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tome 1, Chapitre 10 « Ludylia » tome 1, Chapitre 10

Avicennius était resté à paresser après avoir fini sa tourte. Encore submergé par les émotions qui lui arrivaient par vague, il avait commandé une infusion, le temps pour lui d’apaiser les soubresauts de son âme et de son esprit. En feuilletant quelques pages il avait cru remarqué çà et là des notes, des annotations, des mots entourés ou surlignés. Ne sachant qu’elle pouvait être leur signification, il s’était contenté de les noter sur un carnet qui ne le quittait jamais au cas où il arriverait malheur à ce livre. Les derniers événements survenus n’étaient pas étrangers à cette méfiance naissante et malsaine. Ces notes étaient dispersées sur une trentaine de pages et mise bout à bout, elles étaient loin de former un tout cohérent et logique. Cependant, il devinait l’usage d’un code cryptographique, malheureusement pour lui il n’était que très peu familier avec cette discipline et les énigmes n’étaient pas non plus de sa partie, mais cela ne le laissa pas décourager pour autant.

Ayant réglé sa note et laissé un pourboire assez généreux, il s’en fut vers la mairie reprendre la Démoniaque et partit en direction de Meudon et de son observatoire, là où Moshé avait développé ses idées les plus fantastiques et les plus révolutionnaires. Que d’aucun ne s’était privés par la suite de qualifiés de farfelues, d’hérétiques ou encore de métaphysiques ; mot qui marquait du sceau de la malédiction les idées, qui ne cadraient pas avec les canons de l’époque, où l’imagination n’avait point sa place. Arrivé devant la mairie, une bâtisse dans le plus pur style néo-classique, il détacha son engin de la grille et l’enfourcha direction l’observatoire de Meudon.

Avicennius traversa rapidement Clamart, ne sachant s’il y reviendrait tant que le souvenir de Moshé serait encore aussi présent et prégnant. Cependant il arriva bien vite en vue de la commune de Meudon, laquelle était presque limitrophe de Clamart. Il s’arrêta devant un kiosque tenu par un homme dont la physionomie semblait le laisser sans âge. Il s’approcha de lui, tenant sa bicyclette à la main, et lui demanda poliment :

– Excusez-moi Monsieur. Mais pourriez-vous me renseigner sur la direction à suivre pour se rendre à l’observatoire ?

L’homme leva alors le nez du journal qu’il avait entre les mains et darda sur Avicennius un regard empli de haine, avant d’aboyer :

– J’cause pas au nègre, moi ! Va au diable ! Retourne d’où tu viens sale nègre !

Avicennius, qui n’avait jamais été confronté à un pareil langage, soutint son regard d’un œil mauvais jusqu’à ce que l’homme aux yeux porcins cède, ce à quoi il ajouta joyeusement :

– Oh messire ! Je plains ma pauvre mère, car sa matrice ne plus jamais assez vaste pour m’y accueillir tout entier. Et puis je dois vous remercier pour le compliment. Malheureusement je n’ai jamais pu obtenir ce teint si parfait.

L’homme, qui s’était attendu à tout sauf à s’entendre dire que nègre était un compliment, en tomba à la renverse, faisant s’écrouler alors le panneau arrière de son kiosque, provoquant l’hilarité de quelques badauds présents. Avicennius s’adressa à l’un d’entre eux et s’enquit de la route de l’observatoire auprès d’une jeune femme fort charmante et séduisante, que celle-ci lui indiqua sans attendre. Il allait reprendre sa route quand il se retourna vers elle et lui murmura :

– Pardonnez ma hardiesse, mais… oserai-je vous inviter à prendre le thé en ma compagnie.

La dame surprise ouvrit de grands yeux, mettant en valeur le bleu céruléen de ses iris, et se mit à rougir violemment. Si Avicennius n’avait pas eu la peau aussi mate, il serait alors apparu au moins aussi cramoisi que la jeune dame qu’il venait d’aborder.

– Pard… pardonnez-moi, je suis confus. Je ne voulais pas vous mettre dans un tel embarras. N’en parlons plus et oubliez ma proposition, bredouilla Avicennius qui commençait à s’éloigner avec célérité.

– Attendez ! fit une petite voix derrière lui.

Avicennius s’arrêta tout net, n’osant même plus bouger, se sentant rougir jusqu’à la pointe des oreilles. Il entendit le bruit des talons martelant les pavés et vit surgir sur sa droite la dame. Elle était elle aussi rouge de confusion et se dissimulait tant bien que mal derrière sa voilette.

– Je suis veuve et vous êtes, monsieur, le premier à me faire pareille invitation depuis fort longtemps. Aussi m’en voudrais-je de ne point accepter une telle demande, murmura-t-elle.

– Pourrions-nous nous retrouver devant cette fontaine là-bas, dans une paire d’heures ? s’enquit-il, désignant une grande sculpture en marbre blanc d’où jaillissait un rideau d’écume.

