A la fin de la seconde guerre mondiale, l'un des génocide de masse les plus atroce et inhumain que le monde est connu, nous nous sommes promis "plus jamais sa" :sauf a Gaza.
Cette histoire a pour but , pour les quelques personnes qui la liront de probablement avoir un peu d’humanité, ce n'est pas quelque chose qui se passe sur les réseaux c'est la vie,et le quotidien de nombreuses personnes. En ignorant ce massacre nous sommes tout autant coupables.
"La pire des injustices, c'est l'ignorance"
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L'histoire commença avec cette femme. Rima a 46 ans,douce et solide,elle s'habille toujours en bleu couleur du ciel couleur de la mer ce qui lui rappelle de bon souvenir de son enfance à Césarée. Rima vit désormais à Jenine avec son mari, Khaled, respectueux et gentil, il travaille dur pour un modeste salaire. En plus d'eux deux vivent avec eux, leurs enfants, deux garçons vifs Samy et Rayan et leurs belle jeune fille Lina, les garçons âgés de 4 et 7 ans sont toujours énergiques mais n'arrêtent pas de se disputer, leur fille à 17 ans, presque majeure c'est une fille érudite, elle travaille dure à l'école pour devenir infirmière et aider ses vieux parents fatiguée après une longue journée malgré tout elle rêve aussi d'une romantique histoire d'amour adolescente, qui arrivera peut être un jour. Cette chaleureuse famille vit dans un immeuble plutôt modeste facile a vivre, l'extérieur est fait en brique blanche , des plantes un peu partout a chaque fenêtre on sent l'odeur de jasmin, sage ou menthe.
La vie de Rima était simple, tous les matins quand le soleil n'était pas encore réveillé, elle faisait en sorte de tout préparer et réveiller Khaled et Lina pour faire la première prière du matin, Salat al-Fajr. Aujourd'hui Rayan le plus grand des garçons se fait aussi réveiller pour apprendre à prier.
Ils se préparent à se purifier, Rima verse délicatement l'eau du wudu sur les mains de l'enfant, l'aidant ainsi à se purifier avant la prière. Ensuite, Rima chantonne doucement à l'enfant les versets de la Fatiha, sa voix calme et rassurante permet à l'enfant de sereinement fredonner au fur et à mesure après elle.
Après la première prière du matin, Rima commence à préparer le thé ainsi que le pain, Khaled lui organise ses affaires pour aller au travail. Lina aide ses petits frères à s'habiller. Tout le monde ayant fini leurs tâches matinales, ils passent à table. Des phrases banales comme toutes les familles aimantes "Yalla, bon courage aujourd'hui, et que Dieu vous protège” sont prononcées autour de ce petit déjeuner. Tout le monde part, Khaled fait une partie du chemin avec Rayan et Lina, Samy reste avec sa maman la majorité de la journée.
Rima arrange la maison, elle fait le nettoyage des pièces et draps, malgré sa petite taille Samy l'aide souvent en changeant les vases de fleurs que Khaled offre à Rima jours après jours. Samy la suit comme son ombre il va partout où elle va , c'est un enfant calme quand son frère n'est pas dans les parages. Parfois il s'assoit , et il raconte tout les innombrables rêves qu'il aimerait réaliser quand il sera grand, leur conversation ressemblait souvent à quelque chose comme:
« Ya mama, je veux être un grand cuisinier qui fait plein de gâteaux comme toi !
-Inshallah ya rouhi ! Et moi je serai ta première cliente, j’mettrai même une nappe jolie rien que pour goûter tes pâtisseries !
-Et je te ferai une tarte aux fraises avec ton nom en chocolat dessus, comme ça tout le monde saura que c’est pour toi, maman !
Elle sourit, le cœur gonflé de tendresse.
-Allah ybarek fiki ya habibi, tes rêves sont aussi doux que toi.”Rima se met discrètement à rire dans son coin touché par l'imagination et l'innocence de son petit garçon. »
Cette journée-ci, ils allaient chercher au marché tout un tas de choses. Ils avaient juste à descendre la rue au mille et une couleurs qui s'offrent à eux, de tous les côtés les marchands criaient le prix de leurs produits et les enfants s'amusaient à courir et bondir.
Une fois rentrée, Rima cuisine un petit repas pour midi, tous les deux dégustent le délicieux repas. Puis au moment voulu, après les tumultes de la matinée elle trouve un moment de sérénité pour faire le Dhuhr, en se purifiant délicatement elle laisse les distractions de la journée pour accomplir pleinement sa connexion .
Samy reste sur une chaise un peu plus loin, il l'observe, l'entend, parfois l'imite, bien que petit il est assez sage d'esprit pour percevoir toute la sérénité dont fait preuve sa mère, il est fasciné par la manière dont elle se donne entièrement à ce rite qui est d'une beauté particulièrement profonde. Il comprend à sa manière ce moment de paix, ce moment où sa mère établit un lien sacré qu'elle cultive et renforce un peu plus chaque jour.
