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tome 1, Chapitre 24 « L’Infernale Comédie » tome 1, Chapitre 24

Pendant ce temps Issam poursuivait sa descente vertigineuse vers des abysses toujours plus profonds. Dans les hauteurs, l’étage suspendu volait à son tour en éclat reprenant sa marche temporelle, les Parques avaient relâché leur étreinte.

Lorsque Issam se réveillât enfin, il n’aurait su dire combien de temps avait duré sa chute, ni d’où il venait, ni qui il était. Il était nu, couché sur une vieille paillasse crasseuse et les rares souvenirs qui affleuraient à la surface de son esprit s’émiettaient, à peine les avaient-ils effleurés. Très vite il ne se souvint de rien, ni de son nom, ni d’où il venait, ni de ses amis, ni de ses peines, ni de ses joies non plus, rien, et il sombra de nouveau dans l’inconscience. Lorsque enfin il réussit à ouvrir les yeux, il était toujours couché sur ce vieux matelas et l'on avait déposé une couverture sur lui. Ce ne fut ni son état, ni la couche sur laquelle il était étendu, ni le dénuement de la pièce et l’impression d’oppression qui s’en détachait, qui l’interpellèrent, mais cette figure penchée sur lui. Encore que le mot figure fut mal choisie, car ce qu’il voyait n’avait plus qu’un lointain rapport avec une face humaine. Il essaya de se relever, mais incapable de se redresser, ce fut la créature qui l’aida à se mettre debout. Il découvrit alors pleinement la pièce où il se trouvait et put apprécier le faciès reptilien de son hôte. Très vite, il se rendit compte qu’il ne pourrait communiquer facilement avec lui, car il ne s’exprimait que par des sifflements et des cris gutturaux. Aussi mirent-ils ensemble au point un langage fondé sur des signes et de petits bâtonnets de bois.

C’est ainsi qu’il commença à découvrir la vie et les mœurs des étranges habitants de ces lieux, dont il n’explora dans un premier temps que quelques zones habitées. En effet, ils s’étaient tout d’abord montré très réticents, peureux presque, voire agressifs à mesure qu’il insistait pour s’en aller découvrir d’autres lieux. Il renonça pendant un temps, préférant s’intégrer dans cette mystérieuse société, où tout se déroulait sans le moindre entrain. À force de persuasion auprès des plus téméraires d’entre eux, il put en savoir un peu plus sur ce qui lui apparaissait comme une prison sans fin. Mais lorsque l’un d’entre eux lui montra un labyrinthe circulaire dont la sortie se trouvait au centre et non à l’extérieur, il fut plongé dans le plus grand désarroi. Sachant qu’il ne pourrait rien obtenir de plus de leur part, il ne tarda pas à s’éloigner, à vivre en reclus et surtout à faire preuve de la plus grande témérité, en s’engageant dans des lieux inexplorés. En fait, il cherchait systématiquement les lieux les plus désolés, fuyant plus que de raison leur compagnie qui le rendait apathique. C’est ainsi qu’un jour, qu’il s’était largement éloigné des faubourgs troglodytes, qu’il découvrit une pièce immense d’où rayonnaient une infinité de monumentaux escaliers, dont les sommets se perdaient dans des voûtes cyclopéennes. Poussé par sa curiosité et tiraillé par une chose qui semblait se frayer depuis les strates les plus profondes de son esprit, il abandonna l’idée de poursuivre son étude ethnologique, préférant étudier ses étranges contrées du dessus. Combien de temps mit-il pour y parvenir, il ne le sut jamais, car les chemins ne cessaient jamais de se croiser et de se décroiser. Mais dès lors qu’il posa le pied sur la plate-forme en bois sombre, ce fut comme si l’agitation furieuse du décor venait de se figer à jamais. De son panorama, il pouvait embrasser l’entièreté des cités troglodytes, ainsi que de curieux passages qu’il n’avait encore jamais vus auparavant. Mais n’ayant guère de goût à revenir parmi ses hôtes, il s’en retourna vers ces mystérieuses contrées qui s’offraient à lui. Il n’eut pas à errer très longtemps dans les hauteurs avant de tomber nez à nez avec d’étranges nids aux proportions tout simplement colossales. Une famille entière aurait pu y tenir avec aise. À l'intérieur des œufs, énormes, bouffis, d’un blanc crayeux tirant légèrement vers le jaune, leur donnant un aspect peu engageant. Mais plus encore que la taille de ces nids et des œufs qu’ils contenaient, ce qui l’inquiétait était la taille des occupants, qu’impliquait une pareille démesure. Profitant d’un recoin d’ombre, il se cacha là, à dessein de les surprendre. Il ne tarda guère à les apercevoir. Ils se mouvaient d’une démarche lourde et maladroite, non pas tant due à leur taille colossale, qu’à leurs immenses yeux blancs. Leurs mouvements ressemblaient étrangement à celle d’enfants ou d’adultes devenus aveugles après avoir connu la lumière de l’astre solaire. En revanche s’ils étaient totalement dépourvus de vision, il en allait tout autrement pour leur ouïe. Bien que ne percevant aucun son émis, ils percevaient, parfaitement au travers des lattes de bois vieilli, les vibrations sourdes et saccadées concomitantes à leurs déplacements. Oiseaux carnassiers au bec dentelé et à la posture humaine. Dans son coin, il devinait qu’au moindre bruit, au moindre souffle un peu tendu ou au moindre mouvement un peu brusque, il serait découvert. Aussi se terra-t-il longuement dans son abri, jusqu’à ce que la faim, qui le tenaillait, ne fasse de lui son esclave le poussant à braver un danger parfaitement inconnu. C’est ainsi qu’il en vint à chaparder prudemment et irrégulièrement les nids, se nourrissant d’une chose autrement meilleure que l’infâme brouet auquel il avait eu droit jusque-là. Il jouissait également d’un poste d’observation dédié des deux, et semblait-il antagoniste, populations. En bas une populace laborieuse, amère et sombre aux corps reptiliens. En haut, un groupe d’oiseaux humanoïdes et aveugles, gardien d’un lourd secret.

