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tome 1, Chapitre 6 « Ereintés » tome 1, Chapitre 6

Oichi et Hayato passèrent une fois de plus la nuit à fuir, sur les chevaux qu'ils avaient volés. Pas un mot ne fut prononcé suite aux événements du soir. Chacun était enfermé dans ses pensées. Le Paladin était sur des charbons ardents : il voulait témoigner son soutien à la jeune femme, mais il ne voulait pas raviver les souvenirs douloureux qu'elle semblait traverser.

Cet Arfes connaissait visiblement sa compagne. D'après ce qu'il avait dit, l'Inerte déduisait que sa compagne avait une certaine position sociale en Adis. Peut-être même que ce terme d'Arama était une sorte de titre chez les Élémentaires. Il imaginait qu'elle n'était pas une simple vendeuse de plantes, comme il le croyait jusqu'alors. Peut-être lui avait-il manqué de respect ? Il ne savait même plus comment se comporter avec elle, au final.

Avant le lever du soleil, ils firent un crochet jusqu'aux rives de l'Urna. Ils nettoyèrent avec l'eau pure tout le sang qu'ils avaient sur leurs corps. Oichi en profita pour laver ses vêtements souillés de divers fluides corporels, utilisant sa magie pour les sécher immédiatement. Chacun était enfermé dans sa propre bulle, et se comportait comme leur compagnon n'existait pas. Pourtant, ils s'attendaient l'un l'autre, silencieusement.

Le jour se leva lentement sur les collines environnantes.

Encore une journée ensoleillée à venir. Le couple s'enfonça dans des bois pour tenter de trouver de quoi se nourrir. Ils purent se sustenter à base de mûres et autres fraises des bois, mais rien de très consistant. Alors que Hayato était à genoux pour boire à un point d'eau, Oichi s'assit en tailleur.

-Faisons le point sur ce qui est arrivé hier.

Se redressant, l'Inerte acquiesça doucement, soulagé que ce silence pesant arrive à son terme.

-Racontez-moi comment vous avez vécu les événements.

Il se prit le menton dans le creux de la main, fouillant dans sa mémoire.

-Nous avons été séparés très vite. J'ai essayé de fuir, comme promis. Mais j'ai été rattrapé par un assassin, qui a pris le dessus sur moi. Tu m'as sauvé, puis guidé sur la place. Puis ton autre toi est arrivé, et nous sommes allés à la ferme où tu t'es battue en duel.

Elle le regardait dans les yeux d'un air neutre, malgré les nombreux signes de fatigue que son petit corps exprimait. Elle ne se tenait pas aussi droite que d'habitude, ses cheveux étaient en bataille, et ses yeux saphirs soulignés de larges cernes.

-Parlons de ce duel. Analysez mon adversaire.

-Et bien... C'était un Élémentaire, qui maîtrisait... la lumière ?

La jeune femme opina du chef.

-Je ne comprends pas comment il a pu créer des copies de toi ou de lui, avoua Hayato.

-C'étaient des illusions. Les choses que nous voyons renvoient la lumière du soleil ou de la lune, ou d'une torche, ou autre. Il a simulé cette lumière artificiellement.

-C'était plus vrai que nature. Comment as-tu fait pour savoir lequel était le bon, pendant votre combat ?

-J'ai projeté de la glace tout autour de moi. Seul un corps a arrêté les éclats.

Hayato était toujours aussi impressionné par l'intelligence de sa compagne. Sa maîtrise magique était irréelle.

-Il va vraiment falloir que vous parveniez à maîtriser votre magie, messire.

Le Paladin fit une grimace dépitée.

-Ce serait un outil précieux au cours d'un combat. Je suis sûre que vous pouvez y arriver. Essayons un exercice plus simple que la dernière fois.

Elle ramassa l'une des baies qu'ils avaient cueillies plus tôt, et la posa dans la main de son compagnon.

