Jour 37 : 5 mars
Ce matin, direction l’aéroport pour choper mon vol. J’avais vérifié avant pour les valises cabine le poids maximal, et étant limité à 10 kilos, j’ai préparé mon sac aux petits oignons pour ne faire que 9,65 kilos.
Sauf qu’à l’enregistrement, ils m’ont demandé de rentrer mon sac dans un petit compartiment prévu à cet effet… Autant vous dire que le sac ne rentrait pas. Ils m’ont dit que ça coûtait 90 dollars pour mettre la valise en soute, et du coup, pour mon prochain pays après la Bolivie, j’irai en bétaillère mobile (car ils se foutent totalement de la dimension des valises, seul le poids importe).
Bien arrivé à La Paz, j’ai dormi dans l’avion. À l’immigration, on ne m’a rien demandé : combien de temps je restais, si j’avais un billet pour la sortie du territoire, etc. Donc j’ai compris que j’étais chez moi ! J’ai été très bien accueilli à l’auberge, rien à dire.
Je retrouve un petit chenil classique d’une bonne dizaine de lits, au top.
Je me suis un peu baladé dans la ville et faut dire que ça grouille de partout, y a un monde… Je vous laisse, je vais essayer l’alcool local de l’auberge. Besos.
Jour 38 : 6 mars
J’ai coché deux-trois endroits à aller voir dans La Paz, je me mets donc en route et je tombe en pleine manif du milieu hospitalier. Le truc bien encadré, y avait des CRS partout, c’était assez bruyant, et franchement j’arrivais pas à faire la distinction entre des pétards ou des coups de feu 😳
Je m’éloigne donc de la zone de guerre, je me rends au mirador de La Paz (point qui surplombe la ville), je prends quelques photos et je rentre à l’auberge.
Je fais une petite sieste l’après-midi et je me fais réveiller par Stan qui m’appelle…
Bref, il a eu un accident de moto (côté Pérou), il est un peu choqué, rien de grave, juste un bel hématome sur la main.
Je fais un peu travailler Anémone pour savoir si c’est grave. Bon, rien d’alarmant, mais à surveiller.
Stan est à Puno (ville au Pérou qui borde le lac Titicaca). On avait prévu de visiter le lac du côté bolivien (à Copacabana), ce sera finalement du côté péruvien…
En attendant, le soir on fêtait le départ d’un Coréen, et donc on se rend dans un bar où un ami en commun bossait. Le bar, c’est l’English Pub, je me dis c’est cool, il va y avoir de la Guinness. Bingo, y en a plus depuis la fin de la pandémie, ils ne sont plus approvisionnés… Bon pas grave, je prendrai un pisco sour (ils n’ont plus de pisco 😵💫😵💫), je me dis mais c’est quoi ce bar… Le Coréen demande le wifi, exceptionnellement il ne fonctionne pas ce soir 😂😂
Bref, on s’est adapté et on a passé une très bonne soirée.
Jour 39 : 7 mars
Le réveil pique un peu ce matin, mais bon, je pars pour la journée dans la bétaillère donc je pourrai me reposer.
Le trajet se passe bien, arrivé à la frontière péruvienne, je me dis qu’ils vont peut-être me poser quelques questions vu que j’avais quitté le Pérou il y a 2 jours… Eh bien ici, ils s’en foutent, mais alors royalement ! Ils m’ont juste demandé combien de temps je restais au Pérou, j’ai dit 2 jours, ils m’ont laissé passer.
J’arrive à Puno, Stan m’avait envoyé une photo du nom de l’auberge, je m’y rends donc et je tombe sur une réceptionniste à laquelle j’explique que je viens retrouver mon ami qui séjourne chez eux. La fille me dit qu’il n’y a pas de Stan ici. Je lui demande : « Mais on est bien à l’auberge machin ? » Elle me répond : « Oui monsieur. » Je la regarde, l’air un peu perdu, je lui demande le wifi et j’appelle Stan.
Bref, va savoir pourquoi, y a deux auberges avec le même nom dans la même ville 😵💫😵💫
Je me mets en route et je le retrouve à son auberge. Bon, la main, ça va, il s’est fait un bandage, ça n’avait pas trop gonflé, je lui ai filé un Doliprane et puis le soir on est sorti à Puno.