À force d’observation et un jour de grand courage, il se décida à suivre l’un de ces étranges reptiliens dans l’un de ces sordides couloirs, qu’aucun d’entre eux n’empruntait d’ordinaire. Il avait remarqué deux caractéristiques étonnantes appartenant à cette population : les individus étaient souvent jeunes. De temps à autre, il en surprenait certains, toujours parmi les plus âgés, à se diriger vers ces noirs couloirs que tous semblaient craindre. Or donc n’écoutant que son instinct et cette pensée qui se hissait tout doucement vers sa conscience, il le suivit. Heureusement pour lui la créature n’était guère rapide et il put la rattraper aisément malgré son passage au travers des escaliers labyrinthiques. Il la fila discrètement, faisant attention au moindre de ses pas, au moindre de ses gestes, de peur de faire fuir la créature si elle le surprenait. Il progressa pendant un temps qui lui semblait s’étirer à mesure qu’il avançait. Posant les mains sur les parois, il ne pouvait s’aider que du bruit de pas de la créature qui marchait devant lui. Mais soudain ! Le silence. Il n’entendait plus rien. Il se crut devenu sourd mais devant lui jaillissaient mille rayons de lumière. Il se ressaisit et s’avança vers elle. Il arriva alors dans ce qu’il reconnut comme étant une tour de guet, mais il ne s’y attarda guère, plus attiré par les extérieurs.

