Winter traversait le château en direction de la Salle sur Demande pour retrouver son piano à queue et se remettre à la composition et à la préparation du concert du bal de l’école quand elle surprit une conversation entre Rubeus Hagrid, Albus Dumbledore et Barty Croupton, le représentant du Ministère de la Magie en charge du déroulement du Tournoi des Trois Sorciers. Le demi-géant semblait dans tous ses états. Il agitait ses mains volumineuses tout en s’exprimant avec une voix très émotionnelle.
« - Vous n’pouvez pas faire ça ! »
Il se tourna vers Albus Dumbledore d’un air suppliant.
« - Directeur, j’vous en prie…C’n’est pas c’qui avait été conv’nu…Oh…misère… »
Barty Croupton le regarda avec un air à la fois sympathique et implacable.
« - Je suis navré, Hagrid. La Haute Cour du Ministère ainsi que Cornelius Fudge, Monsieur le Ministre en personne, ont tranché. Une réintroduction n’est pas envisageable. Par ailleurs, nous enquêtons encore sur la raison de l’ouverture d’une des cages avant le tournoi. Un périmètre de sécurité a été établi dans la Forêt Interdite. »
Hagrid voulut dans sa supplique agripper les manches de la robe riche et brodée de Dumbledore mais se retint au dernier moment.
« - Dumbledore... »
Le vieux sorcier afficha un air profondément contrarié.
« - Hagrid, tu as un grand cœur et bien du courage. Nous avons bien de la chance de te compter parmi nous comme garde-chasse et ta protection des créatures magiques est des plus touchantes. Je sais que tu agis toujours avec les meilleures intentions, mais je crains cette fois-ci que nous ne devions nous remettre à la décision du Ministère de la Magie.
- Ce Cornelius Fudge n’a vraiment aucune âme. Déjà l’année dernière, il a tenté d’condamner à mort mon Buck…Oh, mon p’tit Bucky… »
Hagrid laissa échapper un reniflement et versa une larme à l’évocation de l’hippogriffe, sauvé in extremis par Harry Potter et ses amis d’une mort certaine. Barty Croupton posa une main sur le bras du demi-géant qui mesurait bien un mètre et demi de plus que lui.
« - Allons, Hagrid, reprenez-vous. La situation n’est pas la même. Vous n’avez aucun lien avec ces dragons. Ils sont extrêmement dangereux et violents. Ils pourraient être tentés, après le tournoi, d’attaquer les villes et villages. L’euthanasie est la seule solution.
- J’les ai nourris, les pauv’ bêtes, pendant tout c’temps avant l’tournoi…La moindre des choses ce s’rait d’les relâcher. », protesta le garde-chasse.
Barty Croupton affichait une expression de malaise face aux effusions émotionnelles de Rubeus Hagrid. Le magistrat était un homme sérieux et factuel. Il n’avait jamais traité la moindre affaire avec beaucoup de sentiments, redoutant que cela n’altère son jugement objectif.
« - Les dragons seront mis à mort demain. Je vous donne ma parole, Hagrid, que cela se fera dans la dignité et avec le moins de souffrance possible.
- Dignité ? Oh, épargnez-moi vot’ langage édulcoré ! »
Barty Croupton ignora sa réponse et salua brièvement les deux hommes.
« - D’autres affaires m’attendent je le crains. Dumbledore. Hagrid. »
Il tourna les talons. Le directeur de l’école sourit faiblement avec bienveillance.
« - Tu as fait ce que tu as pu, Hagrid. Parfois, ce n’est pas l’issue d’une situation qui compte mais l’intention que l’on met dedans. »
Le demi-géant disparut dans le couloir en pleurnichant, sa barbe hirsute humidifiée par les larmes.
