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tome 1, Chapitre 1 tome 1, Chapitre 1

Musique bruyante et métallique ... des centaines de corps transpirant sous les lumières stroboscopiques, entourés de leurs fantômes brumeux …mouvements désordonnés de pantins échevelés et dégoulinant de désirs … Abbie n'avait jamais vraiment aimé les boites de nuit. Paradoxal, lui avait-on souvent dit. Ce à quoi elle répondait par un sourire mystérieux. Sa musique à elle racontait une histoire. Ici ce n'était que bruits et fureur sans but, sans cœur. Et les créatures qui chancelaient sous le poids des notes disharmonieuses de ces morceaux lui paraissaient encore plus dignes de pitié.

Mais pas ce soir. Ce soir la pitié s'était noyée dans les larmes qu'elle avait pleurées sur le corps de son ami, de son frère, mort d'overdose. Ce soir elle était en chasse. Et sa proie se trouvait droit devant elle, accoudée au bar. Elle l'observait depuis plusieurs minutes, cachée à l'ombre de l'une des colonnes de verre qui ornaient la salle. Contrairement à la musique, le décor lui avait plu : tout en facettes, en strass et en lourd rideaux de velours rouge. La salle était pleine d'ombres et de lumière, et pour ce soir, l'obscurité lui allait très bien.

Jason Trax … l'homme, bien bâti et élégamment vêtu attirait les demoiselles qui voletaient autour de lui tels des papillons. Mais il n'en avait cure. Tout entier concentré sur sa boisson, jouant nerveusement avec son portable, évitant le monde qui l'entourait, il semblait attendre. De temps en temps, il jetait des regards inquiets par-dessus son épaule. Quelque chose semblait le tenailler. Abbie ne pensait pas que c'était elle. Elle avait été discrète et ne le suivait que depuis peu. Mais l'observer de loin lui procurait un certain plaisir, tout nouveau pour elle, comme si un instinct de prédateur longtemps refoulé venait de renaître. Elle était tout entière concentrée sur lui, ce petit loubard qui se donnait un air huppé pour mieux vendre sa marchandise. Mais elle devait avouer qu'il était plutôt beau. Ce n'était pas sa cible réelle, juste celui qui le mènerait à sa cible. Heureusement pour lui.

Enfin, elle le vit sursauter et porter le téléphone à l'oreille. Une minute plus tard, il jetait quelques billets sur le comptoir et s'éloignait à travers la foule chaloupée, vers la sortie de secours. Il bouscula même quelques couples enlacés, qui étaient trop hébétés par la musique, ou la drogue, ou les deux, pour réagir. Elle le suivit tranquillement, se glissant entre les danseurs sans en effleurer un seul, fantôme parmi les fantômes, et rejoignit la sortie qu'il venait d'emprunter. Il était là, seul, debout à quelques mètres, dans la ruelle qui courait sur le côté de la boite de nuit et s'enfonçait dans le noir. Abbie tint la porte ouverte un moment, se laissant envahir par le calme et l'obscurité puis elle la lâcha. Celle-ci claqua et l'homme se retourna brusquement, la main glissant vers l'intérieur de sa veste. Abbie leva les mains, prenant une expression contrite.

- Désolée, je ne voulais pas vous faire sursauter, fit-elle, tout en avançant vers lui.

