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Ce qui se trouve devant moi est incompréhensible. J’ai l’impression que le temps s’arrête, qu’il est suspendu, par la simple présence de cette créature. On dirait qu’il n’a rien à faire ici, et, pourtant, il est là devant moi. C’est une anomalie. Ce village a, il y a longtemps été déserté.

Juste après la mort de mes grands-parents, les Hyranes sont tous partis. Plus personne, à l’exception de voleurs occasionnels, ne vient dans ce village. L’être se tenant face à moi n’est pas normal. Il ne faut pas être un génie pour s’en rendre compte, tout est étrange. Soudain, en s’agenouillant, la créature attrape un crâne. Pas celui d’un Hyrane, surement celui d’un bovin du village. L’animal avait de grande corne, cela devait être une belle créature. J’observe silencieusement sans bouger, comme figée, et, le bovin dont il ne restait plus qu’un crâne… se régénère. La poussière remonte vers le ciel et tourbillonnant quelques instants, elle reforme les os de la créature. Puis ce sont ses muscles qui rattachent le tout, la robe… cette chose vient de redonner vie à un Watusi.

Je n’ai jamais rencontré Oh-Faty dans le futur. Je sais simplement qu’il contrôle les esprits. J’ai vu de nombreux bustes le représentant, il est massif sur chacun d’eux. Est-ce lui ? Là juste devant moi ? Il ne m’a pas l’air bien grand, Frédéric me semble plus musclé. Cette chose… quelle est-elle ?

Elle se retourne finalement, et nos visages s’alignent. Mes yeux essayent de trouver les siens, mais, tout ce que j’arrive à percevoir, ce sont les aiguilles d’une horloge. Elle porte un masque, masque représentant justement une horloge. Je ne sais que faire, jusqu’au moment où, la chose se met à bouger. Elle tend une main, couverte d’un gant blanc, dans ma direction. La sensation fulgurante qui me traverse provient de mon cerveau. Un réflexe aussi inné que celui de me changer en flamme quand un coup vient vers moi. Mes jambes tétanisées, depuis plusieurs minutes, se détendent, et je me mets à courir, terrifiée par ce que je viens de voir. J’entends un son derrière moi, comme une voix, mais je préfère ne pas l’écouter, plus vite ! Mon cœur bas à mille à l’heure, pourtant j’ai l’impression que, tout se passe plus lentement. Allez, Rose, retourne vers les autres !

Je traverse les rues sans me retourner, je saute par-dessus de vieux tonneaux, et entends la chose se rapprocher. Quelle est cette créature ? Elle est si rapide ! J’entends des bruits de pas derrière moi, devrais-je user de mes pouvoirs ? Pourquoi te poses-tu cette question Rose ? Oui, utilise-les !

Je prépare le terrain, regarde aux alentours, je n’ai qu’à tourner au prochain croisement, là, je sauterais contre le mur le plus proche en me changeant en flamme. Je passerais au travers des vieilles pierres décrépies, cela sera imprévisible… d’ici quelques secondes… Maintenant ! Je me jette dans la ruelle adjacente, et rentre violemment dans Frédéric qui chute dans un sens, moi dans l’autre.

« Rose ? Par tous les dieux, je te cherchais, pourquoi courais-tu comme cela ? »

Je suis encore sous le choc, à la relevée je me retourne et, braque mes yeux sur la ruelle. Rien. Ma respiration est difficile à contrôler, mon stress est palpable, surement dû à la sueur qui dégouline le long de mon dos. Ce n’est pas la chaleur, mes pierres me servent à stabiliser ma température corporelle, pourtant je ne contrôle rien… J’ai peur.

« Désolé… j’ai cru voir quelque chose.

— Parles-tu du Watusi là-bas ? interroge Fleur de quelques mètres derrière le chevalier.

— Oui… j’ai cru voir un homme à cause des cornes.