La soirée se passe bien, on trouve un bar sympa, ça devait fermer à 2h mais ils ont peut-être oublié qu’on était là vu qu’à 4h30 on était toujours dans le bar…
Bref, on s’en va et on cherche un club pour aller danser. On prend un taxi et là il nous emmène dans un rade mais alors ghetto de chez ghetto. Ça sentait le vomi de clodo, les barmans dormaient sur le comptoir, y avait des filles qui avaient fait un feu au milieu de la salle pour se réchauffer, et y avait un gars qui passait du Febreze partout pour camoufler l’odeur…
Jour 40 : 8 mars
Aujourd’hui, vu qu’on est à Puno, on va en profiter pour aller visiter le lac Titicaca.
On prend donc le bateau et on se balade entre les îles flottantes (fabriquées à partir de roseaux), c’est très beau à voir. On a eu le beau temps qui allait avec, donc c’était super.
Après la visite, on est parti visiter le marché de Puno et on a terminé par le mirador.
Ils avaient annoncé un temps de merde, et finalement on a eu très beau temps.
Le soir, on a dîné et découvert le meilleur burger à l’alpaga depuis qu’on était arrivés au Pérou.
Le soir même, rebolote, on sort dans le même bar de la veille, et on finit par se coucher assez tard.
Jour 41 : 9 mars
Aujourd’hui, on s’est réveillés à 15h, autant vous dire qu’on n’a rien fait de la journée. Si ! À un moment, on s’est levés pour aller dîner, mais c’est tout.
J’ai juste réservé un bus pour demain matin pour rentrer à La Paz.
Jour 42 : 10 mars
Réveil : 6h
Départ bus : 7h
Arrivée bus : 17h
Arrivée auberge : 17h30
Dîner auberge : 19h30
Petite soirée : 22h30
Jour 43 : 11 mars
La Paz est une ville qui (si t’aimes les bouchons et la pollution) est parfaite, car leur moyen de locomotion est un réseau de téléphériques. Il relie deux villes et, d’après Wikipédia, c’est le plus grand réseau urbain au monde.
Tu vois toute La Paz depuis n’importe quelle ligne, c’est magnifique !
Après cette balade, je retrouve Stan qui vient d’arriver. Pour info, il n’a pas pu passer la frontière entre le Pérou et la Bolivie. La moto qu’il a achetée est bien à son nom, mais pour traverser la frontière, il fallait un acte de propriété péruvien (je n’ai pas compris le rapport, mais bon).
Du coup, il est passé par des petites routes et a réussi à passer la frontière jusqu’à La Paz.
Je le retrouve donc à son auberge, et le nom de celle-ci me dit quelque chose. C’est le même nom que celle de Huacachina (l’oasis), la fête à nigot 🥳🥳
Et franchement, je ne suis pas déçu : c’était de la fête à neuneus classique… ils te font une annonce au micro et un show pour t’annoncer l’happy hour, ça balance des shots directs depuis la bouteille dans le public, les gens en redemandent, etc.
Jour 44 : 12 mars
Aujourd’hui, ce fut une journée assez chill. J’ai réservé mon bus pour aller à Sucre demain soir. On va ainsi se rapprocher du désert d’Uyuni (la plus grande étendue de sel du monde).
J’ai trouvé un spot dans l’après-midi pour prendre des photos du coucher de soleil. Ce n’est pas de la grande photographie, mais ça restait très beau à voir.
Jour 45 : 13 mars
Dernière journée à La Paz, j’en profite pour me rendre au marché des sorcières. C’est la rue où tu as toutes les boutiques de souvenirs, l’endroit parfait pour un gringo comme moi. J’avais vu des trucs intéressants pour vous, les filles (n’y voyez rien de sexiste quand je vous les offrirai).
Je voulais aller visiter la vallée de la Luna (ça ressemble à un désert de stalagmites), mais le mauvais temps (pluie) m’a empêché d’y aller (ils ont fermé le site).
Du coup, je suis rentré à l’auberge, j’ai préparé mon sac, je suis allé à la gare et je me suis installé confortablement dans ma bétaillère.
Jour 46 : 14 mars
Après (pour une fois) avoir bien dormi dans le bus, j’arrive au petit matin à Sucre, ville coloniale en Bolivie. Elle a le surnom de « ville blanche » (à ne pas confondre avec… enfin vous m’avez compris…).
J’ai un peu visité la ville : la place principale, un parc, le marché, et j’ai fini par un mirador… une bonne journée de marche.
À côté de ça, j’ai rencontré une Française, Juliette, on a pris le même bus pour venir et on est dans la même auberge.
Je pense que ce soir, je ne ferai pas vieux os, on va se coucher tôt, ça va faire du bien.
