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tome 1, Chapitre 3 tome 1, Chapitre 3

Kalia, NewCrest,Montana, Dimension des mortels, 10 septembre 2016

J’étais assise sur un ballot de foin contre un des box vides. Un des pompiers avait eu l’étrange idée de me mettre une couverture de survie sur le dos. Je fixais mes mains couvertes de sang séché maintenant. Je n’avais pas pu me résoudre à perdre espoir. J’avais désespérément tenté de sauver Marc. Je savais tres bien qu’il n’y avait plus aucune chance mais j’avais quand même tenté le coup.

Les pompiers et deux voitures de police étaient arrivés une quinzaine de minutes après mon appel. Ils avaient envahi les lieux comme des fourmis. Deux d’entre eux ont tenté désespérément de m’éloigner de Marc. C’est finalement Graham, le shérif de la ville qui m’avait assise à l’écart. Depuis je n’avais pas réussi à bouger.

J’avais été exposé à des cadavres, des corps encore plus mutilés que celui de Marc. Mais j’avais abandonné cette vie pour mes enfants, pas pour la revivre chez moi. Je les entendais parler entre eux. Certains faisaient des blagues de mauvais goûts. D’autres n'avaient même pas prononcé son nom alors qu’ils avaient été au lycée avec lui. Moi je ne pouvais pas me résoudre à faire ça. Il avait passé des week end entier chez moi à étudier pour la fac, à donner des cours à Saito, à jouer avec ma fille. Mais ce n’était qu’un gamin de NewCrest venant d’une famille à la réputation douteuse. NewCrest était une petite ville et les gens ne rentrant pas dans leurs jolies cases étaient rapidement mis de côté.

Les pompiers partaient avec le corps. Ils avaient fini de prendre des photos pour la scientifique. Le shérif s’approcha finalement de moi à nouveau. C’était un homme d’une cinquantaine d'années, le front légèrement dégarni, un teint hâlé par le soleil, des petit yeux d’un bleu clair. Il avait su garder une bonne forme physique et avait même dû perdre quelques kilos parce que je le vis à plusieurs reprises ajuster son uniforme. Il s'arrêta à côté de moi et dit :

- Comment ça va, Kalia ?

Je le regardais avec colère et peur. On se fichait de ce que je pouvais ressentir non ? C’est Marc qui était le plus important.

- Qu’est ce qui c’est passé ?

Il réajusta son chapeau avec gêne et reprit :

- C’est plutôt moi qui devrait te poser cette question, mais le légiste pense à une attaque d’Ours. C’est habituel de laisser les portes de l’écurie ouverte ?

Je ne répondis pas à nouveau. Pourquoi est ce qu’il posait des questions dont il connaissait la réponse ? C’était un de mes clients régulier. Je fixais le sol avec insistance et je repris :

- Ce n’est pas un ours !

Graham soupira et posa une main sur mon épaule :

- Kalia, tu es encore sous le choc…

Je me relevais brutalement faisant valser la couverture de survie et le fixait :

- Non ! Regardez autour de vous !

Je fit quelques pas dans l’allée pointant ma terrasse arrière :

- Ma maison est beaucoup plus proche de la forêt ! Les chevaux sont en prairie depuis hier. Il n’y avait rien ici qui aurait pu l’attirer. J’ai un potager et mon local poubelle est de l’autre côté de la maison. Les Ours n’attaquent que pour se nourrir ou pour protéger leurs territoires. Là, on peut exclure le territoire vu que ça fait douze ans que j’habite ici. Donc, il cherchait de la nourriture. Alors pourquoi aurait- il déchiqueté Marc sans même se nourrir ?

Le sherif et ses adjoints me regardaient en silence. Un homme en costume fit alors son entrée. Il était plus jeune, environ vingt ans. Des cheveux d’un blond blés et des yeux d’un gris métallique. Il s’approcha et demanda :

- Vous lui avez fait peur.

- Cet animal n’aurait pas fui devant un buffet pour une seule personne sans arme alors qu’il avait déjà attaqué un humain .Et je n’ai pas vu d’Ours s’enfuir ! Quelque chose ne va pas. Ce lieu est trop propre pour avoir été attaqué par une bête sauvage.

- Propre ? Kalia, il y a du sang dans toute l’allée, tu en es toi-même recouverte ! Qu’est ce qu’il te faut de plus ? déclara le Shérif. Avant que je ne réplique l’homme inconnu reprit :

- Notre témoin a raison. Il y a beaucoup de sang mais rien n’est cassé, rien ne semble avoir été retourné ou griffé. De plus, notre victime n’a pas essayé de prendre la fuite. Hors je trouve que c’est plutôt une réaction naturelle surtout quand on a une porte si prêt. Une porte qui mène à votre cabinet je suppose.

