Tout est calme.
Dans ce noir silence un écho résonne à mon oreille.
Une faible sensation de pression sur mon épaule gauche vient répondre aux picotements légers présents sur mon flanc opposé.
Mes sens sont engourdis. Ils se réveillent lentement, doucement, me faisant prendre conscience de la violence des événements qu'a vécu quelques instants plus tôt mon frêle corps.
Mes vêtements, en fibres végétales, me transmettent leur humidité. Ils doivent être trempés.
L'une de mes cornes m'indique que tout mon côté droit est dans quelque chose d'aqueux.
Mes sensations arrivent doucement et silencieusement jusqu'à ma conscience.
Mon corps est lourd, paralysé. La violence du choc devait être inimaginable.
De nouveau cette pression sur mon épaule. Elle est plus présente, plus forte et plus pressante. Elle fait mal.
La voix est comme un écho ; toujours lointaine, mais elle est audible. À peine. Faible, malgré l'intonation de cri qui s'en dégage.
- Hé ! Tu es vivante ? Tu respires ! Allez réveille-toi !
Je respire ? Oui, je respire. Et cette dernière phrase ... elle sonne comme un ordre.
Ma conscience arrive à émerger, à se connecter à ce qui m'entoure. À se connecter à mon corps.
Par ailleur, chaques fragments de ce dernier m'envoient leurs sensations. Tous ces messages nerveux sont violents. Tout devient d'un coup beaucoup plus vif et puissant.
Je ressens mon torse, partiellement plongé dans un liquide, mes jambes, la droite étant la plus alourdie et la plus douloureuse, mes bras... Non, je ne ressens que le gauche. Mon bras droit. Où est-il ? Je sens une masse sous moi... Ce doit être lui.
Les flux nerveux arrivent de plus bel et maintenant bien présents. Je serre les dents. Le plus dur reste à venir.
Je souffre.
J'ouvre la bouche et en un souffle extrêmement difficile, j'arrive à émettre un faible son.
- J'ai mal.
Ma voix est faible, à peine audible, et rauque. Ma gorge est beaucoup plus sèche que ce à quoi je m'attendais. Dans cet environnement qui semble pourtant être si humide, ma bouche, mes cordes vocales et ma trachée sont extrêmement sèches et pleine de poussière. Comme mes voies respiratoires.
Ça gratte dans le fond de ma gorge. Mes poumons commencent à réagir, répondant par réflexe à la présence indésirable de ces particules fines étrangères.
Je tousse.
C'est douloureux. Très douloureux. Comme si chacunes des cellules de mon être luttaient pour rester les unes avec les autres.
- Ne bouge pas.
L'être à côté de moi marmonne quelque chose. Il récite une incantation. Un sort ? Non, je la reconnais. C'est une prière. La prière que mon peuple a apprise de nos protecteurs, les Naaru. Le Don des Naaru.
Une douce lumière m'entoure. Telle une caresse, sa chaleur chatouille joyeusement la moindre parcelle de mon corps. Elle restaure mon énergie, mon être et guérit mes blessures.
Cela ne dura qu'un bref instant. Un instant de légèreté. Un instant où la douleur n'était plus.
Et la lumière pure disparut.
Et la douleur est revenue... moins forte.
Mon corps endolori était toujours lourd. Le mouvoir était possible maintenant, mais difficile. Tout était encore engourdi. J'ai mal. Mais ça ira. Le plus important, je suis vivante.
Je ne me doutais pas à ce moment là du rôle que j'allais avoir par la suite.
- N'en fais pas trop. Le Don des Naaru nous soigne, mais il est faible ici. Je ne sais pas où nous avons atterri, si on peut parler d'atterrissage. Mais ces terres sont étranges. Attends, je vais t'aider.
J'ouvre enfin les yeux. Tout est flou. Des couleurs azurs et turquoises se mêlent dans mon champ de vision.
Je suis allongée sur un sol dur recouvert d'une fine couche d'eau.
J'arrive à sentir de nouveau ma main droite. J'arrive à la bouger... Difficilement. C'est douloureux.
Je prends appui sur mon bras trempé. Il est faible. Il lâche. Me revoilà allongée, éclaboussant au passage celui qui m'a portée secours.
