Je ne veux pas qu’elle parte. La fin du monde n’est jamais prévisible, alors pourquoi aujourd’hui sonne comme le dernier jour avant la fin ? J’ai la sensation qu’Elvene tout entier va tomber en morceaux, mon monde, ma famille, mes amis… rien n’existera plus après son départ. Nous n’avons pas voté, elle ne nous a pas laissé faire. Je la comprends, j’aurais agi de la même manière. Je serais parti, seul, sauver le monde. Depuis combien de temps affrontons-nous ce dieu ? La « guerre d’un jour » remonte à mes dix-huit ans. J’en ai quarante-deux aujourd’hui, et il est celui qui a déclenché ces deux guerres. Je ne peux pas la laisser partir. Je devrais prendre sa place. Je peux encore empêcher la fin du monde si je la trouve !
C’est amusant, je tremblais moins le jour de mon mariage. Je pensais que le plus beau jour de ma vie serait également le plus effrayant ; pourtant, me voilà, jambe repliée contre ma poitrine sur un vieux matelas, effrayée, car, je vais partir. André n’a jamais défait cette chambre, même après notre départ. En bas, tout est dévasté, mais cette pièce est restée intacte. Il a protégé sa taverne, l’œuvre de sa vie, et cette chambre, le refuge de ses « filles ». Tu me manques André, tu nous manques. Tu étais l’oncle de ma femme, mais plus que ça, tu étais comme un père à ses yeux, et le plus grand de mes confidents. Pourquoi n’as-tu jamais débarrassé cette chambre de bonne ? Peut-être pensais-tu que nous reviendrions un jour avec Sacha. Et dire que moi je ne reviendrais peut-être jamais.
Un poing cogne à quelques reprises contre la porte, mais je n’ai pas le temps de répondre.
« Rose ? Tu es là ? demande Timmie en entrant. Oh ? Je dérange ?
—Pas le moins du monde. Je suis prête. Sakoto est en bas ?
—Non, elle nous attend sur la place. »
Je décolle doucement du matelas. Un léger bruit métallique dû au sommier se fait entendre et me fait grimacer, je l’ai bien trop entendu lorsque je vivais dans cette chambre. Passant à côté de l’homme qui m’a élevée pour récupérer des babioles posées sur un meuble, je le sens m’attraper le poignet et je sais déjà ce qu’il va dire :
« Ne pars pas ! J’irai à ta place.
—C’est hors de question. Ma décision est prise.
—Et s’il ne te renvoie pas dans le passé ? Ou trop loin ? Ou…
—Si tu vas à ma place, et que tout cela se réalise, comment rentreras-tu ?
Je le coupe et mets le doigt sur la seule faille de son plan. Je suis la seule à pouvoir ouvrir le portail que nous avons trouvé dans le désert.
—Je rentrerai…
Le ton incertain de sa voix laisse un sourire satisfait sur mon visage.
—Désolée, Timmie, mais j’irai dans le passé. Tu m’as peut-être appris ce qu’était la liberté, mais tu n’as pas été seul à m’élever. Sakoto m’a appris ce qu’étaient les responsabilités.
—Et elle a fait de toi quelqu’un de bien… Tes parents seraient fiers de la jeune femme que tu es devenue. Et moi aussi j’en suis fière. »
Notre échange se clôt. Sa main lâche mon poignet et remonte jusqu’à mon épaule, mais je ne lui laisse pas le temps de la poser, car je l’enlace. Je n’ai pas connu mes parents, Timmie m’a élevé avec Sakoto… et ils ont fait des parents plus que formidables.
« Enfin prêts ? »
Sa voix n’est pas la même qu’à l’accoutumée et son œil est plus brillant, plus humide. Jusqu’à quand gardera-t-elle cette carapace ? Timmie n’a jamais voulu me cacher ses moments de faiblesse ou de gloire. Il a toujours été transparent avec moi, mais cela n’a jamais été le cas de Sakoto. Elle est un impénétrable mystère. J’ai déjà demandé à Timmie si elle a toujours été comme cela, mais malheureusement, il ne l’a connue qu’après la perte de son œil gauche, et plus aucune personne qui l’a connue avant cette tragédie n’est vivante.