Winter reprit sa route vers la Salle sur Demande mais elle se sentait tourmentée. Le Magyar à pointe avait failli la tuer impitoyablement et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un chagrin soudain. La créature, bien que terrifiante, était majestueuse. Elle ne méritait pas d’avoir été importée au Royaume-Uni pour les besoins égoïstes d’un tournoi. Son courroux, bien que dirigé précédemment envers Winter puis envers Harry Potter, était justifié.
La musicienne avait presque atteint le septième étage quand elle se figea en entendant un frémissement sourd provenant des murs du couloir. C’est à ce moment qu’elle entendit une voix inquiétante et sifflante. Encore.
« -L’ENNEMI D’AUJOURD’HUI SERA L’ALLIÉ DE DEMAIN. SANS AIDE AILÉE NI CORNUE TU NE VAINCRAS POINT.
Pour la première fois, Winter se rapprocha de la paroi dont provenait le son. Elle colla son oreille contre la pierre froide. Le bruit de glissement cessa. La musicienne murmura d’une voix incertaine :
« - Mais qui es-tu ? »
Un nouveau sifflement sembla s’échapper des rainures de la roche.
« PATIENCE, AUGURE, LE TEMPS N’EST PAS ENCORE VENU. NOUS NOUS RENCONTRERONS, JE LE PRESSENS. LE SABLIER SE VIDE ET LES MINUTES S’ÉGRÈNENT. QUATRE ÂMES EN PEINE EN TOI POURRAIENT TROUVER LEUR SALUT. TU DEVRAS AVOIR RECOURS À LA RUSE DE SERPENTARD POUR CHANGER LEUR DESTIN. »
La jeune femme s’exclama à voix basse :
« - Tu es en train de suggérer que je retourne dans la Forêt Interdite ? N’as-tu pas entendu le type du Ministère ? Ils ont renforcé la surveillance du périmètre ! »
Tout ce qu’elle entendit en retour fut un frottement lent à l’intérieur de la cloison, puis un silence absolu. Elle était à nouveau seule.
La sorcière inspira et expira doucement, le cœur palpitant. L’idée d’aller délivrer les dragons dans la forêt paraissait être une folie pure, étant donné qu’elle avait manqué d’y perdre la vie la première fois et que son professeur de potions avait dû mettre la sienne en jeu pour qu’elle puisse en réchapper.
Elle ricana. Aider le Magyar à pointe alors qu’il avait tenté de la dévorer semblait presque relever du syndrome de Stockholm. Avait-elle les ressources pour le faire ? Comment pourrait-elle agir comme une vraie Serpentard alors qu’elle était une paria au sein même de cette faction ? Elle ne pouvait pas être plus éloignée des valeurs de sa maison. Cela ne faisait pas sens.
Winter décida de remettre à plus tard sa session musicale. De toute évidence, si quoi que ce soit était possible, elle ne pourrait pas y arriver toute seule. Elle rebroussa chemin et se mit à la recherche de son plus proche allié à Poudlard : Oscar.
« - Mills, à ton tour ! »
Le capitaine de l’équipe de Serpentard, Marcus Flint, adressa un sourire vicieux aux deux batteurs déjà perchés sur leurs balais au milieu du terrain de Quidditch.
« - Matez-moi ce remplaçant. »
Blaze Zambini et Hugh Pye, battes à la main, ne se firent pas prier. Oscar avait à peine enfourché son Nimbus 2001 qu’une pluie de cognards s’abattit sur lui. Le jeune homme enchaîna les esquives acrobatiques.
Dans la tribune, Marcus Crux rejoignit Marcus Flint. Les deux Marcus était très proches. Flint était brun, costaud et populaire. Il dirigeait l’équipe de Quidditch avec fourberie et brutalité, faisant de Serpentard l’effectif le plus agressif du tournoi entre les quatre maisons. Son caractère complémentait parfaitement la mentalité d’harceleur de Crux. Il n’était pas rare de voir Flint se joindre aux brimades que Marcus Crux infligeait aux Gryffondors de première année.