Jour 47 : 15 mars
Bon, j’ai un peu trop bien dormi, je me suis réveillé à 4h du matin tout habillé et pour une fois ce n’était pas à cause d’une soirée…
Bref, j’ai pu recharger les batteries, et aujourd’hui j’avais envie d’aller me nigotiser. Quoi de mieux que d’aller au Jurassic Parc de Sucre ? Bon, officiellement ça s’appelle Parc du Crétacé, c’est à 6 bornes de mon auberge, je me prépare et j’y go.
Alors pour info, c’est le seul endroit au monde qui concentre des empreintes d'une large variété de dinosaures datant de la fin de la période du Crétacé.
En dehors de cet aspect assez incroyable, j’ai vite compris que j’étais arrivé au Nigosaure Parc, un mélange de dinosaure et de nigots… d’ailleurs j’étais presque le seul nigot dans le truc. J’ai vu 5 pauvres dinosaures en plastique et puis il y avait un musée un peu plus intéressant.
J’ai décidé d’achever la visite en allant déjeuner dans le parc. J’ai pris un double Gigantosaurus, c’était dégueulasse mais un burger reste un burger, donc je l’ai terminé.
Je suis rentré dans le centre-ville de Sucre, je suis allé voir le mirador de la city (celui d’hier n’était pas terrible) et j’ai terminé cette journée sur une belle note.
Ce soir, je retrouve Juliette, on va aller boire des verres…
Jour 48 : 16 mars
Aujourd’hui, c’est samedi, le temps n’est pas top, donc on va la jouer chill et je coche 4 musées potentiellement intéressants… Je me rends au premier, fermé… ok. Je vais au deuxième, fermé.
Je me dis : on est samedi, il se passe quoi aujourd’hui ?… J’arrive au 3ᵉ, OUVERT ! Bon, ce n’était pas mon favori mais allons-y. C’est le musée d’art indigène.
Alors la visite, ça se passe solo, on te file un bouquin qui détaille toutes les pièces archéologiques, textiles, instruments de musique et céramiques du musée… le bouquin fait 70 pages, pas le droit de prendre des photos ou des vidéos.
On m’a dit que je verrais des momies dans ce musée, alors à part des crânes en décomposition ou des Aguayos (carrés de tissu multicolore caractéristiques de la partie andine de Bolivie), je n’ai pas vu grand-chose.
Bref, je finis la visite et je retourne dans le centre-ville. Je repasse devant le musée de gemmologie et des minerais (qui était fermé le samedi après-midi) et qui, du coup, était ouvert. Je ne cherche pas à comprendre, j’y vais.
La visite est très intéressante, j’y découvre des trésors en argent, en or et en pierres précieuses. Il faut savoir qu’il y a une pierre semi-précieuse qu’on trouve uniquement en Bolivie, qui s’appelle la bolivianita (elle est violette et jaune) et en tant que gringo, à la fin de la visite j’en ai acheté une. Je ne parlerai pas du prix 😵💫😵💫
Le soir, je retrouve Juliette, qui m’a proposé un gastro. On retrouve des connaissances à elle, on sera 5 à dîner, et ça sera francophone ce soir (2 Belges et 3 Français). C’est un repas unique composé de 7 plats.
Je vois que le Belge aime bien le pinard, et ça tombe bien, moi aussi. On passe un très bon moment.
On sortira après le dîner pour voir un cours de bachata (danse et musique) dans une auberge. Bon, on est arrivés trop tard et à la place on a eu du bon gros son commercial avec tout ce que j’aime, que des Européens 😵💫😵💫
Jour 49 : 17 mars
Aujourd’hui, on se rend à la fête du Pujllay à Tarabuco (ville à 60 km de Sucre), il s'agit d'une commémoration d’une bataille gagnée contre les Espagnols en 1816.
On y écoute une profusion d'instruments de la région. Les gens dansent autour d’un autel monté sur un escalier en bois, décoré avec de la nourriture en offrande à la Pacha Mama (Terre Mère) et des produits locaux.
Alors, en parlant de produits locaux, t’as vraiment de tout : ça va des fruits à des grosses carcasses de viande qui marinent toute l’après-midi en plein soleil (miam miam).
À côté de ça, il y a une fête foraine et pour le coup c’était vraiment sympa, que des Boliviens, y a une bonne ambiance, etc… Il y avait une roue installée sur des parpaings de ciment… en termes de sécurité, ce n’était pas la folie mais c’était marrant à faire.
Le soir, on rentre à Sucre, et j’ai un bus qui m’attend pour retrouver Stan à Uyuni, pour visiter le fameux désert de sel…
Jour 50 : 18 mars
Après avoir dormi dans le bus, j’arrive au petit matin à Uyuni. Bon, ce n’était pas ma meilleure nuit, mais j’ai pu rattraper le sommeil manquant une fois arrivé à l’auberge.
