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tome 1, Chapitre 20 « Ressemblances » tome 1, Chapitre 20

Seule dans sa somptueuse chambre au palais, Aelia refusait de parler ou de voir qui que ce soit. Le lendemain du départ de Célia, les elfes n’eurent d’autre choix que de l’enfermer. La pauvre enfant avait tambouriné à la porte en hurlant qu’on la laisse retrouver Célia avant de s’épuiser et de retourner pleurer dans son lit. Être séparée de son aînée était déjà insupportable, mais ne pas pouvoir la rejoindre était une véritable torture.

Les rideaux restaient tirés, la pièce figée dans une nuit artificielle que seul le cliquetis d’un plateau venait rompre. C’était son seul repère temporel : la venue régulière de quelqu’un apportant les repas qu’elle ne touchait pas. Elle en avait compté six. Donc deux jours, probablement. Deux jours sans se lever, sans parler, sans manger.

Épuisée par le chagrin, trop faible pour la révolte, Aelia avait cessé de songer à fuir. Et même si elle le pouvait… où chercher ? Elle ne connaissait pas l’emplacement du Manoir Ébène. Et même si elle le trouvait, Tyane la ramènerait sans pitié au palais.

Au troisième matin, ce fut Milys en personne qui entra avec un plateau entre les mains.

— Allez-vous vraiment vous laisser dépérir ainsi ? Vous devez manger… et surtout boire.

Aelia ne répondit pas.

L’intendante posa le plateau sur la coiffeuse, puis alla tirer les rideaux et ouvrir grand les fenêtres. Une lumière vive s’engouffra aussitôt dans la pièce, accompagnée d’un souffle d’air frais. Couchée sur le flanc, Aelia plissa les yeux et grogna faiblement, avant de tirer sa couverture jusqu’au-dessus de sa tête.

— Laissez-moi… ou rendez-moi Célia…

— Hélas, cela m’est impossible. Tant que la Maître-espionne lui interdit de quitter le Manoir Ébène, elle ne reviendra pas.

— Cruelle…

— Je ne serais pas si accusatrice à votre place. Tyane n’aurait jamais enrôlé votre aînée si elle n’avait pas vu en elle un potentiel prometteur. Cependant, ses méthodes pour la faire progresser sont à sa discrétion.

Les mots de Milys firent naître une tempête d’images dans l’esprit d’Aelia : Célia battue, humiliée, contrainte d’obéir au doigt et à l'œil. Pouvait-elle seulement prouver sa valeur à une personne pareille ? Même la cadette en doutait. Les antécédents de l’elfe corrompue ne faisaient qu’amplifier ses craintes.

— Elle la tuera si elle n’est pas à la hauteur…

— Tyane prend toujours soin de ses subordonnées. Elles peuvent compter sur elle, à moins, bien sûr, qu’elles ne trahissent ouvertement sa confiance.

Milys reprit d’un ton plus posé, espérant apaiser un tant soit peu l’angoisse de la jeune fille. Elle parla longuement de l’Ordre des Racines, de sa création, de son rôle… Aelia l’écoutait sans mot dire, le regard perdu, jusqu’à ce que l’intendante évoque l’origine de ses membres.

— Ryn et les jumelles viennent de familles très modestes. Cornelia, elle, est née dans une tribu recluse du nord du Cratère. Quant à Tyane… c’est la seule issue de la noblesse. Mais elle l’a reniée depuis longtemps.

Elle marqua une pause, le regard plus grave.

— Elles sont toutes parties de rien, et pourtant, elles font aujourd’hui partie des combattantes les plus respectées de notre peuple. Si votre sœur donne tout ce qu’elle a… elle pourrait dépasser le potentiel de n’importe quel humain.

— Vous… vous dites ça pour me rassurer ? Ou vous le pensez vraiment ? murmura Aelia, après une toux discrète.

Milys s’assit avec précaution au bord du lit et posa une main sur les cheveux emmêlés d’Aelia. Son geste était aussi délicat que son regard, empreint d’une tendresse sincère, presque maternelle. Ce simple contact arracha à l’humaine un très léger rictus… à mi-chemin entre gêne et soulagement.

