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tome 1, Chapitre 10 « Marley » tome 1, Chapitre 10

Une solution, je dois trouver une solution pour redevenir humaine. Je suis devant l’entrée de la grotte, mais personne ne veut m’ouvrir, sûrement à cause de cette apparence. Il faut vraiment que je trouve le moyen de récupérer mon corps de jeune fille.

— Marley ?

Lucius est sorti de la grotte et s’accroupit près de moi, il semble assez effrayé et méfiant.

« Lucius, je t’en supplie aide moi à retrouver forme humaine. »

Ses craintes semblent s’apaiser quand il constate que je ne suis pas devenue un monstre sanguinaire assoiffé de sang et sans aucune once d’humanité en moi.

— Eh bien c’est que ce n’est que de la théorie, mais on peut toujours essayer. Mon père m’a dit que nos ancêtres n’avaient qu’a pensé très fort à leur apparence humaine pour retrouver leur corps.

« Et c’est tout ? »

— Apparemment.

Je ferme les yeux et imagine toutes les parties de mon corps humain. Je commence par mes longs cheveux auburn, puis mes yeux vert émeraude, mon nez en trompette et ma bouche. Ensuite, j’essaye de visualiser les formes de mon corps, ma poitrine généreuse, mon petit ventre, ma taille marquée et mes fesses rebondies, je n’aime pas du tout ce procédé, j’ai l’impression d’être la plus narcissique des femmes, mais contre toute attente cela marche. Mes muscles se contractent et frémissent, la douleur revient comme tout à l’heure, mon corps tout entier brûle à présent, mes poils noirs commencent à tomber au sol, mon museau se rétracte, mes crocs tombent et laissent place à mes dents humaines. J’essaye de respirer à pleins poumons, mais la douleur est insupportable et me broie de l’intérieur, mes os se brisent dans un fracas, je sens que mon corps humain veut retrouver la place qui lui est due. Je me griffe la poitrine et arrache des lambeaux de peaux afin que ce supplice s’achève. Je veux me libérer de ce corps animal, je veux retrouver ma place parmi les humains. Je continue de griffer, de pousser cette peau de loup quand soudain mon corps animal se déchire en millier de lambeaux. La douleur a disparu, je n’ai plus mal, je suis même dans un état de plénitude assez agréable.

— Marley ?

J’ouvre les yeux, je suis redevenu moi.

— Lucius, j’ai réussi !

Mais celui-ci ne parle pas, il se contente de m’observer. J’ai de la terre sur les mains et mes vêtements sont maculés de sang. C’est sans nul doute ce qui rebute mon cousin. Je sens quelque chose couler le long de ma joue et en m’essayant d’un revers de manche je constate qu’il me reste du sang encore chaud de madame Blate.

— Je n’avais pas le choix Lucius, je devais le faire, pour Logan, pour ma famille.

Il ne parle toujours pas, il me sourit et cela me suffit, puis il m’aide à me relever, car mes jambes semblent ne pas vouloir m’obéir, je retombe à genoux et suis prise de vertiges. J’ai la tête qui tourne et je ne me sens pas très bien, aussi je penche la tête en avant et vomis du sang, les forces m’abandonnent, je suis obligé de m’allonger. Mon cousin inquiet de mon état me prend dans ses bras et me ramène jusqu'à la grotte.

***

J’ai dû m’évanouir, car quand j’ouvre les yeux, je me trouve bien au chaud dans mon lit chez mon oncle, une serviette tiède posée sur mon front, Sam est à côté de moi et lit un livre.

— Bonjour Sam.

— Bonjour, mon enfant, comment te sens-tu ?

— Mieux, je n’ai plus envie de vomir, mais si c’est le même supplice à chaque transformation, je jure de ne plus le faire. Tu crois que ça va être aussi dur à chaque fois ?

— Rien n’est sûr, mais dans son journal, Alexandre Corvinus disait que sa première transformation a été la pire de toute sa vie, il a même dit qu’il aurait préféré mourir tant il a souffert. Et comme toi il a été malade quand il est redevenu humain. Mais si on en croit ses écrits, au fur et à mesure du temps, il a appris à transmuter de plus en plus vite. Jusqu'à ce que la transformation ne prenne qu’une seconde, et il a fait de même pour redevenir humain. Dans son journal, il explique que la première fois qu’il a transmuté, il ne s’attendait pas à retrouver ses vêtements sur lui après.