L'autre se détendit et laissa son regard la déshabiller : il admira sa silhouette voluptueuse, sertie dans un pantalon noir, de hautes bottes en cuir et un corsage brodé aux longues manches, il s'arrêta un instant sur les mains aux doigts fins et aux ongles teints en noir. La main qui cherchait le pistolet tomba lentement le long de sa cuisse. Prenant une posture fière de mâle sûr de sa virilité et de son effet, il se campa sur ses jambes et croisa les bras, en cherchant le regard de la jeune femme. Il s'apprêtait à lui déclamer sa poésie de petit vaurien, lorsque ses yeux plongèrent dans ceux de la chanteuse. Et là … la parole sembla soudain l'abandonner. Il ne pouvait détacher son regard d'elle alors qu'elle le rejoignait. Avec un sourire, elle posa alors une main sur sa joue. L'homme sans cesser de la dévorer des yeux émit un petit gémissement et pencha la tête, cherchant à prolonger le contact. Elle le sentait frémir des pieds à la tête, elle sentait la puissance de son sang remonter le long de ses veines, de ses muscles, de ses nerfs et le mettre entièrement sous son contrôle. Son sourire s'élargit, ses pupilles se dilatèrent comme si elle cherchait à percer les secrets de l'âme de sa proie.

- Jason, j'ai besoin de toi, murmura-t-elle d'une voix douce et harmonieuse, j'ai besoin de toi pour une affaire vitale, très importante pour moi. M'aideras-tu ?

L'homme soudain attrapa les mains d'Abbie et les serra dans les siennes, les portant à ses lèvres avec dévotion. La jeune femme sentait l'irrésistible attirance qu'elle avait provoquée chez l'humain et elle y prit un immense plaisir.

- Oui…tout ce que vous voulez … Je mourrai pour vous.

La jeune femme lui sourit.

- J'en suis sûre … Mais ce ne sera pas nécessaire. Des informations me suffiront … Vois-tu, Jason, tu as apporté une drogue un peu spéciale dans mon domaine, et moi, j’ai besoin de savoir où tu l’as trouvée, qui te l’a fournie.

A cette mention, les yeux de l'homme s'écarquillèrent et il eut un infime mouvement de recul. Elle sentit, pendant quelques secondes, le combat entre la terreur qu'il éprouvait à l'idée de trahir son revendeur et l'intense désir de lui plaire. Puis la terreur disparut et il lui répondit :

- Je ne sais pas qui il est et où il crèche. Tout ce que je peux dire c’est qu’il fait partie des vagabonds du Collectif. Il a ses habitudes à l’Antre du Jinn, le nouveau club. C'est là-bas qu'il fait ses affaires.

Libérant une de ses mains, Abbie lui caressa doucement le visage, sentant sous ses doigts sensibles le frisson que ce contact procura à sa victime. Effleurant son oreille de sa bouche, elle murmura :

- C'est bien, tu as bien travaillé.

Dans un mouvement langoureux, elle descendit le long de son visage en l'effleurant de ses lèvres puis elle l'embrassa avec délectation. Elle sentit le corps de l'homme réagir sous ses caresses et ses propres nerfs s'emportèrent brusquement : elle entendit le battement sourd et rapide du cœur de sa victime, elle pouvait presque voir le flot de sang couler dans ses veines, en sentir le flux sous la paume de ses mains, sur ses lèvres. Elle se laissa aller une seconde à la puissance de sa faim, puis, avec fermeté, elle contrôla la bête et rompit le contact, s'éloignant de lui mentalement comme physiquement. Elle recula dans les ombres de la rue. Elle le vit secouer la tête et chanceler, il regarda dans sa direction, les yeux brumeux, sans la voir, mais un sourire bienheureux errait encore sur ses lèvres. Satisfaite, elle se détourna et quitta les lieux, sans un regard en arrière.

Le ciel pâlissait au-dessus des hauts immeubles du centre de Brooklyn. Elle hâta le pas et traversa les petites ruelles humides et sordides qui s’entremêlaient dans cette partie de la ville. Elle aurait préféré passer par les toits, mais elle ne voulait pas se faire remarquer. Elle croisa des vagabonds et quelques racailles serrées les unes contre les autres, en train de fumer et de chuchoter. Personne ne la remarqua alors qu’elle traversait les rues, telle un fantôme.

