Dix mois, dix mois que Marley a quitté Lutz et aucune nouvelle, Peter commence sérieusement à ce demandé si les faucons messagers ne sont pas interceptés par quelqu’un, et si c’était Lilith qui interceptait toutes les lettres et qui avait tout compris.
« Mais non mon pauvre gars, tu te fais des idées ta sœur ne serait pas vile à ce point, ton imagination te joue des tours. »
Peter se persuade que tout va bien et que pour préserver les informations Marley a préféré ne pas envoyer de message, mais il reste sceptique. Depuis que sa sœur est rentrée, elle a fait énormément de dégâts. Elle a envoyé des escadrons de casques noirs à Marsilla pour débusquer les rebelles du Sud, ces derniers n’ont eu d’autre choix que de se réfugier à la Citadelle, mais tous n’ont pas eu cette chance et ont fini au bout d’une corde ou fusillé après avoir été torturé pour donner des noms qu’ils n’ont jamais lâchés. Depuis plusieurs semaines déjà Lilith a présenté à son frère la fille d’un haut conseillé ; une jeune adolescente de seize ans. La jeune fille comme beaucoup de Bellãtrienne est folle amoureuse de Peter et tente par tous les moyens de lui faire la cour, mais ce dernier est bien loin d’être disposé à l’écouter. En cette jolie journée estivale, baignée dans le soleil de l’après-midi Peter a été convié à boire le thé avec sa sœur son père et cette jeune femme du nom de Fanny. Bien qu’il devrait être ailleurs en ce moment, il n’a d’autre choix que de rester au Dôme, car il s’en bien que sa sœur l’observe et épis le moindres de ses allers-retours, ce serait trop dangereux de retourner au Dôme maintenant. N’ayant d’autre choix que d’être ici, Peter tente de jouer son rôle du mieux qu’il peut.
— Peter un peu de thé ? demande la jeune Fanny
— Non merci si j’en bois plus je risque de ne plus m’arrêter de pisser, répond Peter d’un air désinvolte.
Lilith choqué reprend son frère et le sermonne comme pour lui rappeler les bonnes manières.
— Peter, tu pourrais faire attention à ton langage devant cette jeune demoiselle !
Mais le jeune homme n’est pas disposé à être aimable.
— Si cela l’indispose, je ne la retiens pas.
Lilith s’excuse auprès de la jeune fille et continue la conversation sans prêter plus attention à son frère. Peter enfin tranquille se perd quelque peu dans ses pensées et s’imagine auprès de Marley, en Iridia à tenter par tous les moyens de sauver les pauvres gens qui sont là-bas, il pense à la Citadelle qui a besoin de lui, mais qui devra se passer de sa présence encore un peu, il ne supporte plus de jouer cette comédie, mais il n’a pas le choix, s’il veut continuer de récolter les informations et éviter que les drames ne se produisent il doit rester ici.
— Peter ?
Sa sœur le sort de ses pensées et il reprend le cours de la conversation.
— Peter, je disais à Fanny que tu avais ton brevet de pilote d’hélicoptère et qu’il te serait très facile de lui montrer Lutz vu du ciel.
Peter est excédé par l’attitude de sa sœur, il lui a déjà dit que cette gamine ignorante ne l’intéressait pas, mais elle s’obstine à leur faire passer du temps ensemble.
— Je n’ai pas très envie de voler en ce moment, répond le jeune homme froidement.
— Aller Peter, soyez gentil, je n’ai jamais fait d’hélicoptère, emmenez-moi, supplie Fanny.
— Aller mon garçon cela te ferait le plus grand bien, enchéris le président.
Peter capitule et accepte à la condition d’y aller de suite et d’en finir avec ce maudit thé. Fanny sautille de joie et Lilith semble elle aussi satisfaite. Peter conduit la jeune fille jusqu’à l’héliport qui se trouve dans la cour arrière du Dôme. Il l’installe à côté de lui et ajuste son harnais.
