voiture, on s'est dit qu'il faudrait en relouer une car il y a d'autres trucs à aller voir (et si tu veux éviter la pigeonnerie des tour guides, bah la voiture c'est obligatoire). Bref, on y retourne et on récupère une nouvelle voiture.On est partis voir les piedras rojas, des paysages rougeâtres entourés de lagunes. Il y a 2 bonnes heures de route pour y aller, donc on ne traîne pas trop (on part à 11 h 30). Arrivés là-bas (t'es à plus de 4000 m d'altitude), il y avait trop de vent, donc impossible de faire la visite. On nous a refusé l'accès. Mais on n'a pas fait 2 h de route pour rien, donc on tente d'y aller par nos propres moyens... On s'est fait, évidemment, rattraper par la patrouille et ils nous ont demandé de nous barrer... On s'est cassés, et on s'est dirigés vers la frontière argentine qui était juste à côté.On était à 4500 m d'altitude, je t'explique pas le vent et le froid... On arrive à la frontière, il y avait une pauvre barrière et on est sortis prendre des photos. Le vent soufflait tellement fort que mon téléphone s'est envolé (véridique), la coque s'est détachée et a commencé à s'envoler elle aussi. J'essaie de la rattraper, elle me fuit, et passe de l'autre côté de la barrière. Je la perds de vue et comme je n'ai pas mon passeport, bah je lui ai dit adieu... C'est littéralement WTF. Si y avait eu que ça (à la limite), mais les clés de la voiture se sont aussi envolées, on les a retrouvées non loin de la voiture par terre... Bref, on était au milieu de nulle part à se battre avec le vent pour ne pas perdre nos affaires...On est rentrés et on est allés à la vallée de la Luna pour le coucher de soleil. Ça, c'était très très beau.Ce soir, c'est pizza party à l'auberge, donc j'ai fait des courses (j'ai acheté que du fromage, je voulais en faire une 4 fromages), ça a été une boucherie... (C'est le truc jaune dans de l'aluminium sur les photos).Après, Iuri nous a émis l'idée d'aller à un observatoire vers minuit pour aller voir les étoiles (il aime ça, les étoiles), ce qui était une très bonne idée jusqu'à ce qu'on frôle la panne d'essence dans les montagnes (on avait pas mal roulé toute la journée). Du coup pas d'observatoire, on a juste fait de la caisse, délaissé 60 € pour l'essence, parfait, j'étais content !!!!
Jour 138 : 14 juin 2024
Aujourd'hui, c'est la dernière journée qu'on passe tous ensemble. Le couple germano-colombien se tire à Santiago, le et la Brésilienne vont aller au Salar d'Uyuni (désert de sel en Bolivie), et moi, livré à moi-même, j'ai fait mon commercial, j'ai vendu à des nouveaux venus la visite des geysers (les fameux) et la baignade dans les eaux thermales demain toute la journée. Donc pour cela, on va louer (pour la 3ᵉ fois une voiture), et on décolle demain matin à 8 h 30 avec Juliette, une Française, Dani, une Allemande, et un troisième larron, Ahbi.En attendant, aujourd'hui c'est chill autour de la piscine de l'auberge. Ce soir, c'est moi qui cuisine, et après ma fameuse pizza d'hier soir, je vais leur faire des burgers (valeur sûre et ça, je sais faire... enfin je sais les faire gras).À côté de ça, je prépare la suite du voyage et je pense que dimanche ou lundi, je vais me mettre en direction de l'Argentine car j'ai noté des bons spots à faire là-bas et comme je suis juste à côté, je pense que c'est le moment. Je retournerai au Chili faire Santiago, Valle del Elqui (là où est fait le pisco) et Valparaíso quand j'aurai descendu l'Argentine et que je serai au niveau de ces villes-là.
