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tome 1, Chapitre 25 « Ancienne légende » tome 1, Chapitre 25

Les ombres éternelles régnant sur les terres du Crépuscule donnaient un aspect effrayant à ceux qui étaient y étrangers. Mais depuis l'intrusion et l'attaque perpétrée par Alvaro sur Midona et son peuple, ce monde paraissait encore plus sinistre. Dans la salle du trône, le bretteur aux cheveux violets était confortablement installé sur le siège royal, un sourire narquois scotché à ses lèvres. Il contemplait avec fascination le cristal d'ombre dérobé à la souveraine de ce royaume. Il réfléchissait à la manière de contrôler un tel artefact sans que les pouvoirs de celui-ci ne le consument. Mais alors qu'il se perdait dans ses rêvasseries, il remarqua une présence dans la salle en levant les yeux. Gilgamesh marchait lentement en sa direction.

« Je constate que tu t'amuses bien, Alvaro, parla-t-il d'un air neutre.

— Je ne pensais pas te voir ici aussi vite, mon cher ! Qu'en est-il du charmant petit phénix et de ses petits amis ? Sont-ils toujours en vie ? »

Devant ce ton un tantinet trop moqueur à son goût, le faucheur fronça des sourcils. Il trouvait que son jeune complice se donnait de trop grands airs depuis qu'il avait posé les pieds dans ce royaume des ombres, et mis Midona hors d'état de nuire.

« Le petit phénix, comme tu l'appelles, est toujours en vie. Toi en revanche, tu risques de ne plus l'être si tu continues de te comporter de manière aussi impertinente.

— Oh ? s'étonna faussement le violet dont le sourire s'agrandissait. Tu serais prêt à me tuer, Gilgamesh ? Malgré que nous soyons alliés ? Ce serait vraiment du gâchis ! Surtout que c'est grâce à moi, si nous avons pu entrer dans ce royaume. J'ai quand même réussi à reconstituer le miroir que cette sublime Midona avait pris soin de...

— Si tu as réussi à reconstituer ce miroir, le coupa l'élu de Lato avec mépris, et si tu es parvenu à maîtriser cette femme, c'est uniquement grâce aux pouvoirs que je t'ai généreusement offert, Alvaro. Sans eux, Midona t'aurait probablement tué. Alors évite d'attraper la grosse tête et contente-toi de rester à ta place. Ton zèle et ton arrogance pourraient faire échouer ce que je planifie depuis bien trop longtemps, maintenant.

— Tu n'es vraiment pas quelqu'un de marrant! » rétorqua l'autre en riant. Malgré tout, il se leva pour s'approcher de Gilgamesh afin de lui remettre le cristal d'ombre.

« En parlant de tes plans, tu es vraiment sûr que ça va marcher ? Sachant que la belle mais farouche Epon semble bien décidée à te mettre des bâtons dans les roues, rien ne nous garantira que ce que tu prévois de faire avec elle et son phénix bleu fonctionnera. »

L'homme encapuchonné ne releva pas. Il gardait son air grave mais tiqua en serrant ses poings. Bien qu'il était confiant dans ce qu'il entreprenait, il ne pouvait nier qu'Alvaro avait raison. Mais même s'il y avait des chances à ce que ses projets échouent, il en avait déjà trop fait pour reculer maintenant. Et puis, il désirait réellement réaliser ses projets.

Il devait le faire. Pour elle.

*

Dans ce qui ressemblait aux cachots du palais du Crépuscule, Midona se réveilla en sursaut. Haletante, elle mit un certain temps à reprendre complètement ses esprits. Elle se remémora ce qu'il s'était passé avant sa perte de connaissance. Elle se souvenait seulement de sa confrontation avec Alvaro. Après, c'était le flou total. Tout à coup, elle grimaça en se tenant le front. De soudains maux de tête la faisaient souffrir.

« Bon sang... Il faut que j'arrête cet homme et vite... »

Une fois sa douleur atténuée, elle découvrit le lieu dans lequel on l'avait enfermée, ainsi que la position dans laquelle elle se retrouvait. Plusieurs chaînes ligotaient ses poignets et de ses chevilles. La twili tenta de se débattre pour les briser, en vain. Elle voulut se servir de sa magie pour détruire ces liens qui la retenaient. Mais à sa grande et désagréable surprise, elle ne le pouvait pas. Une étrange et puissante énergie semblait émaner de ces chaînes. C'était probablement à cause d'elle si Midona ne pouvait pas utiliser ses capacités pour se libérer. Elle était donc coincée dans les geôles de son propre palais et ne pouvant rien faire pour y remédier.

« Pff ! La prétention de ce type me rend presque malade... »

Soudain, elle entendit des bruits de pas lents, ainsi qu'une voix de femme chanter avec une certaine lassitude :

« La lumière fait place aux ombres...

Nos cœurs sont de plus en plus sombres...

