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tome 1, Chapitre 14 « Arrivés à destination » tome 1, Chapitre 14

— Bonjour tout le monde…

Abyss sortit de la tente des garçons, l’air plutôt fatigué et les traits tirés. Ses cheveux bleus étaient totalement ébouriffés et ses yeux dorés étaient mi-clos.

— Salut ! répondit Daliah avec un sourire amusé.

— Bonjour ! lança Lumenor d’un ton chaleureux.

Au même instant, Maître Vallys sortait également de sa tente, les cheveux en bataille et un air tout aussi réveillé que son élève sur le visage. Le parallèle entre les deux aurait pu faire rire la jeune fille qui se retint difficilement de peur de s’attirer les foudres de l’adulte.

— Je vais réveiller les derniers, annonça le blond en se levant, un sourire amusé sur les lèvres. Il y a des sandwichs au miel et à la confiture pour vous.

Les deux fraîchement réveillés se laissèrent tomber sur le sol, tandis que Daliah déposait devant eux un plateau avec la nourriture et une bouilloire avec du thé. Lumenor ne tarda pas à revenir, échangeant un regard complice avec son apprentie, avant de s’asseoir également.

— Vous avez bien dormi, tous les deux ? demanda-t-il poliment.

— Nan, répondirent-ils à l’unisson.

— Tu as gigoté toute la nuit, grommela Vallys en passant une main sur son visage. C’était infernal.

— Et toi, Abyss ? demanda l’adolescente en regardant son ami.

— Trent a passé la nuit à ronfler, c’est horrible ! C’est impossible de dormir dans ces conditions. Et Priam s’est tellement étalé qu’il dormait à moitié sur moi !

Lorsque tout le monde fut levé, ils commencèrent à ranger leurs affaires pour repartir. Sur le même temps, ils allèrent à tour de rôle faire un brin de toilette grâce à un petit ruisseau à quelques centaines de mètres de leur campement. Les tentes furent repliées, les paquetages refaits, les chiens-loups sellés et ils s’arrangèrent pour laisser le moins de traces de leur passage possible.

Ce fut une longue journée de voyage, rythmée par les pauses pour laisser la meute boire, les arrêts pour les repas, et les périodes de course. La seule distraction possible était de discuter avec les Maîtres ou les autres apprentis. Daliah apprit donc au détour d’une conversation avec son professeur la raison pour laquelle ils n’utilisaient pas les chevaux pour se déplacer.

— C’est vrai qu’un cheval est plus rapide et très endurant, avait concédé Lumenor avec un hochement de tête, mais dans la nature, ils sont davantage les proies des carnivores. Les chiens-loups sont beaucoup plus protecteurs avec les humains. Pour eux, nous sommes petits et fragiles, un peu comme des petits louveteaux à protéger. Ils surveillent le campement pendant notre sommeil. Au niveau de notre défense, c’est plus recommandé de voyager avec les chiens-loups.

Environ une heure avant le coucher du soleil, la même routine que la veille s’installa, et pendant que les montures allaient chasser leur nourriture du soir, les humains montaient leurs tentes, préparaient un feu et un repas. Après une courte veillée, ils partirent tous se coucher pour cette deuxième nuit au grand air. Enfin, pas vraiment, puisque Daliah et Kessy restèrent éveillées un peu plus tard, discutant encore de leurs ressentis sur cette mission. Elles n’avaient pas vraiment l’opportunité de papoter le soir entre filles à la forteresse, alors elles comptaient bien profiter de leur voyage.

— Au final, camper ça peut être génial, ou alors complètement horrible, remarqua l’apprentie aux cheveux violets. Par exemple, nous, on s’entend super bien, on a notre petite tente, on parle ensemble, donc on est vraiment tranquilles.

— Mais les garçons, murmura Kessy avant de pouffer de rire.

Elles se turent quelques secondes, pour entendre un peu plus loin des plaintes et des reproches en provenance de l’endroit où dormaient leurs camarades. Comme la veille au soir, ils se chamaillaient encore, et Daliah imaginait aisément Abyss et Trent se tabasser à coup d’oreiller comme lors de la première nuit.