-C'est ça que vous allez enflammer. Vous avez jusqu'à ce soir. Je monterai la garde durant le trajet.

-Mais tu as besoin de repos.

-J'en prendrai quand vous serez arrivé en vie au Sanctuaire. Si nous nous pressons, nous devrions y arriver ce soir.

L'estimation d'Oichi était cohérente avec celle de Hayato. Un dernier effort, et ils auraient réussi à fuir toutes ces menaces qui s'accumulaient autour d'eux. Les jeunes gens se remirent en selle, et pressèrent leurs montures.

~~~~

Satanée baie.

Elle restait dans le creux de sa main, terriblement rouge et rebondie. Elle était probablement bien sucrée et délicieusement rafraîchissante. Mais Hayato ne pouvait plus la voir en peinture. Cela faisait maintenant au moins deux heures qu'il la fixait pendant que son cheval avançait.

Après une première partie faite au galop, ils avaient décidé de laisser les bêtes récupérer. Le calme permettait au Paladin de s'atteler à son exercice. Alors, il fixait ce fruit. Plus rien autour de lui n'avait d'importance. Ce rouge semblable à celui de sa chevelure l'obsédait. Le bruit n'atteignait plus ses oreilles. Le vent ne le rafraîchissait plus. Le cheval ne le balançait plus.

Cette baie. C'est tout ce qui existait désormais. Mais elle restait désespérément rouge. La frustration commençait à l’inonder. Il allait encore échouer. A cause de ce foutu fruit. Il lui suffirait de l'écraser dans sa paume. Mais non. Il fallait qu'elle brûle. Qu'elle se consume rapidement. Sa colère menaçait de déborder.

Le monde devint alors gris autour de Hayato. Il observa précautionneusement les alentours. Les arbres, la route, les chevaux... Tout était gris. A part la bague de sa compagne. Et toujours cette lueur sur son torse, cachée par les vêtements. Il reporta son attention sur la baie. Elle était tout aussi terne. Mais le jeune homme voulait la voir s'enflammer. Il fronça les sourcils. Petit à petit, sa main se teinta de rouge en certains endroits.

Le Paladin put voir ce rouge s'étendre à la baie par petites volutes lumineuses. Elles s'élevaient de sa paume, tournoyaient paresseusement dans l'air, et venaient se fondre dans le fruit. Il devint de plus en plus rouge. Il devenait même lumineux. Brûle !

Une jolie flammèche apparut à la surface de la baie. Sa douce chaleur irradiait en direction de la main de Hayato, qui en éprouvait un certain réconfort. Il était subjugué par cette flamme. Il se sentait lié à elle, et à cette idée elle devint un peu plus grande. Un sourire en coin naquit sur ses lèvres. Il était le feu. Le fruit était consumé depuis quelques secondes dans sa main, mais la flamme brûlait toujours joyeusement.

Il se rappela alors la crainte d'Oichi. Elle devait avoir peur. Alors, sa joie reflua, et se mua en tristesse. Il ne voulait pas être la source de sa terreur. Alors, le Paladin se concentra sur la flamme, et voulut qu'elle s'éteigne. Les volutes rougeâtres s'éteignirent rapidement, et le feu devint plus petit. Jusqu'à disparaître totalement. Il était toujours le feu. Mais avait décidé de se taire pour le moment.

Le jeune homme secoua la tête en fermant les yeux, et quand il les rouvrit le monde avait retrouvé ses couleurs. Sa main tendue ne contenait plus que des cendres noires. Se retournant, il constata que le cheval de Oichi avait été légèrement distancé. Sa cavalière lui adressa un sourire incertain, alors qu'elle était crispée sur sa bride.

-B-bravo. C'est une b-belle réussite.

Sa petite voix n'était pas très convaincante. Hayato eut un léger pincement au cœur.

-Il me faudra encore de l'entraînement. Ça m'a pris un temps fou.

-Une question d'habitude. C'est la première fois que vous utilisez votre magie consciemment. C'est une chose qui deviendra petit à petit naturelle pour vous. Vous n'avez pas trop mal à la tête ?

-A peine, c'est tout à fait supportable.

-Vous n'avez dû dépenser que peu d'énergie. C'est très bien, vous ne vous êtes pas laissé griser par la magie. Vous avez une grande force de caractère. Ce sera un grand atout.

Elle poussa son cheval pour revenir à hauteur de celui de Hayato.

-Nous ne ferons pas d'autre exercice pratique aujourd'hui. Vous devez être aussi épuisé que moi, ce serait dangereux. Je répondrai donc à vos questions si vous en avez.

Le jeune homme prit le temps de réfléchir.

-Es-tu déjà allée à Natsui ?

Elle acquiesça avec un sourire retrouvé.

-C'est une ville très agréable. Le climat y est plus clément qu'à Alphina, et la cuisine à base de poisson est divine. Ça m'a fait chaud au cœur d'y voir des Inertes et des Élémentaires se côtoyer. Je pense que vous apprécierez.

-Que veut dire « Arama » ?

Il jurerait l'avoir vue sursauter, sur son cheval. Elle perdit son sourire, et le fixait dans les yeux. Après quelques secondes, elle lança son cheval au galop, signifiant que la conversation était terminée. Frustré de ne pas avoir de réponse, Hayato piqua des deux pour la suivre.