Du coup, à 14h, Stan me retrouve à l’auberge et comme il est là depuis quelques jours, il me fait un petit briefing de la ville, ce qu’il y a à voir, etc…
Ce fut assez court vu qu’il n’y a quasiment rien à voir ici. C’est une ville fantôme… à part un cimetière de trains, il n’y a strictement rien à voir. L’auberge est dans la rue des tours pour visiter le désert, rien d’autre à signaler… bref, je me rends au cimetière de trains… bon bah j’ai pris quelques photos, l’avantage c’est que j’étais presque tout seul, j’ai vu un autre peloton mais c’est tout.
Pour la soirée, ce fut relativement calme, on s’est fait une soirée film à la télé.
Jour 51 : 19 mars
Aujourd’hui, on s’est renseignés auprès des tours pour savoir si ça valait le coup de visiter le désert aujourd’hui. C’est assez nuageux et pour en prendre plein les yeux, il faut un grand ciel bleu. Les guides nous conseillent d’attendre demain, car il fera grand beau temps.
Ok, pas de souci, du coup on s’est baladés dans la ville, et à part l’achat d’un poncho en lama, je n’ai pas fait grand-chose…
Jour 52 : 20 mars
Aujourd’hui, ça y est, c’est le D-Day, on part en 4x4 visiter le fameux salar d’Uyuni. Bon, le tour commence par le cimetière de trains… GÉNIAL !!!
Donc on y retourne et, à la différence d’il y a deux jours, c’était blindé de monde… Bref, après, enfin, on arrive sur le désert… et alors là, c’était vraiment une dinguerie.
Tu enfiles des bottes, parce que tu as 5 cm d’eau à même le sol, une surface blanche immaculée de sel à perte de vue, un ciel bleu, le décor est incroyable !!! Le guide s’arrête au milieu du désert, sort les tables et les chaises, et on déjeune au milieu de nulle part, c’est juste magnifique !!
On passe toute la journée sur place jusqu’au coucher du soleil. Je pense que c’est le truc le plus fou que j’ai vu depuis que je suis en Amérique latine.
Tu fais toute la visite en 4x4, le mec roule à 10 km/h tout le long, d’ailleurs le driver, à force d’être sur son téléphone, a failli nous planter sur le seul morceau de bois planté au milieu du désert 😂😂.
Je ne vous raconte pas l’état de corrosion des 4x4 dans le coin. D’ailleurs, quand le guide essayait de redémarrer, on sentait que le contrôle technique n’était pas très récent 😵💫😵💫.
On est rentrés à l’auberge vers 20h et c’était ma dernière soirée avec Stan et, pour une fois, on a été très calmes (la fatigue sûrement…).
Jour 53 : 21 mars
Today, j’ai réservé mon bus (qui partira dans la soirée) direction Cochabamba. Dans cette ville, il n’y a pas grand-chose à voir, je sais juste qu’il y a la plus grande statue du Christ au monde (plus grande que celle du Corcovado à Rio).
Sauf qu’il va y avoir un imprévu… Stan, qui est en moto, ne peut pas partir. Il y a une pénurie d’essence dans les stations-services… Et grosso modo, ici, quand tu fais le plein (quand il y en a), le pompiste te demande les papiers du véhicule, comme quoi tu as bien le droit de circuler dans le pays. Je ne vous fais pas un dessin, Stan, qui a traversé la frontière illégalement entre le Pérou et la Bolivie, n’est pas en règle… donc même s’il trouvait une station avec de l’essence, il ne pourrait pas en avoir, à part tomber sur un pompiste qui se fout des règles…
Bref, il reste une solution pour lui… il y a des tours pour le désert sur plusieurs jours. Les guides partent avec plusieurs jerricanes d’essence et, quand ils rentrent à Uyuni, ils vendent le reste d’essence qu’ils ont aux locaux ou aux gringos en faisant x2 ou x3.
Du coup, j’annule mon bus le soir même, et on va attendre demain que les guides rentrent pour leur acheter de l’essence si les stations ne sont toujours pas réapprovisionnées…
Jour 54 : 22 mars
En me réveillant ce matin, je ne savais pas encore dans quelle sauce je me retrouverais… Bref, je me réveille, prends une douche et m’habille. Stan est parti checker le retour des 4x4 et voir s’il peut choper un peu d’essence. Il revient une première fois bredouille, car on lui dit de repasser.
