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tome 1, Chapitre 17 « Peter » tome 1, Chapitre 17

« Cher journal,

Mais quel imbécile j’ai été ! Je me doutais bien de quelque chose, mais j’étais loin de m’imaginer que Mina et Marley ne font qu’un. Quand j’ai vu son visage tout à l’heur ça m’a fait l’effet d’un coup de poing en plein visage, je me suis senti si stupide de pas m’en être rendu compte, mais aussi si impressionner par cette jeune femme que je n’ai même pas sus quoi faire. Ma seule solution a été de quitter les lieux comme un lâche. Je suis revenu au Dôme comme le bon fils à papa qu’ils veulent que je sois et j’attends sagement mes ordres. Mais quel idiot ! Quel idiot ! Pourquoi m’être laissé envahir par cette colère et l’avoir traité plus bas que terre au restaurant ? Je lui ai parlé comme à une enfant, mais c’est moi qui ai réagi comme un enfant. Lui montrer les ghettos de la périphérie de Lutz, comme si elle ne les connaissait pas assez bien, elle vient de Marsilla, la ville la plus pauvre de tout le pays et me voilà moi avec mes beaux discours sur l’entraide et la solidarité. Je ne suis qu’un idiot ! Me voilà bien puni ! Elle jouait tellement bien son rôle que je me suis engouffré dedans sans penser une seule seconde qu’elle pouvait être la femme loup. Et je lui ai parlé à elle quand elle était transformée en loup, mais quel idiot, je n’oserais plus jamais la regarder dans les yeux maintenant. Elle ne me pardonnera jamais de l’avoir si mal traité et de l’avoir prise pour une Bellãtrienne.

Je ne sais absolument pas comment me dépatouiller de cette histoire, je dois lui dire la vérité, mais maintenant que je sais qui elle est, j’ai comme une certaine crainte.

Je dois y réfléchir au plus vite. »

Peter referme son journal de bord dans lequel il note toutes ses expéditions, toutes ces missions et tout ce qu’il ressent. Si jamais son père tombait dessus le jeune homme serait mort. Afin d’éviter que cela ne se produise, il soulève une latte de plancher sous son lit et y dissimule l’ouvrage. Au Dôme personne ne le soupçonne, mais il doit tout de même faire attention, sa couverture est très fragile et il doit sans arrêt préserver les apparences. Fort heureusement, sa sœur n’est pas encore rentrée de son voyage en Sybria, elle ne fouinera pas de suite dans ses affaires. Peter est pensif, il ne sait toujours pas comment faire face à Marley Corvinus sans se ridiculiser, il reste persuadé qu’elle le détestera pour lui avoir caché tout ça. Allongé sur son lit, le regard face au plafond Peter se concentre sur ces missions futures pour ne plus penser à Marley ; se rendre dans le Sud pour galvaniser les foules, obtenir des informations sur l’évolution de la politique de son père, se renseigner sur les projets secrets du gouvernement… Mais elle revient, son visage ne quitte pas ses pensées. Il doit trouver un moyen de la sortir de sa tête pour quelque temps au moins, il se lève enfile ses bottes et son blouson de moto. Descends en trombes jusqu’au garage privé du président, enfourche sa moto de course et démarre en trombe. Il fait crisser les pneus dans l’allée centrale du Dôme, les casques noirs anticipent et lui ouvrent le portail avant de le voir disparaître dans le jour qui se couche.


Texte publié par Chipper2907, 18 juillet 2022 à 11h35
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