~~~~

Leurs chevaux n'étaient pas faits pour être autant sollicités. Oichi et Hayato devaient les ménager pour pouvoir arriver à bon port.

Cela faisait maintenant quelque temps que les collines environnantes s'étaient aplanies en une plaine qui entourait le Sanctuaire. Leur destination était enfin à portée de main, et l'Inerte avait bon espoir d'y arriver en vie. L’Élémentaire faisait peine à voir. Ses yeux irradiaient de cette lueur bleue caractéristique alors qu'elle était concentrée sur leur environnement. Elle était courbée sur sa selle, et semblait à bout de forces.

Elle finit par rompre le silence d'une voix froide.

-Ils arrivent.

Hayato risqua un regard en arrière, et il vit en effet des chevaliers lancés au grand galop dans leur direction. Il poussa un long soupir, et poussa sa monture à adopter son allure maximale. Oichi en fit de même, alors que la lueur du jour était déjà bien basse à l'horizon.

Il devint rapidement évident que les jeunes gens ne pourraient pas les semer et atteindre les terres sacrées à temps. Leurs poursuivants étaient trop rapides, ils disposaient probablement de meilleures montures. Le Paladin ne distinguait pas bien leur nombre, mais ils étaient clairement trop nombreux pour eux. L’Élémentaire serait probablement capable de prouesses, mais son état était inquiétant.

-Je ferai de mon mieux pour vous protéger. Vous ne devez vous arrêter sous aucun prétexte !

La jeune femme plaça son cheval à gauche de celui de Hayato, pour couvrir son côté non armé. Et cette fuite effrénée continua de longues minutes. Il sentait une pointe entre ses omoplates et un poids constant dans son dos. Il dégaina son épée en prévision du combat à venir.

Alors, il entendit le son d'un cor de guerre retentir derrière lui.

Et la pluie de flèche commença.

Autour d'eux, des projectiles mortels sifflaient régulièrement autour d'eux. Les cavaliers ennemis commençaient à les pilonner en espérant toucher les fuyards. Certaines flèches étaient dangereusement proches de les atteindre. La pression sur leurs épaules était terrible. Les chevaux eux-mêmes commençaient à paniquer, mais étaient épuisés. Le bruit lourd de leur respiration devenait erratique. Leurs sabots claquaient lourdement sur le sol, à un rythme élevé. Et leurs ennemis approchaient toujours. A cette distance, il était capable de voir qu'il s'agissait d'une vingtaine de combattants de la garde royale.

Hayato sentit une douleur fulgurante dans tout son corps.