— Profitez en bien les tourtereaux, dit Lilith.
Peter lui lance un regard glacial et monte à son tour dans l’appareil. Après avoir effectué les vérifications d’usage, il lance les moteurs. Les palles de l’hélicoptère commencent à prendre de la vitesse, la jeune Fanny fait des couinements de souris tant elle est excitée. Peter tire sur le manche afin de faire décoller l’engin, l’hélicoptère quitte le sol et commence à prendre de la hauteur. Ils s’élèvent au-dessus du Dôme et Peter commence son périple touristique. Il n’a vraiment aucune envie de se trouver là, mais si c’est le seul moyen pour que sa sœur le laisse en paix par la suite alors la petite Fanny en aura pour son « argent ». L’appareil survole la fontaine aux vœux puis le pont des âmes. Il ne pense qu’à Marley, à vol d’oiseaux il n’est pas loin d’elle et pourrait rapidement la rejoindre, s’il n’avait pas cette adolescente collée à ses baskets.
— Oh Peter, Lutz est vraiment merveilleuse vue du ciel, dit Fanny en posant sa main sur la cuisse du jeune homme.
— Évitez de me toucher quand je pilote, je ne voudrais pas que nous ayons un accident, répond-il sèchement en retirant la main de la jeune fille.
— Peter vous êtes si méchant avec moi, alors que je ne demande qu’à vous combler de bonheur.
— Ce n’est pas contre vous Fanny, mais vous êtes une enfant et mon cœur est déjà comblé.
— Vous… Vous en aimez une autre…
— Oui, Mina Valentino.
— Mais où est-elle si vraiment vous l’aimez ?
— Elle est repartie dans son pays pour s’occuper de son père.
— Elle ne doit pas vous aimer autant que moi pour partir de la sorte !
— Fanny ! Votre comportement est celui d’un enfant pourri gâté et je ne…
Mais un grincement lui fait stopper sa phrase.
— Peter qu’est-ce que c’est que ce bruit ?
— Rien de grave, je vais gérer ça.
Mais son visage est fermé et il est conscient que ce bruit ne présage rien de bon, pourtant il est sûr d’avoir fait réviser son appareil quelques jours au paravent par le mécanicien du Dôme. Il tire sur le manche pour reprendre un peu de hauteur, mais un second bruit sourd résonne dans toute la cellule. Peter regarde dehors et remarque qu’une épaisse fumée noire s’échappe de l’appareil. L’hélicoptère perd à présent de l’altitude.
— Peter faites quelque chose !
— Ça va aller !
Peter ignore ce qui a bien pu se passer, mais il sait que s’il ne fait rien il risque de crasher l’engin. Alors qu’il tente désespérément de redresser l’appareil, une des palles se met à vaciller avant de se décrocher de l’hélicoptère. Peter tire sur le manche, mais il est trop tard l’appareil part en vrille, suivit d’une épaisse fumée noire. Ils perdent de l’altitude et la collision est à présent inévitable. Peter voit au loin le fleuve Léonard à la sortit de la ville et tente d’amortir le choc en visant l’eau, mais l’opération est bien plus facile à dire qu’à faire. Fanny se cramponne à présent à son harnais et se met à hurler à s’en décoller les poumons. Peter ne peut plus rien faire, la collision est inévitable. Il pense à Marley, s’il meurt maintenant il n’aura jamais l’occasion de lui dire à quel point il l’aime, il se sent comme un idiot. C’est impossible que l’hélicoptère ait eu un problème technique, le temps était au beau fixe, il n’y avait aucun souffle de vent, l’appareil a été saboté, c’est sûr. En plus la petite Fanny, bien qu’insupportable n’a pas mérité de finir ainsi noyer dans le fleuve. Peter ferme les yeux et attend que la mort le prenne, ça ne va plus tarder. Au moment de l’impact, Peter est secoué de gauche à droite, sa tête heurte l’un des montants en métal de l’hélicoptère et il perd connaissance.
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