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tome 1, Chapitre 6 « Elizabeth » tome 1, Chapitre 6

Le palais du roi Jean III se situait au centre de la capitale, sur une petite île qui lui était réservée. L’endroit scindé en deux offrait en plus d’un lieu plus qu’agréable ou vivre, de grand jardin décoré de statue, de fontaine et d’élément en tout genre qui donnait une profondeur que l’on ne trouvait nulle part ailleurs. Elizabeth, la femme d’Henry, cadet du roi regardait par les grands vitres du palais les invités arrivé sur la pelouse, elle reconnaissait pratiquement tous les grands noms du royaume, le maire d’Orléans avec ses cheveux longs bouclés et sa démarche d’homme coincé ainsi que le maire de Lille et du Havre qui même s’ils n’avaient aucun lien de sang se ressemblait étrangement. Elle apercevait également un vieillard qui faisait mine d’avoir mal au dos pour mieux se pencher et regarder le derrière des dames. « Madame, s’il vous plait, Antonio est ici. » C’était la timide Marie, une nouvelle servante venue tout droit du quatrième niveau, d’habitude il était strictement interdit qu’une personne comme elle se retrouve ici mais une exception fut faite pour elle par celui qui engrossa sa mère et dont on ne connaitra jamais le nom.

Elizabeth alla s’assoir devant un grand miroir au cadre solide, elle libéra d’une pince ses cheveux qui atteignaient le bas de ses épaules, « Désirez vous choisir votre coiffure aujourd’hui ? » lui demanda-t-il en se plaçant derrière elle, « Non, je vous laisse le soins de l’accorder à ma tenue. Marie, apporte à la robe qu’il puisse se faire une idée s’il te plait. », « Tout de suite Madame. La voici. » L’élément était clair et finement taillé, le haut cachait tout ce qu’il fallait mais laisser le soins aux personnes qui la verrait de près de s’imaginer bien des choses sur sa forte poitrine, « Je vois. Nous allons dégager votre front comme ceci et faire onduler tout ce blond que vous portez. Il n’y aucun besoin de raccourcir sauf si vous le désirez Madame. », « Si vous me dites que tout est parfait alors tout est parfait. Je vous fais confiance, faite ce que vous avez à faire et moi je ferais ce que j’ai à faire… » elle lui adressa un magnifique sourire, « Vous vendre auprès des autres dames comme le meilleur de tout Paris. » Antonio rougit allègrement, il faut dire qu’il était dans le métier depuis vingt ans et que c’est seulement depuis quelques mois qu’il était connu et reconnu grâce à la princesse qui lui donna sa chance. S’en suivit après un autre que celui qui se déroulait dehors, des bijoutiers entrèrent puis les maquilleurs et les parfumeurs. Elizabeth se présenta à la foule pratiquement inchangé, il faut dire qu’elle pouvait aisément prétendre au titre de plus belle femme du royaume sans qu’aucune autre ne puisse lui faire concurrence alors elle pouvait se passer de bon nombre de fioriture. Les invités présents, spécialement les hommes, se mirent en ligne pour avoir la chance de déposer un baiser sur une de ses mains et de lui glisser au passage des remarques graveleuse sous couvert de la galanterie. Elizabeth faisait une tonne de bienheureux et surtout d’envieuse car ces messieurs avaient tous des dames et ces mêmes dames la regardaient d’un œil mauvais.