– Avec grand plaisir monsieur, acquiesça-t-elle, avant d’ajouter. Vous ne m’avez pas donné votre nom.

– Pardonnez-moi madame, je manque à tous mes devoirs de gentilhomme ! s’exclama-t-il. Vous pouvez m’appeler Avicennius.

– Est-ce bien là votre nom, monsieur… Avicennius ?

– Mon prénom, je n’ai jamais porté de nom. Madame…

– Ludylia. Tout simplement, l’interrompit-elle accompagnant sa réponse d’un éclat de rire cristallin, à tout à l’heure Avicennius.

Et ce dernier la regarda s’éloigner, ses cheveux clairs s’envolant dans la douce brise de l’après midi. Avicennius ne revenait toujours pas de son audace et restait là, planté, les bras ballants, comme s’il allait prendre racine entre les pavés cimentés. Il ne la quitta du regard, que lorsqu’elle eut disparu dans une rue adjacente, le laissant plongé dans un univers n’appartenant qu’à lui. Puis reprenant ses esprits, il enfourcha la démoniaque et partit en direction de l’observatoire, dont il aperçut bientôt le dôme si caractéristique. Il traversa le parc floral, profitant de cette symphonie de couleurs et de parfums. Puis il s’arrêta à quelques dizaines de mètres d’un bâtiment accolé au dôme. Mais plutôt que de se précipiter à l’intérieur, à la recherche d’une personne susceptible de le renseigner et de l’orienter, il préféra contempler le magnifique spectacle qui s’offrait à lui. Le rencontre de cette dame charmante et élégante avait rendu son âme poétique.

Il mit pied à terre, et tenant la Démoniaque par le guidon, s’approcha des massifs de rosiers, où les subtils parfums les disputaient à la sarabande colorée des fleurs, dont la plupart lui étaient parfaitement inconnues. Il était si absorbé par la magie de lieux, qu’il ne vit, ni n’entendit s’approcher un homme à l’allure juvénile. Ou tout du moins s’acharnait-il à vouloir le paraître, car la brise légère avait, pour avoir soufflé un peu fort, dévoilé le subterfuge.

– Bonjour monsieur ! s’adressa-t-il à Avicennius. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?

Avicennius sursauta presque et l’homme qui lui avait adressé la parole se confondit en excuses :

– Veuillez me pardonner. Je n’avais nullement l’intention de vous surprendre.

– Ne vous excusez pas, voyons ! renchérit Avicennius. Je m’étais simplement abîmé dans la contemplation de votre magnifique parc.

- Je vous remercie. Ce jardin est l’œuvre de Madame Ludylia de Givret, veuve de cher et regretté Andrei Torkadov, renchérit l’homme.

Avicennius faillit perdre toute sa contenance en entendant ce nom, ainsi la dame qu’il avait invitée à prendre le thé n’était autre que la créatrice de ce microcosme enchanteur. Devait-il y voir une coïncidence ou autre chose ? Cependant, il est heureux et profondément ému de pouvoir admirer une telle œuvre d’art. Le parc en lui-même n’était pas immense, mais elle avait su tirer parti de sa géométrie et de sa topologie de manière à en donner l’illusion. De plus chaque allée, chaque chemin, chaque recoin, chaque pente, chaque monticule, le moindre recoin de ce parc était admirablement mis en valeur.

– J’avoue, j’en reste stupéfait devant tant de beauté et d’harmonie. Qu’a-t-elle voulu transmettre ?

– Oh vous savez je n’y entends que peu en matières d’arts plastiques. Mon art serait plutôt celui de l’étude du cosmos et de ses secrets. Désirez-vous autre chose ?

– Non merci. Je préfère m’imprégner encore de ces lieux enchanteurs. Naturellement si vous n’y voyiez pas d’inconvénients, ni d’inconvenance.

– Nullement monsieur. Si vous avez besoin de quelque chose, frappez aux portes de ce pavillon, lança l’homme en pointant du doigt la bâtisse nichée dans l’ombre de l’observatoire.

– Je vous remercie, et Avicennius le regarda s’éloigner avant de se replonger dans sa contemplation méditative.

Plus avide de percer le secret de ce lieu, que de percer les mystères des travaux de Moshé. Il se mit à flâner d’allée en allée à la recherche de l’origine de l’harmonie qu’il lui avait semblé percevoir en arrivant ici. De plus suite de la conversation qu’il venait d’avoir avec ce savant pète-sec, il sentit qu’il serait délicat d’aborder le sujet avec des gens, qui ne percevait même pas la magie imprégnant ces lieux. Aussi préféra-t-il en profiter un peu plus, avant de se jeter dans ce temple de la science positive et du rationalisme scientiste qu’était l’observatoire de Meudon.