— Je vous le promets… Célia reviendra, peut-être même plus tôt que vous ne l’imaginez. Pour l’heure…

Elle se releva ensuite, saisit le plateau et l’installa sur les jambes d’Aelia, l’aidant doucement à se redresser contre les oreillers. L’elfe mit quelque chose dans le verre en bois, avant d’y ajouter l’eau d’une cruche.

— Mangez, cela vous fera du bien. Et buvez, votre gorge vous remerciera.

Aelia fronça les sourcils, hésitante. Du poison ? Milys se doutait de cette réaction et avait prévu un second médicament. Elle prépara une autre boisson et la bu sous ses yeux. Rassurée, la jeune fille porta enfin le récipient à ses lèvres. Le goût citronné, adouci par une touche florale, se diffusa dans sa bouche. Sitôt avalée, la boisson sembla tapisser sa gorge d’un voile de fraîcheur réconfortant. Elle n’avait miraculeusement plus mal du tout.

— Ça va mieux ?

— Oui…

Sa voix était revenue, mais son cœur, lui, restait fermé.

— Pardonnez ma franchise… mais un bon bain vous ferait le plus grand bien.

Aelia renifla discrètement son aisselle… et détourna aussitôt le regard, prise d’un léger sursaut de honte.

— Nous avons une source chaude au premier sous-sol du palais. Je vous y emmènerai, et je vais aussi faire changer votre lit.

L’humaine mangea tranquillement pendant que Milys fouillait dans la commode. Une fois le plateau vidé, l’elfe invita Aelia à passer derrière le paravent.

— Enlevez vos vêtements. Vous trouverez une toge pour circuler dans le palais, ainsi que quelque chose pour préserver votre confort dans la source.

Sous le vêtement blanc, Aelia découvrit une sorte de bandeau bleu pour la poitrine et un bas. Le tissu dans lequel ces derniers étaient conçus lui laissa une impression étrange au toucher. En tirant dessus, elle remarqua qu’il s’étirait avant de reprendre sa forme initiale. Elle enfila ces vêtements épousant ses formes sans la serrer, puis la toge. Une fois prête, Milys la conduisit hors de la chambre, puis à travers les couloirs paisibles du palais. Elles descendirent plusieurs volées d’escaliers jusqu’à se présenter devant une lourde porte ornée de planches bleues, sculptées en motifs ondulants.

— Nulle personne malveillante ne viendra vous déranger ici, assura Milys. Profitez de ce moment. À tout à l’heure.

Milys s’éclipsa. Aelia poussa la porte… et retint son souffle.

Une buée légère caressait l’air, saturée de lavande. Le sol était tapissé d’herbe fraîche. Au centre de la pièce, une fontaine trônait dans un bassin d’argile durcie. L’eau s’en écoulait doucement, tombant d’une jarre tenue par la statue souriante d’une elfe dévêtue. Un havre de paix. Encore un lieu qu’Aelia n’aurait jamais osé rêver, même en imagination.

Elle retira sa toge, ne gardant que le bandeau et le bas fournis par Milys, puis s’approcha du bassin. Elle y trempa prudemment un pied. L’eau était chaude, mais pas brûlante. Juste ce qu’il fallait. La chaleur remonta le long de sa jambe comme un souffle réconfortant.

Elle s’immergea lentement, et quand enfin tout son corps fut plongé, un soupir profond lui échappa. Une vague de bien-être se déversa en elle. Ses muscles se relâchèrent un à un. Son esprit, lui aussi, semblait s’alléger.

Alors qu’elle se laissait doucement porter par l’eau, un cliquetis discret retentit près de la porte. Aelia sursauta et s’enfonça un peu plus dans le bassin, seul son visage dépassant encore du rebord.

— Aelia ? appela une voix douce et timide. Vous êtes ici ?

L’humaine se retourna. Debout dans l’encadrement, Erulyn l’observait, vêtue d’une toge aux broderies délicates.