Il lui fallut dix minutes pour atteindre la large avenue dans laquelle se trouvait son logis. Il était six heures du matin, le soleil n’était pas encore levé mais elle sentait déjà sa chaleur s’infiltrer en elle. Elle aimait ce moment, qui lui rappelait les sensations qu’elle percevait, quand elle était encore humaine. Mais elle ne pouvait pas s’attarder. Lorsqu’elle atteignit son immeuble, elle y entra par une porte secondaire, cachée sur le côté. Elle voulait se faire discrète, car elle préférait ne pas réveiller les autres habitants de son refuge. Malheureusement, cela s’avérait toujours impossible.

- Où étais-tu ?

Avec un soupir Abbie ignora la question posée sur un ton sévère, se dirigea directement vers la cafetière pleine et se servit un café brûlant. Elle avait été immédiatement attirée par la senteur de son breuvage favori. En serrant la tasse chaude entre ces mains, elle ferma les yeux et se lais-sa envahir par le calme de son refuge.

A travers les murs épais de la cuisine, elle sentait la chaleur du soleil envahir le quartier et les dernières traces d’obscurité disparaitre sous l’assaut de ses rayons. La ville s’éveillait en chuchotant : elle se concentra un instant sur les bruits ordinaires qui accompagnaient le réveil du quartier.

Du coin de l’œil, elle vit Tomàs lever les yeux au ciel avec un air agacé. Elle eut un petit sourire et se retourna pour lui faire face.

- Je suis allée voir Séraphin à l’hôpital.

Abandonnant sa tasse de café froide, il se leva et la rejoignit en contournant la table. Il posa une main douce sur son bras.

- Et ensuite … Tu n’as pas … ?

- Je n’ai pas quoi, Tomàs ? siffla-t-elle, son profond regard noir rivé dans les yeux gris argent de son ami.

Celui-ci eut un mouvement de recul. La vue de sa frayeur calma instantanément la jeune femme. Ses traits se détendirent doucement et Tomàs se rapprocha à nouveau d’elle, rassuré.

- Je n’ai pas attaqué tous les revendeurs du quartier, si cela peut te rassurer.

- Ecoute, j’aime Séraphin comme un frère, mais il était accroc, il a fait un choix …

- Il avait arrêté ! s’exclama-t-elle

- Son coma est la preuve que non …

- Tu ne comprends pas, Tomàs. Cette drogue est trop puissante, elle n’est pas naturelle. Je l’ai senti quand j’étais près de lui. Je dois en découvrir la source et débarrasser mon domaine de cette engeance.

- Tu n’es pas assez…

- Pas assez quoi, Tomàs ? Pas assez forte, pas assez virile, pas assez ancienne pour protéger mon territoire ?

A nouveau cette fureur incontrôlable avait refait surface. Elle s’était encore rapprochée de son ami, irradiant la colère et la frustration. Puis elle se figea : une brume rouge commençait à recouvrir sa vision, un grondement grandissait dans ses tympans, recouvrant tous les autres sons ; sur la gorge de son compagnon, elle percevait la pulsation de l’artère carotide et elle entendait distinctement les battements puissants de son cœur. Non, Non …

Elle recula précipitamment et se cogna contre le plan de travail . Elle ferma les yeux, se recentrant totalement sur elle-même pour occulter la présence si vivante et chaude de Tomàs. Elle devait se contrôler pour que jamais n’arrive ce qui la terrifiait, ce qui était arrivé à ses parents. Elle resta donc immobile et tremblante de longues secondes.

Alors, elle entendit le tintement d’une tasse en faïence posée sur le comptoir de bois près d’elle. Elle sentit cette odeur si caractéristique, à la fois désirée et détestée. Elle perçut que Tomàs s’éloignait doucement. Elle ouvrit les yeux, posa la tasse contenant le café et attrapa l’autre. Elle en engloutit le contenu d’une traite, soudain consciente de l’immense faim qui la rongeait. Cela calma la Bête. Alors elle remplit à nouveau la tasse avec ce qui restait dans le thermos qu’il avait laissé pour elle et but un peu plus lentement.