— Le crépuscule commence à tomber, cela aurait pu m’arriver. Nous avons du lait grâce à ce magnifique animal ! Aller ! Relève-toi petite, murmure Frédéric de sa puissante voix. »

J’attrape sa main et constate le contraste du chevalier, il est monstrueusement fort, et terriblement doux. Mais, je remarque une chose, cette fois il ne me regarde pas dans les yeux. Il observe les alentours à la recherche de quelque chose, ou de quelqu’un. La recherche reste malheureusement infructueuse et il rabat ses yeux sur moi pour sourire sincèrement à ma petite personne. Finalement, d’une voix qui se veut aussi douce que possible, il parle.

« J’ai dépoussiéré quelques paillasses, nous allons préparer à manger puis nous dormirons. Demain sera le moment de repartir à la recherche de la créatrice. »

X

Je suis assez difficile à satisfaire en matière de cuisine, je m’en rappelle toujours un peu trop tard. Les pains pita ne sont pas mauvais, Frédéric a fouillé quelques maisons et a trouvé assez de farines et d’huile pour les confectionner. Le panais en revanche, quelle horreur ! Qui peut manger cela par plaisir ? Surement les deux hurluberlus face à moi. Qui, avec bonheur, s’empiffrent. Je suis mauvaise langue, Frédéric ne s’empiffre pas, il dévore comme s’il n’avait pas mangé depuis des jours. La princesse, elle, mange doucement par petite bouchée. Je crois pouffer un petit peu de rire, car ils se mettent à me regarder incrédules. Je secoue la tête quelques instants et continue de regarder ses deux extrêmes opposés. Ils se ressemblent et ça me fait plaisir que les premières personnes à avoir croisé mon chemin soient ma mère et ce chevalier.

Le repas fut assez léger finalement, Fleur est partit se coucher quelques minutes après sa dernière bouchée. Frédéric la borde d’une couverture de laine, border n’est peut-être pas le bon mot, nous dormons sur des paillasses après tout. Le chevalier, finalement, souhaite une douce nuit à la petite blonde et revient vers moi. Tirant une bouteille de verre de la selle de son cheval, il l’ouvre, boit une gorgée puis me la tend.

« Hydromel préparé avant mon départ. Partageons, tu veux ?

— On m’a toujours dit que refuser un cadeau était malpoli, encore plus quand il s’agit d’alcool, petite plaisanterie et grande rasade.

— Allons marcher, je ne veux pas réveiller Fleur. »

Nous partons ensemble à travers les rues, laissant ma mère seule. Évidemment nous n’allons pas bien loin, Frédéric refuse de la perdre de son champ de vision. Soit c’est un chevalier qui prend son rôle très à cœur, soit un père, même Timmie ou Sakoto ne faisait pas si attention…

« Bien nous sommes assez loin, soupire-t-il. Je veux la vérité Rose. Qu’as-tu vu ?

— Je te l’ai dit, je m’enfile quelques gorgées d’hydromel. Le Watusi m’a fait peur.

— Arrête. Je te demande la vérité. Tu nous as aidés, je t’en remercie, mais si tu as vu une chose qui pourrait mettre en danger Fleur, tu dois le dire. »

Lorsque je lui tends à nouveau la bouteille, je remarque l’épée qu’il porte à la ceinture. Mon couteau fait pâle figure à côté d’une arme pareille. Il ne la portait pas en cuisinant, ce qui veut dire qu’il vient de l’accrocher. Je ne préfère pas essayer de deviner ce qu’il se passerait si nous nous battions lui et moi. Autant être honnête.

« Il y avait un être, avec un masque d’horloge.

— Un masque d’horloge ?

— Une horloge attachée, mais elle fonctionne. J’ai vu la trotteuse faire ses petits bonds.

— La trotteuse ?

— L’aiguille des secondes ? »

Merde. Je viens de commettre une erreur, ce mot n’est apparu qu’après ma naissance, Timmie l’a appris en lisant un livre pour enfant, qu’importe, Frédéric semble plus préoccupé par ce qu’il y a sous le masque, que par l’appellation des aiguilles d’une horloge.

« Il est toujours dans le village ?

— Je ne sais pas. Mais il a des pouvoirs. Très puissant j’en suis sûr.

— Pourquoi ?

— Le Watusi dont tu as pris le lait, il était mort. Il a pris son crâne et l’a ramené à la vie.

— C’est impossible !

