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Un voyage à travers les échos des possibilités
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tome 1, Prologue « Un rêve prophétique » tome 1, Prologue

Un royaume mystique

Quelle était cette sensation bourgeonnante ? Progressivement, j'ouvris mes paupières, accueilli par l'obscurité. Alors que mes sens s'éveillaient, une douce chaleur caressa ma joue, me ramenant à la conscience. M'efforçant à discerner mon environnement, des formes indistinctes se matérialisèrent, une dispersion de points blancs entrecoupés de traînées occasionnelles aux teintes profondes et obscures. Un épais brouillard blanc émergea, obscurcissant ma vue tandis qu'il s'épaissit et enveloppa mon environment d'un manteau blanc.

Je touchai doucement le sol ferme, le brouillard sous mes pieds aussi solide que du béton. Alors que le paysage restait enveloppé de brume, une cacophonie de sons lointains imprégnait peu à peu l'air. Observant mes alentours, je discernai l'approche d'une silhouette.

On aurait dit une jeune fille qui courait vers moi. Ses traits étaient flous, mais une vague de panique émana d'elle à mesure qu'elle se rapprochait. A l'instant où je commençais à distinguer ses traits, un accessoire particulier ornant sa tête attira mon attention, et en un instant, elle disparut dans l'air.

"Yuny !" Une voix familière, jeune et douce, résonna derrière moi. Qui appella-t-elle ? Luttant pour me retourner et lui faire face, malgré mes efforts pour l'atteindre, elle disparut, et je ne pus même pas à saisir une mèche de cheveux.

Un peu plus loin, là où elle réapparut, une bourrasque de vent l'ébouriffa alors qu'elle reculait, et soudain, elle sourit, adoptant une pose mature, puis elle pointa du doigt derrière elle avant de se fondre dans la brume.

Je la suis prudemment à travers le brouillard alors que j'entendis encore : “Yuny !”, mais le vent s'intensifiait autour de moi empêchant ma progression. Alors que la brume se dissipa, je me retrouvais flottant, accueilli par la vue d'une forêt verdoyante et vibrante en dessous avec une voix dans ma tête. Je me senti progressivement attiré vers un charmant village fleuri niché au cœur de la nature, ses bâtiments entrelacés avec les arbres de la forêt. Chaque cottage était orné de fleurs éclatantes et de décorations fantaisistes, donnant au village une aura enchanteresse de sérénité.

À mesure que je m'approchais, je remarquai que certaines maisons étaient ingénieusement construites au sein des robustes branches des arbres anciens, leurs structures en bois se fondant harmonieusement avec l'environnement naturel, me faisant ressentir de la nostalgie. Des ponts faits de lianes torsadées reliaient ces habitations arboricoles, ajoutant au charme rustique du village.

Un torrent de sentiments me traversa le cœur. La voix s'intensifia dans ma tête, se superposant au paysage. La voix semblait être prise d'un développement de maturité croissante : “Je t'ai trouvé dans la forêt avec l'aide de tous…”

J'étais attiré vers un passage dans une autre direction alors que la voix, manquant de souffle, appela : “Si tu veux comprendre ce qui s'est passé, tu dois voyager, alors protège moi et je te guiderai !”

Alors que le voyage au-delà de la porte se prolongeait, chaque moment rempli d'émerveillement et de magie, me rapprochait progressivement d'un château entouré d'une immense cité médiévale. C'est alors que la voix désormais pleine de sanglots résonna “Ne me laisse pas seule !” et tout s'effaca dans l'obscurité.

Une techno-utopie

Le mouvement dévia, me guidant à travers une piscine d'eau cristalline, seulement pour que ses profondeurs s'assombrissent de manière inquiétante, ressemblant à l'abîme de la mer.

Instinctivement, je fermai la bouche pour conserver l'air de mes poumons, mais alors que je coulais jusqu'au fond de l'océan, enveloppé par l'obscurité, la panique me saisit et j'ouvris involontairement la bouche. À ma grande surprise, je réalisai que je pouvais encore respirer sous l'eau une fois que la peur initiale fut dissipé.