« - Mais n’est-ce pas le caniche de Grail que je vois ? », fit Crux d’une voix moqueuse et pleine de dégoût.
Marcus Flint répondit avec la même détestation.
« - La guigne, ouais. Rogue me l’a imposé. Le pire c’est qu’il ne se débrouille pas si mal. Je ne vais pas mettre ce morveux titulaire en revanche, crois-moi.
- Et Drago alors ? », demanda Crux avec une moue dédaigneuse.
« - Oh, il a bien tenté d’en parler à son père. Mais Monsieur Malefoy est trop occupé apparemment. », rétorqua le capitaine.
Il surenchérit.
« - C’est le comble tout de même. Ce crétin de Mills qui vole sur un Nimbus 2001 financé par la famille Malefoy. Lucius Malefoy devrait se soucier davantage de la constitution de l’équipe qu’il sponsorise. »
Oscar Mills atterrit sur la pelouse en contrebas des gradins, ayant réussi l’exercice d’entraînement. Marcus Flint grimaça.
« - Bon, je crois qu’il va falloir le rendre maladroit pour que je puisse justifier à Rogue la nécessité de son renvoi, si tu vois ce que je veux dire. »
Marcus Crux afficha un rictus cruel.
« - Laisse-le-moi. J’ai plusieurs idées de sorts pour rendre son balai malencontreusement capricieux au prochain entraînement. Par exemple… »
Le Serpentard s’interrompit en voyant la silhouette fine, brune et charismatique de Winter rejoindre Oscar sur le terrain.
« - Qu’est-ce qu’elle fout là la Sang-de-Bourbe ? », s’exclama-t-il avec colère, le souvenir de son humiliation dans la Grande Salle lui revenant à l’esprit.
N’attendant même pas la réponse de Flint, Marcus Crux quitta les gradins précipitamment avec une idée précise en tête.
Oscar dévoila une mine radieuse en voyant Winter venir à sa rencontre. Il regrettait de ne pas avoir assez de moments avec elle en dehors des cours ces derniers temps.
« - Oh, salut Winter ! »
Winter sourit.
« - J’espère que je ne te dérange pas ?
- Non, tu arrives au bon moment, je viens de terminer mon entraînement. Maintenant, c’est au tour de Drago Malefoy de s’exercer. »
D’un geste de la tête, il désigna le jeune héritier blond qui était l’attrapeur attitré de Serpentard. Il était en train de discuter avec Madame Bibine, la professeur de vol, et tenait le vif d’or dans une main.
Winter hocha la tête et se rapprocha de son ami, s’adressant à lui sur un ton confidentiel.
« - Oscar, il faut qu’on parle. Tu peux me rejoindre en dehors du terrain ?
- Pas de soucis », répondit le jeune sorcier intrigué, « laisse-moi juste le temps de me changer et j’arrive tout de suite. »
Il se dirigea vers les vestiaires, commençant à ôter ses protections en cuir au niveau des bras. Quelques minutes plus tard, l’étudiant rejoignit la rockstar à l’écart. Les deux amis se mirent en marche, empruntant un sentier entouré de verdure reliant le terrain de Quidditch au château en faisant un détour par la cabane de Hagrid.
« - Alors ? », la pressa Oscar avec curiosité.
Winter hésita un instant.
« - J’ai besoin de ton aide…et notamment de tes compétences en vol. »
Oscar haussa les sourcils avec curiosité et laissa la jeune femme poursuivre.
« - Alors, comment dire…Tu sais, les dragons du tournoi ? Ils vont les mettre à mort. »
Un blanc s’instaura. Oscar fut stupéfait.
« - Ah bon ? Mais…pourquoi ? C’est un peu excessif…
- C’est une décision du Ministère. Hagrid est inconsolable et Dumbledore impuissant. Je trouve ça profondément injuste. Et…c’est là que tu entres en scène. J’aurais besoin que tu survoles la Forêt Interdite pour me décrire le périmètre de sécurité. »
Oscar s’arrêta subitement sur le chemin, affolé.