Il parcourut ainsi le parc pendant plus d’une heure se pénétrant des formes, des motifs, des parfums, de l’essence de ce jardin. Soudain, il s’arrêta net et se mit en quête d’un lieu d’observation en hauteur. Scrutant autour de lui la végétation dense, il ne vit tout d’abord rien de particulier, sauf un taillis en retrait du parc. Mû par la curiosité, il s’y dirigea et l’explora quelques instants. Ce n’étaient qu’un assemblage de quelques dizaines d’arbres, dont l’un d’entre eux attira particulièrement son attention. En effet, des marches en bois avait été cloué le long de son tronc afin d’en faciliter l’escalade, jusqu’à ce qui lui semblait être une vaste terrasse en bois. A en juger par la mousse et les lichens qui les recouvraient, il y avait fort longtemps que cet escalier n’avait pas été visité. Avicennius le nettoya soigneusement puis commença l’ascension, poursuivant son œuvre ménagère au fur et à mesure qu’il s’élevait vers la cime de l’arbre. Bientôt il aperçut un plancher en bois. Quelqu’un avait aménagé un panorama dans la ramure. Étonne par la présence de cette plate-forme, il s’y hissa et l’explora quelques instants. Elle n’était pas très grande et ne couvrait pas toute la surface de la ramure de l’arbre, cependant elle offrait une vue sans pareil sur le parc. De là jaillissait la magnificence et le secret de ce lieu pour qui aurait eu assez de courage et d’audace pour tenter l’ascension. Ce qui se dévoilait pouvait passer pour de la naïveté car y était représenté la course des astres pendant la journée terrestre dans son ensemble, mais cela n’était pas sans rappeler les peintures ornant les tombes égyptiennes où était figuré le voyage de la barque solaire d’Amon. Les ornements étaient agencés de telle manière que le voyageur audacieux puisse y découvrir la lune et son cortège étoilé, où se mouvait la voie lactée, puis le soleil de son lever à son coucher.

Le spectacle qui s’offrait ainsi à Avicennius était touchant tant par la grâce, que par la naïveté du sujet, en lequel il percevait plus qu’une simple mise en scène, et la poésie qui se dégageait de l’ensemble du lieu. Ludylia avait fait plus que mettre en scène le cycle terrestre, le cycle de la vie, le cycle de l’univers. Tout dans le choix des harmoniques, des couleurs, des essences, l’arrangement précis et délicat, tout cela concourait à l’émergence d’une dimension symbolique de l’ensemble. Avicennius n’aurait su dire pourquoi, mais il lui semblait que ce lieu lui parlait ou du moins que quelque chose entrait en résonance avec son esprit, sans qu’il puisse mettre de mot dessus. Il resta ainsi un long moment, face au panorama. Parfois il fermait les yeux et quand il les ouvrait, il lui semblait entrapercevoir de subtils changements, à moins que ce ne fussent que de fugitives apparitions. Très troublé, il n’avait pas vu l’heure filée et lorsqu’il consulta sa montre gousset plus d’une heure s’était déjà écoulée.

– Diantre ! Je n’ai plus le temps de m’attarder ici.

Pressé de retrouver Ludylia, Avicennius traversa à grandes enjambées la plate-forme de bois et pris l’échelle vermoulue. Malheureusement, alors qu’il ne lui restait plus que quelques barreaux, son pied dérapa sur une planche pourrie. Il chuta alors lourdement n’ayant pu se rattraper au tronc et son front heurta violemment une racine affleurant, il avait juste eu le temps de placer un bras devant sa figure, de sorte qu’il ne fut que fortement sonné. Il demeura ainsi plusieurs minutes, couché sur le dos dans l’humus tendre, sa tête raisonnant comme une calebasse reconvertit en tambour. Ayant recouvré quelque peu ses esprits, Avicennius sortit de sa poche un mouchoir et voulut se le passer sur le front, mais une vive douleur l’en dissuada. Aussi ne s’essuya-t-il seulement que le reste du visage. Puis il s’épousseta un peu, chassant l’herbe, les feuilles et les mousses qui avaient élu domicile pour l’occasion sur ses habits. Et ce fut clopin-clopant qu’il s’en alla prendre la Démoniaque. Il sortit du parc en claudiquant, s’appuyant sur son vélo sans que personne ne lui prête la moindre attention. Heureusement pour lui, la fontaine de marbre blanc, qui constituait son point de rendez-vous, n’était pas trop éloigné. Néanmoins cela ne l’empêcha pas d’arriver à son rendez-vous avec quelques retards. Au loin, il aperçut Ludylia, elle avait troqué son élégante toilette de satin contre une plus sobre et simple mais qui par un jeu de contrastes mettait en valeur ses formes graciles et fragiles, ainsi que sa grâce naturelle. Il lui fit un signe alors qu’elle jetait des coups d’œil dans sa direction, comme elle ne semblait pas l’apercevoir. Avicennius accéléra alors le pas, manquant plusieurs fois de choir. Enfin, elle l’aperçut et se précipita vers lui, le visage décomposé. La scène aurait pu être comique en d’autres circonstances car Avicennius dépassait la gracieuse veuve d’au moins deux têtes et il était plutôt rare de voir un géant soutenu par une personne de cette taille.