Sous la surprise, il lâcha son épée qui vola au sol. Il ne sentait plus rien, à part son épaule droite qui le lançait vivement. C'était insupportable. Intolérable. Mais il devait tenir. Serrant les dents alors que sa tête commençait à lui tourner, le soldat jeta un regard derrière lui. Il vit l'empennage d'une flèche dépasser de son dos.

Il devait affronter cette douleur terrible pour arriver en lieu sûr. Chaque instant les rapprochait de leur destination. Mais aussi de leurs poursuivants, qui venaient de prendre un avantage non négligeable. Hayato n'avait plus d'armes, et ne serait pas en mesure de se défendre. Il dépendait entièrement de sa compagne, et ne serait qu'un poids mort pour elle.

La jeune femme tendit une main vers l'arrière, et commença à envoyer des projectiles acérés de glace en direction de leurs agresseurs. Dans le même temps, il ressentit un grand froid émerger dans son dos. Une épaisse couche de glace y était apparue, et couvrait son flanc droit et son arrière. La demoiselle faisait en sorte de le défendre, quitte à y consacrer une grande part de son pouvoir.

Au loin, on devinait à peine les bâtiments blancs du Sanctuaire dans la lumière dorée du crépuscule. Chaque mouvement du cheval était une torture, et la tête de Hayato lui semblait lourde comme une pierre.

Alors, un premier cavalier arriva à hauteur de Oichi. Celui-ci était armé d'une sarbacane, et la pointa sur l’Élémentaire. Elle dressa un mur de glace pour se protéger, et l'agresseur dégaina une épée. Il frappa lourdement la surface bleutée, et finit par la briser. Alors qu'il se rapprochait, elle lui envoya des pics qui manquèrent de précision. Il put engager le combat au corps à corps, mais la jeune femme était trop forte pour lui. Elle prit l'avantage après quelques passes et fit voler l'arme de son assaillant au loin, avant de l'empaler sur un nouveau lancer de glace.

Les autres cavaliers se rapprochaient de plus en plus, mais Hayato pensa à une manœuvre. Ils auraient pu se porter rapidement à leur hauteur pour les submerger, mais seul un soldat était venu. Il ne comprenait pas cette attente. Les flèches reprirent leur danse macabre autour du couple, et l'une d'elles se ficha dans la protection magique du Paladin. Il entendit distinctement Oichi gémir à ce moment-là.

Une minute après la première attaque, les gardes royaux passèrent à un assaut généralisé. Ils comblèrent la distance qui les séparait des fuyards, et l'un d'entre eux vint attaquer l'Elémentaire à l'épée. Dans le même temps, Hayato vit un soldat se placer à sa droite. Il ne sentait plus son bras, de ce côté-là, et aurait été bien en peine de se défendre. Il ferma les yeux quand le premier coup d'épée vint frapper son armure de glace.

Il se sentait terriblement impuissant en entendant les cris de rage d'Oichi. La jeune femme luttait comme une démone pour sauver leurs vies. Chaque coup porté à Hayato semblait être une épreuve pour elle, mais pourtant, elle combattait avec un chakram en dirigeant son cheval de l'autre main.

Oichi ne semblait pas être en mesure d'utiliser sa magie à des fins offensives, et perdait donc un avantage décisif contre les soldats Inertes. Elle se débarrassa avec difficulté de son agresseur, qui fut immédiatement remplacé par un autre. Elle perdait néanmoins en vitesse assez manifestement, et commença à encaisser des coups. Son bras gauche reçut une belle ecchymose avant qu'elle ne gagne son duel.

Cette fois, la personne qui se présenta à côté d'Oichi semblait d'un autre calibre. Son armure de cuir était finement décorée et gravée, et le panache qu'il portait sur son casque était ostentatoire. Il se tenait bien droit sur son cheval, et avait tiré une rapière de son bras droit. Ce devait être le commandant de ce détachement, à n'en pas douter.