— C’est vrai que cela m’a surpris aussi, je m’attendais à être complètement nue.

— C’est ce qu’il croyait aussi, mais tu sais tu devrais lire son journal, je pense qu’il pourrait t’être utile dans l’apprentissage de ton don. Tiens prend le, il te revient de droit après tout.

Sam ferme le livre qu’il a sur les genoux et me le donne. Je caresse la magnifique couverture de cuir épais, je peux y lire « Journal d’Alexandre Corvinus ». Je feuillette rapidement le livre, il contient toute l’histoire de mon ancêtre ainsi que des stratégies de guerres, des rites ancestraux, des recettes et même des illustrations.

— Merci Sam, j’en prendrais soin.

Mon oncle m’embrasse sur le front et me laisse me reposer. J’ouvre le journal d’Alexandre Corvinus et commence à le lire, les pages sont toutes manuscrites et les peintures qui ornent certaines feuilles sont merveilleuses.

Il ne me faut pas plus d’une nuit pour décortiquer le moindre mot de mon aïeul, je commence à comprendre les astuces pour transmuter sans douleur, comment développer chacun de mes six sens, comment sauter plus haut, courir plus vite... Ce grimoire renferme vraiment tous les secrets de notre famille et surtout ceux qui concernent mon don de louve. J’apprends même qu’il est possible que je développe d’autres facultés avec le temps ; Alexandre Corvinus pouvait prédire l’avenir. Ce livre renferme également les récits de la fuite de notre famille durant le siège des terres d’Arcadia. Alexandre Corvinus raconte qu’à l’époque, quand il régnait avec sa famille sur les terres d’Arcadia, un homme venu d’une contrée lointaine l’a trahi et a fait un pacte avec les forces occultes afin de devenir un monstre assoiffé de sang. Ce dernier aurait juré de détruire la famille Corvinus jusqu’au dernier. Alexandre Corvinus fut donc obligé de confier les rênes du pays à son bras droit Ignis qui faisait partie des « messagers » charger de protéger le pays des débordements magiques. Alexandre et toute sa famille furent obligés de fuir en Gallia le temps que les évènements se calment. Ils se croyaient en sécurité, mais ils avaient tort. En parcourant les pages de ce grimoire, je suis surprise de lire un passage sur mes parents et leur amour passionnel, il y a même une prédiction sur ma venue au monde, à croire qu’Alexandre Corvinus savait déjà à l’époque qui hériterait de son don si précieux.

Quand je referme le manuscrit, le jour se lève à peine et beaucoup de choses ont changé dans ma tête. Je sais à présent que je suis vouée à un destin compliqué, mon aïeul le savait lui aussi et il m’a laissé quelques indications afin de développer mon don à la perfection. J’ai compris que je ne peux pas uniquement assouvir ma vengeance, je dois grandir et me comporter en adulte. Le temps des caprices d’adolescente est terminé, il est temps que je prenne en main mon destin. Si je veux un jour revoir mon père et mon frère, il me faudra embrasser la cause de la liberté afin de les sauver de l’oppression des Bellãtriens. Je ne ferais pas comme mes ancêtres qui ont abandonné leur pays, je me battrais corps et âme pour Gallia, jusqu'à ce que je n’aie plus un souffle de vie en moi !

***

La porte de la salle de commandement claque violemment et tous les anciens me regarde avec incrédulité, seul mon oncle Sam se lève et vient m’embrasser.

— J’espère que tu as une bonne explication Sam. Personne ne peut ainsi pénétrer dans cette salle pendant un conseil ! dit un vieil homme grassouillet.

Faisant mine de ne pas avoir entendu le commentaire du vieil homme, mon oncle me propose une chaise et me présente aux membres du conseil.

— Marley, je te présente Albert Flabus, l’un des fondateurs de cette forteresse. Albert, je te présente ma nièce, Marley Corvinus fille d’Alexandra et Victor Corvinus.