Il montra la porte électrique qui menait au bloc opératoire. Je hochais doucement la tête et l'examinais plus attentivement.

- Qui êtes- vous ?

Graham se redressa, bombant légèrement le torse. Un signe que c'était quelqu’un d’important et qui ne lui plaisait absolument pas.

- Je te présente l’agent spécial Carter. Il fait partie du FBI. Il enquête sur une série d'attaques étranges dont Marc ferait partie, apparemment. Pauvre gosse, il allait emménager avec la petite Freeman.

C’était la première fois depuis qu’ils étaient arrivés que j’entendais quelqu’un plaindre Marc. Graham avait peut-être un air bourru mais il jugeait les autres par lui-même. Ça faisait de lui un bon chef à mon humble avis. C’était aussi un excellent shérif. Il était proche de sa communauté et traitait tout le monde équitablement. Sa femme, Marina était d’ailleurs maire de la ville. L’agent spécial se déplaça alors dans la grange, étudiant chaque angle de la scène de crime sans un mot. Il finit par revenir vers nous et dit :

- Mme Ouramis vous semblez bien analyser une scène de crime. Au départ je pensais que vous étiez sous le choc et qu’on obtiendrait rien de plus que des divagations sur vous, mais une fois qu’on vous a sorti de votre léthargie vous avez analysé rapidement ce qu’il s’était passé et fait des conclusion très précises.

Je restais silencieuse cherchant un prétexte. Je ne pouvais décemment pas lui dire que j’avais été formé à ça toute ma vie. Ce fut Graham qui me trouva une bonne excuse :

- Kalia est une chasseuse. Elle a un permis de chasse et est appelée pour réguler des populations d’animaux sauvages dans tout le pays. Je ne sais pas si vous vous rappelez de cet ours qui avait attaqué un village en Floride. C’est Kalia qui l’avait retrouvée et tuée. En plus, elle est vétérinaire. Elle soigne de tout ici. Ce n’est pas très étonnant qu’elle ait comprit que ce n’était pas une attaque d’ours.

L’agent spécial me regarda longtemps avant de reprendre :

- Que diriez-vous de devenir consultante pour cette affaire ?

Le shérif reprit faisant un pas protecteur devant moi. Graham n’avait jamais aimé le FBI. A plusieurs reprises lors de discussion animé, je l’avais entendu dire qu’ils étaient juste là pour foutre le bazar ou il n’y en avait pas.

- N’est-elle pas trop impliquée dans cette affaire ? Marc est un de ses amis de longue date. Elle ne sera pas objective.

- Justement, ça la motivera en plus de la compensation financière. J’ai trois autres accidents de ce genre dans le Montana et j’aimerais avoir votre expertise sur les autres scène de crime. Nous avions que des suppositions avant que vous n’exposer vos connaissances.

Il me tendit une carte et reprit :

- Mais je vous laisse le temps de réfléchir à ma proposition. Je comprends parfaitement que vous ne vouliez pas vous impliquer dans cette enquête. Si jamais vous voulez rejoindre nos rangs, voici ma carte personnelle. Passez moi un coup de téléphone.

Je saisis la carte du bout des doigts. Il s’éloigna alors en allumant son téléphone :

- Je vous laisse vous charger du reste shérif.

Graham grogna alors qu’il s’éloignait. Il me jeta un coup d’oeil et reprit :

- Tu ne devrais pas t’impliquer dans cette enquête Kalia. A mon avis c’est dangereux.

Je ne répondis pas en fixant la carte simple, juste, son nom, John Carter et son numéro de téléphone. Ce nom me semblait étrangement familier. Finalement ce fut un cri qui me détacha de cette carte.

- Laissez-moi la voir immédiatement !

J’entendais les radios grésiller. Graham soupira et me fit signe de le suivre. J'obéis. Je n’en pouvais plus de cette odeur de sang et de la vision. Une fois à l'extérieur, je me rendis compte de la proportion qu'avait pris cet accident. Je voyais des vans de télévision; plusieurs journalistes étaient filmés devant le cabinet et parlaient au micro. Tout le cabinet avait été encerclé par une bande jaune. Devant chez moi le pick up de Gabriel avait été garé de travers et je voyais l’homme devant un barrage de police; Ces yeux habituellement d’un gris profond étaient illuminés d’or. Il faisait presque deux mètre de hauteur, il portait encore sa tenu de travail et grognait presque avec une expression de rage sur le visage :

- Laissez-moi passer !

Les quatre hommes n’osaient pas bouger. Il était imposant mais ils étaient armés et prêt à dégainer si jamais ça s'envenimait. Finalement Gabriel m’aperçu. Sa position fut plus détendue pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’il sente et voit le sang sur moi. Je l’aperçu commencer à trembler. Je passais le barrage d’agent et me baissait pour attraper le bras de Gabriel et l’éloigner un peu.