La deuxième fois sera la bonne, il a le plein et il a payé une blinde (à ce niveau de galère, on ne fait plus le difficile)…
Quant à moi, je suis en train de réserver mon bus pour Cochabamba… sauf qu’il n’y a pas de trajet aujourd’hui. Je regarde pour le lendemain, non plus… et là, ça y est, je capte : demain, c’est le recensement national dans le pays et donc tout ferme pendant 48 heures à partir de maintenant 😱😱.
Ayant déjà visité le village et sa principale attraction (le cimetière de trains), je me dis qu’il est vraiment temps de mettre les voiles, à Cochabamba ou ailleurs s’il le faut… mais je ne vois toujours aucun départ de bus sur internet…
… Après avoir accepté la défaite, je vais au supermarché, je prends quelques bières… que vois-je ? Les rayons alcool sont fermés 😱😱.
C’en est trop !!!! Je vais au terminal des bus avec l’infime espoir qu’il reste au moins un bus qui m’emmène n’importe où !!!
Bingo, le dernier bus est à 14h et il va m’emmener à Potosí. Il est 13h15, je me dépêche de récupérer mon sac à l’auberge et je prends mon bus.
Alors Potosí, c’est bien ? Je n’en sais rien, je ne sais même pas où c’est, je vais checker dans le bus les trucs à faire là-bas, de toute manière j’y suis pour au moins 48h…
Alors visiblement, je ne suis pas le seul à être parti à l’arrache, le bus est blindé de Français… et c’est tellement blindé qu’il y a une bonne dizaine de gens debout dans l’allée centrale 😵💫😵💫.
Ça va être un super voyage sachant qu’il y a 150 bornes !!!
Update : durant une partie du trajet en bus, j’ai eu la chance d’avoir deux sièges pour moi, et cette chance s’est arrêtée à l’arrivée de Pedro (je ne connais pas son prénom), qui était littéralement avoiné… Bon, si c’était que ça, je m’adapte, mais il a commencé à me parler 😵💫😵💫… mais, au vu de mon mutisme, il m’a posé la question clé : est-ce que je parle espagnol ?
Et là, l’opportunité tu la saisis ou tu souffres pour le reste du voyage.
Bien arrivé à Potosí dans mon auberge. La réceptionniste m’a annoncé une très bonne nouvelle. Je ne m’y attendais pas, mais demain c’est le retour du confinement 🥳🥳🥳.
Interdiction de sortir de l’auberge dû au recensement national du pays toute la journée 😵💫😵💫.
Elle m’a conseillé de faire des courses ce soir, car il n’y a pas de resto dans l’auberge, seulement une petite cuisine. Bon, j’ai fait simple : français, jambon, fromage 🤤.
Jour 55 : 23 mars
Bah aujourd’hui, c’est confinement, du coup j’ai eu le temps de visiter l’auberge et de rencontrer les gens qui y vivent.
J’ai donc sympathisé avec des Français, on a un peu regretté le manque d’activité proposée la journée par l’auberge… Déjà, l’accueil n’était pas ouf, les horaires de la cuisine sont assez stricts, et quand tu y as accès, tu ne trouves pas forcément ce que tu veux (je pense à un couteau par exemple), tu n’as pas de prises dans les chambres pour recharger ton téléphone ou autre… bref, l’auberge est éclatée.
Jour 56 : 24 mars
Aujourd’hui, je vais enfin pouvoir visiter la ville de Potosí, vu que le recensement est officiellement terminé.
Tout d’abord, il faut savoir que c’est l’une des villes les plus hautes du monde (+ 4000 m). Elle ressemble un peu à Cusco (Pérou) avec ses petites rues qui grimpent, qui grimpent, qui grimpent…
En arrière-plan, on voit un sommet, le Cerro Rico, qui culmine à peu près à la même hauteur que le Mont-Blanc, environ 4800 m. Cette montagne est exploitée pour ses ressources minérales depuis le 16ᵉ siècle.
La visite de la mine est possible, mais il fallait monter tout en haut (4800 m) alors que tu avais un beau mirador à 4300 m, donc je vous fais pas un dessin, le choix a été vite fait.
Le soir, j’ai retrouvé les Français, on est sortis et Stan nous a rejoints.
Jour 57 : 25 mars
RAS…
À part faire mes lessives et vider la batterie de mon téléphone en attendant mon bus le soir pour Cochabamba, je n’ai strictement rien foutu.
Jour 58 : 26 mars
J’arrive au petit matin à Cochabamba, je rejoins l’hostel que j’ai réservé, je suis accueilli par un vieux briscard, très sympa, l’auberge est bien, etc.