« - Tu n’es pas sérieuse, Winter ? Tu n’es pas en train de vouloir t’introduire en douce dans la forêt pour sauver les dragons ? »
Winter se pinça les lèvres. Elle s’attendait à de la résistance venant de son ami et elle ne pouvait pas tout lui révéler. Elle ne voulait surtout pas ébruiter l’existence de la prophétie, de son rôle d’Augure qu’elle peinait à appréhender et de ses pouvoirs avec les créatures magiques.
« - Si…c’est précisément ce que je veux faire. »
Oscar resta sans voix, étirant la peau de son visage nerveusement avec ses mains.
« - Est-ce que tu es au courant que si on se fait prendre, on se fait expulser de l’école ? Et…moi je suis encore mineur mais toi, tu pourrais avoir des ennuis avec le Département de la justice magique comme tu as dix-neuf ans.
- Je sais. », répondit simplement Winter avec un soupir.
Des ennuis avec la loi, elle aurait pu en avoir bien avant. Combien de fois avait-elle fermé les yeux voire facilité des consommations de drogues dans le monde de l’industrie musicale ? Au sein de son groupe, personne ne prenait de substances illicites, ses coéquipiers carburant plutôt à l’alcool, mais les rails de coke et les comprimés d’ecstasy étaient monnaie courante dans sa maison de disques.
Cette fois en revanche, les circonstances étaient différentes. Winter n’avait aucune connaissance de la manière dont les affaires judiciaires étaient traitées dans le monde des sorciers. L’enjeu en revanche, incluait quatre vies. Elle déclara :
« - Je comprendrais si tu refusais de m’aider…C’est quand même une énorme prise de risque j’en suis consciente. »
Oscar resta silencieux un moment, semblant peser le pour et le contre. Il n’était absolument pas séduit par l’idée, mais la perspective que Winter Grail, l’artiste et la femme qu’il admirait plus ou moins en secret, se retrouve seule dans une telle aventure suscitait chez lui une vive préoccupation.
« - Bon…J’en suis. »
Winter se retint de bondir d’incrédulité.
« - Tu…acceptes ?
- Oui. Et…c’est ton jour de chance, je n’ai pas besoin d’aller faire un repérage. En fait, lors de mon échauffement tout à l’heure, j’ai pu apercevoir de loin la zone des enclos, car ils l’ont davantage déboisée depuis le tournoi, ce qui la rend visible depuis le ciel. Ils ont ceinturé les cages de murs d’acier et il y a plusieurs Aurors qui montent la garde. C’est impossible d’y accéder à pied sans se faire attraper. »
La musicienne afficha une expression de gratitude et en même temps d’inquiétude. La zone avait l’air encore plus inaccessible que ce qu’elle imaginait. Oscar continua :
« - Le seul moyen d’y accéder, ce serait par voie aérienne. »
Winter n’avait jamais été particulièrement bonne en cours de vol. Elle se faisait souvent réprimander par Madame Bibine. Oscar poussa un soupir amusé et attendri.
« - C’est bon, j’ai compris. Je t’y conduirai, tu peux compter sur moi. »
La sorcière rit avec soulagement.
« - Je te revaudrai ça Oscar, vraiment. J’ai de la chance de t’avoir rencontré.
- En échange, est-ce que je pourrai avoir des places VIP pour ton prochain concert avec les Red Runners ? », demanda le jeune homme avec une soudaine timidité.
Elle hocha la tête avec assurance et satisfaction.