— Milys m’a dit que vous vous reposiez ici… Accepteriez-vous que je vous tienne compagnie ?

Aelia hésita, intimidée, mais hocha doucement la tête. En tant qu’invitée, elle ne pouvait refuser. Elle détourna le regard, rougissante, pendant qu’Erulyn retirait sa toge pour la rejoindre. Contrairement à elle, l’elfe ne portait ni bandeau ni bas.

— Vous… vous n’avez pas peur que quelqu’un entre ? balbutia Aelia, les joues cramoisies. Milys avait pourtant dit que…

— N’aie aucune crainte, répondit doucement Erulyn. Cette source est un sanctuaire, réservé aux membres de la Lignée Divine. Personne n’oserait troubler notre quiétude ici.

Elle se glissa dans l’eau avec une aisance presque cérémonielle, puis ajouta :

— N’avez-vous jamais offert votre corps tout entier à la nature ? C’est une sensation merveilleuse… comme si elle vous accueillait pleinement.

— Je… Non… je n’ai jamais… enfin…

Aelia détourna à nouveau les yeux. Un silence flottant s’installa entre elles, seulement ponctué par le clapotis apaisant de la fontaine. Aelia gardait le regard perdu dans l’eau, absente. Les images de ce matin-là revenaient en boucle : Célia disparue, la porte close, et les elfes qui lui annonçaient froidement son départ.

Erulyn, à quelques mètres d’elle, hésitait. Elle n’était pas certaine de trouver les bons mots, mais face à ce silence douloureux, elle préféra une vérité maladroite à un évitement.

— Pardonnez-moi…

La voix d’Erulyn, plus fragile qu’à l’accoutumée, fit enfin relever les yeux d’Aelia.

— C’est Tyane qui a pris la décision d’enrôler votre sœur. Si j’avais eu mon mot à dire, peut-être que…

— Vous êtes la régente, non ? coupa Aelia d’un ton accusateur. Pourquoi ne l’avez-vous pas arrêtée ? Et pourquoi elle n’a pas emmené nous deux ? Pourquoi Célia et pas moi ?

— Parce qu’elle a estimé… que laisser Célia au palais la condamnerait !

Le cri d’Erulyn résonna, aussi net qu’inattendu. Aelia se figea. L’elfe, de son côté, inspira lentement, luttant pour retrouver son calme.

— Vous ignorez ce que Caldor et ses visionnaires sont capables. Tout ce que nous faisons, c’est pour vous protéger, vous… et votre sœur.

Le visage de cette dernière passa de l’incompréhension à la surprise. Erulyn inspira profondément pour se calmer et reprit d’un ton plus posé, mais toujours sérieux.

— Vous ne savez pas de quoi Caldor et ses visionnaires sont capables. Je vous le jure, tout cela est fait pour vous protéger, vous et votre sœur.

— Alors… laissez-moi au moins lui rendre visite ! Même une fois, de temps en temps !

— Je ne peux pas, répondit Erulyn avec un pincement au cœur. Les règles de l’Ordre des Racines sont strictes. Seuls ceux que Tyane accepte vivent au Manoir Ébène. Peu de gens peuvent y entrer.

Elle hésita, puis ajouta, plus doucement :

— C’est le prix à payer pour vous protéger de ceux qui veulent vous nuire.

Aelia baissa les yeux, secouée par cette réponse qui sonnait comme un refus définitif. L’image de Caldor, de ses yeux vides, de ses menaces… tout revenait d’un coup. Et pourtant, c’était lui qu’on laissait tranquille, pas elles.

— Elle me manque déjà, souffla-t-elle.

— Je sais ce que vous ressentez…

— Non, vous ne savez rien ! éclata-t-elle soudainement. On n’a rien fait ! On n’a rien demandé ! Et on est punies comme si on l’avait mérité !

Erulyn aurait pu se renfermer. Rester droite, digne, à l’image de la régente qu’on attendait d’elle. Mais elle comprit que face à Aelia, ce masque ne servirait à rien.

