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Le monde d'Ilnolia - Le voyage d'Elwyn
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tome 1, Chapitre 1 « Une visite inattendue » tome 1, Chapitre 1

Il devait être midi lorsque sous une pluie battante, accompagnée de fortes rafales, qu'un cavalier encapuchonné parcourait à grande vitesse une route de campagne longeant un fleuve.

Depuis plusieurs jours déjà, il ne faisait que galoper, ne s'arrêtant que pour permettre à son cheval de se nourrir et de se reposer brièvement. Malgré tout, le destrier était de plus en plus épuisé par cette folle chevauchée. Mais heureusement pour cette brave bête, cette journée allait marquer la fin de ce long et pénible voyage, ou plutôt la fin de cette course effrénée.

En effet, l'objectif du cavalier est de livrer rapidement une chose importante et fragile à un endroit sûr.

Pourquoi rapidement ?

Parce que le cavalier était une personne très occupée, peut-être même trop. Il voulait donc effectuer la livraison le plus rapidement possible afin de retrouver son travail quotidien, qui avait dût bien s’accumuler pendant son absence.

Et c'était effectivement le cas.


Les heures passaient inlassablement sous cette pluie battante. Heureusement, le cavalier avait eu la sagesse de prendre avec lui sa grande cape noire qui le recouvrait entièrement et offrait une imperméabilité totale à l'eau et aux variations de température.

Son colis ne pouvait que le remercier pour cela.

Malheureusement, la cape ne pouvait pas distraire le cavalier de l'ennui qui l'accablait pendant son voyage. De plus, son cheval ralentissait progressivement en raison de sa fatigue croissante.

Enfin, en fin d'après-midi, le cavalier aperçut Eriana, sa destination.

Ce petit village agricole appartenait au royaume d'Esthia et était habité par une centaine d'habitants, principalement des humains. Toutefois, quelques personnages remarquables y résidaient, tels qu'une famille de nains qui gérait une forge, un cordonnier demi-elfe talentueux et une libraire halfeline passionnante. Mais le cavalier cherchait une autre personne en particulier, présente dans ce village plutôt insignifiant aux yeux du monde.

Le cavalier arriva finalement devant les grandes portes en bois servant d'entrée au village et mit pied à terre. Deux gardes sortirent alors de leur guérite et l'abordèrent.

Les deux hommes étaient vêtus d'une armure de cuir intégrale et d'un simple casque en cuir, ne laissaient voir que leur visage. Chacun tenait une lance dans sa main droite, tandis qu'une épée courte était attachée à leur ceinture. La seule différence distincte entre ces deux hommes était que l’un avait des traits plus âgés et une barbe drue lui arrivant jusqu’à la poitrine, alors que l’autre était plus jeune et était complétement glabre.

— Vous êtes là pour quoi ? demanda le plus âgé, en prenant une voix assez forte et gutturale pour bien se faire entendre sous cette pluie diluvienne.

À cette question, l'étranger leva lentement la tête pour que le garde puisse bien voir son visage et surtout, ses yeux. La réaction de ce dernier ne se fit pas attendre et il s'inclina immédiatement.

— Veuillez nous pardonner, Professeur.

— Je vous pardonne, répondit le Professeur avec une voix douce et parfaitement claire.

Le garde se redressa alors et le Professeur lui tendit la bride de son cheval.

— Cette brave bête a besoin d’un long repos, ajouta-t-il, en flattant l’encolure de cette dernière, avant de reprendre sa route sous le regard stupéfait du second garde.

— Vous n’avez rien vu et je ne suis jamais passé ici.

Ce dernier s’inclina à son tour et acquiesça à cette demande, avant de se tourner vers son collègue, qui était déjà parti déposer le cheval dans l’écurie la plus proche.

Le Professeur, souhaitant éviter de se salir dans les chemins boueux du village sous la pluie battante, fit apparaître sous chacun de ses pas des plaques pourpres lévitant juste au-dessus du sol.

Après plusieurs minutes de marche lévitante, il arriva enfin devant une grande maison à colombages, en parfait état.

— Il était temps…

Une fois devant la porte d’entrée, il y frappa à trois reprises avec le heurtoir en forme d’anneau.

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit doucement pour laisser apparaître une jeune femme sublime.

Elle avait de courts cheveux cendrés foncés et de beaux yeux bleus. Elle portait une longue robe de la même couleur que ses yeux et une ceinture de cuir à laquelle était attaché un fin étui qui pendait le long de sa jambe droite.

La jeune femme n'attendait pas de visite avec ce mauvais temps et cacha sa surprise derrière un sourire charmeur.

— Bonsoir… Que puis-je faire pour vous ? demanda-t-elle poliment.

— Bonsoir, Ophélia. Cela faisait bien longtemps.

L’homme encapuchonné leva alors lentement la tête vers le visage de la jeune femme et leurs regards finirent par se croiser.

À ce moment précis, Ophélia sursauta, reconnaissant l'individu en face d'elle.

— Directeur Ogme ? Mais… Mais que faites-vous donc ici ?

Ogme afficha un très léger sourire sur son visage habituellement impassible.

— Avant de te répondre, pourrais-tu me laisser rentrer ? Je viens d'effectuer un long voyage de plusieurs jours, avant d'arriver ici, sous cette pluie interminable.

— Ah ! Oui, oui, entrez. Je suis vraiment désolée, j’ai oublié mes bonnes manières.

— Il n’y a pas de mal.

Légèrement confuse par sa maladresse due à cette visite inattendue, Ophélia se recula pour laisser entrer son invité.

L'entrée de la maison menait directement sur un long couloir traversant tout le bâtiment sur sa largeur, avec un escalier menant à l'étage au bout.

Une fois qu'Ogme eut franchi le seuil de la porte, Ophélia sortit de son étui une baguette en argent, dont le bout était serti d'un cristal pourpre de la taille d'une noix, avant de la pointer vers son invité. Le cristal pourpre se mit alors à luire doucement et en quelques instants, toutes les traces d'eau sur la cape noire d'Ogme s'évaporèrent.

— Merci à toi Ophélia. Même si pendant un instant, j’ai cru que j’allais finir complétement carbonisé.

La jeune femme fit légèrement la moue avant de répondre à cette légère pique.

— Hum ! Je me suis bien améliorée depuis ma sortie de l’académie.

Le visage d’Ogme afficha pendant une seconde un très léger sourire satisfait.

— Et cela ne peut que me ravir.

C'est donc sur cette note positive que le directeur Ogme suivit Ophélia dans le salon, dont l'entrée se situait au milieu du couloir, à droite de l'entrée et faisant face à la salle à manger.


Texte publié par Galadrel, 29 janvier 2024 à 17h37
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