Sur la place dévastée de la ville de Leaf, au pied du gigantesque corps sans vie du dieu du même nom, je vérifie une énième fois que toutes mes affaires sont sur moi. Rien ne manque, je le sais, mais je tape chacune de mes poches deux fois pour en être bien certaine. Tout ça pour m’assurer que mon couteau est bien à ma ceinture, mes cigarettes bien dans ma chemise et les quelques provisions que j’ai emportées, bien dans mon pantalon. Alors que je m’apprête à signifier que je suis prête, Timmie me tape gentiment l’épaule et m’envoie une phrase qui, je l’espère, est une plaisanterie.
« Tu n’as pas oublié tes pierres ?
—Très drôle, tu as pris la tienne ?
—Si toi aussi tu entends les bruits dans la rue d’à côté, alors… »
Je me fige en me concentrant sur les bruits alentour, mais, rien. Sakoto n’est pas quelqu’un de très bavarde, mais elle a baigné dans la guerre toute sa vie, alors à la seconde où Timmie finit sa phrase son regard s’affermit et elle sort un carreau d’arbalète d’une petite bourse qu’elle porte à la ceinture.
« De quoi s’agit-il Timmie ?
—Rien d’inquiétant, un coyote qui mange, il n’est vraiment pas loin cependant, dans la rue adjacente.
—Ils viennent jusque dans Leaf…
—Partons, les esprits d’Oh-Faty ne sont surement pas loin, fait remarquer Sakoto en reprenant la route. »
Je suis au pas les personnes qui m’ont élevée, perdue dans mes pensées, repensant à ce qui va se produire. Revenir dans le passé… revenir dans le passé. Est-ce réellement possible ? Non, Rose, bien sûr que non, alors pourquoi essayer ? Pour sauver ceux que tu aimes… garde espoir. Tête baissée, zieutant mes bottes, je me concentre sur le cirage désormais disparu et la couleur délavée de ces chaussures poussiéreuses. Je bataille pour n’avoir rien d’autre à l’esprit. Mais je relève la tête pour éviter les débris d’un bâtiment en ruine, et mon regard se pose sur une statue au loin. Je m’en approche, hésite quelques secondes — plus par considération pour l’état de ma main qu’autre chose — et gifle le buste de marbre. Ça fait mal.
« Combien de fois as-tu fait ça ? demande Timmie.
—Pas assez pour le punir de ce qu’il m’a fait… s’il était devant moi, je l’étriperais. Je le ferai brûler vif.
—Tu ne peux pas tuer le dieu de la mort…
—Il a provoqué une guerre et a tué celui de la vie, mais je n’ai pas le droit de lui faire subir le même sort ?
—Il contrôle tous les esprits des enfers, imagine le chaos si sans aucune modération tous les morts revenaient sur terre.
—Donc quand je serai dans le passé, je n’aurai pas le droit de lui faire le moindre mal ?
—Une gifle n’a jamais tué personne, plaisante-t-il.
—Ce n’est pas le moment de faire de l’humour, Timmie, le réprimande Sakoto. »
Les minutes de marche s’enchaînent, dans un silence presque intégral. Les animaux qui ont repris possession de Leaf font fi de notre présence et cela me rend folle. La plus grande ville du monde, la ville où tout est possible… devenue une jungle à cause de ce foutu dieu de la mort. Je pensais impossible que Leaf tombe, je nous pensais en sécurité, puis il est arrivé, avec son armée d’esprits. Aujourd’hui, tout va changer, je vais rendre à cette ville sa beauté passée !
« Je n’ai jamais compris le fonctionnement de ces choses, se plaint l’homme qui m’a élevée. »
Je suis une Hyrane, c’est moi qui devrais répondre à cette question, ces portails sont une création de mon peuple après tout. Mais bien qu’interpellée par la question, Sakoto me coupe l’herbe sous le pied et répond à ma place.