— Moi aussi… j’endure l’absence de quelqu’un que j’aimais plus que tout, confia-t-elle, la voix à peine audible. Vous l’avez certainement appris au travers du carnet Lumiailes, mais ma mère, Alervina, a disparu il y a quelques mois…

Avec tout ce qu’il s'était passé, Aelia avait oublié cela. Une certaine honte traversa l’humaine. Elle s’était montrée dure et injuste envers une personne qui, elle aussi, subissait. Erulyn souffrait peut-être autant qu’elle, voire plus.

— Je sais qu’elle en vie, quelque part…

L’elfe expliqua en détail la manière dont se passait la succession chez les elfes et les raisons qui lui donnaient encore l’espoir de la revoir. Aelia sentit sa colère s’atténuer au fil des révélations.

— Mais en attendant, le peuple attend de moi que je sois forte.

Un silence s’installa, empreint de respect. Aelia n’osa pas rompre ce moment. Elle venait de comprendre que, derrière la noblesse d’apparence et le titre de régente, se cachait une personne blessée… tout comme elle.

— Je ne cherche pas votre pitié, conclut Erulyn. Seulement… je me disais que peut-être, si vous l’acceptiez, nous pourrions… passer un peu de temps ensemble. Et peut-être, à force… devenir amies.

Aelia resta un instant silencieuse, puis, lentement, elle s’approcha, tendit la main, et la posa sur celle d’Erulyn.

— Je suis désolée de vous avoir crié dessus… Oui. Soyons amies.

Une chaleur naquit dans le regard d’Erulyn. Milys avait eu raison. Aelia était vraiment une personne douce et bienveillante, qui, dans certains aspects, lui ressemblait beaucoup. Les deux jeunes filles partageaient plus de traits communs qu’elles ne l’auraient imaginé. L’elfe ne doutait plus qu’elles s’entendraient à merveille, et, à cet instant, cessa de la voir comme une personne à protéger, mais comme une égale.

De son côté, Aelia était heureuse de pouvoir partager du temps avec Erulyn. Cela ne lui ferait pas oublier Célia, mais au moins, elle pouvait attendre son retour dans un environnement plus chaleureux.

— Profitons de ce bain pour oublier un moment nos tristesses, dit Erulyn avec un sourire sincère.

L’elfe nagea gracieusement jusqu’à la statue, où plusieurs fioles en verre étaient posées. Elle en prit une pour elle et une pour Aelia.

— Fruits rouges ou menthe sauvage ? demanda-t-elle, en montrant les deux contenants.

Erulyn lui tendit le flacon et l’invita à la rejoindre sur la pente douce du bassin. L’argile blanche, sculptée avec soin, formait comme un lit naturel, tiède et accueillant.

Chacune versa quelques gouttes de parfum au creux de ses paumes. Elles appliquèrent lentement le mélange sur leur peau et leurs cheveux. L’eau se couvrit d’une mousse légère, et l’air se chargea de fragrances sucrées. Fraise, framboise… une douceur qui collait aux souvenirs d’enfance d’Aelia, comme une bulle préservée au fond d’elle-même.

— Ces essences ne servent pas seulement à laver la peau, expliqua doucement Erulyn. Elles revitalisent l’épiderme. Tu verras… on se sent presque rajeunir.

Aelia haussa un sourcil, mi-sérieuse, mi-joueuse.

— Tu veux dire que je vais redevenir un bébé ? Parce que j’ai que quatorze ans, hein.

Un silence, puis le rire cristallin d’Erulyn résonna dans la vapeur.

— Oh, pardon. C’était une image. J’oublie parfois que nos repères sont différents. Si je devais estimer mon âge en années humaines… je dirais cent onze.

Aelia entrouvrit la bouche, abasourdie. Comment cela était possible ? Si Erulyn n’avait rien dit, elle aurait pensé qu’elles avaient le même âge. La personne la plus âgée qu’elle avait vue dans son village avait tout juste dépassé la soixantaine, et cette elfe en avait presque le double ? Les elfes cachaient décidément encore bien des mystères. L’une après l’autre, elles allèrent rincer leurs cheveux sous la fontaine, puis retournèrent s’allonger.