- Tout va bien, je vais bien.

A mon contact il se calma. Il m’attrapa dans ses bras me serrant contre lui. Son visage dans mon cou, je sentais qu’il me reniflait. Il s’imprégnait de mon odeur. Je posais une main sur son dos tapotant doucement essayant de ne pas trop bouger. Petit à petit, je le sentis se détendre dans mes bras. Graham était sorti du barrage lui aussi et reprit :

- Kalia, on va faire partir tout ce monde, va te reposer si jamais on a des questions.

- Tu peux m’appeler. Mais je t’apporterais rien de plus. Je n’ai trouvé que le corps de Marc.

- Oui… Je suis désolé pour Marc. Je sais que tu aimais bien ce gamin. Rentre avant que des journalistes ne te prennent en grippe.

Je le remerciais à mi-voix et tirais doucement Gabriel vers la maison. Il me suivit docilement. Quand je fermais la porte je me sentis enfin en sécurité. Je m’assis sur l’ottoman de l'entrée me laissant doucement trembler. Gabriel était assis au sol, sa tête sur mes genoux. Il ronronnait doucement. Je passais ma main dans ses cheveux. Essayant de me calmer. C’étaient mes émotions qui influençaient son comportement. Plus je serais agitée plus il le serait aussi. Je ne sais pas combien de temps on était resté ainsi dans un silence presque total. Il finit par murmurer:

- J’ai cru que c'était toi…

- Tu l’aurais su. murmurais-je faisant glisser ses mèches brunes dans mes mains. Il frissonna et frotta sa joue sur mes cuisses.

Vivre avec un métamorphe était toute une aventure. Malgré une apparence humaine, ils gardaient des comportements de leur transformation. Gabriel était très affectueux avec les personnes qui lui étaient proches. ça passait par un fort besoin de contact physique. Parfois, un simple câlin lui suffisait pour la journée. Quand il était bouleversé ça pouvait être beaucoup plus long. Souvent je le laissais faire. Il n’y avait rien de sexuel dans son attitude. Il fallait juste qu’il se calme et le contact physique lui permettait de remettre de l’ordre dans ses pensées. Il finit par lever ses grands yeux or vers moi. Il avait besoin de se transformer mais avec les journalistes encore dehors il n’en était pas question pour le moment. Il murmura dans une voix très grave :

- J’ai cru que c'était toi… la maison passait aux informations locales…

- Ce n’était pas moi… Saito et Lola ?

- Ils sont encore à l’école… je ne pense pas qu’ils soient au courant…

- Il faut les appeler… si jamais ils entendent des échos.

Je le sentais doucement hocher la tête sur mes jambes.

- Gabriel, il faut que je me lève. Je dois prendre une douche… appelle les enfants s’il te plait.

Il grogna et secoua doucement la tête enserrant mes jambes dans ses bras. Je soupirais caressant doucement ses cheveux à nouveau.

- Gabriel…

-J’arriverais pas…

Il releva ses yeux vers moi, toujours aussi doré. Il recula avec difficulté et montra ses mains. Ses ongles avaient déja pris une forme de griffes epaisses et aussi noir que l’ebène. Je me levais doucement, suivi par Gabriel et attrapait le téléphone fixe composant le numéro noté sur le cahier à spiral à côté de la base. Je n'attendis que quelques sonnerie avant qu’on me réponde enfin :

- Lycée de NewCrest, Talia Brook secrétaire j’écoute ?

- Talia ? C’est Kalia.

- Kalia ! Mon dieu, tu vas bien ? On vient de voir les informations…

- Je vais bien, ce n’était pas moi. j’appelle juste pour que tu préviennes Saito et Lola.

- Tu veux venir les chercher ? Mr Dan comprendrait.

- Non, il faut qu’ils restent en cours. Il y a beaucoup de journalistes. Dis leurs juste que je vais bien. Qu’ils ne s’inquiètent pas.

- D’accord. Je vais tout de suite les prévenir. Si ce n’est pas toi qui est ce ?

- Je ne peux pas te le dire. Le shérif fera une annonce dans quelques heures.

- Je suis rassurée. J’ai eu peur pour toi. Ne t’inquiète pas, je vais prévenir Saito et Lola.

Je raccrochais après l’avoir remercié. Il était temps d’aller prendre une douche.

Gabriel s’était écroulé dans son lit une quinzaine de minutes plus tard. Il était couvert de sueur presque haletant. Il était torse nue et gémissait doucement de douleur. Je viens poser une poche de glace dans son dos et il émit un grondement de soulagement. Lutter contre la transformation était un processus extrêmement douloureux. Mais les journalistes étaient encore dehors et semblaient épier le moindre mouvement de rideau.