— Ils sont encore en train de se battre, s’amusa-t-elle en se blottissant sous sa couverture. Pour eux, ça doit être un enfer ici !

— Et ce ne sont pas les seuls !

Les deux adolescentes se redressèrent d’un bond en entendant la voix de Maître Vallys juste devant l’entrée de leur tente. Il avait eu la décence de ne pas entrer, auquel cas l’apprentie l’aurait accueilli d’un coup de pied dans la mâchoire.

— Mesdemoiselles, reprit-il d’un ton glacial, je me doute que les nuits à la belle étoile et le feu de camp vous donnent envie de jacasser comme des oies toute la nuit. Mais voyez-vous, certains voudraient bien dormir. Soit vous baissez d’un ton, soit vous vous taisez !

— D’accord, répondirent les jeunes filles d’une même voix, avant de l’entendre s’éloigner.

Daliah croisa le regard de Kessy, et en voyant ses yeux verts pétillants, elle se mit à rire. En la voyant, son amie partit en fou rire également, et elles durent s’étouffer avec leur couverture ou mordre leur oreiller pour ne pas risquer de se faire engueuler de nouveau.

Pendant ce temps, Vallys s’était approché de la tente des garçons pour les calmer une nouvelle fois. Il s’était attendu à ce que la cohabitation soit mouvementée avec les deux énergumènes, mais il aurait espéré que le troisième puisse les apaiser.

Exaspéré, il attrapa un pan de la tente et l’ouvrit d’un coup, prêt à sermonner les bagarreurs. Qui cette fois s’avérèrent être Trent et Priam. Chacun avec son coussin en main, ils s’immobilisèrent d’un coup face à l’intrusion, mais leurs postures laissaient clairement voir qu’ils se battaient avant son arrivée.

— Salirno, Luxford, je sais qu’à l’adolescence, on cherche à prouver sa virilité, mais ce n’est pas en se frappant à coup d’oreiller en caleçon dans une tente que cela va vous aider. Alors, de grâce, laissez-moi dormir en paix ! Et le troisième, où est-il passé ?

— Il est parti dormir dehors, expliqua l’élève aux cheveux auburn en se couvrant de sa couverture. Il a dit qu’il ne supportait plus les ronflements de Trent.

— Je ne ronfle pas ! se défendit le brun d’un air outré, les joues légèrement rosies.

— Qu’est-ce que t’en sais, tu dormais ! rétorqua son camarade.

— Mettez-là en veilleuse, je vous prie ! les interrompit Vallys en secouant la tête. Si j’entends encore un bruit, j’en jette un dans la rivière la plus proche, voire les deux.

Son regard se posa dans le coin où dormait Abyss la première nuit, et il constata qu’il n’avait même pas pris de quoi se réchauffer pour la nuit.

— Donnez-moi la couverture de cet abruti, ordonna-t-il avec impatience, Priam lui obéissant à l’instant. Et Luxford, je confirme, vous ronflez et c’est une torture auditive de voyager avec vous !

Il referma la tente et se releva, cherchant des yeux le dernier apprenti. Il s’attendait à le voir près du feu de camp, qui brûlait encore un peu, pour rester au chaud, mais il n’était pas là. Il chercha près des tentes, avant de s’approcher des chiens-loups qui dormaient un peu plus loin. Sous la queue touffue d’un des canidés, il remarqua une tignasse bleue.

— Mais qu’est-ce qu’il fout là, lui ? marmonna l’Arcaniste en s’accroupissant.

L’animal écarta doucement sa queue, révélant le garçon déjà endormi. Il s’était allongé à même le sol entre ses pattes puissantes, à moitié recouvert par la fourrure longue de son ventre. Le chien-loup baissa lentement la tête, et déposa un léger coup de langue sur son visage.

— Quel idiot, soupira Vallys en esquissant un petit sourire amusé.

Il déposa la couverture sur l’adolescent, qui remua légèrement dans son sommeil. Comme d’instinct, la bête rapprocha sa queue de lui, et il la prit dans ses bras comme une peluche.