« Cette porte est reliée à celle qui lui correspond, même si celle-ci est sur un autre continent ; il suffit de la traverser pour s’y rendre. »
J’ouvre donc le portail en posant ma main sur le piédestal. La porte circulaire se scinde d’une lumière bleutée en son centre et les deux côtés désormais tranchés s’écartent et laissent place à un liquide translucide. Une simple seconde après l’ouverture du portail, une forme le traverse et se dirige dans ma direction, et j’ai à peine le temps de retirer ma main du piédestal qu’une créature me saute au cou, en criant des mots qui dans sa bouche me font le plus grand bien.
« Mon amour ! »
Ma femme est là, nous nous serrons l’une l’autre et formons un amour indestructible, plus puissant encore que n’importe quel autre amour en tout Elvene, une flamme assez puissante pour réchauffer le cœur de tous les êtres au travers de notre monde. Passant à son tour par le portail, Simon fait son apparition. Les mains devant le visage dans une position défensive, il s’approche et réprimande Sacha pendant quelques secondes jusqu’à se rendre compte de l’inutilité de son geste, car elle ne l’écoute pas, et moi non plus je dois l’avouer. Nous sommes trop occupées à nous embrasser pour faire attention au reste du monde. Seule ma Sacha compte, elle est là, et ce sont nos derniers instants toutes les deux. Elle finit par s’écarter pour reprendre son souffle, mais je la poursuis, embrasse sa tempe et hume l’odeur de ses cheveux roux. Je ne veux rien oublier d’elle. Soudain, je la vois porter ses mains au collier que je lui ai offert.
« Que fais-tu, mon amour ?
—Je te rends ton collier… c’est un cadeau de ta mère.
—C’est aussi mon cadeau pour toi. Garde-le.
—Je ne peux pas…
—Tu le peux, c’est un ordre, même. Garde-le ! »
C’est main dans la main que nous traversons toutes deux le portail hyrane. Je repense à ma rencontre avec Sacha, à la taverne de son oncle, nos premiers moments ensemble, notre mariage… tout cela me revient continuellement en tête, comme si je craignais de l’oublier. Comme si j’avais besoin d’une raison pour ne pas partir. Je me sens différente, plus adulte aujourd’hui, et je me sens aussi plus amoureuse que jamais.
Autour de moi, tellement de bruit que je n’arrive pas à comprendre si l’on me parle, ou même juste à distinguer mon prénom. Je relève les yeux, j’en ai assez de mes bottes. L’homme qui m’a élevée se tient l’avant-bras droit et mordille les doigts de cette main. Ma femme, collée à moi, ne dit rien, une main glissée sous mon haut pour me caresser le ventre, l’autre tenant la mienne. Je perçois des bruits de sanglots. Mais ce n’est pas elle. Mon meilleur ami, face à moi, cache son visage et surtout ses larmes. Il essaye de se calmer et renifle bruyamment, sa morve a dû remonter dans sa bouche, car il fait une grimace et crache une substance jaunâtre, qui à sa simple vue m’arrache également un rictus de dégoût. Pour me changer les idées, ma main libre glisse jusqu’à ma poche et j’en sors une cigarette. Je sais que la femme qui m’a élevée déteste que je fume — autant que ma femme en tout cas — mais j’en ai vraiment besoin. Je lève le pouce comme quand on dit « ok » et en une seconde, il se change en flamme. Je porte le bout du tube au feu puis mon doigt redevient chair et sang. C’est un sacrilège… mon corps est fait d’un feu presque divin et je m’en sers pour allumer des clopes.