— Je l’ai vu de mes yeux ! je cri presque et me couvre la bouche.

— Je te crois, je te crois… demain, nous partirons, face à une créature pareille, mieux vaut fuir.

— Je suis d’accord. »

Nous finissons par nous asseoir et sirotons le reste d’hydromel en discutant. En particulier de Sacha, il a remarqué l’alliance que je porte. Nous parlons un long moment d’elle, cela me fait tant de bien. Je parle de notre rencontre à la taverne d’André, de notre mariage, du peintre, qui a passé deux heures à nous rendre hommage à tous les trois.

« Et toi ? Ta chevalière, cadeau de ta femme ?

Je la pointe du doigt les yeux à mi-clos.

— J’aimerais. Cadeau de la femme que j’aime oui, mais pas de mon épouse.

— Oh ?

— C’était une femme formidable.

— C’était ?

— Elle est décédée il y a quelques années, bredouille-t-il.

— Je, je suis désolé.

— Tu as les mêmes yeux qu’elle, et elle avait les plus beaux de tous Elvene ! »

Sur fond de plaisanterie, il se relève pour mettre fin à la conversation. M’aidant à me remettre debout, j’aurais aimé rester assise et continué cette discussion, mais, cela serait malvenu de poser des questions. Je me demande qui était cette femme. Le chevalier m’a l’air vraiment triste, mais, lui comme moi, sommes soulagés d’avoir parlé de ces femmes que nous aimons.

« Bonne nuit Rose. Merci.

— Bonne nuit. Merci à toi. »

J’ai murmuré ces quelques mots en m’allongeant sur ma paillasse, je suis un peu pompette, mais comparé à mes beuveries avec Simon, ce n’est pas grand-chose. Frédéric lui semble ne même pas avoir bu une goutte d’alcool. C’est vrai qu’il n’a fait que siroter. M’a-t-il fait boire pour me soutirer des informations ? Ce n’est plus le moment de se poser cette question Rose. Tu as parlé, désormais c’est trop tard. Et puis, Frédéric ne semble pas mal intentionné. Il ne veut que le bien de sa princesse… Il n’empêche que je me demande qui était cette femme qu’il aimait tant.

X

J’ai rêvé de Sacha cette nuit. Elle était belle comme d’habitude, ses cheveux me manquent, c’était une couleur vive dans mes jours moroses. Désormais, c’est une lumière vitale dans mes nuits noires. Lorsqu’après avoir repoussé ce moment le plus possible, je sors de ma torpeur, ma mère, dans un silence brisé uniquement par ses respirations rapides, manie une rapière avec une dextérité hallucinante. Des mouvements de poignets d’une finesse accablante, il restait quelques panais de la veille, des légumes inutilisables vu leurs états. Elle s’en donne donc à cœur joie et les tranches, presque sans faire bouger son bras. Malgré son jeune âge, elle est une escrimeuse hors pair.

« Impressionnant,

— Merci, articule-t-elle avec difficulté.

— Tout va bien ?

— Oui… je dois juste m’arrêter. »

Elle grogne et pose une main au niveau de son cœur. J’ai beau être allongée quelques mètres plus loin, je l’entends respirer et tousser. Elle finit par abandonner la princesse en elle pour cracher une glaire de sang. Je sors presque instantanément de mon lit de fortune et cours en direction de ma mère.

« Assieds-toi ! Respire profondément, ça va aller.

— Ça va. J’ai juste besoin d’un peu de temps, grogne-t-elle.

— Laisse-moi t’aider, appuie-toi sur moi…

— J’ai dit que ça allait ! répond-elle avec une ardeur que son état ne laisserait pas deviner.

— T… très bien. »

Je la laisse ainsi seule, avec un léger soupire, elle ne veut pas de mon aide, très bien. Il lui faut quelques minutes pour se calmer, mais à peine cela fait, elle recommence. Attaquant dans le vide, je revois Timmie en train de s’entrainer. Même malade, blessé ou après une nuit blanche, il se réveillait toujours à la même heure pour cela. Ces yeux parfaitement concentrés, ces attaques qui atteignent l’ombre imaginaire que ces guerriers affrontent. Timmie faisait cela plus longtemps cependant, il pouvait tenir une heure entière, juste à respirer et frapper dans le vide. Au bout d’une dizaine de minutes, ma mère pose un genou à terre et se remet à tousser.