Je vois un Italien débarquer dans l’auberge, on prend un café, on sympathise et on part visiter la ville. Je n’avais pas de programme spécifique ce jour-là, lui par contre, il était à la recherche de chaussures de randonnée (ou d’escalade, je ne sais plus), du coup on fait plusieurs magasins (et on y reste longtemps, hein) pour qu’au final monsieur n’achète rien…
Alors déjà la mission s’annonçait compliquée vu qu’en pointure il fait du 46. C’est Gulliver, le mec. Du coup, on ne les a jamais trouvées ces chaussures…
Jour 59 : 27 mars
Aujourd’hui, on fait mon programme, on va visiter la plus grande statue San Cristóbal de Concordia, c’est l’équivalent du Corcovado à Rio, mais en plus grand…
Tu la vois de presque n’importe où, elle surplombe la ville, c’est magnifique. Bon, on a un peu morflé pour y accéder, car c’est haut, mine de rien… mais on l’a fait.
On a enchaîné par un marché un peu plus tard, on s’est pris des fraises qu’on a éclatées en quelques minutes. On a quand même eu une femme qui est venue nous voir en nous disant de ne pas les manger car elles avaient traîné par terre… À ce moment-là, il restait 2 fraises dans la barquette, je l’ai écoutée attentivement, mais j’allais pas balancer ces 2 pauvres fraises, du coup on les a mangées, on n’était plus à ça près.
Alex, l’Italien, me fait remarquer un truc sur les taxis. Certains ont une grande bande sur le pare-brise marqué : TAXI SEGURO, pour taxi sûr ou taxi safe. Alors c’est bien, ça peut rassurer, tu ne te feras pas racketter, etc., mais je te conseille quand même de négocier le prix de la course, car seguro ou pas, c’est la base ici.
Jour 60 : 28 mars
Aujourd’hui, j’ai une amie qui me rejoint, c’est la petite Magda. Elle est française, elle arrive avec deux amis à elle, un Français et un Canadien. Ils restent seulement une journée ici car demain, je pars avec eux direction le parc Torotoro (parc reconnu pour ses paysages et son site paléontologique).
Du coup, rebelote, on a moins de 24h, on va retourner au Corcovado (cette fois de nuit pour avoir un beau coucher de soleil), on s’est baladés sur la place principale et on a fait le marché central.
Jour 61 : 29 mars
Aujourd’hui, on prend un collectivo (minibus qui fait les trajets dans les zones rurales) direction le parc Toro Toro. On y retrouvera les Belges rencontrés au dîner gastro à Sucre 🥳.
Pour fêter ces retrouvailles, on se fait un resto, et pas n’importe lequel : une RACLETTE 🤤
Vu où je suis, c’est un miracle de voir ça.
Jour 62 : 30 mars
Je commence par une petite aparté : je pars avec des gens plutôt chauds pour l’excursion, et donc je me demande si je ne vais pas être le vilain petit canard dans l’histoire… Du coup, je me prépare quand même psychologiquement 😅
On est partis, il faisait beau, les paysages sont magnifiques !! Le rythme est ok (enfin, j’entends par là que je ne suis pas dernier…). On a terminé l’excursion par le Cementerio de Tortugas. C’est un cimetière de tortues fossilisées qui remonte, selon les estimations, au Crétacé supérieur…
Le soir, culinairement parlant, on a été invités à dîner chez les Belges dans leur camion. Ils ont proposé des frites à la graisse de bœuf. J’ai beaucoup hésité au début… mais allez, pourquoi pas !!!
Ils ne nous ont pas déçus, c’était parfait : le dîner, la soirée, tout…
Jour 63 : 31 mars
Le réveil a un peu piqué ce matin, et aujourd’hui je me lève avec un torticolis… Ça tombe bien, c’est la grosse journée d’excursion avec sortie spéléologie 🥳🥳
Ça ne pouvait pas mieux tomber !!!
Bon, on ne va pas se laisser abattre, alors on y va.
Je vais m’arrêter sur la spéléo que j’ai beaucoup aimée, malgré 2-3 difficultés assez contraignantes…
les pompes non adaptées (enfin, celles que j’avais pour glisser, c’était bien),
quand j’ai vu mon téléphone glisser de ma poche et se retrouver à 2 m de moi sur un courant d’eau 😱😱 (le guide a pu le récupérer et après une nuit passée dans le riz, il n’a pas trop de séquelles),
mais je crois que la pire, c’est celle-là !!! C’est quand j’ai vu que j’avais mis mon pull blanc au moment où le guide nous dit de ramper 😵💫😵💫
On est rentrés le soir, les Belges m’ont filé des médocs pour la douleur et je suis parti me coucher.