La princesse se glissa dans un groupe d’homme qui venait de se former, « Eh bien, que pouvez-vous me raconter en une si belle matinée ? », « Nous parlions de chasse » lui dit un petit noble court sur patte mais avec un gros ventre, « C’est avec plaisir que j’aimerai entendre vos histoires, quelles ont été vos dernières prises ? », « Et bien que des ignominies figurez-vous » lâcha en colère le maire d’Orléans, « Pas un sanglier ou quoi que ce soit. Un de mes cousins a même été blessé par une de ces choses. », « Lequel ? » demanda la princesse, « André. », « Non ! » elle paraissait horrifiée, « Est-ce grave ? », « Non fort heureusement. Il s’en tira avec une belle cicatrice sur l’épaule et une bonne histoire à raconter à toutes ces dames voilà tout. Mais cela ne m’a pas empêché de punir les responsables. », « Qui donc ? », « Et bien ces immondices, ces morts de faim qui vivent dans nos campagnes. Déjà qu’ils ne sont pas capables de fournir suffisamment de pain et de blé voilà qu’ils s’en prennent au gibier. Une descente, quelques coups de matraque là où il fallait et tout revenait en ordre. », « Mais je ne comprends pas, si c’est bien eux qui ont mangé l’entièreté des animaux alors pourquoi les appelez-vous morts de faim ? » Le maire la regarda bredouille, « Et bien… Et bien avez déjà vu une de ces choses ? », « Non jamais. Je n’ai malheureusement connu que cette ville, j’ai quitté Chartres à l’entrée de mon adolescence pour me marier à Henry.», « C’est pour cela que vous ne comprenez pas ! » s’exalta le noble, souriant comme s’il venait de découvrir la source de nombreux problème, « Vous n’avez jamais vu leur yeux d’animaux, leur haleine et puis certain sont si moches que vous pourriez en faire un malaise ! », le petit groupe validait les propos en hochant de la tête, apparemment il n’avait dit la vérité et rien que la vérité, « Ma fois, si vous le dites mais... »

Soudainement un sons de trompette et une annonce lui coupa la parole, « Messieurs et Mesdames. Henry, le fils cadet du roi va bientôt faire son entrée. Veuillez lui accorder le salut et le respect qu’il mérite. » Le crieur n’avait pas menti, au loin un homme brun d’une vingtaine d’année richement habillé était escorté par quatre garde en armure légère, à sa vu les hommes rejoignirent leur femme respectives et se rangèrent par couple, « Le roi ne devait-il pas venir ? » murmura l’une des épouses à son mari, « Si. Nous devions avoir le plat principal et voila que nous nous retrouvons avec les amuse-gueules. », « Dont personne ne veut » renchérit un autre ce qui déclencha quelques rires qui s’étouffèrent rapidement à l’arrivé du prince. Elizabeth le rejoignit et s’accrocha au bras qu’il lui tendait, Henry lui sourit puis lui tint quelques mots à l’oreille, « Je vous avais dit de m’attendre. Qu’est ce que votre crâne n’a pas compris dans cette phrase ? Si j’entends que vous m’avez ridiculisé, je peux vous assurer pauvre folle que ce soir vous dormirez une nouvelle fois à même le sol. Maintenant, souriez. » Henry se déplaça avec elle et rencontra chacune des personnes présentes, « Veuillez m’excuser mais je sais que vous attendiez le roi. Soyez-en sûr qu’il regrette de ne pas pouvoir venir mais de nombreuses affaires importantes le clouent à son bureau. Pour se faire pardonner, il vous fait dresser en ce moment derrière vous quelques tablés ou vous pourrez trouver de quoi vous rafraichir et vous sustenter. Il y a aussi un coin d’ombre pour les femmes, le soleil tape fort aujourd’hui et nous ne voudrions pas que vous fassiez un malaise ! » le petit groupe applaudit puis se tourna vers les mets disposés dans de grande coupelle en argent « Maintenant » lui dit le prince « Vous allez rejoindre les femmes et vous allez retenir tout ce qui se dit. Nous en reparlerons ce soir. Et ne touchez à aucune nourriture, vous êtes assez grosse comme ça. » Henry la laissa sur place et s’approcha du maire d’Orléans, « Monsieur le maire, on m’a dit qu’une de votre cousin a été blessé à la chasse ! », « Oui malheureusement… » et l’homme repartit dans l’explication de son histoire.


Texte publié par Doktissimo, 9 mai 2024 à 19h18
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