Il me rattrape dans ma chute et m'aide à m'asseoir.
- Tiens, bois ça et mange ceci. Tu en auras besoin. Ah, voilà Megelon. Je te laisse avec lui. Bon courage.
Un individu, vêtu de haillons, ayant une mine épouvantable, accourrait vers nous. L'inquiétude présente dans ses yeux et sur son visage contrastait avec son sourire soulagé en nous voyant.
En quelques mots, Megelon m'informa de la situation. Elle est désespérée. Non catastrophique. Voilà, il me donne une explication sur le chaos qui règne ici.
Ma vision commence à être un peu plus nette. En regardant autour de moi, sur ce chaos de cet endroit, je perçois des formes ovales et allongées sur le sol du plateau. Elles ne bougent pas, ou à peine. Comme moi quelques instants plutôt... C'est à peine croyable.
J'ai la nausé.
Qui aurait pu croire que ce paysage, si serein et paisible, serait défiguré en une fraction de seconde ? Ses petits habitants devaient être à leurs habituelles occupations quand notre vaisseau est apparu soudainement dans leur horizon si tendre. Ce val qui devait être magnifique est maintenant défiguré.
Quelque soit l'endroit où mon regard se pose, des cristaux, des caisses, des débris de métal jonchent le sol dans cette terre retournée. Et ces petits amas allongés, éparpillés un peu partout, les corps de mes semblables. Les corps des exilés, des Draeneïs.
Un crash. Ça explique beaucoup de choses. Des images me reviennent.
L'Exodar... notre vaisseau. Un voyage à travers l'espace... une fuite ?
Des lumières rouges, oranges, jaunes tournaient en tout sens sur les murs et les cristaux de notre transporteur spatial. Les sirènes hurlaient à nos oreilles. Il n'y avait plus de stases fonctionnelles. Elles avaient toutes été ouvertes.
Un draeneï, grand, au cheveux blancs, sa marque sur son fron rayonnant de lumière vive, parcourait les couloirs en activant des bulles de protection autour de chacun de nous. Puis je me suis évanouie.
Draéna.
Megelon m'a nommée ainsi. Il doit connaître les registres par cœur. Ce doit être mon nom. Je ne sais pas.
Je sais juste que je suis une Draeneï, une exilée d'un autre monde, d'une autre planète.
Un peuple portant des cornes tels les dragons. Nous nous tenons debout sur nos deux sabots, et nous avons plus ou moins de tentacules à la base de la tête, sur la nuque. Les hommes en ont également sur le bas de leur mâchoire inférieur. Notre peau peut varier entre la couleur de l'améthyste au bleu profond des océans. La mienne est améthyste, mes cornes se dressent toutes deux vers l'arrière de ma tête en une forme qui rappelle les vagues des océans, et ma chevelure est blanche aux reflets violets pâles. Enfin, actellement, elle est couleur boue.
Comme il me l'a demandé, je vais voir Proenitus. Si je peux me rendre utile, ce sera déjà ça.
Je le retrouve entouré des ruines d'une partie de notre vaisseau. La partie habritant le plus grand nombre de réfugiés. Un point d'impact important. La structure est complètement détériorée et semble à moitié dans le sol. Tout autour, des survivants s'affairent. Stocker, préparer, cuisiner, s'occuper des nouveaux venus... Soigner.
J'aide comme je peux à la récolte des médicaments, la récupération du matériel et des cristaux, et bien d'autres besognes. On m'aide à me remémorer de l'incantation du Don des Naaru. Je n'économise pas mes efforts. Je retourne aider sur le plateau.
Le spectacle est écoeurant.
Tant de débris, tant de corps...
Je récupère ce qui peut être encore utilisable. Je m'agenouille à mon tour auprès de mes semblables à la recherche des survivants. Beaucoup sont sans vie. C'est pesant.
Interrieurement, je remercie Megelon de veiller. Il nous encourage, met à jour les registres. Comment fait-il ? Il y a tant de lignes avec l'inscription "mort".
On y retourne. Là, enfin, un être qui respire. Sa vie ne tient qu'à un fil. Don des Naaru. Pourquoi est-il si faible ce pouvoir ? Au moins, ça équivaut aux premiers soins. Un peu plus fort. Il sauve les êtres entre la vie et la mort.