À ma plus grande stupeur, tous les hommes jusqu'alors assis se lèvent et s’inclinent légèrement. Je savais que j’avais du sang royal, mais j’ignorais que cela était important.

— Comtesse, cela faisait si longtemps que nous attendions votre venue, dit un petit homme aux cheveux roux en s’approchant de moi.

— Comtesse ? répétais-je.

— Évidemment, votre titre est connu en Arcadia.

Je regarde ce petit personnage roux avec interrogation et il comprend qu’il ne s’est pas présenté.

— Oh mille excuse, je suis Erwan Fly, le bâtard de votre arrière-grand-père Arthur. J’ai vécu en Arcadia durant des années, mais Gallia a demandé mon aide alors je suis rentrée au bercail.

— Vous ne semblez pas si vieux que cela pourtant ?

—Non c’est vrai, mais comme je ne suis qu’à demi Corvinus j’ai quand même vieilli plus vite que le reste de la famille. Mais vivre plus de cent ans est assez agréable je dois l’admettre.

Il serait alors en quelque sorte mon grand-oncle. Tous ses secrets de familles qui ressortent à la surface me donnent le tournis.

— Sam doit-je te rappeler que ta nièce, toute comtesse qu’elle est, n’est qu’une gamine ! Alors, que les choses soient claires, soit elle reste et se tait, sois elle sort ! Sam, tu as dit que tu avais une idée intéressante hier…

Mon oncle se lève et se dirige vers le tableau blanc.

— Chaque jour, des gens rejoignent nos rangs afin d’embraser la cause de la liberté, chaque jour nous entraînons plus de monde, mais pourquoi ?

— Je ne te suis pas Sam, dit Erwan Fly

— C’est pourtant simple, nous nous faisons passer pour des rebelles, mais nous ne sommes que des hors-la-loi terrés dans notre terrier comme des lapins. Nous ne savons pas assez de choses sur les Bellãtriens…

— Et les drones que nous avons envoyés, ils ont été très utiles ! dit Albert Flabus en se levant comme s’il était outré par les paroles de Sam.

— Oui, les plans aériens ont été très utiles, mais nous savons qu’il est impossible de prendre le Dôme. Du moins pas de face.

Je commence à voir où mon oncle veut en venir.

— Que suggères-tu, Sam ? Demande Erwan presque en transe devant les paroles de mon oncle.

— Infiltrons deux membres de chez nous dans les camps ennemis, ainsi nos deux taupes pourront récupérer des informations et même faire le ménage de l’intérieur.

— Ah deux taupes, et en qui as-tu assez confiance pour cette mission suicide ? demande Albert d’un air de défit.

— Déjà, il faudra que ce soit des femmes, rien de tel que deux belles femmes pour faire baisser la garde du président.

— Et où vas-tu les trouver tes deux créatures de rêves ?

— Albert, tu ne vois pas les trésors que nous avons sous les yeux.

J’ai alors la sensation que tous les regards se tournent vers moi.

— Tu n’es pas sérieux Sam, envoyer une gamine sans expérience au cœur de Lutz, elle ne tiendrait pas cinq minutes.

Ce Flabus commence vraiment à m’énerver, il me sous-estime trop, que croit-il ? Qu’il a plus de chance avec sa grosse bedaine et son crâne dégarni ?

— Mon oncle je veux en être ! Je veux libérer Gallia de l’oppression et si ça doit être au péril de ma vie, je le ferai !

— Je savais que tu dirais ça ! Alice sera la deuxième taupe.

— Non Sam, je refuse ! Je t’interdis de mettre cette rébellion entre les mains de ces deux gamines ! dit Flabus en tapant du poing sur la table.

Cette fois c’est la fois de trop, s’il continue il va finir comme Blate ! Je me lève lentement et m’appuie sur la table pour me rapprocher de son visage tout rabougri.

— Faites attention, monsieur Flabus, vous parlez de choses que vous ignorez.

— Comment ose-t-elle ?! Provoquer ainsi un officier supérieur !

Alors comme ça je ne mérite même pas qu’il me parle en face ? Cet homme croit qu’il fait partie de la rébellion, mais il n’est qu’une ombre.

— Si vous voulez faire partie de cette mission, mademoiselle Corvinus, vous allez devoir apprendre à respecter vos supérieurs.