« Cela me rend folle ! Par tous les dieux !

— Calme-toi, respire, doucement, ça va aller.

— Tu n’as pas idée de la colère que cela me procure ! J’ai la sensation de ne plus contrôler mon corps, rage-t-elle. Excuse-moi, tu n’as pas à entendre mes complaintes.

— Je suis ton amie. Tu as le droit de partager ce que tu ressens, Fleur.

— Mh. Merci, laisse-t-elle échapper. Tu as entendu ? »

Des sabots… Des chevaux sont en train d’entrer dans le village. Il y en a plusieurs, je ne saurais cependant pas dire combien. Un simple signe de main et ma mère me comprends. L’index devant la bouche pour lui indiquer de ne pas parler, l’autre en direction de Frédéric pour qu’elle aille le réveiller. Ce sont peut-être des bandits, je remercie mille fois Timmie pour le couteau qu’il m’a offert. Depuis sept ans, jamais il n’a quitté ma ceinture.

Aujourd’hui, il est fermement ancré dans ma main droite. Parfois je m’entrainais avec un bocle, mais je préfère avoir la main gauche totalement libre, cela me permet d’user de mes pierres. Aujourd’hui en l’occurrence, cela va être compliqué, je ne peux pas m’en servir devant tout le monde, mais qu’importe. Je n’en aurais pas besoin, avec un monstre tel que Frédéric, je ne pense pas que cela sera nécessaire à part contre une centaine de bandits. Ma mère à genou à côté de lui, le secoue un petit peu, se réveillant en sursaut, je vois les affres de la vieillesse, son sommeil n’est plus celui d’un soldat. Beaucoup de difficultés pour sortir de sa torpeur, enchainer comme moi les nuits blanches à se battre ne doit plus être son quotidien. Il se relève tout de même assez vite et attrape son épée. Pas besoin d’être devin pour deviner la raison des secousses, il suffit d’avoir des oreilles.

Un simple ordre s’échappe de sa bouche : « Reste là ». Fleur à qui celui-ci est adressé, reste, sans bouger. Elle est une princesse fière, mais également une enfant apeurée, son chevalier la protégera et elle le sait. Quoi que, la certitude que je lui présume semble effrité par la peur. Nous échangeons un regard et dans le sien, je vois une supplication. Je te le promets, maman, Frédéric reviendra vivant.

Lui et moi avançons dans une venelle, — je ne peux décemment pas appeler cela une rue, encore moins lorsque l’on doit se contorsionner pour y avancer — nous apercevons rapidement les cavaliers. Ils sont trois, je m’y attendais. Avec Frédéric les affronter ne sera pas un problème. Parmi eux, je crois qu’il y a une femme, elle a un chignon et un arc. Les deux autres m’ont l’air d’hommes.

« Il y a de la fumée par-là ! s’exclame un des trois cavaliers ».

Merde.

Frédéric qui est devant moi me bouscule presque pour pouvoir reculer, la venelle est beaucoup trop petite, Fleur est en danger ! J’aurais dû partir en éclaireur, si elle est blessée, jamais je ne me le pardonnerais… et peut-être que jamais je n’existerais !

Elle n’est plus là.

Ma mère n’est plus sur la couche qu’elle occupait. Le cuir entourant le manche de l’épée de Frédéric fait un bruit terrible lorsqu’il le sert d’une poigne enragée. Les bruits de sabots se rapprochent, j’aimerais aller me cacher pour les prendre par surprise, mais, le chevalier n’y compte pas, les trois bandits vont subir son immense colère. Il se place au coin de la petite maison et, épée levée, attends. J’essaye de me dissimuler comme je peux dans la venelle, pour ne pas le gêner dans son attaque. J’entends alors un minuscule bruit, les tuiles au-dessus de moi grincent. Ma mère est sur le toit de la maisonnette, elle se fait toute petite sur la pente de tuile, malin de sa part… Frédéric est enragé, et elle, en sécurité.