Le spectacle est dur. La tâche est ardue. Je n'en peux plus.
Lors d'un de mes retours au point d'impact, je cherche à m'isoler.
Mes pas me portent aux sabots d'une Draeneï en robe tachée de boue et de sang. Elle est à genoux. Elle soigne un des rescapés allongés sur une paillasse installée à même le sol.
- Si tu veux te rendre utile apporte-moi ta lumière.
Sans comprendre pourquoi, à bout de forces, exaspérée, je m'écroule lourdement sur mes genoux. Impassible, silencieuse, je sens des larmes couler toutes seules de mes yeux et rouler sur mes joues.
C'en est trop. Je suis à bout. Tout ces êtres. Nous les avions précieusement protégés. Alors, pourquoi y a-t-il autant de pertes ? Pourquoi notre Don des Naaru n'arrive-t-il pas à soigner aussi fort qu'au paravant ? Par la lumière des Naaru, par la lumière sacré ...
Je me mets à prier.
Entre mes mains, proche l'une de l'autre, une lumière commence à naître. Mes doigts, d'instinct, se plient, laissant assez espace à la sphère de lumière qui y grandissait. Puis, cette cage s'ouvre et d'un geste vif, j'envoie la lumière vers le patient allongé un peu plus loin devant moi.
Je n'avais conscience de rien.
Sans m'en rendre compte, je dis dans un souffle.
- Les Naaru nous ont oubliés.
La draeneï qui le soignait se redressa et sourit.
- Un sort de lumière sacré, Soin, murmura-t-elle avant d'ajouter à mon attention. Les Naaru ne nous ont pas oubliés. Comment te nommes-tu ?
- Draéna.
- Hum. Je me souviens. Tu es une prêtresse. Va voir Zalduun. Il recense et forme les prêtres survivants. Il a été le premier d'entre vous à se réveiller. Il a réussi à comprendre comment les incantations de ce monde fonctionne. Il doit avoir un grimoire pour toi.
- Merci, dis-je avant d'amasser mes forces et de me lever.
- Que la lumière vous guide, jeune prêtresse.
Je perçus une pointe d'inquiétude dans sa voix.
Je me rendis donc auprès du prêtre Zalduun.
Draeneï à la peau bleu océan il portait une robe blanche couverte de poussière. Ses traits sont tirés et il a des cernes marquées de poches sous ses yeux. Lui aussi était surchargé de travail.
D'autres Draeneïs étaient auprès de lui, à lui parler, à s'entraîner à malaxer la lumière entre leurs doigts. Puis, ces élèves retournèrent auprès des patients présents au point d'impact, repartait dans le val à la recherche des blessés ou à réaliser les missions qu'on leur donnait.
- Arkanon poros, jeune prêtresse. Tu es Draéna si je ne me trompe pas. Tu es une prêtresse de la lumière des Naaru. Tu dois te poser beaucoup de questions. Viens, nous allons en parler.
Alors je le suivis à l'intérieur d'une pièce de fortune aménagée à la va-vite pour répondre aux besoins de première nécessite.
- Bon, par où commencer. Nous avons réussi à récupérer l'Exodar des mains des elfes de sang. Mais le vaisseau était déjà endommagé. Nous nous en sommes aperçu trop tard. Nous n'avions pas eu le choix. Il fallait atterrir... en catastrophe.
- Les elfes de sang ? C'est quoi ?
Zalduun me regarde. Interloqué, il me scrute le visage.
- Les elfes qui suivent leur prince Kael'thas. Quelques-un d'entre eux ont réussi à entrer dans les Annexes. Notamment dans l'Exodar. Tout ceci à cause d'Illidan.
- Je ne comprends pas. Qui sont-ils ? En quoi nous concernent-ils ?
- Je crois que tu as reçu bien plus qu'un coup sur la tête. Hélas, je n'ai pas la possibilité de tout te raconter. Je crois qu'il reste des archives intactes à l'Exodar. Dès que tu auras l'occasion, je t'invite à t'y arrêter et si possible, à parler à O'ros, le naaru qui nous a guidé.
Il se retourna, prit un livre sur une pile au sol et me le tendit.