La princesse de ce monde est en cage...

Elle ne peut plus déchaîner sa rage... »

La souveraine haussa un sourcil d'un air surpris, alors que ses yeux se posaient sur Leviah qui passait devant sa cellule. La blonde ne lui accorda pas le moindre regard, comme si elle ne la voyait pas.

« Hey ! Toi là ! l'interpella la femme à la chevelure flamboyante. Qui es-tu et que fais-tu ici ? Es-tu de mèche avec l'autre imbécile aux cheveux violets ? »

Mais tout ce qu'elle obtint comme réponse de la part de Leviah fut un second couplet aux paroles tordues :

« Le phénix bleu va mourir,

Le héros d'Hyrule va périr,

La volonté des déesses sera exaucée,

Le destin des deux royaumes est scellé. »

Midona ne comprenait rien à ce que cette fille racontait, ni même pourquoi elle se comportait ainsi. Mais une phrase avait attiré son attention : le héros d'Hyrule va périr. Parlait-elle de Link ?

« Tu n'as pas intérêt à faire de mal à Link, espèce de garce ! »

Face à cette menace, Leviah se mura dans un mutisme et ne regarda même pas la twili. Elle se contenta juste de continuer sa marche sans vraiment savoir où aller.

« Hey ! Je te parle, blondasse ! insista Midona en réussissant à se relever malgré les chaînes. Toi et l'idiot qui m'a emmené ici, laissez Link tranquille, tu m'entends ?! »

Hélas, l'élue de Farore disparut peu à peu du champ de vision de la souveraine, qui poussa un grognement mélangeant rage et frustration. Link et probablement le royaume d'Hyrule étaient une nouvelle fois en danger et la twili était impuissante pour l'instant. Elle devait trouver un moyen de s'évader de cet endroit et de regagner le royaume de lumière au plus vite.

*

À Toal, Epon se réveilla en douceur alors que les premiers rayons de soleil traversaient la lucarne à proximité. Allongée à côté de Link, elle remarqua que celui-ci dormait encore à poings fermés. L'hybride ne put s'empêcher de sourire en le contemplant quelques instants.

Désirant observer le paysage matinal extérieur, elle se leva doucement de la paillasse en prenant soin de ne pas réveiller le héros. Elle s'approcha ensuite de la fenêtre pour faire face au beau panorama qu'offrait son emplacement. L'aube, les arbres, la montagne qui s'élevait plus loin... La bleue avait vraiment la sensation de ne faire qu'un avec cette nature verdoyante qui changeait complètement de l'aspect aquatique de son domaine.

« Je me demande si Gray est déjà venu ici, se demanda-t-elle. Je pense qu'il apprécierait bien ce coin. »

Mais alors qu'elle y réfléchissait, elle remarqua deux silhouettes marchant dans la cour en bas de l'habitation de Link. Celle d'un cheval et celle d'une jeune fille qu'Epon reconnut instantanément.

« Iria ? Avec Epona ? »

Elle pensait que l'adolescente était venue leur rendre visite à cette heure matinale. Mais contrairement à ce que la demi-zora croyait, elle se dirigeait vers la forêt de Latouane. Peut-être qu'elle désirait se changer les idées en se promenant ?

« Ce n'est pas très prudent de sa part de s'y aventurer seule. Encore moins sans armes... » pensa la princesse en regardant Link qui s'était retourné dans son lit. Il dormait toujours. Epon décida de le laisser se reposer et s'approcha plutôt d'un petit bureau non loin, sur lequel étaient disposés une plume, un encrier, quelques papiers et des livres empilés. La bleue se saisit de la plume pour la tremper dans l'encre, et écrire sur une feuille vierge :

« Bonjour Link ! Si tu ne me vois pas dans la maison à ton réveil, c'est parce que je suis allée faire un tour avec Iria et Epona dans la forêt. Nous reviendrons tout à l'heure. »

Elle laissa ce mot en évidence sur la table afin que le blond puisse facilement le voir, une fois levé. Elle s'empara ensuite de ses tonfas avant de sortir de la demeure en faisant le moins de bruit que possible. Elle n'avait pas pris la peine de se changer, se disant qu'elle n'allait pas croiser grand monde à cette heure.

La marche à travers les bois de Latouane dura quelques minutes. Epon ne voyait pas Iria dans son champ de vision. Mais étant donné le sentier assez clos qu'elle parcourait, il n'y avait qu'une seule direction possible vers laquelle marcher. Ou presque.

Une bifurcation menait droit vers une grande source similaire à celles que la demi-zora avait vues à Firone et à Cocorico. La Toalienne se tenait debout là, les pieds dans l'eau, à caresser la robe brune d'Epona qui semblait apprécier ce moment de tendresse. Tandis qu'Epon s'approchait à pas lents, Iria remarqua sa présence et se tourna vers elle avec un triste sourire :

« Bonjour Epon. Je ne m'attendais pas à te voir ici à cette heure.