L’adulte se redressa ; il pouvait bien laisser ce garçon dormir là, il était au chaud et en sécurité. C’était sans doute infiniment plus plaisant que de faire une nuit blanche à côté de qui ronflait aussi fort que le tonnerre grondait. Il repartit vers sa tente pour espérer à son tour un sommeil réparateur.

Enfin, si cet excité arrête un peu de bouger tout le temps…

 

Le lendemain, Daliah eut la surprise de découvrir Abyss entre les pattes d’un chien-loup, profondément endormi. Elle réveilla ses deux autres amis pour les inviter à voir le spectacle. Cependant, le besoin du départ les priva d’une longue distraction. Ils reprirent leur route, et les trois jours qui suivirent se ressemblèrent beaucoup. La journée, ils voyageaient sur de longues distances, s’arrêtant pour boire et manger, et à l’approche du coucher du soleil, ils installaient leur camp. Abyss avait définitivement déserté la tente avec ses camarades pour se lover entre les pattes d’un chien-loup. Il avait eu beaucoup de chance que la pluie ne tombe pas lors de leur voyage.

 

— Debout tout le monde !

Le cri de Maître Lumenor réveilla tout le monde après la nuit du cinquième jour. C’était le petit matin lorsque Daliah quitta sa tente en bâillant. Le soleil commençait à peine à se lever et une légère brume couvrait le sol. Abyss émergea de son sommeil de plomb et écarta la queue d’un chien-loup pour laisser passer sa tête. Les autres apprentis sortirent lentement de leur tente, et Vallys se leva au prix d’un grand effort mental.

— Si on se dépêche, on arrivera sur place avant midi, lança le blond avec un entrain qui forçait l’admiration. On mange, on remballe nos affaires, on se lave un peu et puis on part !

Son énergie contrastait totalement avec les six revenants qui avaient à peine les yeux ouverts. Ils commencèrent à prendre le petit-déjeuner, et Daliah apporta un sandwich à son camarade qui ne semblait pas vouloir quitter les pattes du chien-loup. Ce dernier se pencha sur l’adolescent et lui lécha le visage sur toute la longueur.

— Bah toi, t’es déjà lavé on dirait, ricana la jeune fille en le regardant essuyer le trop-plein de bave avec son bras.

— Ils sont mignons, mais qu’est-ce que c’est baveux quand même, marmonna Abyss d’un air à moitié endormi.

Chacun passa dans la rivière à proximité pour se décrasser, pendant que les autres rangeaient leurs affaires. Ils s’étaient habitués à comment faire les paquetages, comment seller et desseller les chiens-loups. Il semblait que cela faisait bien plus de cinq jours qu’ils étaient partis, et pourtant ils n’avaient pas encore commencé la mission. Pourtant, c’était leurs dernières heures de voyage avant d’arriver à destination.

Comme l’avait prévu Lumenor, un peu avant midi, ils arrivèrent à proximité d’un village. Les chiens-loups ralentirent l’allure, pour finir par marcher tranquillement.

— Maître, je peux vous poser une question ? interrogea Daliah à l’adresse du blond à quelques mètres derrière elle.

— Bien sûr !

— C’est quoi, la suite de la mission ? Chercher les enfants dans la région ?

— Pas exactement, répondit l’Arcaniste en se mettant à sa hauteur. Les villageois ont déjà essayé de les retrouver. Nous allons commencer par demander aux parents des disparus s’ils ont vu quelque chose de particulier lorsqu’ils se sont évanouis dans la nature. Après on ira inspecter les endroits où ils ont été vus pour la dernière fois, on trouvera peut-être des indices sur ce qu’il s’est passé. Mais nous devons aussi essayer de retrouver les membres que le conseil de Ravière a envoyés ici et qui ne sont pas revenus.

À l’approche du village, ils descendirent des chiens-loups, mais la meute continua de la suivre. Ils étaient dans un coin typiquement montagnard. Il devait y avoir une trentaine de chaumières, avec trois fermes dans lesquelles étaient élevés des vaches et des moutons.

Mais malgré l’aspect charmant de ce petit coin de paradis, il régnait une ambiance plutôt lourde et pesante. Les gens qui marchaient sur la rue principale qui traversait le village regardaient le petit groupe qui passait d’un air soupçonneux.