Hier, Mariam, la voisine a invité Rima pour le thé , elle descend de l'étage toujours avec Samy qui la suis , arrivé au palier elle frappe à la porte, Mariam s'empresse de lui ouvrir, quelle odeur agréable qui plane chez elle, le repas du midi n'est pas totalement parti on peut en un instant deviner qu'elle a cuisiné maqluba, les légumes utilisés flottes dans l'air. Chez elle c'est très chaleureux, elle invite à s'asseoir et comme à son habitude elle propose des loukoums (gélifiés à base de sucre, d'amidon et parfumés aux fleurs ou aux fruits) a Samy, friant de ceux-ci il s'empresse d'accepter !
Masha'Allah, ton petit, qu’est-ce qu’il est mignon wallah !
Allah ykhalleek, merci… Tes enfants aussi, Masha'Allah, ils sont trop beaux !
Hé, el jameel ma byiji min barra !
(= La beauté vient pas de nulle part! )
Ah ça, chez nous aussi on dit que les beaux enfants, c’est un don de Dieu! ... et un peu de la maman !
Elles rigolent toutes deux ensembles comme les vieilles copines qu'elles sont, elles se sont connues lorsque Rima a emménagé, elles sont rapidement devenues très proches et depuis plus de 20 ans maintenant elles se sont toujours entre-aidées !
L’heure d’Asr approche, Rima rentre chez elle avec Samy. Arrivée à la maison , elle va pour prier, elle se lave, puis étend son tapis, le cœur tourné vers Dieu elle prie.
Comme toujours elle était observée par Samy qui était enchanté par son élégance.
Ensuite, elle/Rima décide alors de lire un livre que Khaled lui avait acheté “ Bab al-Saha (باب الساحة)” , et l'autrice est Sahar Khalifeh connue pour ses romans sur la condition des femmes palestiniennes et la résistance à l'occupation israélienne, notamment Bab al-Saha.
Rima commence à lire, et ne voit pas le temps passer. Elle était tellement impliquée dans les mots qu'elle en oubliait tout autour d'elle. Ses émotions lui transpercent l'âme, elle était tellement touchée par le courage et la bravoure parcouru dans le livre.
C'est alors que la porte s'ouvre il est déjà 18h ! Tout le monde rentre mais Rima n'a encore rien préparé. Elle les accueille à peine qu'elle leur dit déjà qu'elle va chercher quelque petite chose qui manque dans les placards.
Elle descend et va jusqu'au magasin de la ruelle à côté du marché qui n'est jamais fermé, une fois arrivée elle ne sait pas trop quoi prendre donc comme à son habitude elle allait prendre, soudainement on entend une explosion, Rima panique le sol, les murs, tout bougent, elle se baisse les mains sur la tête , tout le monde crie tout le monde pleure. Puis rien. Ses quelques minutes ont semblé durer des heures , avec un peu d’incertitude tout le monde commence à regarder autour de soi , mais autour de soi ne ressemblait plus à autour de chez soi , des bâtiments détruits et la plupart des marchandises au sol. Des bâtiments détruits? ….des bâtiments détruits ?!!! Rima court chez elle devant son immeuble, devant son quotidien, devant sa vie . Sa vie désormais en miettes, en cendres, en poussière. Un brouhaha de panique semblait peser dans le quartier mais un silence total songe dans l'esprit de Rima, sa famille, ses espoirs, son histoire, désormais anéantie.
Dans son silence, elle s'écroule au sol et d'un coup, hurle son supplice, son cœur dévasté et son âme totalement ravagée…
Toute la foule survivante l'entend et s'abstient dans le silence.
Une main se pose sur elle, un inconnu en larmes lui aussi, une compassion totale de tous les villageois ce jour-là se crée. Larmes, cris, pleurs, certains même ayant tout perdu, s'explosent la tête personnellement contre les ruines de chez eux . Rima elle comme tous les survivants va devoir désormais arrêter de vivre et endurer l'avenir, le même qui lui a été enlevé à, ses amies son amour, ses fils et sa fille.
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Cette histoire m'a été inspirée après avoir vu une femme comme notre Rima hurler, elle était seulement partie chercher de la farine pour faire un gâteau en l'occasion de l'anniversaire de son fils . J'ai écrit ceux-ci pour elle et pour tous ceux qui le vivent ce n'est pas une simple histoire fictive c'est une réalité que trop vivent.
Que Dieu les aide , que leur avenir soit facile, qu'on les aide au maximum, nous ne sommes pas forcément en pouvoir de tous les protéger mais nous pouvons au moins nous arrêter sur les vidéos que nous voyons, faire un petit don et prier pour que leurs supplices ne soient plus.
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