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tome 1, Chapitre 5 « Fourmiet » tome 1, Chapitre 5

Fourmiet résidait à Paris au troisième cercles sur les quatre présent à la capitale. Séparé par de grand mur tous plus imposant les uns que les autres, les cercles représentaient la classe sociale, le premier était réservé au roi et à ses proches, on y trouvait à l’intérieur l’île ou son palais se trouvait entouré de jardin et de bâtiment lui permettant d’avoir accès rapidement à n’importe quel loisir. Au deuxième cercle vivait les politiciens proche de sa majesté qui, plusieurs fois par an, pouvait le rencontrer directement pour lui demander d’exaucer une de leur demande. Le troisième réservé au comte parlementaire, faisait pale figure face au deux autres, les bâtiments n’y étaient pas de grande qualité et la populace pouvait s’y balader au contraire des autres niveaux ou il était possible d’y entrer que de manière exceptionnelle. Il y avait une forte proximité entre les comtes et la populace, chacun y tirait profit ; l’un en empochant l’argent de l’autre et l’autre en obtenant une place de choix parmi le peuple s’il venait à perdre son importance politique. Fourmiet traversa l’enceinte numéro deux à pied, passant sous une grille de fer constamment relevé. Il fit un signe de la main aux gardes maigrement armé qui s’amusaient à jouer à la belotte. Le jeune comte traversa la foule comme un saumon remontant les rivières, il avançait puis s’arrêtait bloqué par le comptoir d’un vendeur posé en plein milieu de la rue puis il trouvait un petit chemin qui se créait naturellement.

Les immeubles s’enchainaient autour de lui, pas un n’était différent des autres, la couleur crème se répandait un peu partout, les toits de couleur bronze luisait au soleil et donnait l’impression qu’ils fondaient littéralement sur eux-mêmes. Fourmiet sortit du seul grand boulevard « Renaissance » pour prendre la petite ruelle « Du Mont Palatin » et monta au dernier étage de l’immeuble qui faisait le coin. Son pas était rapide, pressé, alors quand il ouvrit sa porte il la poussa si fort qu’elle frappa le mur. Le bruit résonna dans les trois pièces faiblement habillé, la seule chose qui se démarquait vraiment était cette odeur de lys qui embaumait les pièces. L’odeur venait de la salle de bain dont la porte fermée n’empêchait pas les bruits d’en sortir, « Judith, c’est moi, je suis enfin rentrée ! », « Entre » dit-elle d’une voix couverte par des bruits d’eaux. Fourmiet y entra et agis avec tout le respect qu’il pouvait, il toqua, attendit quelques instants et pénétra à l’intérieur, ses yeux rivés sur le sol ne lui permettait de voir que le siège sur lequel était assis sa compagne et la partie basse de son dos qui le faisait déjà rêver, « Ne sois pas bête Paul, vous m’avez déjà vu nue et à raison. » Elle n’était pas retournée mais elle savait qu’il agissait toujours de la sorte, « Peut-être mais c’est toujours un plaisir de vous voir si peu vêtu alors je préfère agir de la sorte. », « Alors aidez moi à peigner mes cheveux. » Paul attrapa le peigne qu’elle lui tendait et commença à délier délicatement ses longs cheveux bruns, ce moment se fit en silence, ils n’avaient pas vraiment besoin de se parler, non pas par manque d’envie mais parce qu’ils avaient pris tous deux conscience que la présence de l’autre suffisait au réconfort ultime. Judith enfila un manteau de bain finement décoré au niveau de la nuque et légèrement transparent et alla s’assoir sur l’une des chaises rembourrées du salon, Fourmiet fit de même et s’assit juste en face d’elle, « Ils me suivent. », « Tous ? », « Des onze que j’ai rencontré oui. », « Bravo. », « Sans vous je n’aurais jamais réussi. », « Ne dites pas des choses pareilles mon petit révolutionnaire. Vous en êtes capable, je vous l’avais bien dit. », « Je sais mais je n’arrive toujours pas à croire que ces hommes m’aient écouté. J’étais devant eux à prendre la parole et à expliquer tout ce que je savais. Mes mains tremblaient, mes jambes aussi. J’ai bien cru qu’à un moment donné le rendez-vous allait tourner cours mais je me suis repris. », « Vous leur avez montré que vous aussi vous étiez grand. Quand la situation évoluera il ne faudra surtout pas vous faire oubliez. Vous devez être le fleuron de ce nouveau monde. Jamais personne ne devra se placer devant vous. »

Fourmiet la regardait parler de lui, il ne disait rien mais sa confiance en lui quelque peu ébranlable ne l’était plus quand sa compagne parlait de lui en si bon termes. « Et le livre ? A-t-il eu l’effet escompté ? », « Oui. Quelle belle trouvaille vous m’avez ramené Il leur a donné à eux et à moi un exemple de ce que pourrais être notre nouveau monde, un monde libre et bienheureux. Pas comme celui-là qui pue l’hypocrisie et le mensonge. Un jours nous traverserons les niveaux main dans la main comme il nous plaira ma belle Judith. Un jour ces rencontre inopinées comme celle que nous avons eu avec le vieux Charles ne seront que notre quotidien. Un jours ce sera le peuple qui choisira pour lui et pas un vieil homme qui ne pense qu’à ses propres plaisirs. » Tandis qu’il parlait Judith se levait et s’approchait de lui, elle posa ses lèvres contre les siennes et lui murmura, « Un jours notre monde nous appartiendras. »


Texte publié par Doktissimo, 8 mai 2024 à 13h34
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