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tome 1, Prologue « J'ai tiré sur un cadavre » tome 1, Prologue

Clément Mucca

Appartement 27

Entrée numéro 8 résidence des Orteaux

20 rue des Orteaux.

09100 Pamiers

‘’Salut Clément. Ça fait tellement longtemps que je dois écrire cette lettre. Je ne sais pas par où commencer. Tu me manques, nos messages tard le soir, nos échanges stupides mais intéressants, nos réflexions sur l’autre. Je parle souvent de toi aux gens que je côtoie. Tu as très souvent été la réponse la plus évidente à la question ‘’T’as déjà merdé avec quelqu’un de gentil ?’’ Depuis combien de temps nous ne nous sommes pas parlé ? Notre dernière discussion était une dispute et cela me pèse énormément. J’aurais aimé que les choses soient différentes, j’aurais aimé te serrer dans mes bras une dernière fois. Si tu savais ce que j’aurais pu… Ce que j’aurais dû faire. Quand tu es parti de chez moi ce jour-là. J’aurais voulu t’embrasser, te sauter dans les bras et te dire de ne pas partir. Je t’ai dit tellement de choses ce soir-là… Je ne les pense plus. Je ne les ai jamais pensés. Si mon téléphone n’avait pas été en morceaux, j’aurais tant aimé t’envoyer un message, te dire ces mots qui n’avais plus aucun sens. ‘’Je t’aime Clément’’ Oui encore aujourd’hui et à tout jamais je t’aimerais. J’aurais dû prendre de tes nouvelles, je l’ai fait en fait… Souvent. Mais quand j’ai appris que tu étais passé à autre chose… J’ai arrêté. Pourtant toi, tu as continué. Même en couple, tu envoyais un ami prendre des nouvelles. J’aurais tant aimé que ces : ‘’Salut, comment tu vas en ce moment ?’’ ‘’Quoi de neuf ?’’ ‘’La vie est belle ?’’ Non. Non, elle ne l’était pas parce que ce n’était pas toi qui m’envoyais ces messages. Et quand moi, j’ai vu autre part, quand j’ai vu ce message que tu m’as écrit, car oui, ton ami me l’a partagé, je me suis sentie conne. Tu m’aimais, tu m’aimais encore et moi pas. Et aujourd’hui, toi, tu ne te souviens peut-être pas de moi…Mais moi si, et je t’aime !

Combien de temps avons-nous passé à parler chaque jour ? Tu te souviens ? Chaque matin, chaque soir, un message pour dire à l’un bonjour et à l’autre bonne nuit, ton message même si je ne répondais pas, même quand tu travaillais pour mon médicament… Même avec le décalage horaire. Ce foutu décalage horaire qui nous a niqués tellement de discussions, de nuit à nous amuser. Je ne pensais pas tout ce que je t’ai dit. Toutes mes réflexions, je voulais t’embêter, je voulais te préserver, pas te briser comme je l’ai fait. Mon comportement a été affreux avec toi, tu ne cherchais que mon bien, tu faisais tant d’effort. Cette fois où je ne suis pas venu à la gare, ou je t’ai dit que tu pouvais te débrouiller… Je te demande pardon. J’étais crevé et, quand tu m’as raconté que tu avais réussi à faire le chemin de chez ton ami jusqu’à la gare de sa ville, je pensais que tu pourrais faire pareil. Je te demande pardon de t’avoir effrayé. Ma présence, mes réflexions, tu as dit que tu en avais peur pas vraie ? J’aurais dû prendre cela en compte, te rassurer pas t’enfoncer encore plus dans ces peurs… Quand ton ami m’a envoyé un vocal et que j’ai entendu ta voix en fond… Au début, j’étais énervée, mais je crois l’avoir réécouté une centaine de fois pour entendre ta voix… Elle me manque. Tu me manques.

Je t’envoie cette lettre, peut-être que tu me répondras, n’ai pas peur. Tu ne risqueras plus rien avec moi. Tu m’as dit un jour ‘’Vivre et laisser vivre l’amour’’ non ? Je laisse vivre le mien. Je t’aime. Je t’aime et je t’aimerais. Adieu Clément.

Élyna


Texte publié par Charly, 27 mars 2023 à 17h53
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