Jour 64 : 1er avril
Dernière journée d’excursion à Toro Toro. Aujourd’hui, on est partis voir des traces de dinosaures. Ils en comptent près de 2500 dans leur parc. Je trouve ça toujours incroyable d’en voir. J’ai bien aimé aussi la dédicace à Jurassic Park quand on a vu une chèvre sortir de je ne sais où, au milieu du parc.
Après la petite visite, on est allés voir le canyon de Toro Toro. C’est une grosse marche (où tu ne fais que descendre à l’aller…). Mais quand t’arrives à destination, t’as des chutes d’eau verdoyantes, tu peux te baigner, l’eau est un peu fraîche mais ça le fait. Le décor est incroyable.
Après avoir bien profité, il est temps de rentrer, et là, c’est la meilleure partie : une espèce de côte à grimper avec des escaliers et des marches toujours plus hautes 😵💫😵💫
On arrive à l’auberge et les Belges nous invitent à dîner pour la 2ᵉ fois en 4 jours. Ce sera des naans 🤤
Jour 65 : 2 avril
C’est le départ, je quitte Toro Toro pour aller à Samaipata, sauf que ça ne va pas être du gâteau. Y a aucun bus qui part d’ici, seulement des collectivos, donc ça veut dire escale ou transfert…
Pour le coup, ce sera un transfert à Cochabamba. C’est pas plus mal, l’auberge était sympa, j’y reste même pas 24 h donc carrément !!!
Du coup, je pars, j’arrive le soir à Cochabamba, je réserve un bus pour le lendemain direction Samaipata (départ 4h30 du mat 😵💫😵💫). J’arrive à l’auberge, je dors 2 h et je prends mon deuxième bus comme convenu.
Jour 66 : 3 avril
Je suis arrivé vers 15h à Samaipata. J’ai le nom d’une auberge où se trouvent quelques Français rencontrés à Potosí.
Je m’y rends. Je retrouve les Frenchies, on discute et on décide de faire des courses et de lancer un gros barbeuc (celui-là, on a réussi à l’allumer…).
Bon, on s’est juste fait rouler sur la qualité de la viande vu le caoutchouc que c’était en bouche (on en a acheté un kilo… optimistes… 😵💫😵💫).
Jour 67 : 4 avril
Avec le groupe des Français, on décide d’aller à l’excursion des fougères. Elles sont géantes paraît-il… On part pour quelques heures crapahuter dans la jungle, on marche pas mal, on grimpe pas mal aussi…
Le tour se termine vers 15h, on rentre à l’auberge, je ne prends pas de douche, je m’allonge et je me réveille 4h après 😵💫😵💫.
Je retrouve les Français pour voir ce qu’ils ont prévu pour demain…
Jour 68 : 5 avril
Bon bah visiblement, ils n’ont rien prévu aujourd’hui, ça va chiller à l’auberge et rien d’autre.
Ils m’ont cependant conseillé d’aller faire l’excursion pour aller voir les condors. Motivé, je pars avec un Français. Je le vois affûté, je préfère le prévenir que je suis affûté aussi, mais pas comme lui.
Du coup, on part en moto jusqu’au point de départ de l’excursion, et c’est parti !!
Bon, les règles sont simples : comme il va plus vite, on s’attend au sommet des miradors. Le paysage est fantastique, des montagnes à perte de vue, l’impression de pouvoir aller partout en marchant de crête en crête…
Seul bémol : on n’a pas vu de condor…
Au dernier mirador, je laisse mon collègue continuer son excursion, moi j’ai fait demi-tour car le motard qui m’avait emmené au point de départ m’attendait pour me ramener…
Je suis rentré en milieu d’après-midi à l’auberge, j’ai fait une petite sieste et la journée était pliée.
Jour 69 : 6 avril
Mes collègues français partent aujourd’hui. J’hésite à partir avec eux car on va dans la même direction. Ça me paraît court, deux jours seulement à Samaipata… y a tellement de randonnées, etc.
Mais finalement, je décide de les suivre, et donc on prend un bus pour (encore) Cochabamba car ça va nous rapprocher de la ville de Sajama, réputée elle aussi pour ses excursions et ses volcans… Les Français y vont, je comptais y aller, et en plus, ça me rapproche du Chili 🥳🥳.
Arrivés à l’auberge, on s’installe et on est sortis boire des canons.