Hayato avait du mal à suivre en détails cet affrontement. Sa tête le lançait de plus en plus, et il ne pouvait ignorer la crainte de recevoir un coup de sa droite. L'ennemi de ce côté continuait de s'acharner sur la couche de glace protectrice, sans arriver pour le moment à la briser. Mais pour combien de temps ?

Un cri de douleur d'Oichi attira l'attention de Hayato, qui tourna vivement la tête dans sa direction. Il vit du sang couler d'une longue estafilade sur l'avant-bras de la jeune femme. Il perçut également le sourire narquois sur le visage de son agresseur. Il semblait prendre un plaisir malsain dans le fait de les traquer.

Toujours cette douleur qui lui pulsait aux tempes. Il sentait sa cuisse devenir humide, il devait perdre une quantité de sang non négligeable. Et toujours les coups qui résonnaient sur la glace très près de lui. Sa vision se troublait. Sa dernière heure était probablement arrivée. Il se surprit à prier mentalement.

« Ô Dihr, Tu m'as donné des pouvoirs hors du commun pour Te servir. Mais j'ai encore besoin de Toi. Nous allons mourir. Oichi va mourir. Tu ne peux pas laisser faire ça. Elle a tout fait pour me protéger. Je T'en prie, viens-lui en aide. Je ferai tout ce que Tu voudras. »

Un autre cri de douleur le tira de sa prière. La pointe de la rapière s'était profondément enfoncée entre les côtes de l’Élémentaire. Elle vacilla un instant sur sa selle, et envoya mollement son chakram en direction de son adversaire. Ce dernier retira son arme, et fit un nouvel assaut, qui laissa une traînée sanglante sur tout le biceps d'Oichi.

Hayato avait la tête lourde. Les cris de sa compagne parvenaient à le maintenir éveillé, mais un voile noir commençait à entraver sa vision. La douleur était trop forte. Il n'en pouvait plus. C'en était trop. Son cheval le torturait à chaque mouvement. Le bruit des sabots se fit plus lointain dans sa tête.

-Pardon, Oichi... parvint-il à marmonner d'une voix pâteuse.

La jeune femme poussa un nouveau gémissement. Même elle paraissait de plus en plus faible. La flamme de la vie devait commencer à s'éteindre, en elle comme en lui. Est-ce qu'ils se reverraient, une fois dans les étoiles ? Hayato le souhaitait, et passerait l'éternité à présenter ses excuses à sa compagne.

-On décroche, c'est trop tard !

Le commandant de la garde royale avait crié cet ordre, et battit immédiatement en retraite. Ses hommes le suivirent, et le déluge de coups cessa. En rouvrant les yeux, le Paladin vit qu'ils avaient pratiquement atteint les bâtiments de pierre blanche. Le Sanctuaire n'était plus qu'à quelques dizaines de mètres.

Le bouclier de glace tomba au sol dans un grand fracas. Le jeune homme entendait au loin les gémissements de douleur d'Oichi, à chaque foulée de sa monture. Peut-être survivrait-elle. Il remercia son Dieu en ce moment précis de l'avoir sauvée.

Quelques secondes plus tard, son cheval s'arrêta.

Hayato eut toutes les peines du monde à rester en selle. Il entendait vaguement des bruits précipités approcher. Il vit des tissus blancs et rouge vif approcher d'eux. La voix d'Oichi parvint à ses oreilles mais le sang cognait tellement dans ses tempes qu'il n'entendit pas tout.

-Hayato... Paladin... soigner...

Puis il entendit le bruit d'une chose lourde qui percutait le sol après une chute. Une femme poussa un cri d'horreur. Quelqu'un posa la main sur sa cuisse maculée de sang. On lui adressa quelques mots qui ne firent pas sens pour lui. Il sentit qu'on le ceinturait pour le faire descendre de cheval.

Il chuta lourdement, et sombra dans les ténèbres.


Texte publié par Yohko, 26 octobre 2022 à 12h19
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