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Pourquoi les auteurs aiment autant faire souffrir leurs personnages ? Sérieusement. J’ai l’impression qu’ils prennent un plaisir sadique à les torturer. Dans quasiment tous les récits, qu’ils soient littéraires ou cinématographiques, les personnages se prennent des malheurs à la pelle, au point que ça en devient presque ridicule.

Dernièrement, j’ai lu un petit livre, tout mignon, ambiance douce et tendre... enfin, en apparence. En vrai, c’était une tragédie masquée, une descente aux enfers emballée dans du papier cadeau. Pour résumer à quel point l’auteur est un psychopathe : le héros a grandi dans un quartier pauvre et craignos, avec un père violent qui l’a tabassé à de multiples reprises. Jusque-là, on se dit "ok, passé difficile, ça construit un personnage profond, classique".

Mais non. Ça continue. Quand il parvient enfin à fuir son père, il ne quitte pas la galère pour autant : ambiance racisme bien crasseux, parce que bon, Amérique + Sud + noir = combo gagnant pour la discrimination. On aurait pu s’arrêter là. Mais non. Il grandit, devient adulte, trouve l’amour — moment de répit ? Haha, naïf ! L’auteur lui balance non pas une, ni deux, ni trois, mais quatre trahisons dans la tronche. En deux chapitres. Deux. Chapitres.

Franchement, une seule trahison bien amenée aurait suffi à foutre le seum, mais là c’est un concours de souffrance. Et ce n’est même pas fini. Après un semblant d’accalmie : bam, son amour tombe en dépression, ajoute une dépendance aux pilules, et quand ça commence à s’arranger, guerre civile dans leur face. Résultat : l’amour meurt. Et la cerise sur le gâteau ? Sa tombe est détruite. Sa. Tombe. Est. Détruite. C’est quoi l’objectif ? Il t’a volé ton goûter l’auteur ou quoi ? Il est sorti du bouquin et il t’a mis une gifle ?

Mais bon, la souffrance, c’est qu’un truc parmi tant d’autres que les auteurs adorent. Parlons maintenant des dialogues à rallonge. Vous savez, ces énormes blocs de texte qui se veulent "profonds" mais qui sonnent plus comme une dissertation ratée. Moi, perso, quand je tombe là-dessus, je saute tout le paragraphe. Peut-être que je loupe des trucs, ouais, mais c’est toujours mieux que de se taper un dialogue qui fait la taille d’un bail de location.

Et le pire, c’est que certains auteurs (souvent les moins expérimentés... moi y compris) pensent que c’est comme ça qu’on fait passer l’émotion. Bah non. On n’écrit pas un dialogue comme on écrit une chronique politique. Faites preuve de subtilité, pitié. Inspirez-vous du réel. Les gens, dans la vraie vie, ne parlent pas comme des encyclopédies sur pattes.

Autre obsession : les antagonistes trop nuancés. C’est bien beau d’avoir un "méchant" qui est en fait pas si méchant, qui a de bonnes raisons, une morale grise, une backstory touchante... Mais parfois, c’est juste chiant. T’as plus de figure forte à détester, plus de grand vilain à craindre. Juste un gars un peu paumé avec des arguments solides. C’est bien d’avoir de la nuance, mais de temps en temps, un vrai antagoniste charismatique, assumé, ça fait du bien. Pas juste un "hé j’veux détruire le monde parce que... c’est stylé, non ?" mais pas non plus un type qui a raison à 95%

Et enfin… parlons des quatrièmes de couverture. Pourquoi finissent-elles toujours par des questions ?

"Que va-t-il lui arriver ?"

"Survivront-ils à cette épreuve ?"

"Michel découvrira-t-il l’étendue de ses pouvoirs ?"

Spoiler : on sait que Michel va tout casser. Mais vas-y, fais ton mystère.


Texte publié par Yanne l'Anonyme, 1er mai 2025 à 11h23
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