"Jeune voyageur !" résonna une voix masculine adulte provenant de différentes directions. Je regardai autour de moi, repérant une autre silhouette qui s'approchait progressivement avant de s'éssaimer en bulles. L'homme se matérialisa à côté de moi, tendant une main, mais disparu à nouveau de la même maniere avant que je puisse la saisir. Les sphères éthérées commençaient à converger autour de mes pieds de manière inquiétante, tourbillonnant comme une tornade, gagnant progressivement en force et en me tirant vers elles. Alors que l'événement étrange se déroulait devant moi, emporté par la peur, j'etais contraint de fermer les yeux.

Lorsque le mouvement prit fin et que le calme s'installa, je les rouvris prudemment pour découvrir une vue fascinante. Je me retrouvais au cœur d'une cité d’un autre monde, baignée dans la lueur implacable du soleil brûlant, pourtant rafraîchie par des brises douces et humides. C'était un paysage qui défiait les normes terrestres. Les structures qui m'entouraient ne ressemblaient pas à des rectangles rigides et des carrés de construction humaine, mais plutôt une myriade de formes organiques indescriptibles couverts par des ruisseaux colorés d'eau en mouvement figés dans le temps.

Malgré leur apparence fantastique, les murs étaient solides au toucher, m’ancrant dans cette réalité surréaliste. Chaque détail de la ville semblait être méticuleusement travaillé, dépourvu de tout élément superflu sans cables électriques ni des canalisations. Il n'y avait aucune trace de salissure ou de poussière, comme si la propreté faisait partie intégrante de l’essence même de cet endroit. C'était un témoignage d'un niveau de développement qui défiait entendement, un royaume où les limites du possible étaient étirées au-delà de l'imagination.

Je me retrouvais dans ce qui ressemblait à une salle de classe, assis sur une chaise en levitation à côté d'un plateau horizontal flottant, croisant les bras tandis que le vieil homme réapparu debout et me questionna sans fin comme pour confirmer quelque chose : "Cet endroit et ceux d'où tu viens sont si différents structurellement mais partagent des perceptions similaires." Je l'ai regardé avec perplexité car je ne pouvais pas comprendre ce qui pourrait expliquer tous ces événements. Cependant, une réponse calme et réfléchie est venue. "Souviens toi de l'environnement dans chaque monde d'où tu viens. Mis à part les histoires non liées, ils contiennent tous des éléments qui sont presque impossibles dans les autres, à un point où nous pourrions supposer que les règles physiques sont différentes mais restent compatibles pour te permettre de voyager à travers eux en vie."

Le paysage a changé, et je me tenais à côté d'une construction la plus éblouissante rencontré jusqu'à présent; une structure flottante qui semblait se mouvoir et se métamorphoser, sa forme changeante se repetait constamment, comme si elle était vivante. Des symboles et des glyphes étranges dansaient à sa surface, pulsant avec une énergie bourdonnante dans l'air comme une mélodie discordante.

L'homme se tenait à côté de moi et dit : "Fais moi confiance, je trouverai ton chemin de retour!"

Des sphères lumineuses d'origine inconnue flottaient autour du périmètre, projetant une lumière éthérée qui illuminait la zone environnante d'une brillance surnaturelle. L'air crépitait d'énergie, envoyant des frissons dans l'échine de quiconque oserait s'aventurer trop près.

Malgré son apparence étrange, il y avait un attrait indéniable pour le bâtiment, attirant les curieux et les aventuriers comme des papillons vers une flamme. Quels secrets se cachaient dans ses couloirs labyrinthiques, et quels mystères attendaient ceux qui étaient assez courageux pour les découvrir, seul le temps le dirait.

La voix, cette fois triste, résonna une dernière fois: "Dépêche-toi, tu n'auras pas d'autre chance..."

Devant moi apparut un cercle étrange de couleur sombre telle l’obsidienne dégageant une aura sinistre. Alors que la lumière sombre à l'intérieur s'intensifiait, se transformant en une lueur pâle et inquiétante remplaçant mon champ de vision et laissant le silence complet prendre le dessus, je me sentis une fois de plus flottant, sombrant dans un état d'inconscience...


Texte publié par julichan, 1er mai 2025 à 23h31
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