— Je t'ai vue quitter le village. Je t'ai suivi par mesure de précaution, au cas où un monstre ou l'un de nous ennemis surgirait de nulle part pour t'attaquer. Pourquoi être venue ici seule en douce ? C'est plutôt dangereux. »

Le sourire de la châtaine s'élargit légèrement tandis qu'elle posait ses yeux sur Epona. Elle avait l'habitude d'emmener cette jument dans cette source aux pouvoirs guérisseurs, lorsqu'elle en avait l'occasion. Elle savait que cet animal affectionnait ce lieu, qui soignait les blessures que ses longs voyages aux côtés de Link lui infligeaient.

« Elle ne semble pas être gravement blessée aujourd'hui, constata l'adolescente en ôtant sa main du destrier. Link est de plus en plus attentionné envers elle. Ça me rassure. »

Iria avait beau se cacher derrière son sourire et son attachement pour la jument du héros, Epon sentait clairement une profonde tristesse dans sa voix et dans sa gestuelle. Souhaitant discuter un peu avec elle, la bleue s'assit au bord de l'eau et invita la plus jeune à s'installer à ses côtés. Chose que cette dernière fit, non sans hésitation.

« Comment se porte ton père ? demanda l'élue de Nayru dans un premier temps.

— Rien n'a changé depuis hier. »

La demi-zora aurait dû s'en douter. Si Gilgamesh ou l'un de ses acolytes était responsable de l'état de santé de Bohdan, il ou elle avait fait en sorte de le clouer au lit pour une durée indéterminée.

« Et toi ? questionna ensuite la bleue. Tu tiens le coup ?

— J'essaye... Mais je t'avoue que ça devient de plus en plus compliqué. J'ai parfois l'impression qu'une malédiction tourne autour de notre village, depuis l'apparition de l'ère du Crépuscule jusqu'à aujourd'hui. »

Epon se remémora certaines choses que Link lui avait racontées la veille à propos de son voyage héroïque. Et entre la capture des enfants par des monstres et l'amnésie d'Iria, Toal avait effectivement vécu des moments dramatiques.

« Link t'a donc parlé de tout ça, hein ? »

La princesse hocha affirmativement la tête en guise de réponse :

« C'est vraiment malheureux ce qui vous est arrivés. Vous avez tous traversé des épreuves difficiles. Plus particulièrement toi, avec ton amnésie.

— Ce n'est pas pire que ton coma. » retourna l'adolescente. L'hybride afficha un léger sourire. Elle ignorait si le coma était pire que l'amnésie, mais savait que les deux étaient difficiles à vivre pour leur entourage. Elle se souvenait du sang d'encre que s'étaient fait sa mère et Finiel en ce temps-là. Et elle avait perçu l'angoisse de Link lorsque celui-ci s'était confronté à la perte de mémoire de son amie d'enfance.

Néanmoins, Epon se rappela que l'amnésie d'Iria n'avait pas empêché cette dernière de sauver les enfants zoras que l'hybride n'avait pas pu protéger, lorsque le domaine s'était fait attaqué. Link lui avait raconté que l'adolescente avait fait des pieds et des mains pour défendre ces enfants, les faire soigner et les emmener en lieu sûr en attendant que l'invasion du Crépuscule soit définitivement repoussée.

« Tu as réussi là où j'ai échoué en sauvant ces zoras, affirma Epon avec un tendre sourire. Notre peuple vous doit beaucoup, à toi et à Link.

— Je ne pensais pas que Link t'aurais raconté ça également. Mais tu ne me dois rien. Je n'ai fait que veiller sur eux. Link, Telma et le père Reynald qui s'est chargé de soigner les plus gravement blessés en ont fait bien plus pour leur sécurité que moi.

— Ils n'auraient rien pu faire si tu n'avais pas emmené les enfants auprès d'eux, à la base. »

L'élue de Nayru marquait un point, même si la Toalienne s'entêtait dans sa modestie. Toutefois, bien que la reconnaissance d'Epon lui faisait plaisir, l'adolescente ne parvenait pas à totalement s'en réjouir. Trop de sombres pensées se bousculaient dans son esprit. Et parmi elles s'était glissée une étrange interrogation :

« Les déesses souhaitent vraiment voir notre royaume disparaître d'une manière ou d'une autre ? » questionna-t-elle à l'étonnement de la bleue qui ne s'y était pas attendue.