— L’accueil est pas très chaleureux, par ici, constata Abyss en voyant les regards méfiants.

— Ce village a déjà vu quatre gamins se faire enlever, soupira Vallys en roulant des yeux, je ne pense pas qu’ils ont envie d’être chaleureux.

Ils passèrent devant presque toutes les maisons, pour s’approcher de l’une d’elles, qui se trouvait tout au bout de la ruelle.

— On va commencer ici, déclara Lumenor en s’arrêtant devant une petite demeure. Les enfants, restez près des chiens-loups, nous n’en aurons pas pour très longtemps.

Les deux Maîtres s’éloignèrent des adolescents, passèrent une petite bordure en pierre et s’approchèrent de la porte. Ils frappèrent à celle-ci, et un homme vint leur ouvrir. Après quelques mots échangés sur le seuil, il les invita à entrer. Les apprentis restèrent dehors un petit quart d’heure en silence. Personne n’avait vraiment envie de parler, sentant cette atmosphère étrange peser sur leurs épaules. À présent, ce n’était plus juste camper et voyager : ils étaient plongés dans une véritable mission sérieuse. Ils se rendaient compte à quel point leurs professeurs leur avaient lâché la bride pendant cinq jours. Ils auraient pu leur rappeler constamment leur véritable objectif, mais ils avaient décidé de les laisser profiter un peu. Lorsque les Arcanistes revinrent, ils avaient l’air plutôt sérieux.

— On laisse la meute ici, marmonna Vallys d’un ton lugubre, on va continuer à pied.

Sans un mot, le groupe le suivit en direction de la montagne. Ils partaient en direction des hauteurs, au milieu des rochers couverts de mousse et des petits ruisseaux de montagne.

— On n’aurait pas dû poser des questions à d’autres personnes ? demanda Priam après un long silence de plusieurs minutes.

— Ce n’est pas utile, toutes les disparitions ont eu lieu dans un périmètre très restreint, expliqua Maître Lumenor en s’efforçant de parler calmement. La mère que nous avons été voir nous a indiqué l’endroit où son fils Theo a disparu. Et elle a également mentionné un brouillard étrange qui se dissipait.

Daliah et Abyss sursautèrent, avant de tourner la tête vers l’adulte.

— Cela peut être le jeune homme que vous avez rencontré, comme cela peut être quelqu’un d’autre. Mais une chose est sûre, aucun de nous ne devra rester seul !

Ils passèrent au-dessus d’un petit cours d’eau, et passèrent de l’autre côté d’une petite colline.

— Apparemment, c’est ici qu’il s’est volatilisé, soupira Vallys en regardant autour de lui. Mais cela fait un mois qu’il a disparu, on ne trouvera plus de traces fraîches de son passage. Mais le dernier enlèvement date d’une semaine et il a eu lieu non loin. On se sépare en deux groupes pour chercher.

— Abyss, Priam, venez avec moi, lança son collègue à l’adresse des deux garçons.

Daliah s’étonna de ne pas voir le noiraud râler d’être coincé avec elle, mais il était probablement trop concentré sur sa mission.

L’apprentie et son groupe retournèrent sur leur pas et commencèrent à inspecter les alentours, la moindre trace de pas pouvait être une piste pour retrouver les enfants disparus.

— Je peux te demander un truc ? lança Kessy à l’adresse de son amie, s’éloignant un peu de Vallys et Trent.

— Ouais, quoi ?

— Ça se voit que tu t’inquiètes pour Abyss…

L’adolescente tressaillit, elle n’avait pas l’impression d’avoir montré de la nervosité. C’était assez surprenant que la blonde l’ait remarqué.

— Et vu comment vous êtes proches… je me demandais jusqu’où tu irais pour l’aider s’il était en danger.

— C’est quoi cette question ? lâcha Daliah avec un petit rire nerveux. Je sais pas, je suppose que comme pour tous mes amis, je l’abandonnerai pas… J’y ai jamais vraiment réfléchi. Pourquoi tu me demandes ça ?