Dans un rugissement barbare, alors que le sabot du premier cheval passe le coin de la maison, le chevalier de ma mère abat son arme. C’est un coup ample certes, mais imprévisible, même pour quelqu’un sur ses gardes. Je ne vois pas encore les trois cavaliers, mais je sais qu’ils ne feront pas le poids. L’attaque passe au-dessus du cheval pour… s’écraser dans le mur. J’entends le bruit sourd d’une attaque ratant sa cible et frappant la roche. Frédéric recule, encore secoué, le cheval à cabrer, voilà pourquoi le coup a manqué.

Arrive alors au galop le second cavalier, qui est, il semblerait, une cavalière. Une archère plus précisément, vu le projectile filant dans la direction du chevalier qui, arrive à le dévier avec son épée. Les suivants filent aux vents et sont à nouveau bloqués, pourtant j’ai comme un mauvais… oh !

L’archère descend de son cheval, non pas un pied après l’autre, mais par un saut vers son adversaire. Surpris, mon allié envoie un coup d’estoc, qu’elle esquive tel un serpent, avant d’envoyer, un terrible coup de paume dans le menton du chevalier. Sa tête part en arrière, mais ce n’est pas suffisant pour en finir. Le coup d’épée suivant est également esquivé, mais pas avec grâce, par un saut désespéré sur le côté.

Je n’apprécie pas de rester spectatrice, j’aimerais intervenir, mais, Frédéric me fait un signe discret de la main, il m’ordonne de partir. Sont-ils si forts que ça ? C’est impossible, qui pourrait rivaliser avec un homme de sa carrure ?

La femme qu’il affronte tire plusieurs flèches pour le déstabiliser, il les bloque toutes, ou presque. Elle a tiré deux projectiles en même temps ! Frédéric a pu en bloquer un, mais le second lui a transpercé l’épaule. Il grogne et se remet en garde, mais trop tard. L’archère est derrière lui, une flèche dans le dos. Sous la douleur, le chevalier pose un genou à terre, pour finalement qu’elle lui attrape les cheveux et place un couteau sous sa gorge.

« Rose ! Fleur ! Partez ! »

Pour quelqu’un que j’ai rencontré la veille, je me rends compte que je suis prête à beaucoup. Me voilà à sortir en trombe de la venelle, à me diriger couteau à la main en direction de l’assaillante de Frédéric. Cependant elle me foudroie de ses deux yeux bridés noirs et ressert le couteau. Ces yeux… J’ai l’impression de les connaitre. Les mouvements également, la technique, c’est étrange.

« Au secours ! hurle le dernier cavalier.

— Lâchez Frédéric ou je le tue ! »

Ma mère vient de sauter du toit où elle s’était cachée. Retombant sur le dernier cavalier, elle l’a emmenée au sol ! Rapière droite vers la gorge du… ce n’est pas un bandit. C’est un enfant ! Ma mère âgée de treize ans est en train de menacer un autre adolescent aussi, si ce n’est encore plus jeune. Finalement, le troisième cavalier approche, lui comme moi avons une arme dans la main.

Mon couteau tremblote à cause de mon poignet, lui, son grand bâton ne bouge pas. Aux extrémités de la hampe, il y a des pointes de fer. On dirait deux hallebardes collées ensemble pour qu’à chaque extrémité, il y ait ce morceau de métal terriblement tranchant. Ce n’est pas une arme que je connais, c’est ça un pistolet ?

« Frédéric ? Reprends l’homme face à moi.

— Qui êtes-vous ?

— Comment va Lily mon vieil ami ? »

Retirant le chapeau à plume qu’il porte, l’homme face à nous dévoile sa peau couleur ébène. Soudain tout dans ma tête se goupille. Je me rappelle les longues descriptions de ma tante à propos de cet homme. De son armure faite de divers matériaux venant de tous les continents, de son arme particulière, conçue contre les membres de mon peuple. Le chevalier chimère face à moi dégage une telle aura… mais ? Si le chevalier est accompagné d’adolescent, cela veut dire que…

« Sakoto, lâche-le, c’est un ami. »


Texte publié par Charly, 28 mars 2023 à 12h26
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