« Depuis quelque temps, les malheurs s'enchaînent à Hyrule, expliqua Iria en détournant le regard. S'ils ne viennent pas des monstres ou de certaines personnes malfaisantes, ce sont carrément des êtres originaires d'un autre monde qui en sont responsables. Mais dans le fond, est-ce que ce n'est pas ce que nos divinités désirent ? Après tout, toi, Gray, Gilgamesh et Leviah avez été sélectionnés pour détruire notre royaume. »

Epon fut quelque peu abasourdie par de tels propos de sa part. Elle ne pouvait pas lui donner raison ou tort, mais ne pensait pas que l'amie de Link se montrerait aussi fataliste qu'en cet instant. Était-ce l'état de son père qui la rendait aussi pessimiste et amère ? À moins que ce ne soit son voyage aux côtés du groupe du héros qui lui avait forgé cette vision des choses ?

« Que ce soit ce que nos divinités désirent ou non, répondit l'élue de Nayru en observant le ciel d'un air grave, nous sommes libres de nous laisser faire ou de nous battre pour préserver Hyrule. Personnellement, mon choix est fait depuis un moment et je n'ai pas l'intention de le changer. »

Elle marqua un temps de pause avant de se tourner à nouveau vers Iria en posant une main sur son épaule :

« Peu importe l'origine de tous nos malheurs. Ces derniers nous ont frappés, parfois de la pire manière imaginable. Certaines personnes innocentes sont mortes pendant que d'autres ont perdu leurs proches pour toujours. Si on fléchit maintenant, il nous sera impossible de rendre justice à toutes ces personnes tombées ou blessées. Je pense que ton père n'aimerait pas te voir résignée face à la tournure des choses. Certes, il est malade et on ignore comment la malédiction qui l'a frappé va évoluer. Mais il est encore en vie, ce qui signifie qu'on a une chance de le sauver, comme on a une chance de sauver Hyrule en arrêtant ceux qui veulent nous nuire. Nous battre pour cet espoir, même s'il est minime, c'est toujours mieux que de ne rien faire en nous lamentant, tu ne crois pas ? »

Iria prit le temps de réfléchir aux paroles de la plus âgée. Tant qu'il y avait de la vie, l'espoir pouvait perdurer. C'était une affirmation très optimiste mais pas complètement fausse et naïve pour autant. Seulement, faire preuve d'autant de maîtrise de soi pour aller de l'avant malgré l'infortune n'était pas chose aisée. Ce n'était pas tout le monde qui avait le courage ni la force de se battre. Surtout face à des personnes aussi puissantes que Gilgamesh, ses complices et dans une moindre mesure, les déesses. Mais en même temps, fuir ou éviter un tel combat signifiait accepter le mauvais sort que tous ces gens réservaient à Hyrule et à ses habitants. Au final, quitte à ce que ce royaume du lumière sombre dans le chaos, n'était-il pas mieux de se battre plutôt que d'attendre sagement la mort ?

L'adolescente trouva la force d'esquisser un sourire. Bien qu'elle ne partageait pas complètement le point de vue d'Epon, elle était forcée d'admettre qu'elle avait raison sur plusieurs points, notamment au sujet de son père alité qui préférait sans doute la voir moins inquiète et plus déterminée.

« Tes paroles me font beaucoup de bien Epon. Merci. Sincèrement.

— Ne me remercie pas pour ça, c'est normal ! Tu as le droit d'avoir des petits moments de faiblesse et de tristesse. Ces sentiments sont humains. Le tout est de ne pas les laisser ébranler ta volonté de combattre ceux à cause de qui on en est là. »

Iria hocha la tête pour montrer son approbation. Elle était définitivement convaincue par l'hybride, qui était parvenue à lui remonter légèrement le moral en quelques mots. Néanmoins, cela la faisait culpabiliser encore plus par rapport à l'attitude qu'elle avait eu à son égard et à celui de Gray en découvrant la vérité à leur sujet. Alors qu'elle s'était montrée méfiante et qu'elle avait pris ses distances avec la demi-zora, celle-ci n'hésitait pas à venir la réconforter lorsqu'elle allait mal.

« On retourne au village ? proposa la bleue en se relevant et en tendant sa main à l'adolescente. Si Link se réveille, je pense qu'il va s'inquiéter par rapport à notre absence. »

Sans hésitation, Iria saisit sa main pour se mettre debout à son tour. Elle récupéra ensuite Epona et les deux jeunes filles quittèrent ensemble cette source de Latouane.

*

Du côté d'Orkidië, les lueurs matinales éclairaient d'une douce lumière la chambre dans laquelle dormaient Gray et Gabriel. Celui-ci fut le premier à ouvrir les yeux. Il avait eu du mal à trouver le sommeil au début, mais était parvenu à passer une bonne nuit paisible. Il observa alors la chevelure argentée de Gray sous son menton. Gabriel avait blotti son ange contre lui en l'entourant de ses bras. Il espérait, grâce à cela, que l'élu de Din avait ainsi pu passer une nuit sans cauchemar. En contemplant la bouille endormie de son protégé, le blond afficha un tendre sourire. Il savait que son meilleur ami affectionnait les longues nuits de sommeil, et constata sans surprise que ce trait chez lui n'avait pas disparu. Doucement, il caressa délicatement la joue du plus jeune avec le dos de son index.

