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tome 2, Chapitre 1 « Des vocations émergentes » tome 2, Chapitre 1

Trois amis profitent de leur adolescence dorée sans se douter des carrières qui les attendent. On les retrouve en Mauricie dans la petite ville de Shawinigan où ils poursuivent leurs études. Ils ne se doutent pas que leur député, Jean Chrétien, aura une énorme influence dans leur carrière. Il est vrai que ce dernier est également le Premier Ministre du Canada. Joseph-Arthur, Rosita et Natou joueront des rôles-clés en main dans le combat canadien contre les ingérences étrangères. Mais ils ne le savent pas encore.

Joseph-Arthur

Né d’un père analphabète et d’une mère peu scolarisée ce qui n'a eu aucune conséquence sur le sexe de l'enfant à sa naissance. Joseph-Arthur a grandi à Shawinigan dans une famille ouvrière où seul le père travaillait. Les circonstances de sa vie lui ont cependant permis de poursuivre des études universitaires en communication et de devenir journaliste puis correspond étranger. Comment cela fut-il possible ?

Dans le cœur vibrant de Shawinigan, bercé par le murmure lointain des chutes et l'écho des histoires locales, grandit, si peu avec ses 5pieds et six pouces possédant quand même deux pieds et deux pouces) un adolescent dont l'imagination s'enflamme au contact des mots et des maux qui l'affligent. Pour Joseph-Arthur, le monde n'est pas seulement une collection de faits et de figures, mais un tissu complexe de récits mensongers, comme la Belle au Bois Dormant ou Le Petit Chaperon Rouge qui attendent d'être dévoilés et partagés. Son rêve : devenir journaliste.

Ce désir n'est pas une lubie passagère. Il a germé lentement, nourri par les reportages qu'il dévore à la télévision en écoutant Lassie, Lone Ranger et Zorro ce qui le met en contact avec la culture américaine. À chaque matin, ce sont les articles de journaux qu'il dévore avec une attention méticuleuse accompagnée ses Rice Krispies au lait avant de se rendre à l'école. Il est fasciné par le pouvoir des mots, leur capacité à informer, à émouvoir, à provoquer. Il voit le journaliste comme un détective de la vérité, un conteur des temps modernes, un gardien de la transparence et une façon facile de gagner sa vie.

Son parcours scolaire devient naturellement le premier terrain où il explore sa passion. Au secondaire, il s'inscrit avec enthousiasme au club de journalisme de l'école. Ce petit groupe, animé par une professeure passionnée, devient son laboratoire. Il y apprend les rudiments de l'écriture journalistique : comment poser les bonnes questions, structurer un article, vérifier ses sources et influencer les lecteurs. Ses premiers articles, maladroits mais pleins d'enthousiasme, portent sur la vie de l'école, les événements sportifs, les initiatives étudiantes et les amours du prof d'anglais. Adolescent, il se rend au village de St-Jean-D'Épîles, au bordel La Poule Mouillée pour une initiation aux plaisirs du sexe. Une jeune femme prénommée Chiquita s'en charge. Afin de reprendre des forces, il se rend dans le bar du village où il rencontre un journaliste de La Dépêche qui lui vante les avantages du métier. C'est décidé, il sera journaliste.

Joseph-Arthur ne se contente pas des activités parascolaires. En classe de français, il se distingue par sa capacité à analyser les textes, à décortiquer les arguments et à exprimer ses idées avec clarté et précision. Il participe activement aux débats, aiguisant son esprit critique et sa capacité à défendre un point de vue : le sien. Seul bémol : il est timide.

L'été, Joseph-Arthur ne se relâche pas complètement. Il cherche des stages ou des opportunités d'apprentissage dans les médias locaux. Il contacte l'Hebdo de Shawinigan, offrant son aide pour des tâches de rédaction ou de recherche. Même les petites missions, comme transcrire des entrevues ou faire de la mise en page, sont pour lui des occasions d'observer de près le travail des professionnels et de se familiariser avec le rythme d'une salle de rédaction. On lui confie surtout la distribution du journal dans les boîtes aux lettres.

Au CÉGEP, le choix de son programme d'études est une évidence : sciences humaines. Il sait que pour être un bon journaliste, il doit avoir une solide culture générale et comprendre les enjeux sociaux, économiques et politiques. Il s'investit pleinement dans ses cours, conscient que chaque connaissance acquise est un outil supplémentaire dans sa future boîte à outils de journaliste. Présentement, il termine ses études à l'UQTR (Université de Québec à Trois-Rivières) en communications.

Rosita

Dans le paisible décor de Shawinigan, au cœur du Québec, une adolescente ordinaire du prénom de Rosita sent le poids de ses 14 ans l'envelopper d'une douce mélancolie. Ses journées s'écoulent entre les bancs d'école, les conversations animées avec ses amies et les rêveries propres à son âge. Rien ne la distingue particulièrement, jusqu'à ce fameux après-midi d'automne où une étrange sensation la traverse.

Alors qu'elle feuillette un vieux livre trouvé au grenier de sa grand-mère résidant à Grand-Mère, une image vive et inattendue lui traverse l'esprit : une tasse de thé renversée laissant une tache sombre sur une nappe blanche. L'instant d'après, sa mère entrait dans la cuisine, visiblement contrariée, racontant avoir accidentellement renversé sa tasse de thé exactement comme Rosita l'avait visualisé. Un frisson parcourt l'échine de l'adolescente. Est-ce une simple coïncidence ? Elle a des visions.

