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Adulte souviens toi

Lorsque je te vois, je pense à toi

Lorsque tu souris, je souris aussi

Dans tous tes états, je pense à toi

Qu'importe si je ne suis pas

Celle que tu avais choisi

Mes souvenirs sont flous

De toi viennent en flots des formes, des couleurs, des odeurs

Un va et vient qui me fait signe

Des idéaux aussi mais semblables à de petits navires maintenant

Près à chavirer sur une mer horrible

Alors pourquoi es-tu es encore là ?

Toi qui étais moi, je te le dis j'ai grandi

Toi qui étais moi, je t'en pris souris

Toi qui étais moi, un jour on se retrouvera

Dans une forme nouvelle

L'enfant que j'étais est ami de l'enfant que je suis

Et me salut dans mon départ vers un nouveau point d'appui

Amnésie

Un lendemain sans passé

Tel une pierre qui roule

et roule encore,

sans s'arrêter

à cause d'une pente trop douce

Un aujourd'hui au goût de toujours

sans passé, ni avenir

et dans sa bulle se cristallise

cette tranquille emprise

De mes mains

les rêves glissent comme une eau trop fraîche

du jour au lendemain

tout se déconstruit

La pendule s'est arrêtée

depuis combien de temps je la regarde ?

à l'extérieur, le soleil poursuit sa danse

se couche et se lève, monte et éclaire

sans me toucher

Une peur soudaine alors

surgit, me prend et me tord

mon corps en peine

est trainé par une lourde chaîne

C'est le temps qui l'emmène toujours

le mécanisme ne se fatigue pas

regarde c'est le lendemain qui s'enchaîne déjà

et c'est ton corps qui réagit

Paroles silencieuses

Les grives volent dans le ciel

une aquarelle matinale

la douceur étreint mon corps

agréable confusion

Présage d'amour, à la lecture des sentiments

l'homme est en quête de réponse

l'air est trop doux

ma passion murmure au vent

Horloge tic tac

Mais qu'est-ce que tu te dis toi

là haut à me regarder

dans ton cadre tout doré

Tu joues d'un instrument

que l'on cherche, mais échoue

dans l'espérance de régler notre vie

d'un tic tac infini

Perdre le fil, le Nord ou l'heure

on s'embête

seule toi reste

bien accrochée sur le mur, immobile, inerte

tandis que le monde tourne

Et que moi je te regarde


Texte publié par le_mot_trou, 14 mai 2025 à 18h13
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