« Hum... ? »

Au moment du contact, Gray gigota légèrement. Mais sentant une grande source de chaleur collée à lui, il ouvrit faiblement ses paupières. En quelques secondes, il découvrit et comprit qu'il avait passé la nuit dans les bras de Gabriel. Celui-ci lui adressa un sourire plutôt amusé :

« Bonjour mon ange. Tu as bien dormi ? »

La réaction de l'argenté fut vive. D'un geste instinctif, il poussa Gabriel et se dégagea rapidement de ses bras en reculant loin de lui, l'air visiblement gêné. Mais en effectuant un tel mouvement, le jeune homme tomba maladroitement du lit et s'étala mollement au sol.

« Merde... » grogna-t-il alors qu'il sentait une légère douleur s'élever au niveau du dos et des fesses. Gabriel s'était rapidement redressé sur la paillasse pour s'assurer que l'autre n'avait rien de cassé. Mais face à une situation aussi cocasse, il ne put s'empêcher de rire aux éclats, ce qui énerva Gray qui rougissait d'embarras :

« Je peux savoir ce qui te fait marrer, idiot ?!

— Désolé, mais la tête que tu fais est à mourir de rire ! »

En voyant que son aîné se moquait de lui, l'argenté afficha un air boudeur en croisant les bras. Ses rougeurs aux joues ainsi que sa gêne n'avaient pas disparu.

« Voyons Gray, pourquoi rougir pour si peu ? demanda Gabriel en souriant. Tu faisais un cauchemar. J'ai juste voulu t'apaiser en te prenant dans mes bras. Tu utilisais bien cette méthode avec moi lorsque nous étions petits, tu te souviens ?

— Peut-être mais nous ne sommes plus des enfants, maintenant ! » rétorqua l'élu de Din en détournant son regard. Il était aussi rouge qu'une cerise, ce qui provoqua un nouveau fou rire chez l'homme à la longue chevelure dorée.

« Gaby, t'es con...

— Et toi, tu es tout mignon ! » l'embêta le plus âgé entre deux rires. L'embarras de Gray s'accentua tandis qu'il souhaitait qu'un châtiment divin lui tombe dessus pour l'achever en cet instant.

Après ce joyeux réveil mouvementé, les deux jeunes hommes se levèrent pour sortir de la chambre. Quelques heures s'écoulèrent ensuite pendant lesquelles le duo déjeuna et prit un bain. Une fois tout cela fait, le duo commença les recherches dans les livres que Gray possédait. Le nombre d'ouvrages à lire était élevé. Y chercher des informations au sujet du phénix bleu, c'était comme rechercher une larve de poisson dans l'immensité du lac Hylia. Cela risquait de leur prendre beaucoup de temps.

Cependant, les deux amis procédèrent intelligemment pour ne pas trop en perdre. Dans un premier temps, ils mirent de côté les livres ne parlant pas de légendes ou de créatures mythiques. Grâce à ce premier tri, le nombre de manuels à feuilleter s'était réduit de moitié. L'argenté et le blond se partagèrent ensuite les livres, et chacun de son côté survola rapidement les différents ouvrages.

Le temps défilait. La lecture des livres s'enchaînait, sans trop de succès au début. Mais alors que Gray était sur le point de proposer à Gabriel de faire une pause, celui-ci l'interpella au sujet d'un passage trouvé dans le livre qu'il découvrait :

« Cette page raconte plus ou moins les origines du phénix bleu, j'ai l'impression.

— Que dit-elle à son sujet ? »

En guise de réponse, le plus âgé commença à lire à haute voix. Cette histoire racontait celle d'une personne répondant au nom de Kida. Il s'agissait d'une adolescente ayant la particularité d'être une hybride mi-humaine mi-zora et qui possédait une longue chevelure bleue. Exactement comme Epon.

« Epon n'est donc pas la première hybride de ce genre à avoir existé... » constata Gray en croisant les bras avant que son ami ne reprenne la lecture. Kida était une enfant connue pour sa sagesse et sa bonté, selon ce récit. Son rêve était de faire perdurer la paix à Hyrule, bien qu'elle n'était pas une combattante. Son tempérament doux et sa pureté faisaient qu'elle préférait la négociation aux batailles pour régler les problèmes. Cette jeune fille était également célèbre pour de nombreuses recherches menées avec sa grand-mère, qui était une scientifique.

« Des recherches pour soigner diverses maladies, apparemment, informa Gabriel.

— Mais quel est le rapport entre l'histoire de cette Kida et le phénix bleu, exactement ?

— J'y viens, mon ange. »

D'après ce qu'il était écrit, Kida ne possédait pas de pouvoir en particulier. Elle n'avait que son cœur pour la guider. Cœur que tous qualifiaient de pur. Elle était l'incarnation même de l'innocence, de la sagesse et de la paix. Dans son entourage, certains la surnommaient la prêtresse des eaux pendant que d'autres la qualifiaient d'enfant bénie des déesses. Seulement, le destin de cette jeune fille n'était pas aussi rose que ce que l'on pouvait croire.