Dans un mordillement un peu trop fort, l’homme qui m’a élevée s’arrache un peu de peau. Quelques gouttes de sang coulent le long de son bras, il le secoue et pose celui-ci sur son genou pour mieux mordiller son autre main. Clope au bec, j’ai l’impression de m’occuper d’un enfant. Repoussant les doigts de sa bouche, j’attrape celui en sang et, bien que surpris de mon geste, il me laisse commencer à pleurer sur sa blessure. En quelques gouttes, celle-ci se referme et le liquide écarlate s’arrête de couler. Il me remercie, et pour seule réponse, je souris de toutes mes dents. Puis je me recolle à ma déesse et regarde par un trou dans la toile de la charrette.
Il est logique d’avoir trouvé le plus grand de leurs portails dans l’immense désert de l’ancien continent de mon peuple. Non loin de notre carriole, une baleine des sables soulève ce dernier pour jaillir dans un bond majestueux. J’ai à peine le temps de tourner la tête qu’elle retombe et soulève une couverture de grains et de poussière. La charrette, bien que couverte d’une toile, est prise dans ce nuage, et nous crachons tous nos poumons. Le chemin jusqu’au portail n’est pas simple : c’est perdu à l’est du désert, dans un lieu où les tempêtes de sable ne s’arrêtent presque jamais, que nous avons trouvé, au fond d’un gouffre, le portail hyrane permettant de voyager dans le temps.
Une fois au bord, j’observe ce portail. Je ne suis pas étonnée que personne ne l’ait jamais découvert tant l’endroit est inaccessible. Des tempêtes, presque toute l’année, un nombre incalculable de baleines… et ce trou, quiconque tenterait de forcer le passage de la tempête finirait par tomber et s’écraser au fond. Il y a un tout petit escalier sur le côté, la descente à elle seule nous prend un long moment. La roche est creusée, et au-dessus de notre objectif est suspendu le squelette d’une baleine, cachant toujours plus le portail. Face à celui-ci, je remarque encore une fois qu’il est immense, bien plus grand que celui de Leaf. Je pose ma main sur le piédestal permettant l’ouverture, et vois apparaître sur les portes encore fermées une date, celle d’aujourd’hui.
« Tu me rappelles la date exacte Sakoto ?
—Le jour où nous sommes allés au village hyrane… le premier Lunas de Naranja. Le premier jour de la première semaine de l’an… Six-cent-quatre-vingt-dix-sept.
—C’était il y a vingt-quatre ans ? J’ai l’impression que c’était hier, remarque Timmie.
—Bon… c’est l’heure. Timmie, Sakoto, des choses que vous avez peut-être oublié de me dire ?
—Georges, je t’en ai déjà parlé ? »
Sakoto a passé sa vie à me parler de cet homme. Il était le maître d’armes de mon père et d’elle, le plus grand chevalier du monde. Je connais beaucoup de ses exploits tant on m’en a parlé.
« Le chevalier chimère, oui. Je ne dois pas m’en faire un ennemi.
—Et pour les Dynamites ? C’est Timmie qui reprend la parole.
—Il y avait toi, le chat et le singe. Le chat utilisait une arme étrange, un pistolet, c’est ça ?
—Exactement, c’est une arme qui fait de petites explosions et envoie des…
—Timmie, arrête. Nous lui donnons trop d’informations, elle va être perdue. »
Elle n’a pas tort, je ne sais pas ce qu’est un « pistolet » malgré toutes les explications que l’on m’a données. Encore moins comment me comporter avec toutes ces personnes ? Dans ma tête, tout est brouillon, j’ai l’impression qu’un forgeron frappe une épée juste à côté de mon oreille.
« Tu te dois d’être forte Rose… »
Sakoto met fin aux explications excessives en rappelant une énième fois cette maxime. J’entends de moins en moins ce qui m’entoure, ma tête est sur le point d’exploser. Le portail s’ouvre quand je retire ma main du piédestal. Je m’avance tout doucement, trop doucement, la porte va finir par se refermer si je continue comme ça. Mais je dois faire quelque chose avant de partir.
« Merci pour tout.