- Tu ne t’es pas nourrie… C’est irréfléchi, Abbie.

Toujours ce ton sévère. Mais il avait raison. Elle avait été imprudente et cela aurait pu lui coûter cher, trop cher. Elle termina sa tasse et la rangea dans le lave-vaisselle.

Tomàs se détendit, comme s’il avait entendu son méa culpa silencieux. Il posa un bras sur ses épaules et l’attira contre lui, plaquant un chaste baiser sur sa chevelure épaisse. Elle se laissa faire.

- Tu as trouvé quelque chose ? s’enquit-il doucement.

- Oui. Son revendeur a ses habitudes à l’Antre du Jinn. Et il l’a identifié comme un membre du Collectif.

- Le Collectif ? Ce n’est pas le groupe auquel a appartenu Séraphin ?

- Si. Cela ne m’étonne qu’à moitié, d’ailleurs.

Tomàs hocha la tête.

- J’ai une entrée dans cette boite : Nadine Everland, la propriétaire m’a demandé d’y faire un concert. J’ai refusé, car je n’avais pas la tête à ça, mais cela pourrait être un prétexte pour aller fouiner un peu.

- Tu crois qu’elle est dans le coup.

- Je n’en sais rien. Elle est nouvelle ici. Mais sa boite a bonne réputation. J’irai la voir ce soir. En attendant, j’ai besoin d’un peu de repos.

Le soleil avait fini de se lever à l’extérieur. Les volets étaient hermétiquement fermés et ne laissaient pas passer un photon entre leurs interstices. Mais elle en sentait encore au fond de ses os la chaleur. La vie reprenait ses droits autour d’eux et dans la demeure : des bruits de portes qui claquaient, le son de l’eau qui coulait et quelques notes de musique envahissaient l’air matinal. Tamaryn était réveillée. Abbie sourit et entraina son compagnon dans l’autre pièce : le grand hall du bâtiment .

Ici le soleil avait le droit d’entrer, à travers un petit dôme positionné au centre du plafond de l’immense pièce. Des vitraux multicolores tamisaient la lumière et la transformaient en une multitude de fléchettes colorées. Ce qui avait été un hall d’entrée avait été transformé en une immense pièce à vivre séparée en deux espaces. A droite, en entrant par la porte principale, du côté des cuisines, avait été aménagée une salle à manger : une immense table en bois sombre et des chaises à haut dossier attendaient d’accueillir les convives ; le long du mur avait été installé un bar. L’autre partie était découpée en petits espaces : des fauteuils étaient regroupés autour d’une table basse, un téléviseur à écran plat accroché à l’un des murs faisait face à un large canapé ; dans l’angle opposé, sur la gauche du large escalier qui menait à l’étage supérieur, un piano à queue attendait d’être utilisé. Deux grandes portes ouvragées s’ouvraient directement sur la rue.

D’en bas, on apercevait une rotonde qui courait de chaque côté de la pièce. Des portes que l’on discernait à peine s’ouvraient sur elle. L’escalier, quant à lui menait directement à une autre double porte.

Cet endroit avait autrefois été un petit théâtre. Quand Abbie avait jeté son dévolu sur lui, il était abandonné depuis une trentaine d’années. Elle l’avait eu pour une bouchée de pain et elle avait engagé Tomàs, qui était architecte, pour le rénover.

- Eh Abbie !

La jeune femme se retourna au son de la voix qui venait de retentir du haut de l’escalier. Tamaryn descendait au rez-de-chaussée, encombrée d’une sacoche et de sa veste. Elle était élégamment vêtue et elle avait soigneusement agencé sa chevelure en un sage chignon. Abbie remarqua qu’elle avait enlevé ses piercings et que son maquillage était plus commun qu’à son habitude. Elle descendit si rapidement les marches, qu’arrivée en bas, elle glissa et commença à tomber. Ses yeux s’écarquillèrent et elle poussa un petit cri alors qu’elle perdait l’équilibre, mais Tomàs la rattrapa d’un geste agile et la redressa. Il la débarrassa de son sac. Abbie l’examina attentivement : elle lui trouvait les traits tirés et le fond de teint n’arrivait pas bien à cacher sa pâleur. Mais elle garda son inquiétude pour elle, se forçant à sourire.