« - Je pense qu’on a un deal. »
Le lendemain, Winter se réveilla de très bonne heure en grimaçant. La musicienne détestait toujours autant se lever aux aurores. Elle s’habilla en prenant garde de ne pas réveiller ses coéquipières de chambrée et se faufila hors de le pièce, se dirigeant à pas de loup vers la salle commune de Serpentard. Le château était silencieux encore, immergé dans le royaume des songes. Quand elle atteignit les canapés en cuir près de la cheminée, elle retrouva Oscar qui l’attendait déjà. Il avait disposé sur la table basse des œufs, du bacon et des tomates grillées qu’il avait récupérés la veille dans les cuisines avec l’aide des elfes de maison. Les deux amis ne rejoindraient pas le petit déjeuner habituel dans la Grande Salle aujourd’hui.
« - Merveilleux. J’avais peur l’espace d’un instant d’avoir à devoir m’introduire dans le dortoir des filles pour te réveiller. », plaisanta Oscar avec un petit rire nerveux.
Winter feignit une expression outragée et prit place à côté de son camarade de classe. Les estomacs se remplirent dans un silence confortable, mais empli d’anticipation et de trépidation à la perspective de ce qui attendait les deux étudiants.
Une fois le repas terminé, Oscar et Winter se levèrent des fauteuils et enfilèrent des manteaux, des gants et des écharpes en laine aux couleurs de Serpentard.
« - Le Nimbus 2001 attend déjà dans la cour du château. », déclara Oscar.
La compositrice hocha la tête.
« - Soyons discrets, surtout en quittant les cachots. Si on se fait pincer, on est cuits. »
Oscar sortit une fiole avec un liquide violet de sa poche.
« - Regarde ce que j’ai apporté avec moi.
- Un somnifère ?
- Oui, au cas où on croise Miss Teigne, la chatte de Rusard. Cela pourrait nous sauver la mise avant qu’elle ne miaule et dévoile notre présence. »
Winter sourit, agréablement surprise par la présence d’esprit de son allié. Tomber sur le concierge de l’école pourrait anéantir ses chances de sauver les dragons et donc sonner le glas pour ces derniers.
« - Oscar, tu n’es pas un Serpentard pour rien. C’est très ingénieux je dois dire. »
Le jeune homme afficha une expression à la fois fière et flattée, ses joues s’empourprant légèrement. La perspective d’obtenir un compliment de la belle rockstar l’emplissait d’euphorie.
Les deux amis parcoururent le château immuable et désert, rasant les murs et se cachant dans les alcôves et autres recoins à l’abri des regards au moindre bruit suspect. La plupart des portraits étaient soit endormis, soit absents de leurs cadres. Les circonstances leur furent favorables. Ils traversèrent l’école sans encombre et n’eurent, à leur connaissance, aucun témoin de leur déambulation. Bientôt, ils arrivèrent dans la cour du château. Le lieu était empli de brume et les arcades gothiques en pierre, recouvertes de givre. L’eau de la fontaine était gelée par endroits, renforçant le caractère poétique de la scène.
Oscar enfila une paire de lunettes de vol qui lui conféra l’apparence d’une mouche géante.
« - Debout ! », lança Oscar à son balai qui l’attendait au sol.
L’objet magique se redressa et le manche rejoignit la main de l’étudiant. Il enfourcha le Nimbus 2001 qui commençait déjà à léviter et fit signe à Winter de s’asseoir derrière lui.
« - Prête ?
- Prête. » confirma Winter en resserrant son écharpe pour protéger sa gorge du froid qui serait encore plus mordant en altitude.
Oscar donna un coup de pied au sol pour se donner de l’élan et le balai décolla. Il n’y avait plus de retour en arrière possible.
LeConteur.fr | Qui sommes-nous ? | Nous contacter | Statistiques |
Découvrir Romans & nouvelles Fanfictions & oneshot Poèmes |
Foire aux questions Présentation & Mentions légales Conditions Générales d'Utilisation Partenaires |
Nous contacter Espace professionnels Un bug à signaler ? |
3086 histoires publiées 1359 membres inscrits Notre membre le plus récent est Mimi0210 |