—Tu vas me manquer Rose… tu diras bonjour à mon moi du passé ? demande Timmie
—Évidemment Timmie… je vous aime… »
Je murmure ces quelques mots en enlaçant les deux personnes m’ayant élevée. Ils ont fait un magnifique travail, je n’ai jamais connu mes parents, mais eux ont été les meilleurs que l’on puisse espérer. Je finis par les lâcher et me diriger vers Simon.
« Sans toi, ça sera différent.
—Simon… veille sur tout le monde d’accord ? Tu es le plus fort d’entre nous… protège Sacha. Je t’aime, mon ami. »
Nous nous enlaçons, et malgré le bourdonnement constant dans mes oreilles, j’entends ses sanglots. La sensation de ses mains sur mes omoplates fait monter ce que je repousse depuis ce matin. Je serre le poing, les dents, et réprime une fois de plus ma tristesse. Lorsqu’enfin il me lâche, je fausse un sourire et me tourne vers ma femme.
« Vous pouvez nous laisser deux minutes ? demande-t-elle. »
Depuis le début de la guerre, nous avons dû laisser tout ce que nous avions construit avec Sacha, tout sauf notre amour. Notre appartement durement acquis me manque, nos nuits d’amour me manquent, elle me manque. Elle est là, mais je sais que d’ici quelques minutes, je ne la reverrai plus. Je reviendrai quand j’aurai empêché la guerre, mais j’ai l’impression que ce sera dans une éternité. Mon amour m’enlace alors que tout le monde s’éloigne, nous échangeons quelques mots doux, nos dernières caresses… Alors qu’en moi, les larmes montent, je commence à reculer.
« À bientôt, Sacha… je reviendrai, je te le promets.
—Rose…
—Sacha non ! hurle Timmie. »
Je dois l’avouer, je m’attendais à un coup d’éclat de la part de Sacha. Je savais qu’en nous demandant de nous éloigner, elle n’aurait pas juste échangé un dernier baiser avec sa femme. Au fond de cette grotte, l’air se fait plus rare, peut-être a-t-elle également pensé à cela. Sacha est plus vicieuse qu’on ne le croit, elle sait comment fonctionnent mes pouvoirs et tente d’en empêcher l’utilisation. Ma pierre est jumelle de celles que possède Rose, si l’eau et le feu sont des éléments indissociables de celle que je considère comme ma fille, le vent est celui qui m’est relié. Lorsque j’expire, plus rien ne m’arrête, je deviens l’homme le plus rapide, de tout Elvene. Je ne sens plus les frottements de l’air, ni même la gravité. En une simple foulée, les poumons presque vides, j’atteins Sacha et me poste devant elle, telle une statue. Déterminée, elle tente d’avancer, mais je la bloque avec mon corps, et enroule mes bras autour d’elle. C’est probablement la pire idée de toute ma vie, car elle mord mon trapèze de toutes ses forces.
« Rose ! Ne pars pas mon amour ! »
Elle hurle en plus de ça à mon oreille, je maudis la pierre du vent qui m’accorde mon ouïe très fine, j’ai mal, terriblement mal, car face à moi, c’est tout l’amour d’une femme qui m’écrase. Je suis pris dans un étau et ne sais que faire. Le père au fond de moi veut lâcher cette femme. Il ne veut pas séparer un amour si puissant, si pur… mais il y a aussi le guerrier, celui qui a vécu la guerre depuis toujours. C’est lorsque le portail se referme, sans, même que je puisse échanger un dernier regard avec celle que je considère comme ma fille, que je lâche sa femme. Elle court jusqu’à la porte désormais fermée, frappe contre la pierre dure en hurlant de toute son âme, et finit par tomber à genoux en sanglotant.
« Rose ! On l’a envoyé à la mort !
—Chut… notre Rose s’en sort toujours. »
Je me veux le plus rassurant possible, mais, chaque mot qui sort de ma bouche est un effort terrible, je veux m’écrouler, car, comme Sacha, j’ai l’impression d’avoir envoyé ma tendre fille à la tuerie. Reviens-nous, Rose…
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