— Mes supérieurs ? Et vous osez prôner la liberté. J’ai l’impression d’entendre un casque noir. Au final, vous n’êtes pas très différent.

— Cette fois, ça va trop loin mademoiselle !

Je le regarde dans les yeux et un grognement sourd que je ne contrôle pas émane du fin fond de ma gorge. Sam, interviens et pose une main bienveillante sur mon épaule.

— Calme-toi ma chérie, tu auras tout le temps de déchaîner ta colère, dit-il amusé.

Une fois le calme revenu, Sam reprend la parole.

— Messieurs, je sais que vous avez peur. Libéré-vous de vos préjugés, de vos peurs et faites confiance aux jeunes générations. Alice a déjà participé à de nombreuses opérations, elle excelle dans l’art du combat et ses dons particuliers peuvent nous être d’une grande utilité, sans compter qu’elle est très douée en stratégie. Marley est une Corvinus, du sang royal coule dans ses veines ! Elle possède le don de nos ancêtres, celui de se transformer en loup, à plusieurs reprises elle a montré qu’elle était digne de ce cadeau du ciel. Elle manie à la perfection l’épée noire ainsi que les arcs, elle a vu l’homme qu’elle aimait mourir, son père et son frère lui ont été arrachés peu de temps après et dois-je vous rappeler que la nuit dernière elle nous a débarrassés de Roseline Blate ! Vous pensez vraiment que ce sont des enfants ?!

— C’est ta nièce la responsable de cette pagaille en ville ? s’indigne Albert Flabus.

— Monsieur, vous n’avez pas l’air de comprendre, cette femme devait mourir, pour tout le mal qu’elle a fait aux autres. Et s’il fallait que je recommence, je le ferais !

— Bien dit Marley ! dit Erwan

Tous les autres membres du conseil restent de marbre et ne « pipe » pas mot, pendant quelques instants un silence de mort règne et c’est l’irruption d’Alice qui rompt ce silence.

—Tu m’as fait appeler Sam ?

— Oui, assieds-toi. Albert si vous permettez nous allons passer au vote pour savoir si ce plan peut être appliqué. Qui est contre ?

Flabus lève sa main le premier suivit de l’homme qui se trouve à sa droite, l’homme qui, soit dit en passant à lever la main suite à un coup de coude de Flabus. À l’évidence, mon oncle est sagement écouté au conseil.

— Bien alors l’affaire est claire, Marley Alice, vous allez faire partie de la plus importante des missions d’infiltration que les rebelles aient connues. Vous allez devoir vous infiltrer au sein du Dôme, au cœur même des Bellãtriens. Vous devrez récolter des informations, et surtout vous rapprocher au plus près du président Anderson, afin de le détruire. Vous pensez y arriver ?

— Oui ! Nos deux voix se mêlent.

— Durant les semaines, qui suivront, vous allez travailler vos rôles et vos nouvelles vies, vous apprendrez aussi les noms importants chez les Bellãtriens. Une fois sur place, au moment propice, vous prendrez contact avec nos liaisons qui sont à Lutz. Vous prendrez également attaches avec nos agents déjà infiltrés. Vous aurez tous les détails de votre entraînement cette après-midi.

— Très bien, nous donnerons le meilleur de nous-mêmes, dit Alice victorieuse.

Sam nous fait un signe de la main pour nous faire comprendre qu’il est temps que nous quittions la salle. La grosse porte en métal se referme bruyamment derrière nous. Lucius nous attend à la sortie.

— Alors ?

— Nous sommes les nouvelles taupes de la rébellion mon chéri, dit Alice tout excitée.

Lucius nous félicite, puis passe ses bras autour de nous.

— Vous avez intérêt à veiller l’une sur l’autre !

— C’est promis, je prendrai grand soin de ta petite cousine, dit Alice amusée.

— Attention que ce ne soit pas à moi de te protéger Alice !

Nous rions un moment ensemble, je suis si heureuse qu’elle vienne avec moi, je ne sais pas si j’aurai pu le faire sans elle, elle m’apporte tant de calme et de sérénité quand je perds le contrôle de moi-même.