Jour 70 : 7 avril
Bien dormi. Pas de petit déjeuner dans l’auberge, je pars à la recherche d’un café… Les routes sont étrangement calmes et je ne vois quasi personne dans les rues… Bon, on est dimanche et il est un peu moins de 9h du mat, mais quand même…
Bref, j’apprends que c’est la journée sans voiture en Bolivie. Soit la seule journée de l’année où les Boliviens peuvent respirer.
Et franchement, ça faisait du bien… On en a profité pour se balader et essayer de remettre un peu de data dans nos téléphones, chose que nous avons d’ailleurs brillamment échouée 😵💫😵💫.
C’est pas faute d’avoir essayé, mais les gens ouvrent leurs shops quand ils veulent ici, donc parfois, c’est vraiment une question de chance.
Le soir, on prend donc notre bus pour aller à Sajama.
Jour 71 : 8 avril
J’ai dormi tout le long. Arrivée prévue avec 2h de retard (on ne se refait pas) et nous voici dans un bled en attendant un collectivo pour nous emmener à Sajama.
On a 4 heures d’attente, qu’on a passées dans un café à jouer à la belote 🥳🥳.
3 heures plus tard, nous arrivons à Sajama. On trouve l’auberge. Il fait froid, on est entourés de volcans, c’est très beau.
Après, au niveau de la ville, c’est juste mort. Y a personne, tout est fermé, t’as une tienda (petite épicerie) d’ouverte, t’as de la chance si elle a ta marque de bière… Bref, on trouve un resto (enfin, une table, des chaises et ce qui mijote), et ce fut une belle surprise vu qu’on a mangé du lama (franchement, c’est très bon).
Après, on a été très forts vu qu’on a digéré en montant un mirador 😵💫
Jour 72 : 9 avril
Aujourd’hui, je sais que je vais en baver. On part faire une excursion de 24 km direction les eaux thermales.
On commence par aller voir des geysers, de l’eau qui sort directement du volcan à plus de 100 degrés.
Et on enchaîne par 3 lagunes au milieu des volcans. On a traversé le Chili durant une partie du périple, ce qui fait qu’on s’est perdus vu qu’on n’avait plus de carte sur le téléphone 👌
On arrive en fin de journée aux eaux thermales, et quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu la source d’eau chaude : c’est une mare perdue au milieu de nulle part. Heureusement qu’il y avait un panneau pour nous indiquer, sinon on n’aurait pas deviné... À côté, il y a juste une auberge et c’est là qu’on dort pour la nuit.
Jour 73 : 10 avril
Ce matin, y a eu 2 motivés qui sont allés mater le lever du soleil depuis la source d’eau chaude. Très peu pour moi, merci, mais je vais rester dans mon lit.
Aujourd’hui, c’est programme allégé : on va seulement faire 18 km (je lève actuellement les yeux au ciel).
On part voir une nouvelle lagune qui est réputée pour la présence de ses flamants roses !!! Bon, on n’a pas vu de flamants roses, mais on a vu les moustiques (eux, ils ne nous ont pas déçus).
On est rentrés début d’après-midi à l’auberge et là, ça a été chill toute l’après-midi, on a discuté du programme de demain.
3 membres du groupe vont faire l’ascension d’un volcan (6050 m d’altitude), et moi je pars avec Yoan, le 4e membre du groupe, à Arica, au nord du Chili. Lui, il veut s’y arrêter pour ses plages avant de remonter vers le Pérou ; moi, je vais commencer la visite du pays.
PS : On s’est quand même tâtés pour le volcan… mais le dénivelé, il pique un peu, et quand on voit comment on a morflé le jour de l’excursion de 24 km, je dirais qu’il faut savoir rester à sa place.
Jour 74 : 11 avril
Aujourd’hui, c’est le départ. On va enfin quitter cette auberge, qui, à première vue, envoyait du lourd et qui s’est très vite avérée être de la pure vérole.
Pas d’eau chaude donc pas de douche depuis 3 jours
Pas de lumière
Coupures électriques régulières
Pas de wifi
Il fallait même mettre nos sacs pour bloquer la porte d’entrée, car sinon elle restait entrouverte.
Bref, on se met en route, on prend un taxi qui nous dépose à la frontière chilienne, on la traverse, puis on prend un bus direction Arica, ville chilienne à la frontière bolivienne. Et c’est là-bas qu’on va retrouver les deux Chiliennes rencontrées à Cusco.
Après plus d’un mois en Bolivie, je retiens de belles rencontres, le Salar qui est juste incroyable, des excursions plus ou moins suicidaires, la plus grande statue du Christ au monde, etc. Côté culinaire, on était beaucoup sur le lama ou le poulet.
Je descends donc à Arica, ma première ville chilienne, tout au nord du pays 🇨🇱

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