- Tiens, c'est pour toi. Ce grimoire contient les incantations de différents sorts de la lumière sacrée des Naaru. Nos incantations fonctionnent très mal sans cela. Apprends les textes modifiés, tu retrouveras ton maniement de la lumière sacrée pour soigner et de l'ombre pour te protéger. Entraîne-toi à malaxer la lumière et aide-nous à nous sauver.
Je saisis le livre et je commence à l'apprendre.
- Ici, c'est différent d'Argus et de Draenor. L'expérience du terrain et l'accomplissement des missions te permettront de te renforcer et d'augmenter ta puissance. Celle de tes sorts également. Il parraît que ce que l'on porte peut aussi influencer. Des enchantements m'a-t-on dit.
Je relève la tête et le regarde, interloquée. Je n'y comprends rien.
- Nous sommes sur une planète appelée Azeroth. Il y a différents peuples qui y vivent. Il y a des elfes...
Le son de sa voix chute brusquement. Un voile sombre passe sur son visage. Il fait une grimace.
- Ils sont différents d'après le prophète Velen... Allez, il faut reprendre. Il y a encore tant à faire. N'hésite pas à proposer ton aide à ceux présents au point d'impact. Et garde-toi un peu de moment pour toi.
Je range le grimoire dans le sac que l'on m'a offert.
Je vais mieux. Ce petit temps m'a permis de remettre de l'ordre dans mes émotions.
Alors, j'allais échanger avec les autres survivants. On m'envoya en mission.
Bientôt, j'arrivais au second poste de l'île, le Guet d'Azur.
Là je rencontrais Guvan, un autre prêtre, qui continua ma formation. J'avais dépassé les connaissances de Zalduun. Nous n'abordions pas les raisons de notre fuite spatiale, ni notre ancienne planète. Nous n'avions pas le temps.
Je continuais à m'investir, à aider à notre survie et maintenant à notre installation dans ces nouvelles contrées.
Ma vie était ainsi, je n'avais pas un instant pour réfléchir à ma condition. Je ne voulais pas y réfléchir.
Je retournais régulièrement au point d'impact, prendre des nouvelles de Megelon et Zalduun, et aider les nouveaux miraculés. Il y avait encore des vivants dans ce plateau désordonné. C'est un miracle.
Aidant mes semblables, parcourant ces terres à la recherche de provisions et autres ingrédients, m'entraînant à malaxer la lumière pour les nouveaux sorts et techniques, combattant des êtres nés sur ces terres, priant la lumière pour le repos de leurs âmes.
Il y avait énormément à faire.
Les jours, les semaines passèrent ainsi.
Puis on me missionna pour aller à l'Exodar. A cette occasion Zalduun m'avait demandée. Rarissime, il est venu jusqu'au Guet d'Azur le jour de mon départ.
- Tiens, prends ceci. C'est une lettre pour mon mentor. Maître Caedmos devrait se trouver à la Voûte des Lumières. Le premier livre que je t'ai donné, c'est lui qui l'a écrit. Ça fait si longtemps que je ne l'ai vu. Prends ton temps durant ton voyage.
- Merci Maître Zalduun.
Je range la lettre dans une poche de ma robe, prends mes bagages et partis.
J'emprunte la route du sud. Au croisement prochain, j'irai à droite vers l'ouest.
Durant ma marche, je regarde les paysages qui m'entourent. Comme c'est étrange.
Par endroits, le sol était intact, alors qu'à d'autres, on peut voir la violence de notre atterrissage forcé.
Autre étrangeté, les couleurs de la végétation dans les tons azurs, la luminosité de l'île, la couleur de l'eau. Tous les éléments présents autour de moi me rendent nostalgique. Des fragments d'émotions de réconfort, de sérénité et d'apaisement m'envahissent et éveillent une tristesse infinit dans mon cœur. Mais aussi une peur terrifiante et irrationnelle.
J'arrive à ma destination. Mon cœur se serre, mes larmes coulent, mes jambes tremblent. Je reste interdite.