Au-dehors, il n’y avait rien d’autre qu’une immense prairie s’étendant à perte de vue, découpé sur le flanc ouest par une forêt sombre et inquiétante. Le plus surprenant était ce soleil fixe qui dévorait les trois quarts du ciel, tel Ouranos dévorant ses enfants. Mais alors qu’il restait là à fixer le paysage surréaliste, un bruit le fit sursauter et il courut se cacher dans une niche. Osant à peine respirer, il resta tapi entre les pierres froides et sèches, à guetter les pas qui se rapprochaient. Il aperçut une silhouette encapuchonnée traverser la tour et se diriger vers l’entrebâillement d’où il était parti. Silencieusement il se retira. Il vit la silhouette enjamber la corniche, puis basculer dans le vide, avant de s’écraser avec un bruit mat et fade sur le sol pierreux. Au fond de sa tête quelque chose se mouvait avec encore plus d’insistance et il se précipita à son tour au bord de la corniche. En bas, au pied de la muraille s’amoncelait un enchevêtrement de corps et de squelettes, tel un jeu de mikado macabre. Le cadavre ensanglanté reposait au-dessus telle une rose fraîchement éclose. Incapable de bouger, une douleur fulgurante éclata brutalement dans son crâne et une image explosa en un millier d’éclats devant ses yeux. Il s’évanouit. Lorsqu’il se réveilla, le soleil était toujours à la même place, le cadavre aussi. Toujours sous le coup des questions qui l’assaillaient, il s’en retourna vers les nids, car il savait désormais où se cachait la clé de toute cette énigme, mais non le coffre, même s’il en percevait des bribes. Il traversa de nouveau les couloirs ténébreux et les cités silencieuses jusqu’à la salle cyclopéenne. De là il gagna rapidement les hauteurs, où il put enfin se reposer de tout son soûl. Le lendemain, à moins que ce ne fût bien plus tard, il se lança dans une quête frénétique des nids et de leur contenu, dont il les dépouillait sans aucune retenue. Combien de temps cela dura-t-il, il n’aurait pas su le dire. Mais un jour il trouva un œuf fort différent des autres. Et comme si les gardiens l’avaient également senti, ils se mirent en marche, à l’unisson, avançant implacablement vers lui et son trésor. Voyant sa retraite coupée, il se résolut à descendre l'escalier dantesque, mais en bas l’attendait une foule au regard avide. N’ayant nulle autre échappatoire que la fuite, il se mit à courir en fendant la masse, contournant les corps, les esquivant. Cependant qu’il courait, il fut pris d’une sensation de vertige, puis ce fut le trou noir.

Enfin, il réussit à ouvrir les yeux. La première chose, qu’il vit, était le minuscule puits de lumière percé dans le plafond. Ensuite ce fut la pièce, une très vieille cellule oubliée depuis longtemps, une oubliette. L’endroit était humide et sentait le moisi. Le bois de la couche était vermoulu et les barreaux rouillés jusqu’à en tomber en poussière. Il eut en effet à peine poussé la porte que celle-ci se changea en une poussière orangée. Ainsi put-il reprendre sa liberté. Les oubliettes étaient vastes et constituaient, sans autre repère que ces étranges champignons phosphorescents, un labyrinthe inextricable. Il remarqua alors qu’il existait un motif dans l’arrangement de la mycorhize, comme si elle l’invitait à la suivre. Faisant confiance à son instinct, il suivit cette mystérieuse piste, qui l’amena très vite jusqu’à une immense pièce tout illuminée. L’examinant de plus près, il reconnut les champignons dont il avait suivi la piste. Il fouilla minutieusement la pièce, ses murs, son sol, son plafond, en vain, rien que de la mycorhize. Dépité il quitta la salle et s’en retourna errer dans les couloirs vides et saturés d’humidité. C’est alors qu’il aperçut dans un recoin d’ombre suintante un éclat insolite. Dissimulée dans une pierre fendue couverte d’une mousse noire et gluante, une boîte argentée attendait qu’on l’y découvre. Il s’en saisit et l’ouvrit précipitamment. C’était une boîte d’assez grande taille dont le cœur dissimulait un carnet aux motifs effacés. Aucun titre ne figurait dessus et il faisait trop sombre pour qu’il puisse en distinguer l’intérieur. Se souvenant de la salle luminescente, il courut jusqu’à elle. Et c’est là, le cœur battant, qu’il ouvrit le carnet.