Erulyn ferma les yeux et se détendit. Aelia fit de même, ses sens s’emplissant d’une douce extase. Les deux filles restèrent ainsi une quinzaine de minutes avant de finalement quitter l’eau. Elles essuyèrent soigneusement leurs cheveux, les enveloppèrent dans des serviettes et se couvrirent de leurs toges.

— Milys nous attend dans ma chambre, informa Erulyn. Allons-y.

Aelia hocha la tête et suivit la régente hors de la salle.

Les marches s’enchaînaient sans bruit sous leurs pas légers. Aelia n’avait plus peur. Sa respiration s’était apaisée, et ses pensées, pour la première fois depuis longtemps, n’étaient plus un tourbillon. Lorsqu’elles pénétrèrent dans les appartements d’Erulyn, Milys les accueillit, soulagée, presque émue.

— J’espère que vous avez passé un bon moment. Aelia, vos vêtements sont derrière les paravents.

L’humaine passa derrière, s’habilla rapidement et revint, vêtue d’une tunique brune aux manches amples et d’une longue jupe blanche.

— Mais ce sont mes… ! s’exclama Erulyn.

— Ils viennent de votre penderie personnelle, confirma Milys d’une voix douce. Comme vous avez une carrure proche de la sienne, j’ai pensé que ce serait une excellente idée.

Erulyn observa Aelia et ne put qu’approuver ce choix. La tenue lui allait parfaitement. La régente se dirigea ensuite vers sa commode pour choisir ses propres habits, avant de disparaître à son tour derrière le paravent. Pendant ce temps, Milys invita Aelia à s’asseoir sur le tabouret de la coiffeuse. Elle ouvrit un coffret en bois finement sculpté et en sortit une brosse en bois clair.

— Cette brosse spéciale lisse les cheveux et discipline les mèches. Elle est sculptée dans un arbre dont la sève possède des vertus capillaires, expliqua-t-elle.

Milys commença à peigner les cheveux d’Aelia. Chaque passage de la brosse ressemblait à une douce caresse sur son crâne. Peu à peu, la jeune fille vit sa coiffure se transformer. Le résultat était bien plus soigné que si elle s’en était occupée elle-même.

— C’est parfait ! Qu’en pensez-vous ?

Aelia se leva et se regarda dans le miroir. Elle ressemblait à une véritable princesse elfique, bien qu’elle n’en partage pas les oreilles caractéristiques.

— Tu es magnifique ! complimenta Erulyn, qui venait de finir de se changer.

Sa tunique bleu ciel tombait en plis souples jusqu’à la taille, et sa jupe beige clair épousait sa silhouette élancée. Les deux jeunes filles échangèrent un sourire complice. Un lien nouveau venait de naître, tissé de bienveillance et d’estime mutuelle. Pendant un instant, leurs poids respectifs semblaient s'effacer, remplacés par la simplicité d’un instant partagé.

— Sur ce, je vous laisse, dit Milys. Amusez-vous bien ensemble.

L’intendante quitta la chambre. Elle n’eut pas à attendre longtemps avant d’entendre les éclats de rire. Satisfaite, elle esquissa un sourire et s’éloigna.

Aelia s’était calmée, et Erulyn avait trouvé une amie avec qui passer du temps. La fille d’Alervina pouvait enfin mettre de côté son rôle de régente, ne serait-ce que pour un moment. Pour Milys, le surcroît de travail qui l’attendait était un faible prix à payer pour redonner un peu de souffle à la jeune régente.

En marchant dans les couloirs du palais, l’intendante joignit les mains et formula une prière silencieuse à sa divinité.

— Grande et puissante Alyona, veillez sur ces deux adorables filles. Puisse notre souveraine nous être rendue très bientôt.


Texte publié par K. Helphine D., 10 août 2025 à 11h41
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