- Tient bon Gabriel, tu vas pouvoir te transformer dans quelques heures. Il faut juste que Graham et ses hommes fassent partir ces idiots.

Il grogna et je posais doucement ma main sur son épaule. Mon pouvoir glissa sur sa peau et penetra les muscles. Ses yeux étaient devenus deux lingots d’or luisants. Quand mon énergie arriva jusqu’à ses nerfs j’aspirais sa douleur. Je me mordit l’intérieur des joues pour ne pas émettre de son. Gabriel s’immobilisa. Je relâchais donc la pression et tout mon pouvoir claqua comme un élastique à mon corps. La douleur vient d’un coup me coupant totalement le souffle.

Gabriel murmura un remerciement avant de perdre connaissance. Je rajoutais une poche de glace sous son oreiller et descendit les escalier preparer d’autres glaçons. Une ambiance lourde s’abatit tout aussi tot sur la maison. je posais le bac de glaçon sur le plan de travail et me dirigeais vers le salon. C’était surement la piece la plus cosy de la maison. Il y avait une grande telé accrocher au mur, une cheminée en marbre blanc et une grande bibliotheque couvrait le fond de la piece. Le mur le plus long n’était que de grandes bée vitrée donnant sur la terrasse. un grand canapé d’angle blanc prenait une grande partie de la place et trois fauteuils étaient disposés un peu partout dans la piece. Le tout couvert de plaid bleu clair et gris.

Dans un des fauteuil donnant sur l’entrée de la piece, il était assis. Un posture digne d’un roi, après tout c’est ce qu’il était. Ses cheveux étaient d’un noir corbeau, mi-long légèrement bouclés, il avait une peau d’une blancheur de porcelaine. Habillé d’un jeans sombre, un t-shirt ACDC et une veste en cuir de moto. La chose la plus marquante étaient ses yeux d’un vert luisant.

- Kalia…

- Deux visites de dieux en si peu de temps. J’ai de la chance aujourd’hui. répondis-je en le fixant avec un pointe de colère. Je n’avais vraiment pas envie de le voir maintenant.

- On peut dire ça si tu veux.

- On a une mission pour toi,

Je lui lançais un regard noir :

- C’est vous qui me devez une explication ! Pourquoi Marc ?

- Marc ? C’est un petit fils de ma sœur. Un gamin assez sympa mais ayant de notre sang dans les veines c’est Thanatos qui est venu le récuperer.

- Comment pouvez- vous le connaître ?

- J’ai fait un marché avec lui.

Je restais figée, choquée. Puis ce fut la colère.

- Un marché ? Vous me surveillez ? Vous n’avez pas assez de sbires dans le coin ?

Il se déplaca si vite que je n’eus pas le temps de réagir.Il a saisi mon visage avec une poignée de main suffisamment forte pour que je lève la tête vers le haut pour le regarder dans les yeux. Sa poignée

était assez ferme pour que je ressente un soupçon de douleur.

- Toi aussi, tu nous appartiens ! Tout ce que tu as aujourd’hui, on te l’a offert contre tes dons. Tu te rappelles Kalia ?

Je ne répondis pas. Mais je laissais transparaître toute la colère que je pouvais dans mon expression.

- Je comprends vraiment ce qu’il te trouvais. Cette expression de colère est magnifique. Mais tu sais que tu n’as pas le choix. Je mets autant de mes sbires que je veux autour de toi. Mais ce gamin n’était pas la pour te surveiller. Il avait besoin d’aide et j’ai pensé que tu étais sa meilleure chance.

Il me lâcha et recula doucement pour revenir s’asseoir sur son fauteuil.

- Malheureusement, quelque chose s’est mal passé. Je veux savoir quoi. C’est le quatrième des nôtres qui disparaît. Deux dans le Montana et deux dans le Wyoming. Nous voulons que tu trouves celui qui fait ça et que tu l'empêches de nuir.

- J’ai quoi en échange ?

- Comptes tes heures, tu sera payée. D’ailleurs.

Il déposa une bourse de cuir de la taille d’un livre et un grand sachet en papier sur la table basse.

- Ta récompense pour ta traque au minotaure. C’était une jolie performance.

- C’était un travail.

- Bien, Saito et Lola vont bien ?

- Oui, vous leur manquer.

- Tu sais quand on est le Roi des Enfers on a pas le temps pour sa famille. N’oublie pas Kalia, tu nous appartiens.

Il disparu dans un brume sombre comme s’il n’avait jamais existé. Je saisis mon téléphone. Après quelques sonneries j’entendis une voix qui allait vite me devenir familière.

- Agent spécial Carter

- C’est Kalia Ouramis. Quand est-ce qu'on peut se voir ?


Texte publié par lolaxx08, 10 juin 2022 à 16h24
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