Rien ! Absolument rien ! Pas la moindre trace d’encre ou de graphite. Rien !! Les pages étaient toutes vierges. Déçu, il rangea le cahier sous ses vêtements et reprit l’exploration du labyrinthe souterrain. Mais alors qu’il semblait en connaître et en reconnaître les moindres coins, recoins et autres détours, un nouveau chemin s’offrit à lui. Sans aucune hésitation, il s’engouffra dans ce corridor serpentiforme. Et alors qu’il prenait un nouveau virage et ne faisant guère attention où il posait ses pieds, sa tête heurta violemment le plafond. À demi assommé, il crut être victime d’une hallucination lorsque au bout du couloir une lumière se mit à danser. Surtout, elle ressemblait à la flamme d’un feu dans une cheminée et non plus à la fluorescence sale qui hantait les oubliettes. S’approchant à quatre pattes de la source, il tomba nez à nez avec un soupirail. Il n’eut aucun mal à en arracher les barreaux, tant la rouille avait fait son travail de sape. Et bientôt il se dégagea une ouverture assez large pour s’y glisser. Sitôt fais, il put à loisir examiner sa situation et reconnut la pièce où il s’était réveillé, après ce terrible événement, dont les bribes étaient encore trop évanescentes pour qu’il puisse le faire de nouveau sien. Alors qu’il poursuivait son guet, un grattement le fit sursauter et il vit une silhouette encapuchonnée entrer. Elle portait un lourd paquet qui la faisait se déplacer avec difficulté. Il reconnut immédiatement la créature, mais surtout ce qu’elle tenait fermement enserré dans ses bras. Il se jeta alors sur elle d’un bond depuis son poste d’observation et tomba lourdement sur la table en bois, au moment où elle s’apprêtait à déguster sa trouvaille. Sans ménagement il lui arracha des mains et brisa l’œuf afin d’en dévorer le contenu. Mais grande fut sa déception après l’avoir mangé. Rien n’avait changé autour de lui, c’était toujours la même vieille pièce crasseuse. Lui-même ne ressentait rien de particulier, à part un immense vide à la place du cœur.

Cruellement déçu, il allait jeter rageusement la coquille au loin, quand son éclat inhabituel retint son attention. Il suspendit son geste et la leva au-dessus de sa tête. Des irisations éclataient de mille feux en son travers et tout ce qu’il y voyait était baigné de cette lueur bienveillante. Prenant le carnet dissimulé dans ses vêtements, il le plaça devant la coquille et il put lire le titre :

Le Voyageur sans Âme

Frénétiquement, il en tourna plusieurs pages, lisant à voix haute plusieurs passages :

– Issam regarda la Lune… Trouve la voie dans le labyrinthe…

Et tandis qu’il lisait, la mémoire lui revenait, les souvenirs affluaient toujours plus nombreux. Mais pas seulement ça, il sentait, il percevait, il devinait une présence qu’il avait autrefois accueillie avec joie et sérénité, puis violemment rejetée. Et aujourd’hui c’était avec une joie renouvelée qu’il l’accueillait en son sein, ouvrant pleinement son esprit et son cœur. Pendant ce temps les reptiliens s’étaient massés autour de lui, tandis que s’échappait de toutes parts des ombres masquées, dont les visages se brisaient à la rencontre de leurs alter ego reptiliens. Mariage des fragments d’ombre et des échos de ces éclats de lumière dissimulés sous une carapace d’amertume, de tristesse et de lassitude, faisant éclater une unité autrefois délitée. Devenues alors ombres blanches, elles se mirent à tourbillonner autour d’Issam et l’emplirent. Autour de lui tout se transformait, les murs lépreux, l’atmosphère lourde et suintante, la lumière souffreteuse, tout cela était aspiré par un gigantesque maelström. Puis tel un pendule désarticulé reprenant sa course folle, le mouvement s’inversa, lentement, puis de plus en plus vite, jaillissant jusqu’à l’explosion éclatante du tourbillon en milliers d’éclats. Insensiblement, inlassablement les éclats se rassemblaient.