- C’est le grand jour. Tu es prête pour ton examen ? demanda Abbie d’une voix douce, en lui caressant le bras.

La jeune fille eut un petit rire nerveux.

- Oui, je suis parfaitement prête.

Elle ne paraissait pas convaincue par ses propres mots.

- Tu vas être parfaite, affirma Abbie, en accrochant son regard.

Tamaryn parut s’y perdre pendant une seconde ; ses tremblements nerveux se calmèrent et elle sembla plus détendue. Un sourire étira ses lèvres. Elle reprit la sacoche que Tomàs lui tendait, déposa un léger baiser sur la joue de son amie et sortit du refuge d’un pas aérien.

- Elle n’a pas demandé des nouvelles de son frère, nota le jeune homme, en la regardant partir.

Abbie ne releva pas la remarque, se plongeant dans un silence pensif pendant quelques secondes.

- Tu ne la trouves pas fatiguée ? finit-elle par demander.

- Si. Depuis quelques jours. Mais elle a tellement travaillé pour préparer cet examen. Ça ira mieux lorsqu’elle l’aura passé.

- Si tu le dis… murmura la jeune femme.

Mais elle avait le pressentiment que quelque chose d’étrange se passait avec sa sœur, sans par-venir à y mettre le doigt dessus.

- Tu devrais aller dormir, reprit alors Tomàs, interrompant ses pensées. Si tu veux être en forme pour ta chasse cette nuit…

- Tu dois aller travailler ?

Il sourit devant son ton presque boudeur. Il ne put retenir de lui caresser les cheveux.

- Tu sais bien que oui. Je dois me présenter au bureau de temps en temps.

Abbie sentit soudain un besoin impérieux de se blottir dans ses bras. Elle aimait sa haute silhouette athlétique, son visage aux traits fins, ses yeux gris qui brillaient parfois d’un éclat bleu métallique, ses cheveux étonnamment gris parcourus par des mèches blanches. Elle aimait par-dessus tout son indéfectible loyauté, sa présence et son amitié, ses bons conseils et son soutien. Elle le chérissait d’autant plus qu’elle n’avait en rien cherché à provoquer cela. Mais elle se contenta de lui sourire et de poser une main sur son torse, avec un clin d’œil.

- Va, mon brave chevalier. Je te libère de mon service ! déclama-t-elle alors d’un ton théâtral.

Tomàs eut un petit rire et s’inclina devant elle en lui baisant la main. Elle rit elle aussi et le re-garda s’éloigner vers sa chambre pour se préparer. Elle ne put s'empêcher de penser à son autre "famille".

Abbie n’avait que très peu de relations avec son clan ; elle n’avait pas les mêmes aspirations qu’eux : contrairement à eux, elle ne rêvait pas de pouvoir, de contrôle et d’argent. Mais elle ne pouvait vivre seule : elle s’était donc entourée d’un cercle d’amis qui étaient devenus sa famille, tous rencontrés par hasard – à moins que le Destin ne les ait mis sur son chemin. Elle les avait choisis, d’une manière instinctive, et jamais elle ne s’était trompée. Ils étaient son ancre ; ils la maintenaient dans la lumière. En échange elle leur avait donné un foyer et son amour inconditionnel ; elle les aidait à s’épanouir, malgré les chaines et les épreuves qui les en empêchaient parfois. C’était pour cela que la rechute de Séraphin l’avait particulièrement touchée. Et c’était pour cela qu’elle devait le venger !


Texte publié par Feydra, 11 août 2022 à 00h24
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