— Ça m’est venu comme ça… en fait, je me dis que si j’avais été à la place des gamins enlevés, ça m’aurait peut-être apporté un peu d’espoir de savoir qu’il y a quelqu’un pour qui je compte et qui va essayer de me retrouver, à défaut d’avoir des parents…

La jeune fille n’ajouta rien. Elle savait que pour Kessy, qui était orpheline, son amitié avec elle était très précieuse. Et il en était sans doute de même avec Abyss qui, aux dernières nouvelles, n’avait toujours pas de proches connus malgré des recherches intenses. Pour eux, avoir des amis fidèles sur qui compter, ça devait être ce qui se rapprochait le plus d’une famille.

— Tu as senti ?

Daliah sortit de ses pensées grâce à sa camarade. Elle huma l’air autour d’elle, mais il n’y avait rien que l’odeur de la mousse humide et du bois.

— Il n’y a rien…

— Non, je veux dire « sous tes pieds »…

Les adolescentes ne bougèrent plus, et après quelques secondes, elle comprit ce que la blonde avait senti. Le sol vibrait légèrement sous elle. L’apprentie releva la tête pour le signaler à l’Arcaniste, mais ce dernier, lui aussi figé, avait manifestement ressenti la petite secousse également.

— Rosenwald, Fitz, revenez lentement vers moi, ordonna-t-il d’une voix basse.

Daliah attrapa la manche de la seconde, et elle fit un pas prudent dans sa direction. Mais à peine levait-elle le second pied qu’un violent tremblement les fit tomber. Elle vit la terre se fissurer juste en dessous d’elle. La main de Kessy se glissa dans la sienne et la serra. Mais avant même qu’elles ne puissent essayer de s’éloigner de la faille, le sol céda brusquement.

Les deux apprenties se sentirent tomber avant que quelque chose ne retienne le poignet de celle aux cheveux violets. Maître Vallys venait de bondir pour les aider, et dans une tentative presque désespérée, il se tenait d’une main au rebord, la main de son élève dans l’autre.

— Merde… jura-t-il, incapable de tracer le moindre Arcane dans la situation actuelle. Luxford, c’est quand vous voulez, mais avant notre mort à tous !

Des pas se firent entendre, et Daliah vit la silhouette de Trent se dessiner près du trou. Mais il avait une curieuse grimace sur le visage. Une grimace de douleur. Et une seconde ombre se dessina à côté de lui, le tenant par la tignasse.

Celle d’un jeune homme aux cheveux d’argent, aux yeux vides, et dont un poignet et une cheville brillaient d’un Arcane ambre.

Il frappa légèrement le sol de son pied, et une secousse violente fit trembler la terre. Bien que l’adolescente ne comprenne pas comment il y arrivait, leur professeur ne lâchait pas prise. Mais le tremblement suivant, encore plus puissant que les précédents, finit par avoir raison de lui. Au moment où sa main quittait le rebord, Trent était poussé vers la fosse, et tous les quatre tombèrent dans l’obscurité.

Ils chutèrent sur plusieurs mètres, et une lumière bleu pâle lui indiqua que Vallys traçait un Arcane. Un courant d’air chaud violent venant du bas ralentit considérablement leur vitesse, et ils finirent par toucher un sol dur.

— Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! s’exclama Trent d’un ton complètement paniqué. On est où ?! C’était qui ce malade ?!

— Du calme, répliqua le Maître d’un ton cassant. Nous allons trouver un moyen de remonter…

Mais avant même qu’ils ne puissent faire un pas, une main attrapa Vallys. Un bras entoura sa gorge pour l’étrangler, tandis que la paume se posait sur son visage, laissant échapper un brouillard dense.

Ce dernier se répandit également sur le sol, et Daliah sentit une somnolence la gagner. L’Arcaniste attrapa son agresseur pour l’envoyer valser au-dessus de son épaule. Ses réflexes étaient impressionnants, mais comparé à ce que la jeune fille avait déjà pu voir lors des entraînements, il était évident qu’il avait déjà inhalé le gaz.

Trent et Kessy ne tardèrent pas à s’effondrer sur le sol, et la dernière apprentie sentit ses genoux fléchir malgré elle. Avant qu’elle ne sombre, elle vit la silhouette de son Maître se placer devant elle.


Texte publié par Elysio Anemo, 15 mai 2025 à 17h10
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