– Mon Dieu ! Mais que vous est-il arrivé ?, s’écria-t-elle. Avez-vous été agressé ?

– Tudieu, non ! J’ai simplement été victime d’un excès de curiosité.

– Comment cela ? N’êtes vous point allé à l’observatoire ?

– Si fait. Mais je crains de n’avoir été dérouté de ma route par la grâce et la magie des lieux qui le ceignent.

Ludylia papillonna des yeux d’étonnement.

– Ludylia. Pourriez-vous m’accompagnez jusqu’à la fontaine ? soupira-t-il. Je dois avoir une mine d’épouvante.

– J’avoue, je ne vous démentirai pas sur ce point. Venez donc ! Tenez-vous à mon bras, je vous en prie.

– Heu… je ne… je ne voudrais pas…

Mais Ludylia lui fit signe de ne rien dire de plus et lui offrit son bras afin qu’il puisse se reposer un peu. Arrivé devant la fontaine, Avicennius plongea son mouchoir sale dans l’eau claire, qui se teinta aussitôt d’ocre et de sang. Il l’en ressortit, avant de le placer délicatement sur la bosse, qui ornait désormais son front. La fraîcheur de l’onde apaisa la douleur lancinante et de fines gouttes perlèrent, tombèrent, s’écrasant sur le marbre blanc en des tâches écarlates.

– Ludylia, excusez mon retard. J’ai été très inconvenant avec vous, murmura Avicennius.

– Ce n’est rien et pourquoi avez-vous parlé de magie en évoquant l’observatoire. Ce n’est qu’un refuge de scientiste et d’astronomes, qui ôtent toute poésie aux étoiles et à l’univers, depuis fort longtemps.

– Oh ! Je ne parlais pas de l’observatoire, mais de votre création. Est-ce vous qui avez fait aménager ce panorama dans l’un des arbres du taillis ?

– À mon tour d’être surprise Avicennius. Vous êtes l’une des rares personnes à avoir découvert le secret de ce parc.

– Oui et il a failli me coûter fort cher. En redescendant, je crois que j’ai glissé sur l’une de des vieilles marches en bois, pour ensuite heurter une racine.

– Heureusement que vous avez la tête dure !

– Oui, rigola Avicennius. Cependant vous ne m’avez toujours pas dit qui avait construit cette plate-forme.

– C’est une longue histoire et je ne voudrais pas vous importunez avec. De plus il me semblait que vous deviez vous rendre à l’observatoire.

– Ne vous en faites pas Ludylia ! Je ne crois pas que je puisse trouver les réponses à mes questions en ce lieu. De plus votre remarque, quant au personnel de l’observatoire, ne fait que confirmer mon premier ressenti à leur égard.

– Qu’ai-je dit qui vous incite à penser cela ?

– Deux choses. Vous avez qualifié l’observatoire de repère de scientiste ayant ôté toute poésie aux étoiles et à l’univers. Ensuite vous m’avez fait remarquer que peu de personnes n’avaient jamais observé votre création depuis le panorama. Or ce que je cherche se trouve parmi les rêves d’un très cher ami… répondit-il d’un ton lugubre.

– Avicennius, pourquoi parlez-vous de lui ainsi ?

Un voile de douleur passa devant les yeux d’Avicennius, qui ne put retenir ses larmes.

– Pardon madame, s’excusa-t-il d’une voix fluette.

– Ne vous flagellez pas ainsi Avicennius. Celui qui m’a inspiré me disait qu’il n’y avait rien de plus beau que de montrer nos faiblesses, car notre force réside en elles et leurs rêves.

– Moshé… glissa-t-il d’une vois à peine audible.

À ces mots Ludylia pâlit et s’assit à son tour sur le rebord de la fontaine et se mit à fredonner un air, qui fit ressurgir bon nombre de souvenirs enfouis dans la mémoire d’Avicennius.

– Ainsi, est-ce lui qui a construit le panorama ?

– Oui. Il proférait que seuls les rêveurs devineraient sont existences et ils sont forts peu nombreux, je le crains.

– Moshé était le plus grand de tous et il est parti ; assassiné par un rêve, ajouta-t-il dans sa tête.

Dans le lointain, cinq coups d’une horloge retentirent, mais ni Ludylia, ni Avicennius ne semblaient les avoir entendus. Ils rêvaient.


Texte publié par Diogene, 9 avril 2015 à 20h43
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