Une guerre avait tout à coup éclaté au sein du royaume de lumière pour une raison qui n'était pas mentionnée. Les peuples s'entre-tuaient et les champs de bataille envahissaient les contrées du royaume. Les cadavres se comptaient par centaines et les gens dont le cœur était rempli de haine, par milliers. Kida ne supportait pas un tel carnage. Voir des peuples, autrefois pacifiques, se déchirer, lui était insoutenable. Elle avait donc décidé de prier les déesses. Din, Farore et Nayru. Les trois déesses qui, jadis, avaient créé les terres d'Hyrule avant d'y insuffler la vie. Elle les priait de toutes ses forces et de tout son cœur, pour espérer voir la paix revenir dans ce royaume qu'elle aimait tant.

« La déesse Lato n'est pas mentionnée ? questionna Gray.

— J'avoue m'être également posé la question. Mais sur ces pages, il n'y a rien à son sujet. »

Ce fait intrigua l'argenté, mais il préféra attendre la fin de la lecture de son ami. À force de prières, les souhaits de la jeune Kida finirent par être exaucés. Mais d'une manière inattendue.

Son corps se recouvrait progressivement d'eau et des ailes de phénix commençaient à lui pousser sur le dos. Kida se transformait peu à peu en un phénix aquatique tandis qu'elle continuait de prier. Cette créature qui avait pris sa place s'était ensuite envolée dans les cieux, déversant à l'aide de ses ailes une pluie bienfaitrice destinée à purifier les cœurs assombris des Hyruliens.

Les incendies provoqués par la guerre s'étaient éteints. La végétation qui avait péri sous les flammes repoussait. Les cadavres des personnes tombées au combat étaient lavés, et avaient leurs blessures soignées même s'ils n'étaient pas ramenés à la vie. Les nuages noirs recouvrant le ciel du royaume avaient laissé place au soleil qui brillait de toute sa splendeur. Hyrule, bien qu'attristé par ses pertes, reprenait peu à peu sa lumière. Au prix du sacrifice de Kida.

Son corps avait été désintégré au moment de sa transformation. De ce fait, lorsque le phénix d'eau s'était volatilisé, Kida avait également disparu. Elle était morte pour sauver Hyrule du chaos.

« Depuis ce jour, cette petite héroïne a été baptisée le phénix bleu, et quelques hyruliens connaissant son histoire la vénèrent presque comme une divinité, termina Gabriel. Le récit s'arrête là. »

Gray s'était figé sur place, les yeux écarquillés de stupéfaction face à un tel récit. Il était doublement choqué. Les déesses n'avaient pas hésité à sacrifier la vie de Kida par l'intermédiaire de ce phénix bleu pour qu'Hyrule soit sauvé. Aussi, cette histoire était contradictoire avec celle des élus destinés à faire régner le chaos. Si les déesses souhaitaient vraiment que celui-ci soit détruit, pourquoi avoir exaucé le vœu de Kida qui était de le sauver ? Et Epon dans tout cela ? Elle aussi se faisait surnommer le phénix bleu par certains membres de son peuple. Mais tous, y compris la demi-zora, semblaient ignorer que ce phénix bleu avait probablement existé et qu'il se trouvait aujourd'hui en elle.

« Je ne sais pas trop quoi penser de tout cela, confia Gabriel en détournant le regard de son compagnon. Ce phénix, même s'il a tué cette enfant d'après ce livre, est une créature invoquée pour sauver Hyrule de la destruction. Or, Gilgamesh est un individu qui cherche à nuire à ce même royaume. Quel intérêt a-t-il de vouloir mettre la main sur ce phénix ?

— Peut-être qu'il veut s'assurer que personne ne puisse contre-carrer ses plans, supposa l'homme en noir. Ou peut-être qu'il cherche simplement à amplifier sa puissance en se servant du phénix bleu. Dans tous les cas, il faut l'empêcher d'atteindre son but. »

Gray serra nerveusement ses poings et regarda ailleurs en fronçant les sourcils. Gabriel crut apercevoir une certaine frustration mêlée à une inquiétude intense dans ses yeux océan.

« Epon et son peuple sont au courant de l'existence de cette légende, raconta l'argenté. Mais ils ignorent sans doute certains détails. Si Epon savait ce qu'il est advenu de Kida à cause de ce phénix, je pense qu'elle serait complètement terrifiée et abattue. Déjà que l'histoire des élus maudits l'avait ébranlée...