Les jours suivants apportent d'autres flashes, des bribes d'événements futurs qui se déroulent inévitablement. Un camarade de classe trébuchant dans le couloir, le téléphone de sa meilleure amie sonnant avec un message précis. Chaque prémonition, aussi anodine soit-elle, la trouble profondément. Rosita garde ses étranges expériences secrètes, craignant le jugement et l'incompréhension de ses amies.

Une autre manifestation étrange vient s'ajouter à ce don naissant. Un soir, alors qu'elle est assise à son bureau, une irrépressible envie d'écrire l'envahit. Sa main, la droite, se met à courir sur le papier, noircissant les pages de mots et de phrases qu'elle n'a pas consciemment pensés. Les mots s'enchaînent avec une fluidité déconcertante, formant des poèmes mélancoliques et des récits fragmentés. C'est comme si une force invisible guidait son crayon. Se relisant, elle constate qu'elle a décrit le suicide d'une élève de sa classe, Léa toujours vivante. Quelle imagination ! Le lendemain, elle constate que son école est en deuil. Léa est décédée pendant la nuit suite à un suicide réussi.

D'abord effrayée, Rosita commence à observer ce phénomène avec une curiosité grandissante. L'écriture automatique, comme elle le découvrira plus tard en faisant des recherches discrètes sur internet, semble liée à son don de voyance. Est-ce une autre façon pour son esprit de percevoir et de traduire des informations qui lui seraient autrement inaccessibles ?

Rosita se retrouve alors à naviguer dans un monde nouveau et mystérieux. Elle hésite à partager son secret, mais une part d'elle sent qu'elle doit comprendre et peut-être même apprendre à maîtriser ces étranges facultés. Son adolescence, déjà une période de changements et de découvertes, prend une tournure inattendue la propulsant vers l'inconnu avec un mélange d'appréhension et d'une sourde excitation. L'avenir, autrefois une page blanche, commence à se parsemer de visions fugaces et de mots inconnus, attendant d'être déchiffrés.

Un parcours scolaire bien ordinaire l'attend : polyvalente Des Chûtes, CÉGEP de Shawinigan en sciences humaines option psychologie et ensuite à l'UQTR en psychologie avec une mineure en hypnothérapie.

Natou

Dans le décor pittoresque de Shawinigan, où les rivières serpentent et les forêts murmurent, une jeune adolescente, Natou, passe la majorité de ses journées entre les murs austères de la polyvalente Des Chûtes. Discrète et souvent plongée dans ses pensées, elle ne se distingue pas particulièrement aux yeux de ses camarades, si ce n'est par une étrange fascination pour les ordinateurs. Alors que les autres lisent des romans d'amour ou feuillettent des magazines pornos, Natou dévore des manuels d'informatique et explore tous les réseaux sociaux qui émergent sur le Net.

Cet attrait pour le numérique commença par une simple curiosité. Un jour, un virus avait paralysé les ordinateurs de la bibliothèque de la polyvalente semant le chaos et frustrant les élèves. Intriguée, Natou avait passé plusieurs minutes à observer le technicien s'efforcer de résoudre le problème. L'écran noir parsemé de lignes de codes incompréhensibles avait exercé sur elle une étrange attraction.

Depuis, elle se consacre corps et âme à l'apprentissage du langage informatique. Les tutoriels en ligne deviennent ses meilleurs amis, et les nuits se transforment en longues sessions de codage. Elle commence par des bases simples, créant de petits programmes et des jeux rudimentaires. Rapidement, son talent se manifeste avec une vitesse surprenante. Elle comprend la logique des algorithmes avec une intuition déconcertante et navigue dans les systèmes d'exploitation avec une aisance naturelle.

Rendue au CEGEP, elle découvre le monde du "hacking éthique" et son intérêt pour les algorithmes prend une nouvelle dimension. Elle apprend les techniques utilisées pour identifier les failles de sécurité dans les systèmes informatiques, non pas dans un but malveillant mais pour les rendre plus robustes. Elle voit cela comme un défi intellectuel, une énigme complexe à résoudre.

Au début, elle utilise ses compétences pour des projets personnels, optimisant son propre ordinateur et sécurisant ses données. Puis, timidement, elle commence à identifier de petites vulnérabilités dans le réseau informatique du CEGEP. Au lieu de les exploiter, elle contacte discrètement l'administrateur du réseau, expliquant les failles et suggérant des solutions. Au départ sceptique, l'administrateur est rapidement impressionné par la pertinence de ses observations et la justesse de ses recommandations.

La réputation de Natou grandit d'abord sous le manteau. Des professeurs rencontrant des problèmes techniques insolubles se tournent vers elle en secret. Les rumeurs d'une "magicienne de l'informatique" circulent parmi certains élèves. Natou, toujours aussi discrète, continue d'explorer les frontières du monde numérique, consciente du pouvoir qu'elle détient et de la responsabilité qui en découle. Son talent, né d'une simple curiosité, est en train de la transformer en une force invisible capable de naviguer dans les complexités du cyberespace avec une agilité déconcertante. L'école, autrefois un simple lieu d'apprentissage académique, est devenu son terrain de jeu intellectuel, où elle affûte ses compétences dans l'ombre, prête à laisser sa marque dans le monde numérique.

Le département d'informatique de l'UQTR où elle étudie présentement lui permet de se perfectionner en cyber-sécurité.


Texte publié par Jenquet, 1er juin 2025 à 22h02
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