Issam se tenait debout dans la salle de bal. Il avait renvoyé tous ses invités, sauf elle. Il se tenait raide, un peu gauche, ne sachant trop quoi dire, les yeux humides, il la regardait, Anima. Il ne savait pas si tout cela était réel ou non, si elle était de chair et de sang ou de souffle et d’esprit, mais quelle importance puisqu’elle était là. Elle était restée pour lui parce que elle/il allait être enfin lui. En face de lui, presque dans l’encadrement de la porte, dissimulé par de lourds rideaux de velours noir et feu, Anima le regardait fière et heureuse de pouvoir être enfin à ses côtés. Elle s’avança vers le centre de la pièce où pendait un lustre monumental en cristal, dont l’éclat inondait la salle de couleurs chatoyantes. Ce jeu lumineux se reflétait dans ses cheveux, leur donnant un éclat surnaturel, et à ses yeux une chaleur, comme il n’en avait jamais encore vue. Les ombres se découpaient sur son visage masquant son sourire, pour le rendre encore plus mystérieux. Un sourire d’où perlait le brillant de ses dents entre ses lèvres entrouvertes. Sa joue droite avait le teint cendre des ténèbres ombrageuses, sa joue gauche l’éclat de la pêche, son nez légèrement retroussé était mis subtilement en valeur par ce jeu de contrastes. Issam s’approcha et admira Anima. Elle avait revêtu une ensorcelante robe de bal où dansaient les couleurs inconnues de l’Univers. À son tour Anima s’avança et le dévisagea, lui dont les traits trahissaient la souffrance et le bonheur mêlé. Le bonheur d’avoir retrouvé l’être le plus cher qu’il eut, elle, Anima. Il était sobrement vêtu et ses cheveux n’étaient plus tout à fait blancs, ni tout à fait noir, quelques rides lui barraient le front, mais ses yeux resplendissaient de joie et il souriait. Un sourire franc et beau, ses joues n’étaient plus creusées et chez lui les ombres n’étaient plus inquiétudes, mais plénitude. Anima se rapprocha encore, jusqu’à pouvoir tendre une main vers son visage. Issam fit un pas et sentit la douce caresse d’Anima sur sa peau, sa main était plus douce que du velours et recelait plus de promesses encore.

Issam ne disait rien, fermant les yeux, laissant la main d’Anima explorer son visage. Quand il les rouvrit, Anima était toujours là et il lui avait pris la main. Issam fit encore un pas. Ils étaient proches, si proches qu’il pouvait sentir son souffle chaud sur sa gorge. Il posa lentement une main sur sa hanche, tandis qu’un orchestre lointain et invisible se mit à jouer doucement, montant régulièrement en puissance. Issam ne le reconnut pas tout de suite, mais Anima le lui souffla dans le creux de l’oreille alors qu’ils esquissaient leurs premiers pas de danse sur le lac des cygnes.

Et le temps et l’espace, tout tourbillonna autour d’eux, à moins que ce ne fussent eux qui entraînèrent l’univers avec eux ; l’orchestre ne cessait jamais de jouer. Au sein de ce tourbillon Issam et Anima se regardaient tendrement, mais ce n’était pas de l’Amour qui les animait, mais un sentiment, une puissance infiniment plus grande, plus pure, une quintessence de tout et même au-delà. Leurs visages se rapprochaient, leurs lèvres se cherchaient, s’effleuraient, s’éloignaient. Ils s’embrassaient et s’embrasaient. Tout autour d’eux, l’univers lui-même était une colonne de feu qui explosa, laissant en son sein un être double, hermaphrodite, l’Ombre et la Lumière, Mâle et Femelle. Ille se leva et tendit ses bras vers la lumière, qui émanait d’un soleil, et se mit à briller d’un violent éclat.

Unus Mundus, ils étaient enfin réunis.

Fin

Achevé le 21 octobre 2013 à 15h35


Texte publié par Diogene, 14 mai 2016 à 21h34
© tous droits réservés.
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