— Une telle réaction de sa part est compréhensible. Mais si tu veux mon avis, tu ferais mieux de lui révéler cette histoire. Au moins pour qu'elle sache pourquoi nos ennemis s'intéressent à ce point à elle. »

Gabriel avait raison mais Gray hésitait sincèrement. Epon souffrait déjà suffisamment avec tous les événements qu'elle avait vécu jusqu'en ce jour. Il serait vraiment cruel de lui raconter qu'en plus de tout cela, une créature légendaire résidait en elle, pouvant réduire son corps en miettes si elle apparaissait complètement. Mais d'un autre côté, lui cacher un tel secret serait peut-être encore pire. L'élu de Din ignorait quoi faire. Il regrettait presque d'être revenu à Orkidië pour mener de telles recherches. Il aurait préféré ne rien savoir à ce sujet.

« Si tu tiens à cette princesse autant que tu me l'as fait comprendre hier soir, reprit Gabriel en voyant son ange aussi silencieux, tu dois lui révéler cette vérité.

— On n'est même pas sûrs que cette histoire soit totalement vraie ! D'ailleurs, ça ne concorde même pas avec ce que j'avais découvert au sujet de Lato et des élus destinés à semer la destruction ! Est-ce qu'il ne serait pas plus judicieux d'avoir plus d'informations là-dessus, au lieu de dévoiler une vérité qui n'est peut-être pas si avérée que ça ? »

Gabriel afficha un tendre sourire en observant le plus jeune. Il le connaissait : Gray avait souvent tendance à tourner une discussion à son avantage lorsqu'il se retrouvait dans une situation qui le dépassait. Il ne voulait pas faire souffrir Epon en lui révélant cette histoire de façon brusque. Le blond avait très bien compris cela. Après, dans un sens, l'élu de Din marquait un point sur le fait que ce qu'ils venaient de lire ne correspondait probablement pas à la réalité.

« Très bien, tu as gagné, mon ange. Si tu estimes qu'il est trop tôt pour lui parler de tout ceci, je ne peux que respecter ta proposition. Je te conseille juste de ne pas trop tarder à lui dire. Mieux vaut qu'elle l'apprenne de ta part, plutôt qu'elle ne le découvre par elle-même en croisant le fer avec Gilgamesh. »

Gray ne répondit rien. Le conseil de Gabriel était bon à entendre, c'était indéniable. L'argenté se disait qu'il avait encore un peu de temps pour réfléchir avant de prendre une décision. Mais alors qu'il méditait là-dessus, il vit avec étonnement le plus âgé se tenir le front en grimaçant de douleur.

« Gaby ? Ça va ?

— Je... vais bien, répondit le blond avant d'observer son protégé avec un sourire qui se voulait rassurant. C'est juste une migraine passagère. Probablement à cause de tous ces livres que nous avons survolés...

— Je peux te préparer quelque chose pour soulager la douleur.

— C'est gentil mais... ça va aller. Ne t'inquiète pas pour moi, mon ange. »

L'ange en question était surpris par cette soudaine migraine chez son aîné. Mais d'un autre côté, être resté trop longtemps à lire des ouvrages pouvait effectivement expliquer ces maux de tête. Ainsi, il ne s'inquiéta pas plus à ce sujet.

*

À Toal, et plus précisément dans la résidence du chef du village, ce dernier était toujours alité et dormait profondément. Sa fille était assise à son chevet avec Link et Epon, également présents.

« Comment va-t-il ? demanda le blond en vert à son amie d'enfance.

— Il était très agité cette nuit. Mais il s'est calmé peu après l'aube. Sa fièvre m'a l'air d'être tombée.

— Tant mieux ! affirma Link avec soulagement avant de se tourner vers Epon. L'étrange énergie que tu ressentais en lui hier, elle est toujours là ?

— Oui, répondit la demi-zora en sondant l'énergie de Bohdan. Mais elle m'a l'air moins virulente, comme si elle s'était affaiblie entre-temps. J'ignore ce que c'est et d'où elle peut provenir, mais j'ai l'impression que monsieur Bohdan lutte de toutes ses forces contre elle.

— Alors espérons qu'il sorte victorieux de ce combat. » souhaita le blond en posant sa main sur l'épaule d'Iria. Celle-ci se souvint alors de sa conversation avec Epon quelques heures plus tôt. Lutter tant qu'il y avait de l'espoir... C'était exactement ce que son géniteur était en train de faire. Affichant un petit mais tendre sourire, elle leva les yeux vers l'hylien et l'hybride :

« Link, Epon, il vaut mieux que vous continuez votre voyage sans moi. Même si l'envie de rester avec vous est grande, j'aimerais rester auprès de mon père pour l'aider à combattre cette mystérieuse maladie qui s'est abattue sur lui.

— On comprend, affirma Link avec compassion. J'allais justement te faire la proposition de rester ici. Avec tout ce qui se passe en ce moment, et vu les ennemis redoutables auxquels nous devront faire face, je serais plus rassuré de te savoir ici qu'auprès de nous.