Jour 139 : 15 juin 2024
La journée s'annonce triste... J'ai dit au revoir aux Brésiliens hier soir, j'ai dit au revoir au couple germano-colombien ce matin, et je dirai au revoir à ma petite Diane Kruger ce soir. Quelle journée de merde...Bref, je pars avec une nouvelle équipe, on est 4, on passe récupérer la nouvelle voiture de location (une Suzuki Jimny) et on décolle direction les geysers. Tout d'abord, la route est vraiment trashos, des nids de poule partout, la voiture n'a pas d'accélération, et elle se permet même de drifter sans que je le demande (bon ça c'est à l'appréciation du conducteur)... Bref, c'est dangereux mais j'ai 3 vies avec moi et une caution de 500 € sur la tête donc on va éviter de déconner...On arrive aux geysers et je laisse mes compagnons gérer l'entrée sur le site. De ce que j'ai compris, on arrive trop tard (il est 11 h 30). Ici, faut venir avec un guide et c'est arrivé vers 7 h pour voir le lever du soleil avec les geysers...Bref, ils nous laissent rentrer en payant un peu moins que le prix demandé, on est solo sur le site, ça c'est cool !!!! Après, ça a vraiment une autre gueule quand tu le fais avec le lever du soleil, là il est 11 h 30, plein cagnard, c'est pas ouf... mais bon...Après ça, on se dirige dans un canyon pour aller se baigner dans des eaux thermales, c'était vraiment sympa !!! Bref, l'équipe est composée de :Juliette, la petite franco-uruguayenne de 23 ans, volontaire dans l'auberge où je dors, est adorable, une petite pépite. C'est elle qui gérait le GPS, le son dans la voiture et le tout avec sourire et entrain. Au top !!!Daniela, l'Allemande, 43 ans, vit en Nouvelle-Zélande et s'est pris une année sabbatique en Amérique latine. Elle est gentille, calme et parle espagnol !!!Enfin, il reste Ahbi, un Indien qui vit aux States. L'archétype du tocard fini et franchement je pèse mes mots tellement il me sort par les yeux !!!! (Cela ne reste que mon humble avis.)Le gars est narcissique, il demande à tout le monde qu'on le prenne en photo. Il te fait galérer car il ne veut pas retirer du cash (les frais sûrement...), il préfère payer par carte donc pour se partager les frais c'est un bordel... Il n'a pas le permis etc... et devinez dans quelle ville de stéroïdes il vit ? Bingo, c'est Miami.Quand on est rentrés, je me suis arrêté au terminal pour prendre mon billet de bus pour l'Argentine. Sauf qu'il va y avoir un léger souci. Depuis San Pedro de Atacama, il n'y a qu'un seul bus qui part en Argentine, un seul, tous les jours, départ à 7 h 30 du mat. Le problème, c'est qu'il faut que je ramène la voiture de location et l'agence ouvre à 8 h 30... Je demande donc aux filles si l'une des deux peut ramener la voiture. Juliette n'a pas le permis (je t'en veux pas, j'ai eu mon permis à 25 ou 26 ans), Dani l'a mais pas le petit papier rose qui le confirme. Je lui demande si elle peut s'en occuper, elle me dit « j'ai pas mon permis sur moi, même si l'agence est à 1 km je ne conduirai pas »... Bon ça m'arrange pas trop mais je peux le comprendre. Quant à l'autre tocard, il était plus impatient de rentrer à l'auberge manger son burger chaud que de trouver une solution... Bref on rentre, je suis rincé, les filles se démènent pour faire le partage des frais et trouver quelqu'un qui a le permis dans l'auberge pour ramener la voiture le lendemain. Bref, elles trouvent un Hollandais qui accepte, le mec super cool !!!Et le départ de Laurine achèvera ma soirée...
Jour 140 : 16 juin 2024
Bref, j'ai mis mes réveils pour prendre le bus à 7 h 30, mais je ne me suis pas réveillé... Donc à 7 h 15, Dani me voit toujours dans mon plumard et me dit : « Mais Edgar, tu vas louper ton bus !!! » Et moi en panique : « Ohhhh putain c'est pas vrai... »Du coup, vu que j'ai loupé le bus, je suis parti déposer la voiture... Les filles l'ont un peu mauvaise (ce que je comprends) car elles se sont démenées pour trouver quelqu'un afin de ramener la voiture...Bref, je pars avec Dani ramener la voiture car c'est elle qui avait le cash pour le paiement (avec l'autre con d'Ahbi on a été obligé de se faire des virements entre nous de 5 € à 15 € pour que ce soit équitable, c'était ridicule franchement...). Bref, tout est bien qui finit bien.Du coup, bah l'après-midi je prépare mes affaires, je pars réserver mon bus pour l'Argentine et je fais des courses pour le soir...J'en profite pour discuter avec des nouvelles personnes à l'auberge et le soir on s'organise des grosses pâtes bolognaises (faites maison) avec du pisco sour !!!!Et c'est là que la cerise sur le gâteau va arriver... Y a un groupe de filles qui est parti aujourd'hui faire du vélo, et ils ont emmené Ahbi avec eux (officiellement c'est lui qui s'est incrusté) et elles ont vécu l'enfer toute la journée, ça me rassure d'un côté car je croyais être le seul à penser que c'était un connard fini mais les langues vont se délier !!!!! Elles me reprochent quand même de ne pas les avoir prévenues (normal). Je le comprends mais même si je n'aime pas la personne, je ne vais pas le crier sur tous les toits. Tu fais des rencontres, des bonnes et des moins bonnes et pour ça je vais citer une de mes répliques de ma dernière pièce de théâtre :"Je joue, je gagne ? Je rejoue. Je joue, je perds ? J'arrête les frais." 🇦🇷

| LeConteur.fr | Qui sommes-nous ? | Nous contacter | Statistiques |
|
Découvrir Romans & nouvelles Fanfictions & oneshot Poèmes |
Foire aux questions Présentation & Mentions légales Conditions Générales d'Utilisation Partenaires |
Nous contacter Espace professionnels Un bug à signaler ? |
3333 histoires publiées 1459 membres inscrits Notre membre le plus récent est Bleu Paris Festival |