— Eh bien il faut fêter ça, venez toutes les deux, les gars ont chipé un sachet de Chamallows et quelques bières.

— Chama…quoi ?

— Tu n’en as jamais goûté ?

— Tu sais, dans mon quartier on ne mange pas pour se faire plaisir, on mange pour ne pas mourir. Alors non, tous les petits plaisirs de la vie je ne les connais pas.

— Alors tu dois absolument goûter ça, aller venez.

***

Nous retrouvons le petit groupe d’amis de Lucius et Alice dans la salle d’entraînement, ils sont tous autour d’un feu de camp éteint. Je ne comprends pas ce qu’ils attendent pour l’allumer, mais je les laisse faire, après tout je ne suis qu’une invitée. Nous saluons tout le monde et nous asseyons nous aussi autour du foyer éteint. Perplexe je me penche vers Alice et lui chuchote :

— Pourquoi sommes-nous devant un feu éteint ?

— Ils préfèrent que ce soit moi qui allume le feu, dit-elle d’un air très détaché ?

— Toi ? Mais pourquoi toi en particulier ?

— Cela va plus vite.

Je continue de la scruter sans comprendre où elle veut en venir, puis voyant mon incompréhension elle me fait signe d’observer attentivement ses mains. Elle ferme le poing droit, celui-ci se met à fumer, puis elle ouvre la paume, jaillit alors de celle-ci une petite boule de feu. Les flammes ne semblent pas la brûler, Alice tend sa paume en direction du petit tas de bois et celui-ci s’enflamme créant un magnifique brasier.

— Cela ne te fait pas peur ? me demande-t-elle inquiète.

— Tu parles à la fille qui se transforme en loup, et tu voudrais qu’elle ait peur ? Ricane Ethan.

— Non Alice je n’ai pas peur de toi, dis-je en ignorant le commentaire d’Ethan, mais j’aimerais savoir si nous sommes les seules à posséder des dons particuliers ? Cela pourrait nous servir pour renverser le gouvernement le moment venu.

— Eh bien, c’est très simple, dit Alice en me souriant. Ma mère avait un amant qui faisait partie des rebelles et je suis issu de cette union illégitime, je ne suis que la demi-sœur de Logan. Alors qu’elle était enceinte de moi, elle a joué au cobaye pour quelques pièces. Personne ne savait qu’elle était enceinte. Elle est venue ici pour accoucher et m’a confiée à Albert, il a toujours veillé sur nous depuis notre enfance. Ensuite, j’ai découvert que je pouvais créer des boules de feu. J’en ai parlé à Logan et à ma mère et ils m’ont expliqué que les produits qu’ils avaient injectés à ma mère pendant sa grossesse avaient transformé mon code génétique et que j’étais capable de prouesses hors du commun.

— Nous sommes très nombreux à avoir été exposé à leurs produits, et nous nous sommes tous cachés pour éviter qu’ils ne nous éliminent, dit Lucius.

— Et oui, nous sommes tous des monstres ici, dit Alice en riant. Kevin a développé une sorte de virus qui l’oblige à se nourrir uniquement de sang. Ethan quant à lui a été élevé par une famille de Bellãtriens, il a subi des injections afin de décupler son acuité visuelle et sa force. Ils pensaient faire de lui la nouvelle arme indestructible des casques noirs. Mais les Bellãtriens ne s’imaginaient pas que leur petit cobaye prendrait la poudre d’escampette.

Lucius continu sur la lancée d’Alice.

— Tu sais d’où je viens moi, malheureusement je ne peux pas me transmuter comme toi, ce privilège ne m’a pas été accordé, en revanche mon odorat, mon ouïe et ma vue sont très aiguisés, et bien sûr dans la famille on peut lire les pensées des uns et des autres. Toi par contre quand tu prends ta forme de louve tu peux communiquer avec n’importe qui à condition que tu le ou la regardes dans les yeux. Mais ça tu dois déjà le savoir, cousine.

Les Bellãtriens ont sans nul doute contaminé beaucoup de jeunes Galliens avec leurs expériences. Il serait utile de les avoir auprès de nous si un conflit devait éclater, cela pourrait faire pencher la balance en notre faveur.


Texte publié par Chipper2907, 18 juillet 2022 à 11h27
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