— Avec Gray, nous continuerons à livrer notre combat, enrichit Epon. Tu peux compter sur nous pour leur mettre un bon coup de pied au cul de ta part ! »

L'adolescente ne put s'empêcher de rigoler devant cette dernière phrase. Mais elle était touchée de voir ses compagnons aussi compréhensifs et bienveillants.

« Je l'espère bien, répliqua-t-elle en hochant la tête. Par contre, faites attention à vous. Je sais que vous êtes forts, mais j'ai vraiment un mauvais pressentiment au sujet de toute cette affaire.

— Ne t'inquiète pas, assura le blond. Jusqu'à maintenant, on s'en est toujours sortis. Je ne vois pas pourquoi ça changerait ! »

Ce fut sur ces paroles rassurantes que Link et Epon se séparèrent d'Iria. Après l'avoir saluée et souhaité un bon rétablissement à Bohdan, le duo quitta la maison. Ils traversèrent ensemble une bonne partie du village campagnard, en disant bonjour à quelques villageois au passage, avant d'arriver près de l'habitation de Link. Epona et Hydrie patientaient sagement à côté tandis que les enfants du village s'étaient réunis devant la demeure sylvestre. Malgré leurs inquiétudes face aux événements récents, ils ne purent s'empêcher de sourire ou de s'exclamer de joie à la vue de Link et d'Epon.

« Link ! l'appela Colin en tenant la petite Liné dans ses bras. Alors ça y est ? Vous nous quittez déjà ?

— Et oui, lui répondit Link en ébouriffant gentiment les mèches blondes du garçon. Nous avons un ami à retrouver et probablement des ennemis à combattre en chemin.

— Vous allez revenir, pas vrai ? s'inquiéta Anaïs.

— Ne vous en faites pas, assura le héros. La prochaine fois que nous reviendrons, ce sera pour fêter notre victoire. N'est-ce pas, Epon ?

— Évidemment ! » approuva jovialement la princesse. Bien qu'elle savait qu'accomplir un tel exploit ne serait pas facile, voir Link aussi confiant et déterminé motivait la jeune fille à vouloir sortir victorieuse de cette nouvelle bataille pour sauver Hyrule.

« Je serais bien venu avec vous pour vous aider, annonça fièrement Fénir. D'ailleurs, je ne te l'ai pas dit Link mais j'ai fait de sacrés progrès au maniement de l'épée !

— Menteur, répliqua Balder en regardant son grand-frère d'un air blasé. Tu n'arrives même pas à mettre Colin à terre lorsque vous vous entraînez.

— Mais, n'importe quoi ! s'indigna l'aîné. C'est même pas vrai, d'abord !

— Euh... Si. C'est vrai, Fénir. » enrichit Anaïs en le regardant à son tour, ce qui fit légèrement rire les deux adultes. Link se tourna alors vers Colin qui souriait timidement :

« Je constate par les dires des autres que tu as fait des progrès.

— Je suis devenu un grand-frère maintenant, raconta le plus petit en regardant sa jeune sœur. Et comme papa n'est pas là en ce moment, il faut bien que je m'entraîne pour protéger maman et Liné pendant son absence. »

Voir Colin faire preuve d'autant de courage et de maturité procurait un sentiment de fierté chez l'hylien. Cet enfant avait bien changé en quelques mois, passant d'un petit garçon timide et peureux à un grand-frère aimant, fort et sage. Colin n'était d'ailleurs pas le seul dont il pouvait être fier. Fénir, Balder, Anaïs... Ils avaient plus ou moins mûri et s'étaient endurcis, eux aussi. Heureux de voir ces enfants grandir à leur façon, Link les observa à tour de rôle avant de leur parler :

« J'aimerais que vous me fassiez une promesse tous les quatre. Promettez-moi de veiller sur ce village pendant mon absence.

— C'est d'accord ! s'exclama instantanément Fénir.

— On te le promet, Link ! fit Anaïs.

— Tu peux compter sur nous ! » assura Colin. Les quatre enfants n'hésitaient pas à faire cette promesse à Link, sous les yeux d'Epon qui semblait attendrie par une telle scène. Le jeune homme était un véritable modèle pour les enfants de ce village, et elle trouvait cela touchant à voir.

Après avoir salué tout ce petit monde, les deux combattants endossèrent leurs destriers respectifs avant de quitter Toal, sous les yeux du groupe d'enfants qui les saluait vivement.

« Ce village et ses habitants sont vraiment sympas, affirma Epon. Toal va me manquer.

— Lorsque notre objectif sera atteint, je t'y emmènerai de nouveau, lui promit Link. Et on embarquera Gray avec nous, cette fois. »

Face à cette perspective qui l'enchantait, Epon offrit un joyeux sourire au plus grand. Ce fut avec un moral en hausse que le duo quitta la région méridionale de Latouane.


Texte publié par Kamryn Allister, 23 mai 2023 à 16h24
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