Un "atterrissage" !.... Quel euphémisme
Sous mes yeux, fusionnée à la falaise, se dresse la flèche de l'Exodar. Seul parti du vaisseau de visible. Il est devenu une montagne. On ne voit que son sommet. Ses cristaux de puissance, de couleur violette, sont tant bien que mal encore fixés au dessus. Tellement haut et en même temps tellement petit. Tout en moi hurle qu'il est bien plus vaste, bien plus grand que ça.
L'ouverture, la plus haute de la structure initiale, est ouverte.
J'entre par la porte et je descends par le seul chemin présent dans le vaisseau. Suivant la forme conique du haut du véhicule, le chemin tournait jusqu'au premier palier, le Siège des Naaru. Pour rencontrer O'oros, il y avait un autre chemin qui descendait plus bas.
Pour l'heure, je me rends à l'auberge, première halte avant d'arriver au palier. Puis, une fois ma mission accomplie, je pars à la recherche du maître des prêtres, dans la section de la Voûte des Lumières.
Il est présent, à discuter avec d'autres Draeneï et... un être d'une autre espèce, qui marche sur deux jambes et qui semble ne pas avoir de sabot. À la place, ses membres inférieurs finissent par un appendice plat, courbé au bout et enveloppé dans un truc marron. Serait-ce ça des pieds? Cachés dans une chaussure ? J'ai la sensation d'en avoir déjà vu.
Je m'approche.
- Que la lumière vous baigne, Maître Caedmos.
- Que la lumière nous baigne, vous aussi. Que puis-je pour vous ?
- J'ai une lettre à vous remettre. C'est de la part de Zalduun.
- Ah ! C'est rare qu'il m'écrive.
Il prit la lettre, l'ouvrit et la lut.
Au fil de sa lecture, il sourit de plus en plus. Puis son visage devient grave. Ses yeux se retirent du parchemin et il me fixe.
- Viens, nous devons parler.
Je le suis. Nous arrivons à un monument, au fond de la Voûte des Lumières.
Il commence d'une voix chaleureuse.
- Nous te devons beaucoup Draéna. Peu de miraculés du point d'impact reviennent aider comme tu l'as fait. Au nom de tout notre peuple, merci.
Puis, sa voix se fit plus grave.
- Cependant, Zalduun est inquiet pour toi. Il me dit que tu n'as aucune connaissance de nos ennemis d'autrefois.
-Je n'ai pas eu le temps de me pencher sur cela. Il y a tellement à faire...le présent est bien plus important que ma mémoire.
- Certes, mais avec le passé, nous pouvons construire plus durablement notre avenir. Sais-tu qui tu es ?
- Oui, Draéna, prêtresse de la lumière des Naaru...
Impossible de finir ma phrase.Pourtant, c'est bien ça que je suis actuellement.
- Mais pas uniquement. Une partie de toi se souvient. Ton ordre a toujours eu une importance spéciale pour notre peuple. Je ne peux rien te dire sur ton identité complète. Ce sera à toi de le redécouvrir. En attendant, suis les missions qui te seront proposées. Grandis dans ce nouveau monde. Découvre les peuples qui y habitent.
Il me regarde plus inquiet, avant de me demander.
- Quel est ton dernier souvenir avant ton éveil ici ?
- Je crois que c'était les lumières d'urgence. Il y avait un homme, un prêtre. Il parcourait rapidement les couloirs, et il nous envoyait des bulles de protection. Sur son front il avait une marque. Elle était d'une lumière éblouissante.
- Velen. Et avant cela ?
Je restais silencieuse. Et avant tout cela ? Rien. Le trou noir. Je ne me souvenais de rien.
Des larmes coulaient de mes yeux.
Je pris soudain réellement conscience que je ne me souvenais de rien sur mon passé, sur mon histoire, notre histoire. Nos combats m'étaient inconnus.
Je pleure.
Je suis amnésique.
Je pleure la perte de ma vie d'avant.
Caedmon me parla calmement, mais d'une voix grave.
- Tu auras donc une autre mission au travers de tes quêtes : retrouver tes souvenirs.
Je suis Draéna, prêtresse de la lumière sacrée des Naaru. Je suis une exilée arrivée sur la planète Azeroth, tout comme mes semblables, les Draeneï.
Ma quête : au travers de mes missions pour venir en aide en ce monde, je dois recouvrer ma mémoire.
Maintenant, tout commence.

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